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La défense de la laïcité est à nouveau à l’ordre du jour.

Par Denis Collin •  • Lundi 29/05/2017 • 1 commentaire  • Lu 1816 fois • Version imprimable


Depuis plusieurs années maintenant les groupes religieux de tous acabits réclament à cor et à cri de pouvoir mettre leur nez dans l’organisation de l’espace public. Le montée de l’islamisme, sous tous ses visages, des prétendus modérés jusqu’aux terroristes en passant par les « frères musulmans »(avec leurs différents faux nez comme le CCIF) et les salafismes, met en cause la loi républicaine et le principe de la laïcité. Derrière eux s’engouffrent les représentants de la concurrence. Lorsqu’un curé est assassiné par un islamiste, l’archevêque de Rouen (pas le Cauchon qui a fait brûler Jeanne d’Arc) a rendu la trop grande laïcité de notre société responsable du geste des fanatiques. Une ignominie ajoutée au crime.

A l’encontre de ceux qui soutiennent que la république reconnaît toutes les religions, rappelons que la république garantit la liberté de conscience et la liberté de culte, sauf réserve que cela ne trouble pas l’ordre public, et, dans son article II, la loi de 1905 stipule que la république française ne reconnaît ne subventionne ni le salarie aucun culte. C’est d’une clarté absolue. Mais tous les partisans de la « laïcité ouverte », les tenants des « accommodements raisonnables » et autres cléricaux à peine déguisés s’acharnent à travestir, détourner ou calomnier la loi républicaine.

Ce dont nous avons besoin, c’est d’un grand retour aux principes et d’une réaffirmation de la laïcité comme principe fondateur de notre république. Ce qui suppose donc que soient également abrogées toutes les dispositions qui contredisent la loi de 1905. Voici quelques mesures proposées par le programme « L’avenir en commun »

  • Étendre le bénéfice de l'application de la loi de 1905 à tout le territoire de la République (abroger le concordat d'Alsace-Moselle et les divers statuts spécifiques en vigueur dans les Outre-mer)

  • Garantir la liberté de conscience et l'égalité de toutes les options spirituelles devant la loi

  • Combattre tous les communautarismes et l'usage politique des religions

  • Refuser les financements publics pour la construction des édifices religieux, des activités cultuelles et des établissements confessionnels

  • Refuser de rencontrer d'État à État ceux qui obligent nos ministres femmes à porter des accoutrements contraires à la dignité républicaine

  • Interdire la présence de ministres et préfets aux cérémonies religieuses et refuser le titre de chanoine de Latran pour le président de la République

On peut y ajouter celle-ci qui figure au chapitre scolaire du même programme :

« Réserver l'argent public au financement de l'école publique (abrogation de la loi Carle notamment) ».

L’application ferme de ce programme constituerait un grand pas en avant. Et il est conforme aux principes républicains les mieux établis. Il est aussi le seul à même d’empêcher les groupes religieux de précipiter le pays dans une nouvelle guerre de religions.


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Commentaires

par regis le Mardi 30/05/2017 à 01:28

 

 

"Garantir la liberté de conscience et l'égalité de toutes les options spirituelles devant la loi"

 

Pour la première proposition, rappel d’un principe démocratique de base mais je m’interroger si  la liberté de conscience est sérieusement menacée sauf, bien entendu par la pression médiatique mais dans ce cas, il est préférable d’organiser une réelle liberté de presse.

Pour la deuxième, pourquoi cette insistance sur les options spirituelles ?

 

Il reste l’apport fondamental que constituent les autres propositions et ça ne m’empêchera pas de me prononcer pour la FI en posant mes questions de citoyen.  



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