Quelque chose me dérange dans cette affaire récurrente d’Aquarius, running gag pas drôle, comme dans le traitement hypocrite de la crise migratoire en général par la plupart des pays de l’UE et notamment la France pour les raisons bien-pensantes que l’on sait.
Les gouvernements et les pouvoirs publics à l’exception de certains États comme l’Italie n’adoptant pas de ligne claire et autoritaire visant à sécuriser, comme c’est normalement leur devoir, la maîtrise des frontières de l’UE ni à stopper net le trafic d’êtres humains, ce sont les individus, en conscience, qui sont contraints de se taper le boulot. de l’UE ni à stopper net le trafic d’êtres humains, ce sont les individus, en conscience, qui sont contraints de se taper le boulot.
Au lieu d’être protégé par les États, chacun est en quelque sorte placé devant un cas moral personnel. Et le monde se répartirait ainsi entre d’un côté les Bisounours et de l’autre côté les psychopathes. Or, évidemment qu’à titre individuel personne n’a envie de rejeter des gens dans l’eau pour qu’ils s’y noient, de même que personne n’est insensible à la détresse.
Mais les gouvernements, normalement, sont là pour défendre une vision globale et prendre les mesures adaptées afin d’éviter justement que cela ne devienne un cas de conscience pour chacun. À ce titre, je trouve normal l’assouplissement des règles du délit de solidarité : ce n’est pas aux individus de refuser de l’aide, quand ils le peuvent, aux autres humains qu’ils croisent. C’est aux États, dont on rappelle de nouveau qu’ils n’ont «que des interêts et pas de sentiments» qu’il appartient d’être fermes et catégoriques sur les valeurs qu’ils défendent, en l’occurrence : sécurité économique, sécurité culturelle, sécurité sociale.
Il serait donc normal et salutaire que cet Aquarius soit arraisonné une bonne fois pour toutes par des États un peu adultes et responsables, au lieu de revenir tous le 3 jours alimenter le même débat stérile, manipulateur et hypocrite.