Disons le sans ambages : la crise institutionnelle, selon nous, n’est pas un aspect secondaire, mais un aspect majeur du dit « malaise français », au même titre que la mondialisation et le carcan européen. Elle est l’une des causes essentielles du divorce entre les élites dirigeants et le peuple français - divorce aujourd’hui reconnu par la majorité des commentateurs, de quelque bord qu’ils soient. Alors vient la question : pourquoi, à l’exception de quelques uns, la plupart des dirigeants de cette gauche, sont-ils aussi timorés sur la question ? Il y a une explication simple : on ne se lance pas dans une campagne présidentielle lourde et ardue pour ensuite rogner le pouvoir qu’on se sera donné tant de mal, en cas de victoire, pour conquérir. Mais accordons leur le bénéfice d’un peu plus de hauteur de vue : nos dirigeants de gauche (nos présidentiables en particulier) s’imaginent sincèrement qu’un régime présidentiel - peut-être revu et corrigé - leur donnera plus de moyens pour réaliser leur projet politique. C’est pourtant là pure illusion. Voilà ce que nous voudrions d’abord montrer.
Un régime autoritaire à faible légitimité
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