S'identifier - S'inscrire - Contact

Calendrier

Décembre 2019
LunMarMerJeuVenSamDim
      1
2345678
9101112131415
16171819202122
23242526272829
3031     

Comment envisager l'avenir sans désespérer?


 La victoire des tories britanniques dirigés par Boris Johnson renouvelle en le renforçant le référendum de 2016 pour la sortie de l’Angleterre de l’UE – l’Angleterre et non le Royaume Uni, puisque les Ecossais ont voté massivement les indépendantistes et la sortie de l’Ecosse du « Royaume Uni se profile sérieusement. Il n’y a pas grand-chose à ajouter à ce que nous avons déjà écrit ici. La victoire de Boris Johnson n’est pas un remake du thatchérisme et le premier ministre a d’ailleurs fait campagne sur un programme relativement « social ». La défaite des travaillistes est la défaite de la ligne Corbyn, un radicalisme en parole et une incapacité foncière à tenir un discours clair sur l’UE. Corbyn est une sorte de Tsipras britannique et avec un sûr instinct de classe, les ouvriers se sont détournés des discours idéologiques, du « sociétalisme » de la « gauche » et de la danse du ventre devant les islamistes et ils ont préféré voter utile, c'est-à-dire BREXIT : car pour lutter contre « l’austérité », pour avancer sérieusement dans la voie des revendications ouvrières, il faut d’abord retrouver sa liberté. Simple à comprendre. → plus
Par Denis Collin • Débat • Lundi 16/12/2019 • 1 commentaire  • Lu 6917 fois • Version imprimable

Libéralisme, fascisme et autres catégories floues


 On tient couramment comme évidente l’opposition entre le libéralisme et le fascisme (sous ses différentes formes). Dans « libéralisme », il y a liberté et le fascisme est d’abord caractérisé par la suppression de la liberté dans toutes ses acceptions. Si l’on spécifie ce que l’on entend par libéralisme, les choses deviennent plus compliquées. Le libéralisme peut être le libéralisme politique classique, celui de Locke, Montesquieu, Tocqueville, Stuart Mill ou John Rawls. C’est une doctrine qui concilie la liberté du commerce et de l’entreprise avec l’existence de libertés égales pour tous et des dispositions qui enrayent la tendance « naturelle » du pouvoir à abuser du pouvoir. Ce libéralisme modéré est compatible avec le républicanisme et même avec certaines formes modérées de socialisme. Mais il existe un autre sens du terme « libéralisme » : le libéralisme qui considère qu’aucune entrave ou du moins les entraves les plus réduites à la libre entreprise et aux possibilités que chacun a d’exploiter tous ses atouts. Ce libéralisme est antiféodal. Il s’oppose à aussi bien aux vieilles corporations qu’aux syndicats ou aux mutuelles. C’est le libéralisme de la loi Le Chapelier (1791) ou celui de Sieyès deuxième version, celui du Directoire. Ce libéralisme qui croit aux vertus du marché tout-puissant pourrait encore s’appeler « libérisme » à la mode italienne ; on l’appelle aussi « néolibéralisme », terme douteux parce que ce néolibéralisme n’est pas très nouveau et même aussi vieux que le libéralisme lui-même. En tout cas, c’est ce libéralisme-là dont je parle par la suite, laissant de côté le sympathique « libéralisme politique » qui, hélas n’existe plus guère. → plus
Par Denis Collin • Débat • Dimanche 15/12/2019 • 0 commentaires  • Lu 7390 fois • Version imprimable

Nation


 Il y a toute une tradition de débats sur la « question nationale » dans le marxisme et le mouvement ouvrier et bien évidemment, nous ne pouvons pas ici entrer dans ces polémiques passionnantes et qui rappellent un temps, aujourd’hui disparu, où le marxisme était quelque chose de vivant. Il reste que nous avons affaire encore et toujours avec la question de la nation. La lecture la plus intéressante sur cette question reste l’ouvrage d’Otto Bauer[1], La question des nationalités et la social-démocratie, publié en 1907 à Vienne et traduit en français seulement en 1987 (EDI, 2 volumes). Otto Bauer commence par montrer qu’on ne peut aborder la question nationale qu’à partir de l’étude du caractère national, sachant que ce caractère national n’a rien de figé, qu’il est un produit historique susceptible de varier et que d’autres caractères déterminent l’individu (par exemple le caractère de classe). Les utilisations abusives qui ont pu être faites de ce concept ne doivent pas conduire à le rejeter. Ainsi Bauer en vient à cette première définition : « La nation est une communauté relative de caractère, c'est-à-dire une communauté de caractère en ce sens que, dans la grande masse des membres d’une nation à une époque donnée, on remarque une série de traits qui concordent ». Il n’y a pas à chercher dans la nature l’origine de cette communauté de caractère qui n’est pas autre chose que le produit d’une sédimentation historique. Ce qui conduit Otto Bauer à une deuxième définition : une nation est une « communauté de vie et de destin ». → plus
Par Denis Collin • Débat • Lundi 18/11/2019 • 0 commentaires  • Lu 1916 fois • Version imprimable

Internationalisme


Le mot internationalisme a un sens très clair. Il désigne le rapport entre les nations. Si la Manifeste du Parti de Communiste de 1848 annonçait que « les ouvriers n’ont pas de patrie » et donc « prolétaires de tous les pays unissez-vous », il s’agissait d’abord de prendre acte d’une situation où la bourgeoisie considérait les ouvriers comme des apatrides, puisque, la plupart du temps, ils n’étaient pas considérés comme des citoyens (le suffrage universel masculin n’est gagné en France qu’en 1848 et au Royaume-Uni en 1867). Mais dans le même temps, et Engels, à l’encontre des anarchistes donnaient comme tâche aux partis ouvriers la conquête du pouvoir d’État. Et ainsi ils se donneraient une patrie. Il s’agissait, en deuxième lieu, de refuser les guerres entre nations et de réaffirmer l’engagement des ouvriers de tous les pays à s’unir contre la bourgeoisie. Ce fut d’ailleurs la doctrine de tous les partis socialistes jusqu’en ce funeste mois d’août 1914. → plus
Par Denis Collin • Débat • Mercredi 13/11/2019 • 0 commentaires  • Lu 1723 fois • Version imprimable

Le mot et la chose: communisme


Comme dit l’autre, les mots sont importants. Commençons par le mot communisme.

→ plus
Par Denis Collin • Débat • Mardi 12/11/2019 • 0 commentaires  • Lu 1746 fois • Version imprimable

Continuons le débat sur la laïcité

Une contribution après l'article de Jacques Cotta du 17 octobre


Nous publions bien volontiers la texte que nous a proposé notre ami Alain Chicouard, en réponse à l'article de Jacques Cotta, paru dans le 17 octobre, Lorsque la gauche et la Macronie offrent le monopole de la laïcité au RN". Comme nous sommes partisans de la libre discussion, nous espérons que la contribution d'Alain Chicouard suscitera de nouvelles prises de positions, de nouveaux arguments pour avancer ce terrain passablement miné.
→ plus
Par Alain Chicouard • Débat • Jeudi 24/10/2019 • 0 commentaires  • Lu 1547 fois • Version imprimable

Le capitalisme va-t-il, peut-il devenir « responsable » ?


La sénatrice Elizabeth Warren, en lice pour l’investiture démocrate aux Etats-Unis et bien placée, d’après les sondages, pour la gagner, a mis dans son programme le projet d’un « capitalisme responsable » et a interpelé à ce sujet les plus grands patrons du pays. En France le gouvernement à fait voter, par sa majorité à l’Assemblée, dans le cadre de la loi Pacte, des dispositions pour modifier les articles du code civil afin de redéfinir l’objet social de l’entreprise en y inscrivant des objectifs « sociaux et environnementaux ». Mais que se passe-t-il donc ? → plus
Par Tony Andréani • Débat • Lundi 21/10/2019 • 1 commentaire  • Lu 2116 fois • Version imprimable

Tirage au sort pour le climat, le crépuscule de la raison

Un texte proposé par André Bellon, ancien député, animateur de l'Association pour une Constituante


Le monde est fou, la planète brule. Et, comme toujours devant les dangers et les peurs, se dressent des prophètes, chacun porteur de la solution miracle. Apparemment, rien ne nouveau sous le soleil. Tous les apprentis dictateurs ont toujours expliqué qu’ils demandaient le pouvoir absolu pour résoudre des dangers auxquels le peuple ne sait pas faire face.
→ plus
Par André Bellon • Débat • Lundi 21/10/2019 • 1 commentaire  • Lu 1628 fois • Version imprimable

Extinction des Lumières

Pour une analyse de l’idéologie post-moderne en décomposition


et Engels s’en prenaient, aux alentours des années 1843-1846 à L’Idéologie Allemande et à ses diverses figures. Ils avaient de la chance, puisqu’il y avait un noyau commun à tous ces jeunes hégéliens contre qui ils rompaient des lances, l’idéalisme philosophique. Nous sommes, quant à nous, confrontés à une floraison – mais des fleurs peuvent être putrides – d’idéologies qui font mine de s’opposer au néolibéralisme dominant. La diversité est telle d’ailleurs qu’il faudrait parler des diverses idéologies, au pluriel et non de l’idéologie en général. Ces idéologies se présentent comme des doctrines soit religieuses, soit sociologico-philosophiques, soit politiques et visent des publics différents ; mais elles ont un point commun : la haine de la raison, la violence sectaire, la guerre contre toute forme d’universalisme et la perte du sens commun. De quoi s’agit-il ? → plus
Par Denis Collin • Débat • Lundi 30/09/2019 • 6 commentaires  • Lu 2619 fois • Version imprimable

Pour un XXIe siècle plus heureux?

Réfléchir et agir avant qu'il ne soit trop tard


Les diverses tentatives pour construire de nouveaux « partis du leader », baptisée « populistes » on ne sait trop pourquoi finissent en eau de boudin. Podemos, LFI, M5S, par des voies différentes, ils montrent qu'ils sont incapables de rénover la vie politique démocratique. L'intersectionnalité et le "chantal-mouffisme" (le péronisme ripoliné pour les Européens) sont des impasses. Il n'y aura pas de miracle, pas de raccourci. Soit se reconstruiront de véritables partis socialistes ou communistes (l’appellation est au choix, le contenu historique est le même), fondés sur la nécessité de renverser le capitalisme, soit il ne restera plus aux gens de ma génération que la consolation d'être morts (avec un peu de chance) quand le pire sera là. → plus
Par Denis Collin • Débat • Samedi 07/09/2019 • 0 commentaires  • Lu 2254 fois • Version imprimable

Le progressisme totalitaire


L’actuel président de la République française se définit comme un progressiste et cherche à présenter la lutte politique de notre époque comme l’affrontement entre les progressistes qui sont déjà dans le Nouveau Monde et les « nationalistes » qui sont les tenants de l’Ancien Monde. D’un autre côté, il défend le libéralisme tout en multipliant les mesures les plus antilibérales dans le domaine des libertés publiques et dans la généralisation d’une société de surveillance. La « vieille gauche » qui se voulait progressiste et voit le progrès détruire les acquis sociaux, et les libéraux « à l’ancienne », qui prétendaient que le libéralisme économique et les libertés publiques sont consubstantiels, tous perdent leurs repères et sont incapables d’enrayer la stratégie du président de la République. La confusion dans les esprits est à son comble. Mais c’est qu’on ne parvient pas à comprendre, chez les opposants au président, estque nous avons affaire à un véritable progressisme et que ce progressisme a une dynamique totalitaire.

→ plus
Par Denis Collin • Débat • Vendredi 02/08/2019 • 3 commentaires  • Lu 3404 fois • Version imprimable

Quelques mots sur Trotski et le destin du trotskisme…

… Et sur la fidélité à quelques principes essentiels qui traversent le temps.


Il est assez curieux de voir comment ceux qui veulent nous attaquer réutilisent vite l’étiquette de « trotskiste ». Avoir été trotskiste reste pour beaucoup une faute inexpiable. On se demande bien pourquoi ce « traitement de faveur » réservé au trotskisme et aux anciens trotskistes. Comme les deux principaux animateurs de ce site ont longuement milité dans les rangs de partis trotskistes, il nous a semblé judicieux de revenir sur ces vieilles questions. Il y a trois questions distinctes que nous voudrions aborder succinctement ici : 
→ plus
Par la-sociale • Débat • Samedi 06/07/2019 • 2 commentaires  • Lu 2987 fois • Version imprimable

Pouvons-nous encore nous dire communistes ?


 Bien que le mot ait maintenant une très mauvaise réputation et ait été largement discrédité par le « communisme historique du XXe siècle » (pour reprendre l’expression du regretté Costanzo Preve), il est difficile de ne pas définir notre objectif autrement que par le terme de « communisme ». La république sociale, «  », c’est la forme politique du communisme. Ni plus, ni moins. Précisons ce que cela veut dire pour nous, être communistes. → plus

Contre le multiculturalisme

Pourquoi le multiculturalisme est théoriquement faux et pratiquement impossible


La « mondialisation » semble rendre nécessaire l’adoption du multiculturalisme dans les sociétés capitalistes avancées. Les « migrations » tout à la fois inéluctables et nécessaires nous obligeraient ainsi à revoir nos manières de penser le « vivre ensemble » et mettraient définitivement aux rancarts le vieil État-nation. Les pays anglo-saxons montrent la voie. Londres est une des capitales du multiculturalisme et l’élection d’un maire musulman modéré viendrait couronner ce « modèle britannique » que nous devrions envier si l’on en croit même quelqu’un comme Philippe Marlière, longtemps proche du NPA et chantre du multiculturalisme. Autre pays du multiculturalisme triomphant, le Canada avec ses « accommodements raisonnables » et son très moderne premier ministre, le sémillant Justin Trudeau, un libéral que Macron peine à imiter. Enfin le multiculturalisme chez lui, ce sont les États-Unis dont la presse démocrate ne cesse de clouer au pilori les intolérants « laïcards » français si bien les chefs « indigénistes », islamistes ou chantres des « racialisés » nous somment de devenir enfin américains. Je voudrais ici montrer en premier lieu que le multiculturalisme n’a jamais existé nulle part et ne peut pas plus exister aujourd’hui qu’hier, sauf à admettre que l’on renonce au principe d’égalité et qu’on constitue des communautés soumises comme le dhimmi dans l’empire ottoman. En second lieu, je montrerai que le multiculturalisme présuppose un véritable nihilisme moral et intellectuel. → plus

Sur les « ambiguîtés » de la FI : essai d’analyse


La France insoumise déçoit nombre de ceux qui furent ses partisans. Et les commentateurs politiques, même ceux qui ne sont pas mal intentionnés, notent que, selon les sondages, fussent-ils de fabrication douteuse, elle ne progresse guère dans les prévisions concernant les élections européennes à venir. Il y aurait à cela plusieurs raisons, la principale étant liée à un positionnement politique flou. Voyons cela de plus près,

→ plus

Changer d'ère


Pour comprendre quelque chose à notre présent, il est nécessaire d’appréhender la réalité dans sa globalité. On peut comprendre le mouvement des « Gilets Jaunes » en France sans le mettre en rapport avec ce qui se passe à l’échelle internationale, ce que la presse et les cercles dominants ont désigné du nom de « montée des populismes ». Mais nous entrons dans une nouvelle époque historique sous l’effet d’un double ébranlement. → plus
Par Denis Collin • Débat • Samedi 23/03/2019 • 0 commentaires  • Lu 2133 fois • Version imprimable
Plus d'articles (144 articles sur 9 pages):

Archives par mois


La Sociale

Il Quarto Stato

Calendrier

Décembre 2019
LunMarMerJeuVenSamDim
      1
2345678
9101112131415
16171819202122
23242526272829
3031