Comment se porte la démocratie économique et mondialisée ? (à l’origine, une invention grec, mais qui, par les temps qui courent, n’est plus que l’ombre d’elle-même…)
En Afghanistan, c’est le candidat de l’opposition (à la présidentielle afghane), Abdullah Abdullah, (1) qui le dit (et surtout le terrain, après la énième bavure des avions et missiles de l’OTAN, des dizaines de civils tués ou blessés près de Kunduz, au nord, dans la nuit de jeudi à vendredi 4 septembre 2009 ), c’est une farce électorale (un peu comme cela c’est passé en Irak, une autre farce électorale !), le Gabon à son tour goûte à la farce électorale, et dans ce cas elle est franco-française ; pour être plus précis encore, elle est du goût du roi républicain Sarkozy ; et ça ne passe pas !
Il a beau constamment changer de registre, pour faire oublier au plus vite les impérities à répétitions de la vieille ou parfois même du jour !
Mais le réel le rattrape toujours, et ces derniers temps, un peu trop vite à son goût… En Allemagne les électeurs vont voter avec les pieds ; leur campagne électorale est insipide et sans enjeux réels (la majorité et l’"opposition" (si peu) sont à peu près d’accord sur tout) et ce qu’il appelle l’"extrême gauche " est composée d’anciens apparatchiks de l’ex-RDA ou de dissidents des partis politiques actuellement au pouvoir ; ça donne envie d’aller voter tout ça !
En Irlande on leur refait le coup du traité de Lisbonne "version II" (qu’ils ont déjà refusé, mais c’est pas grave, le peuple souverain, les peuples européens et les peuples mondiaux comptent si peu dans ces farces électorales), et aux dernières nouvelles c’est encore le "non " qui aurait le vent en poupe, mais comme le déclarait Sarkozy à des (copains) journalistes, « …leur vote n’a pas d’importance ! … », alors, ils peuvent bien voter non, ils sont assurés que cela ne changera rien à l’Europe, et quoi qu’il arrive, elle est et restera une dictature molle !
NOTES
(1) et selon des résultats partiels et surtout partiaux, ce serait Karzaï qui arriverait en tête, le contraire nous aurait étonné !
(2) En page 6 "Le Monde " titre : « Au Gabon, l’opposition, divisée et sans voix, semble en plein désarroi… » Ce n’est pas le cas de ce quotidien du soir, car il a choisi (via Sarkozy qui n’a reçu qu’un seul candidat, le sien, Ali Bongo…) la voix de la France et les intérêts français ; et l’opposition, me direz-vous ? L’opposition, comme son habitude, la ferme !
Ecouter ou re écouter la magnifique intervention de José Saramago, Prix Nobel de littérature 1998, sur l'Impatience et la démocratie fantôme.
www.dailymotion.com/video/x86xgh_08-jose-saramago-portugal-sur-la-de_news
A méditer.
Jean-Pierre Falies