Au lendemain du premier tour des élections municipales, les supputations vont bon train. Forte abstention, Poussée du Front National, « reconquête » partielle de l’UMP, claque cinglante pour le parti socialiste, échec pour la gauche en général et toutes les forces qui s’en réclament, gauche de la gauche notamment… Toutes les raisons sont invoquées à loisir, sauf souvent la principale : l’IMPOSTURE que nous connaissons depuis deux ans avec François Hollande qui loin d’avoir mis un coup d’arrêt à la politique de Nicolas Sarkozy l’a amplifiée. « Pacte de responsabilité », MAP à la suite de la RGPP contre services publics et fonctionnaires, hausse de la TVA, aides multiples aux entreprises payées par les citoyens, réforme des retraites calquée sur celle de François Fillon, etc.… Ils ont tous l’air surpris par les résultats de ce premier tour que le second va sans doute amplifier avant la déroute des européennes. Dans l'introduction de mon dernier livre "L'Imposteur" paru il y a quatre semaines, je notais:
"Dans quelle situation se trouvent les français ? Victimes de la crise, mais quelles en sont les causes ? Qui en est responsable ? Qui en profite ? Comment agissent les socialistes au pouvoir ? Derrière les mots, quelles sont les forces sociales en mouvement ? La lutte des classes est-elle une notion obsolète, comme les gestionnaires veulent le dire, ou au contraire une actualité brulante ?
Les plans sociaux sont annoncés et tombent en cascade. Quelles justifications ? Qui les autorise et qui s’y oppose ? Quelles conséquences pour les premiers concernés, les travailleurs licenciés et leur famille ? Quid des délocalisations et de l’action des pouvoirs publics pour sauver et développer l’emploi? Quelle est la signification exacte des lois qui sont adoptées et quelles sont leurs conséquences ? Là encore, que disent et que font les socialistes au pouvoir ?
De plus en plus nombreux sont les français qui ne parviennent pas à joindre les deux bouts et qui pourtant demeurent silencieux. Comment font les salariés et les employés ? Et les personnes âgées qui constituent la réalité vivante qui se trouve derrière tous les discours et toutes les statistiques désincarnées sur les retraites ? Comment les jeunes qui sont particulièrement victimes, comme les femmes souvent sous payées, surexploitées, se situent-ils dans ce contexte ?
Dans quelle situation se trouve notre république dont les valeurs sont souvent bafouées ? Valeurs morales d’abord, valeurs matérielles aussi au regard du sort réservé à notre bien commun, les services publics ? Et au détour de ces questions, quelle réalité accorder au clivage droite gauche censé structurer la vie politique française ? Réalité ou illusion ? Réalisme ou nostalgie ? N’y aurait-il qu’une politique possible rendant ténue la différence perceptible entre les uns et les autres ?
Voila quelques-uns des sujets qui se trouvent posés ici. Qui sont au centre du courrier que j’ai envoyé aux députés socialistes et aux sénateurs, pour savoir comment eux, élus de la Nation, percevaient ces questions cruciales sur lesquelles ils sont censés agir, non seulement pour aménager la vie, mais à en croire leurs discours d’avant élection, pour la transformer.
Avec en toile de fond l’état de notre démocratie. Il est souvent question du danger « lepéniste » agité avant les élections par les uns et les autres comme un chiffon rouge sous les yeux du taureau. Mais n’est-ce pas le monde politique officiel de droite comme de gauche qui s’engage avant d’être élu, et qui ne respecte pas ses engagements une fois au pouvoir, qui porte la responsabilité de ce danger ? N’est-ce pas l’orientation politique qu’ils appliquent qui désoriente, décourage, démoralise, au point de jeter dans les bras de Marine Le Pen des couches entières qui considèrent avoir tout essayé, sans que rien n’ait fonctionné. N’est-ce pas cette gauche qui aujourd’hui donne corps à « l’UMPS » sur lequel prospère le front national ? Enfin, en emboîtant le pas de la social-démocratie européenne, le parti socialiste français au pouvoir ne creuse-t-il pas sa propre tombe dans le sillon de ses homologues britanniques ou allemands qui officiellement ont renoncé au socialisme ?"
Jacques Cotta
le 25 mars 2014
Notre système polique fontionne mal et contnuera à mal fonctionner à cause de notre Constitution et des systèmes éléctoraux qui en dépendent.