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Le coq, l’ours et le pygargue

Lettre bernoise 61

Par Gabriel Galice •  • Mardi 01/10/2013 • 0 commentaires  • Lu 1855 fois • Version imprimable


Cher John,

Il s’en passe de bien bonnes dans la ménagerie internationale !

Pour charmer un autre volatile, le pygargue américain, le coq français attaqua l’ours russe. La raison de basse-cour a des raisons que la raison ne connaît pas. La raison d’Etat même s’en trouve malmenée si, cessant d’être sur Seine, Paris se trouve lové dans une boucle du Potomac.

L’ours est animal malin, le pygargue prédateur habile, le coq pousse l’intrépidité aux bords dela survie.

L’affaire de l’aéronef du président bolivien avait déjà laissé planer un doute sur l’acuité de nos amis gaulois. Récidiviste, la gent parisienne franchit un faux pas de plus, croyant indûment effrayer l’ours et plaire au pygargue. Le plantigrade et l’oiseau à tête blanche ont considération l’un pour l’autre et pitié du gallinacé.

Une seule explication s’impose : le coq est myope. Le serpent à lunettes existe déjà, non ?

Heureusement pour notre coq, la vie internationale est moins impitoyable que les abords de la ferme, le ridicule n’y tue pas vraiment.

Cher John, l’affaire syrienne est une tragédie, la basse-cour en fait une comédie.

Ton Guillaume tel que tu le vois : atterré.

Berne, le 1er octobre 2013, jour de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus


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