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Le saccage de l'instruction publique: nouvelle étape

Réflexions sur la réforme du collège

Par Denis Collin • École • Jeudi 02/04/2015 • 2 commentaires  • Lu 3176 fois • Version imprimable


Ainsi, élections ou pas, la grande opération de saccage de l’instruction publique se poursuit, imperturbablement. C’est aujourd’hui le tour de la « réforme » du collège (puisque c’est le mot de « réforme » que la novlangue donne à la mise à sac des institutions de notre pays). La ministre vient de la présenter. Elle tient en quelques mots : « l’organisation des enseignements est fixée par le conseil d’administration, conformément au projet d’établissement ». Les horaires attribués à chaque discipline pourront varier d’un collège à l’autre dans le cadre d’une enveloppe globale. Plus d’horaires fixes par niveau de classe. Adieu égalité ! Adieu la constitution qui affirme cette égalité « à tous les degrés ». Mais ce n’est pas tout. Les horaires disciplinaires sont drastiquement réduits au profit du nouveau gadget promu par les pédagolâtres fous, les EPI (« enseignements pratiques interdisciplinaires »). De plus, les langues anciennes sont étouffées : on n’enseignera plus le latin et le grec, mais ces deux « vieilleries » devront être intégrées dans un EPI, dont les horaires seront prélevés sur le français et sur une autre discipline. La machine à fabriquer des ignorants va pouvoir tourner à plein régime.

Ce dont les plus extrémistes de la droite « libérale » avaient rêvé, c’est la gauche qui le réalise. On se demande bien ce qui restera à Sarkozy en 2017, sinon sortir les professeurs de la fonction publique et les faire évaluer par les « clients », c’est-à-dire les élèves et les parents d’élèves.

Notons que ces réformes découlent de la « mère de toutes les réformes » de la gauche, la loi Peillon, votée par toute la gauche, Front de Gauche inclus, c’est-à-dire au premier chef le PCF.

Ainsi la gauche, toute le gauche répétons-le, est aujourd’hui le principal ennemi de l’école, un ennemi implacable relayé par des bataillons de propagandistes, « spécialistes », « sociologues », « expérimentateurs fous » en tous genres. Mais les professeurs qui veulent sauver l’honneur et la dignité de l’enseignement ne trouveront pas d’issue vers la droite qui n’est pas séparée de la gauche par l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarettes. Depuis quatre décennies et plus, en fait droite et gauche, au rythme des alternances, se passent le relais pour conduire la même tâche. Tous ces gens s’entendent comme larrons en foire pour détruire non seulement le droit à l’instruction des plus modestes, mais aussi la culture et les racines de notre pays.

Il est encore temps de les arrêter ! Espérons que les professeurs et les parents d’élèves conscients seront en grève et dans la rue le 9 avril.


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Commentaires

Lien croisé par Anonyme le Jeudi 02/04/2015 à 18:39

Alberto G. Biuso » Distanza e libertà : "Le saccage de l’instruction publique: nouvelle étape"


Lien croisé par Anonyme le Jeudi 07/05/2015 à 12:08

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