- D’abord, secondaire mais pas dénué d’intérêt, le look !
Il présente bien Emmanuel Macron. Mèche maitrisée, sourire affirmé genre gravure de mode, air de gagnant assuré. La photo est ainsi garantie. Il est au sexe masculin ce qu’incarne Fleur Pellerin ou Najat Valleau-Blekacem respectivement nommées à la Culture et à l’éducation nationale. Et qu’importe que l’une « résume ses références culturelles au karaoké ou à quelques séries à la mode » et que l’autre n’ait que «peu d’idées des problématiques qui font de son ministère le cœur du projet républicain », nous avons là la jeunesse, le « dynamisme », l’incarnation de la « modernité » synonyme dans les sphères dirigeantes de « progrès », dont le mérite principal pour le pouvoir est de gommer toute référence au passé idéologique qu’il faut liquider, au socialisme pour lequel des générations se sont levées. Comme l’indique d’ailleurs fort justement Natacha Polony[1] dans un papier du « Figaro », « l'arrivée de jeunes ministres et secrétaires d'Etat, comme Emmanuel Macron ou Najat Vallaud-Belkacem est l'aboutissement d'un processus idéologique progressiste qui méprise le passé ».
Il ne s’agit évidemment pas ici de nier que «la valeur n'attend pas le nombre des années». D’autant que l’exemple donné par le nouveau ministre de l’économie, Emmanuel Macron, pas encore quadragénaire, illustre à merveille l’existence de compétences indiscutables. Tellement indiscutables d’ailleurs qu’elles sont bien peu discutées…
- Deuxième aspect, le principal: le programme!
Outre les déclarations de comptoir de café « la gauche est une étoile morte » ou encore, citant sa grand-mère, « il faut soutenir l’entreprise car si on ne produit pas il n’y a rien à partager », Emmanuel Macron fait figure de tête pensante de la politique hollandienne, de son fameux « socialisme de l’offre », du tout pour les entreprises du Cac 40 et le capital au détriment des petites entreprises et des travailleurs dans leur ensemble. Ainsi, ce Secrétaire général adjoint de l'Elysée chargé de la politique économique jusqu'à l'été, cet énarque âgé de seulement 36 ans a largement contribué à bâtir cette politique, dont la contestation par Arnaud Montebourg a provoqué le remaniement. Il avait quitté l’Elysée avec le sentiment du devoir accompli et une certaine fierté, expliquant que l'essentiel de l'agenda économique avait été fixé : le calendrier de redressement du déficit public et la politique de soutien à la compétitivité des entreprises, avec le crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) et le pacte de responsabilité.
Qu’on m’excuse ici de citer quelques lignes de « l’Imposteur[2] », le dernier livre que j’ai publié. Je m’étais en effet arrêté sur la personnalité de celui qui aujourd’hui est le nouveau ministre de l’Economie. Et qu’on m’excuse aussi de souligner une fois encore que les éléments discutés publiquement aujourd’hui étaient clairement exposés il y a quelques mois dans cet ouvrage que je consacrais à la politique menée par François Hollande annonçant, avant même que cela ne soit à l’ordre du jour officiel des grands médias, la débâcle à laquelle nous assistons.
Déjà donc Emmanuel Macron méritait le détour. Dés le début il incarnait les liens très étroits qui unissent le monde de la haute finance et les « élites » socialistes. Ainsi j’indiquais :
Emmanuel Macron, secrétaire général adjoint de l’Elysée qui a la haute main sur l’économie, le social et l’Europe est loué, adulé, admiré par une pléiade de grands patrons. Il rassure par sa seule présence les « inquiets » qui auraient pu prendre au mot le candidat Hollande lorsqu’il déclarait « la finance est mon ennemi ». Car la finance, Macron, l’ancien banquier d’affaires chez Rothschild connaît. A peine introduit dans la banque par Serge Weinberg[3], « socialiste » très proche de François Pinault, il devient banquier associé, conseille Lagardère pour la vente de ses magazines internationaux ou encore la société Atos pour le rachat de Siemens IT, permet via son entregent à la banque d’être de la partie dans le rachat par Nestlé de la division nutrition de Pfizer pour un montant de 9 milliards d’euros.
Dés sa prise de fonction en qualité de conseiller de François Hollande, Emmanuel Macron est reconnu par ses interlocuteurs comme un homme incontournable. Il est loué, et son habileté est reconnue par ceux qui pour « les besoins de l’entreprise » le côtoient.
Les qualificatifs ne manquent pas. Macron est « notre relai, notre porte d’entrée auprès du président », que « j’ai vu chez Rothschild », qui va « rassurer tout le monde » se lâche Stéphane Richard, l’ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde[4], PDG de France Télécom Orange[5]. Agé de seulement 34 ans, Emmanuel Macron est l’œil du président sur les dossiers économiques et financiers. Il succède à François Pérol –lui aussi un ancien de chez Rothschild- et Xavier Musca qui remplissaient ses fonctions sous Nicolas Sarkozy. 34 ans et déjà le fonctionnement propre aux politiques. Ses « portraitistes[6] » sont unanimes. Il est « chaleureux », apparemment « décontracté », affiche un sourire « franc et amical », fait croire à l’interlocuteur qu’il est « son meilleur ami et le centre de son attention…
Emmanuel Macron incarne au mieux la jonction avec le personnel politique précédent à l’œuvre sous Nicolas Sarkozy. Il exprime physiquement et politiquement la continuité entre les uns et les autres que l’on peut constater dans les mesures qui depuis deux ans sont prises et dans les affirmations qui nous sont assénées.
… il s’attire des compliments sans retenu, du camp « adverse » notamment, de son prédécesseur du temps de Sarkozy comme de l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy, Jean Pierre Jouyet, par ailleurs ami proche de François Hollande, qui facilita le rapprochement entre les deux hommes. Emmanuel Macron connait François Hollande qui lui « apparaissait comme le meilleur candidat capable d’apaiser et de rassembler les français » depuis 2005. Il est un des maitres d’œuvre du projet « hollandien ». Il a coordonné le groupe « d’économistes de la Rotonde[7] », « fait appel à de jeunes technos pour trouver les points de compromis et faire la synthèse[8] ». L’exercice n’est pas une première. Déjà en 2007 il utilisait les mêmes recettes dans la commission de l’ancien conseiller de François Mitterrand, Jacques Attali, célèbre pour les 316 mesures contenues dans le rapport à destination de Nicolas Sarkozy et qui pour les plus importantes sont aujourd’hui mises en œuvre à travers « la compétitivité », « la réduction de la dépense publique », « l’alignement sur les impératifs de Bruxelles », « la réforme des retraites »…
Alors qu’il n’était que conseiller du prince, j’indiquais qu’en fait « la nomination d’Emmanuel Macron au poste clé qu’il occupe à l’Elysée indique bien l’orientation hollandienne. Entre les deux hommes les rapports comme les points d’accord sont étroits ».
Qu’on ne s’y trompe pas, Emmanuel Macron n’est pas seulement un pragmatique. S’il a des convictions, elles le mènent tout droit vers la social-démocratie européenne dont pourtant le bilan a été catastrophique pour elle-même, liquidant peu à peu les positions qu’elle occupait. J’indiquais toujours dans « l’imposteur » :
Cette sympathie à l’égard de mesures politiques qui ont creusé la tombe de la gauche allemande est largement partagée par le principal conseiller de François Hollande à l’Elysée. Emmanuel Macron participe activement au think tank « En temps réel » aux côtés notamment des banquiers Stéphane Boujnah et François Villeroy de Galhau[9], de Nicole Notat, de patrons comme Philippe Crouzet ou Gilles de Margerie[10], d’hommes et de femmes de médias tels Laurent Joffrin ou Catherine Sueur[11], de représentants d’organisations patronales tel Bernard Spitz le président de la fédération française des sociétés d’assurances, ou encore de personnalités de la deuxième gauche, tels Nicole Notat, l’ancienne patronne de la CFDT ou Jean Pisani Ferry, sans oublier Pascal Lamy, l’ancien directeur général de l’OMC, Jean-François Rischard l’ancien vice président de la banque mondiale et quelques autres… Parmi ses activités, des « colloques » et des « ateliers ». Un des derniers portait sur le « retour de la compétitivité en Allemagne dans les années 2000 et perspectives pour l’emploi en Europe et en France aujourd’hui ». L’occasion d’accueillir en grande pompe Peter Hartz, l’ancien conseiller du chancelier Gerhard Schröder, inspirateur des lois de régression sociale sur l’emploi, l’allongement du temps de travail, les retraites présentées ici comme des succès et permettant d’avancer « une série de propositions concrètes en faveur de l’emploi des jeunes en Europe ». En temps réel, le think tank d’Emmanuel Macron, s’est d’ailleurs félicité. « A la suite de cet atelier » indique l’association, « le magazine le Point a publié il y a quelques jours une interview de Peter Hartz intitulé « le miracle allemand, c’est lui ! » …
Le parti socialiste prend ici des lois et des mesures qui ont déjà été expérimentées au niveau européen. Le monde du travail s’en est trouvé affaibli quand le capital a été renforcé et dans l’ordre naturel des choses, les différents partis sociaux démocrates se sont effondrés, jusqu’à l’exemple tragique italien où la « gauche » a été tout simplement rayée de la carte.
Encore un effort Emmanuel, la même fin n’est pas très loin...
Jacques Cotta
Le 2 septembre 2014
[1] Natacha Polony, journaliste au « Figaro » et essayiste.
[2] « L’Imposteur », éditions Balland, Février 2014.
[3] Voir « Riches et presque décomplexés » de Jacques Cotta, Editions Arthème Fayard, 2008 ou encore le documentaire « dans le secret du patronat », de jacques Cotta et Pascal Martin, France 2, 2001.
[4] De 2007 à 2009.
[5] Des louanges partagées par le staff proche de Stéphane Richard, dont Bruno Mettling, directeur des ressources humaines du Groupe Orange, que j’ai eu l’occasion de rencontrer à l’occasion d’un colloque « Télécoms du futur, un défi économique et social » le 14 juin 2013.
[6] Voir notamment « Elysée : Emmanuel Macron, l’ex-banquier qui murmure à l’oreille de François Hollande » de Corinne Lhaïk, l’Express, 15 mai 2013.
[7] Du nom de la brasserie, quartier Montparnasse, où ils se réunissaient régulièrement.
[8] L’économiste Philippe Aghion cité par David Bensoussan, Challenge du 4 septembre 2012.
[9] Respectivement Directeur général de Santander Global Banking and Markets France & Benelux et Directeur général délégué du groupe BNP-Paribas.
[10] Respectivement directeur du directoire de Vallourec et directeur général adjoint d’Humanis.
[11] Respectivement directeur de la rédaction du Nouvel Observateur et directrice générale de Radio France.
Non, le titre de ce commentaire n'est pas un clin d'oeil à Vladimir Illich. C'est, je le pense, la question que se posent tous les gens qui cherchent une solution socialement et politiquement juste dans cette période absolument ubuesque.
En effet, chaque jour nous donne des exemples de nominations, de décisions ou de renoncements où l'odieux le dispute au misérable, plongeant le pays - du moins ceux qui travaillent et souffrent - dans un abime de perplexité et de découragement.
A ma connaissance, jamais situation n'a été aussi caricaturale ...
Ainsi, et juste à titre d'exemples :
- François Hollande se fait élire sur une ligne (que globalement je ne soutenais pas, mais c'est secondaire) intégrant des affirmations du genre "la finance est mon ennemie" pour, quelques mois plus tard placer la dite finance ... à la tête de Bercy.
- François Hollande indiquait qu'il fallait se rebeller face à cette Europe libérale qui sème partout la misère et la désolation en imposant sa politique d'austérité mais au final il se couche devant Merkel et les tenants de cette politique.
- Manuel Valls vire Montebourg, Hamon et Filipetti et ... se précipite à l'université d'été du MEDEF où il hurle son amour de l'entreprise qui est la seule garante de la création de richesses et d'emplois, fustigeant au passage ceux qui refusent le Pacte de Responsabilité
et dénonçant sans détour l'expression "cadeau fait au patronat"
- Rebsamen de son côté annonce que la "chasse aux chômeurs" est ouverte et qu'il faut qu'il y ait des sanctions. Car c'est bien connu, les chômeurs aiment être désoeuvrés et se complaisent dans cette situation d'assistés. Et puis, ne cherchez pas ce sont eux les
responsables de la crise ... pas les victimes.
On pourrait continuer longtemps, tellement l'actualité est riche de faits, de déclarations et d'éléments confirmant une dérive que rien ne semble pouvoir arrêter.
Conclusion indiscutable de ce qui précède : il n'y a décidemment plus aucune différence entre le PS et l'UMP ! Et parler de "Gauche" aujourd'hui n'a plus aucun sens. Cela ne veut plus rien dire.
Justement la "Gauche", du moins le PS qui en est sa composante principale, comment vit-elle cela ?
Normalement un tel reniement, une telle tromperie de ceux qui ont donné leurs votes en Mai 2012, devrait provoquer une authentique émeute au sein du PS. Mais non ... il n'y a que des "frondeurs" ! ... bien mesurés dans leurs propos.
Quand on regarde ce qui s'est passé à l'université d'été du PS à La Rochelle on reste pantois devant le nombre de participants capables d'accepter l'inacceptable, manifestement sans aucun état d'âme, et d'applaudir le discours du 1er Ministre.
Reste que les "frondeurs" devront bien finir par choisir. Le vote de confiance voulu par Valls est limpide. Ce sera l'heure de vérité. Soit Valls les fera se coucher en obtenant leur vote de confiance, soit les "Frondeurs" en votant contre seront contraints de partir du PS.
Et peut-être de créer un Groupe au parlement, imposant sans doute à l'exécutif une dissolution. Mais en auront-ils le courage ? Quel sera le poids de leurs "convictions" politiques face à la menace de perdre leurs situations dorées, leur train de vie, bref tout ce qui les
sépare du salarié lambda.
A ce sujet, je ne veux pas cacher mon effarement devant le fossé incroyable qui existe entre le personnel politique ... de "Gauche" (mais c'est pareil pour les autres) et l'immense majorité de la population.
La plupart d'entre eux ont des situations aux antipodes de celle du français moyen, sont richissimes en millions d'€ comme Macron qui n'a même pas 40 ans. Souvenons-nous aussi de Cahuzac et de tous les autres.
Leur coupure d'avec le monde réel me semble une évidence au demeurant fort préoccupante qui ne cesse d'alimenter la désepérance des gens mais qui donne aussi de la crédibilité au slogan "tous pourris". Amenant ainsi le FN à des scores jamais vus et qui ne sont pas
prêts de s'arrêter.
Sauf que cela pose un vrai problème : les votes des citoyens sont captés pour être ensuite utilisés à faire le contraire de ce qui était annoncé, sans vergogne. Et il n'y a aucune possibilité pour les dits citoyens de donner un carton rouge à celui ou ceux qui les ont trompés.
Comment faire en sorte que cela cesse ? Comment faire en sorte que tout citoyen en mettant un bulletin dans l'urne sache qu'il ne va pas être cocu sitôt l'élection terminée ? S'il n'y a pas de solution à ce problème ... disons clairement qu'aller voter est devenu inutile.
Au mieux ... et au pire, si on ne le dit pas, on devient complices d'une véritable escroquerie annoncée. L'abstention grandissante exprime cette défiance qu'il y a envers les partis et ce système électoral qui permet toutes ces tromperies et supercheries, ainsi que l'absence
totale de confiance envers les politiques.
Alors ... que faire ?
Autre sujet de préoccupation : l'extraordinaire transformation de notre société notamment de la jeunesse.
Je pense que l'on n'a pas assez mesuré la profondeur du changement qui s'est opéré dans la société depuis le début du libéralisme avec le couple maudit Thatcher - Reagan. Au sortir de la seconde guerre mondiale, le CNR avait instauré une vision de la société et des
relations entre ses membres basés sur la solidarité. La Sécurité Sociale en était le plus éclatant exemple. En maladie, les biens portants payent pour les malades. En retraite, les actifs payent pour les retraités avant que ne vienne leur tour. Et toutes les générations sont
solidaires, se transmettant ces valeurs de l'une à l'autre. J'ai été fortement marqué par cette conception et ces valeurs, qui me sont définitives.
Depuis le début des années 80, le courant libéral se développe, détricotant patiemment tous ce que nos anciens avaient bati, et formatant les nouvelles générations avec des valeurs individualistes et égoïstes au nom de la modernité et du progrès indispensables.
Les ravages qui en résultent sont stupéfiants. Chacun est dans son coin, gavé de jeux électroniques et d'internet. Le passé n'intéresse plus les jeunes générations. Ils vivent dans une culture de l'immédiat, sans aucun recul, sans aucune analyse, sans aucune valeur. Le résultat
le plus terrible c'est une faculté à accepter et à s'adapter au monde actuel qui fait froid dans le dos. Juste un exemple : n'avez-vous pas entendu un ou plusieurs jeunes vous dire de manière péremptoire à propos de la Sécu "de toute façon je n'aurai pas de retraite, alors je
m'en fous" ... !
De sorte que c'est l'attachement à toutes les valeurs autour desquelles s'était construite notre société post seconde guerre mondiale qui sont remises en cause.
L'article récent de Natacha Polony sur le jeunisme et les "vieux" l'a parfaitement bien décrit. Ainsi que la facilité déconcertante avec laquelle on peut leur faire gober n'importe quoi.
Mais comment peut-on enrayer cette logique infernale ? Et les gens, surtout les jeunes, peuvent-ils sortir de ce repliement sur eux-mêmes qui, comme le disait Marx, plonge toute la société "dans les eaux glacées du calcul égoïste" ?
Alors ... que faire ?
Un dernier point, en espérant ne pas être trop long. Le problème du parti.
Les partis actuels, à "Gauche" sont plus désepérants les uns que les autres. Le PS a depuis longtemps cessé d'être un parti de transformation sociale dont l'objectif serait de "changer la vie". C'est devenu une écurie présidentielle uniquement préoccupée par ses problèmes
d'élites friquées et qui souhaitent que cela dure, dont les couches "populaires" restent la cible principale mais dont la préoccupation est aussi d'agréger autour de lui des minorités (gay, ...) expliquant l'adoption de nombreuses positions "modernes".
Rien à attendre de ce côté là.
Pas plus, malheureusement, du côté de la "gauche de la Gauche". Incapable de s'entendre et d'offrir une alternative crédible.
Il n'y a donc rien en rayon ... !
Ce qu'il faudrait serait entièrement à bâtir.
Faire des commentaires sur la situation ou ce que font les autres, est certes utile et important, mais l'essentiel est de transformer les choses ... "les philosophes n'ont fait qu'interpréter le monde mais l'important est de le transformer".
Alors ... que faire ?