1er strophe
Annonce un brillant réveil 3e strophe Le cantique complet est disponible sur le site officiel de la Confédération : http://www.admin.ch/org/polit/00055/index.html?lang=fr
Et prédit d’un plus beau jour le retour
Les beautés de la patrie
Parlent à l’âme attendrie
Au ciel montent plus joyeux
Les accents d’un cœur pieux
Suisse, espère en Dieu toujours!
Garde la foi des aïeux, Vis comme eux!
Sur l'autel de la patrie
Mets tes biens, ton coeur, ta vie!
C'est le trésor précieux
Que Dieu bénira des cieux,
Que Dieu bénira du haut des cieux.
La Suisse compare la libération en douceur de l’otage helvétique Werner Greiner avec l’exécution de l’otage français Michel Germaneau. Le Courrier du mardi 27 juillet titre : « Du retour d’un otage suisse à la mort d’un humanitaire français – SAHEL * Même lieu, mêmes ravisseurs, mais deux issues différentes. La mort de l’otage Michel Germaneau rebute, mais la méthode forte de Sarkozy est remise en cause. » La Suisse séduit. Un sondage de la Weltwoche fait apparaître que 48% des personnes interrogées en Savoie et Haute-Savoie seraient favorables à une intégration de leurs régions limitrophes à la Suisse. Comment peut-on ne pas être Suisse ?
Pendant ce temps-là, bafouant les fondements du droit public international, la Cour Internationale de Justice de La Haye ne trouve rien à redire à l’autoproclamation de son indépendance par le Kosovo, pourtant partie intégrante de la Serbie. Les juges ouvrent la boîte de Pandore des revendications séparatistes. Le Département fédéral des affaires étrangères se réjouit d’une décision qui permettra d’apporter « une solution consensuelle à toutes les questions pratiques posées par l‘indépendance du Kosovo ». Etrange consensus, on ne tardera pas à s’en rendre compte. Pour « simplifier » le cas kosovar, on empoisonne les relations internationales, soit les rapports civilisés, pacifiés, entre nations. Au lieu de limiter la force par le droit, on aligne le droit sur la force, mésusant de la maxime de Jean-Jacques Rousseau: « Le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le maître s’il ne transforme la force en droit et l’obéissance en devoir ». Le Citoyen de Genève avait la vue moins courte : « Sitôt que c’est la force qui fait le droit, l’effet change avec la cause (…) Sitôt qu’on peut désobéir impunément, on le peut légitimement et puisque le plus fort a toujours raison, il ne s’agit que de faire en sorte qu’on soit le plus fort. Convenons donc que force ne fait pas droit et qu’on n’est obligé que d’obéir aux puissances légitimes.» (Du Contrat Social, L I, ch. III)
Gabriel Galice – 1er août 2010