Un nouveau parti à gauche, pour quoi faire se demandent probablement encore nombre de camarades socialistes, communistes, trotskystes ou encore verts, d’électeurs de gauche et de sympathisants de telle ou telle formation politique, dépités du spectacle tragique que le dernier congrès socialiste leur a offert. Peut-être, tout simplement, pour que la gauche recommence enfin à exister et à envisager de futures victoires politiques. Voici en effet un parti qui pour la première fois depuis bien longtemps ne renonce pas à défendre les intérêts des classes populaires, des salariés et des ouvriers, des jeunes et des retraités, des chômeurs et des travailleurs précaires, et entend présenter aux Français un projet politique de gouvernement sans concession avec le capitalisme. L’objectif fixé par le sénateur de l’Essonne dans son discours de clôture du meeting fondateur est en effet sans ambiguïté : il s’agit de « rassembler une nouvelle majorité de gauche pour gouverner le pays ».
A cette fin, un contenu politique des plus offensifs et une stratégie destinée à ne plus laisser le PS trahir les espoirs du peuple de gauche est développée. Marc Dolez l’a affirmé dans son discours avec la plus grande fermeté : toutes les mesures anti-sociales prises par la droite seront abrogées si le PG prend en charge les affaires publiques. Les demi-mesures ou les demi-contestations du PS ne sont plus acceptables. Beaucoup ont longtemps cru qu’il fallait que se fixe dans ce parti le centre de gravité du rassemblement de la gauche. Sa dérive droitière et le contexte de crise ont eu raison de ces belles illusions.
Finies les tergiversations, place donc maintenant à l’action. La déclaration de principes du PG énonce ses objectifs politiques de manière limpide. Il s’agit « d’apporter des réponses à la crise du capitalisme et à la catastrophe sociale, écologique et démocratique qu’elle entraîne en changeant radicalement de société. Le PG est un outil pour battre la droite et conquérir la majorité politique autour d’un programme républicain de dépassement de la logique capitaliste. Le PG propose la République Sociale fondée sur la souveraineté populaire ». Parti creuset, le PG répond aux attentes de tous les militants de gauche qui ne se reconnaissent plus depuis longtemps dans la capitulation social-démocrate et dans le renoncement fataliste permanent face au capitalisme. Prônant la stratégie du front des gauches, le PG affirme que la République sociale n’est pas une utopie, mais qu’elle peut se conquérir ici et maintenant pour peu que s’allient pour militer en commun tous ceux pour qui la transformation sociale demeure un objectif politique prioritaire, car de la plus grande urgence.
Pourtant cette initiative n’a pas manqué de soulever des méfiances de tous bords. Attendons et voyons disent, assurés de leurs doutes, certains habitués des petits cercles de la gauche de gauche. Pourquoi ajouter de nouvelles divisions à gauche se plaignent, en faisant mine d’ignorer les nouvelles compromissions qu’il leur sera imposé d’avaler encore et encore dans les jours et les mois qui viennent avec le Manifesto européen, les hérauts de ce qu’il reste de la gauche dans le parti socialiste. Ce parti regroupera les déçus du PS pour jouer le rôle d’auxiliaire autrefois attribué au PC, devisent des commentateurs, sûrs de leurs théories toutes faites mais négligeant la gravité d’un contexte de crise sociale. Autant d’hésitations, de démissions ou d’élucubrations qui n’empêcheront pas que continue à se développer à vive allure le parti qui manquait à la gauche.
La prochaine étape de ce mouvement fondateur est le congrès constitutif du PG qui aura lieu en février. C’est là que s’éprouveront aux yeux de tous les capacités de ce nouveau parti à faire de la politique autrement. La démocratie devra être le seul mot d’ordre pour que les forces militantes engagées dans ce processus élaborent un travail collectif afin de définir le programme d’action d’une gauche d’avenir. Les débats qui auront lieu devront permettre de forger un premier échange collectif d’arguments pour déterminer dans le détail une ligne politique qui permette d’identifier clairement la singularité républicaine et internationaliste de ce nouveau parti. Son premier congrès devra donc fournir aux militants du PG les armes idéologiques, programmatiques et politiques pour faire de leur parti la principale force d’opposition face à la droite, capable de conquérir l’adhésion en raison des citoyens et de remporter les futures batailles électorales.
Le mépris patronal, l’arrogance de la droite, la retraite à 70 ans, le travail le dimanche, la précarité et l’humiliation au travail, les mois qui n’en finissent pas de terminer dans le rouge et même de s'engager ainsi dès la première quinzaine, les salaires qui n’augmentent pas, les usines qui délocalisent, l’école de la République que l’on assassine, les services publics que l’on privatise, les milliards que l’on lâche aux banques pour sauver le système, les actionnaires qui continuent à se gaver quand tous les autres subissent la crise, les départements et les communes que l’on cherche à démanteler, et toute une liste qui n’en finit jamais de s’allonger… nous savons tous pourquoi nous sommes de gauche, ce pour quoi nous luttons quotidiennement et les raisons pour lesquelles cela fait des années que nous ne nous sentons pas représentés. Le PG se propose de changer la donne politique en rendant désormais cette représentation possible. Dès les élections européennes devraient se constituer des listes du front de gauche permettant au peuple de gauche, aux côtés du PG et de ses alliés, de se réapproprier le rapport de force politique en retrouvant l’élan du référendum de mai 2005. Il est clair que les européennes de 2009 ne marqueront pas la fin de l’histoire, mais il se pourrait bien qu’elles soient le début d’une nouvelle histoire pour la gauche française.
La lecture des discours de M.Dolez et JL Mélenchon marque le retour d’une vieille scie : la droite-la gauche comme si ce pays n’avait vécu l’histoire récente ou que les tenants de la vraie croix étaient de retour (Souvenez vous des affiches : « Au secours ! La droite revient !).
Ainsi, « Marc Dolez l’a affirmé dans son discours avec la plus grande fermeté : toutes les mesures anti-sociales prises parla DROITE seront abrogées si le PG prend en charge les affaires » et celles de la gauche ?
Un seul exemple : qui a initié la technique des franchises médicales à travers le forfait hospitalier (comme si l’hôpital était un lieu de villégiature !).
Ainsi, JL Mélenchon : « A l’heure de la retraite à 70 ans nous n’oublions pas que c’est à la victoire du programme commun que nous devions la retraite à soixante ans. A l’heure de la franchise médicale nous n’oublions que c’est à la gauche que nous devonsla CMU ! ».
Mesures isolées d’une politique d’ensemble qui n’a pas abrogé lors de son retour au gouvernement les décrets Balladur passant la retraite du privé à 40 annuités et a été complice, par sa politique économique de la multiplication des ressortissants dela CMU. Un filet à minima, c’est ce que nous voulons ?
M.Dolez « changer le cours de la construction européenne ».
JL Mélenchon « tourner la page du modèle de construction libérale de l’Europe dont le Traité de Lisbonne est le lamentable programme ».
N’es-ce pas mettre la transformation sociale dans ce pays à la validation, improbable, de tous les autres pays de l’U.E. ? Ou faudra t-il la réaliser pour ouvrir une perspective aux autres pays U.E ou hors U.E ?
Peut-on s’accommoder de la concurrence libre et non faussée présente dès le traité fondateur de Rome ? Et, au-delà des directives précises concernant tel ou tel secteur d’activité, menant à la privatisation, le traité de Maastricht qui enferme les politiques dans le libéralisme ?
Il faudra bien faire la clarté sur le slogan de « l’Europe sociale » cher au PS, PCF et les syndicats dela CES.
Par contre, je souscris à l’idée d’un rassemblement des opposants au traité de Lisbonne pour que la volonté populaire de 2005 soit respectée, premier pas pour ressaisir nos destinées.