Face à la crise financière le cinéaste Michael Moore fait cette proposition : la sécurité sociale pour tous. Mais quel rapport entre sécurité sociale et crise financière ? Parce que le système capitaliste est désigné comme malade, la médecine devrait se mettre gratuitement au chevet des habitants du pays ! Michael Moore a l’habitude d’étudier la réalité à partir des questions sociales et il a pu vérifier que les insolvables refusent de payer les crédits car ils sont d’abord obligés de payer énormément pour leur santé. La couverture sociale pour tous dégagerait alors les sommes d’argent capables de payer les crédits. Les crédits à risque (dont je suis fatigué qu’on les appelle subprimes) sont au risque des malades. Je crois savoir qu’en France une assurance aide les malades qui se retrouvent incapables de payer leurs crédits.
Est-ce alors le retour de l’Etat providence assimilé à la stratégie de Keynes ?
Entre le plan financier de Bush et le refus du Congrès de quel côté se placer ?
Soyons clairs, parmi les opposants à Bush il y a ceux qui refusent toute intervention de l’Etat dans l’économie (et qui veulent donc que e système en reste à sa logique) et ceux qui acceptent cette intervention mais la juge mal dirigée puisqu’elle vole au secours des voleurs au lieu d’aider les victimes. Une fois de plus le débat politique n’est pas entre Pour et Contre, mais entre les deux camps qui veulent profiter du crime, les exploiteurs et les exploités.
Michael Moore pose donc la question juste et je ne cherche pas à savoir s’il veut sauver ou pas le capitalisme. Oui, Keynes voulait sauver le capitalisme, mais de quel danger ? Du danger « communiste » et danger « fasciste ». Après la crise de 39, le PC des USA a pu largement développer son action. Aujourd’hui Keynes n’a plus aucun intérêt car le danger ne vient plus du « communisme ». Aujourd’hui, pour sauver le capitalisme c’est Sorros qui est à l’honneur (y compris dans des milieux de gauche), Sorros l’économiste en chef d’Obama, Sorros qui veut l’intervention de l’Etat au service des plus riches.
Si à présent nous savons que le monde est devenu multipolaire suite à l’effondrement US (y compris des dirigeants européens qui se mettent à rêver de prendre sa revanche sur son mentor) il ne s’agit pas du monde multipolaire de la guerre froide mais d’un monde capitaliste multipolaire.
L’économiste mexicain Alfredo Jaime-Rahme qui avait annoncé depuis n an l’arrivée du krach reconnaît à la fois le pas en avant que constitue cette multipolarité, et le désert dans lequel se trouve la gauche pour promouvoir une alternative économique claire au capitalisme pluriel.
Lula ne s’en cache pas, il veut le développement du capitalisme brésilien et en Bolivie le théoricien Alvaro Garcia Linera vice-président parle clairement de capitalisme andin. Quant au capitalisme théocratique iranien c’est encore une autre formule !
Les schémas classiques de réponse par la social-démocratie (Keynes), le socialisme (Lénine) ou l’anarchisme ne répondent pas à la forme actuelle prise par la crise économique et idéologique. Nicolas Sarkozy peut faire volte-face tous les matins pour s’annoncer comme un être nouveau afin de mieux masquer son passé, car il sait que des milliers de gens peuvent gober ses volte-face à partir du moment où en face c’est une débâcle aussi dramatique que dans son camp.
La république démocratique ET sociale qui, depuis 1851, a marginalisé le social pour mieux dévoyer le démocratique, reste à inventer. Et il ne s’agit pas, au moment où le démocratique vacille, de penser que le social peut prendre sa revanche contre le démocratique. Non et cent fois non, il faut travailler à une république sui sera démocratique car sociale et sociale car démocratique. Politiquement, le rétablissement de cette dialectique est impératif.
Oui, Michael Moore, c’est par du social qu’on sortira de la crise et si le capitalisme pense en tirer gloire, c’est son problème. A mes yeux si le social devient la pierre angulaire d’un nouveau système, il sera déjà une sortie du capitalisme qui ne tombera pas en un jour pas plus qu’il est né en un jour.
2-10-2008 Jean-Paul Damaggio
Est-ce alors le retour de l’Etat providence assimilé à la stratégie de Keynes ?
Entre le plan financier de Bush et le refus du Congrès de quel côté se placer ?
Soyons clairs, parmi les opposants à Bush il y a ceux qui refusent toute intervention de l’Etat dans l’économie (et qui veulent donc que e système en reste à sa logique) et ceux qui acceptent cette intervention mais la juge mal dirigée puisqu’elle vole au secours des voleurs au lieu d’aider les victimes. Une fois de plus le débat politique n’est pas entre Pour et Contre, mais entre les deux camps qui veulent profiter du crime, les exploiteurs et les exploités.
Michael Moore pose donc la question juste et je ne cherche pas à savoir s’il veut sauver ou pas le capitalisme. Oui, Keynes voulait sauver le capitalisme, mais de quel danger ? Du danger « communiste » et danger « fasciste ». Après la crise de 39, le PC des USA a pu largement développer son action. Aujourd’hui Keynes n’a plus aucun intérêt car le danger ne vient plus du « communisme ». Aujourd’hui, pour sauver le capitalisme c’est Sorros qui est à l’honneur (y compris dans des milieux de gauche), Sorros l’économiste en chef d’Obama, Sorros qui veut l’intervention de l’Etat au service des plus riches.
Si à présent nous savons que le monde est devenu multipolaire suite à l’effondrement US (y compris des dirigeants européens qui se mettent à rêver de prendre sa revanche sur son mentor) il ne s’agit pas du monde multipolaire de la guerre froide mais d’un monde capitaliste multipolaire.
L’économiste mexicain Alfredo Jaime-Rahme qui avait annoncé depuis n an l’arrivée du krach reconnaît à la fois le pas en avant que constitue cette multipolarité, et le désert dans lequel se trouve la gauche pour promouvoir une alternative économique claire au capitalisme pluriel.
Lula ne s’en cache pas, il veut le développement du capitalisme brésilien et en Bolivie le théoricien Alvaro Garcia Linera vice-président parle clairement de capitalisme andin. Quant au capitalisme théocratique iranien c’est encore une autre formule !
Les schémas classiques de réponse par la social-démocratie (Keynes), le socialisme (Lénine) ou l’anarchisme ne répondent pas à la forme actuelle prise par la crise économique et idéologique. Nicolas Sarkozy peut faire volte-face tous les matins pour s’annoncer comme un être nouveau afin de mieux masquer son passé, car il sait que des milliers de gens peuvent gober ses volte-face à partir du moment où en face c’est une débâcle aussi dramatique que dans son camp.
La république démocratique ET sociale qui, depuis 1851, a marginalisé le social pour mieux dévoyer le démocratique, reste à inventer. Et il ne s’agit pas, au moment où le démocratique vacille, de penser que le social peut prendre sa revanche contre le démocratique. Non et cent fois non, il faut travailler à une république sui sera démocratique car sociale et sociale car démocratique. Politiquement, le rétablissement de cette dialectique est impératif.
Oui, Michael Moore, c’est par du social qu’on sortira de la crise et si le capitalisme pense en tirer gloire, c’est son problème. A mes yeux si le social devient la pierre angulaire d’un nouveau système, il sera déjà une sortie du capitalisme qui ne tombera pas en un jour pas plus qu’il est né en un jour.
2-10-2008 Jean-Paul Damaggio