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Sur les « ambiguîtés » de la FI : essai d’analyse

Par Tony Andréani • Débat • Jeudi 23/05/2019 • 10 commentaires  • Lu 2266 fois • Version imprimable


La France insoumise déçoit nombre de ceux qui furent ses partisans. Et les commentateurs politiques, même ceux qui ne sont pas mal intentionnés, notent que, selon les sondages, fussent-ils de fabrication douteuse, elle ne progresse guère dans les prévisions concernant les élections européennes à venir. Il y aurait à cela plusieurs raisons, la principale étant liée à un positionnement politique flou. Voyons cela de plus près,

Si on lit le programme de la LFI pour ces élections, la question sensible est non celle des positions qui seront défendues au Parlement européen par ses futurs députés « de combat », positions qui représentent une extension à l’échelle européenne des mesures inscrites dans L’avenir en commun, mais celle de sa stratégie politique d’ensemble énoncée dans l’introduction.

 

La FI n’aurait plus de position claire sur l’Union européenne.

 

Les souverainistes considèrent qu’elle a abandonné son slogan : « L’Union, on la change ou on la quitte ». Elle aurait renoncé à son plan B, à savoir la sortie de l’Union en cas d’échec des négociations pour la changer. Elle aurait, comme le Rassemblement national à sa manière, mis de l’eau dans son vin sur le sujet. C’est vrai, la formule a été abandonnée, et c’est sans doute ce que beaucoup regrettent, soit qu’ils y aient vu simplement une puissante arme de dissuasion (que serait l’UE sans la France ?), soit qu’ils aient pensé que, toute négociation devant nécessairement échouer, c’était une manière élégante d’effectuer la sortie. Mais, regardons-y de plus près.

  Dans L’avenir en commun (décembre 2016), il y avait certes dans l’introduction générale la formule « Cette Europe là, soit on la change (plan A), soit on doit la quitter (plan B) ». Ce n’est pas exactement la même chose. C’est cette Europe qu’on devra quitter si le plan A échoue. Là où il y a ambiguïté, sinon contradiction, c’est quand le plan B, dans le chapitre sur l’Europe, n’évoque plus une sortie possible de l’UE. Il n’y est question que de la sortie de l’euro, en cas d’échec des négociations sur la nature et les missions de la Banque centrale européenne. Et sortir de l’euro ne signifie pas sortir de l’UE (elle a existé avant lui, et plusieurs pays ne l’ont pas adopté). C’est ce que n’ont pas vu tous ceux qui se sont arrêtés à l’introduction. Dans le fond, la FI n’envisageait en réalité de sortir de l’UE qu’en tout dernier recours.

Qu’en est-il maintenant de la stratégie de la FI telle qu’elle est énoncée dans l’introduction de son programme pour les élections européennes ? La principale différence avec l’Avenir en commun, soit entre l’ancien plan B et le nouveau, est l’abandon de la sortie de l’euro. Mais il y a d’autres différences.

    La nouvelle stratégie est, comme précédemment, de commencer par la négociation d’un nouveau traité, lorsqu’on aura pris le pouvoir en France, avec des lignes de force qui sont « l’harmonisation sociale et fiscale, la mise en place d’un protectionnisme solidaire et écologique, une politique distributive et une réorientation des missions de la BCE ». La différence est ici que c’est au niveau du plan B, après échec de la négociation, qu’est reportée « la construction de nouvelles coopérations européennes libérées des traités austéritaires avec l’ensemble des pays qui partageront ce projet ». Manière de dire  qu’on se donnera le temps pour trouver des alliés, qui, comme nous, seront décidés à ne plus respecter les critères du Traité de Maastricht et du pacte de stabilité (avec ce « semestre européen » qui permet à la Commission de faire des « recommandations », de contrôler le budget des Etats membres et d’agiter des menaces de sanction financière, donc en définitive de dicter ses conditions aux Parlements nationaux). Et les eurodéputés « seront les éclaireurs de cette stratégie ».

Le mieux serait ici de trouver des Etats partenaires. Et l’on ne sait pas si, dans ce cas, cette rupture pourra se faire par la recherche d’une majorité relative au Conseil, en principe insuffisante pour réviser les traités (l’unanimité est requise par les traités) ou bien si cela sera se fera de toute façon, Mais la France pourrait aussi faire cavalier seul, de préférence en étant soutenue par des partis partenaires qui ailleurs se mobiliseraient dans le même sens. Car la France n’est pas la Grèce[1] : on ne pourra sanctionner ou exclure un pays fondateur de l’Union et représentant la deuxième économie mondiale.

La stratégie ne s’arrête pas là. Dans l’introduction du programme de la FI pour les élections européennes, il est dit : «En parallèle de notre stratégie plan A/plan B ainsi que des alliances nécessaires pour cela », donc sans attendre, on prendra des mesures unilatérales. Par exemple on interdira l’usage du glyphosate en France. Et on bloquera, si besoin est, la contribution française au budget européen dans un certain nombre de cas, ce qui va plus loin que désobéir, puisqu’on utiliserait des contre mesures financières. On demandera aussi des clauses d’exemption, autorisées par les traités, quand les intérêts fondamentaux du pays sont menacés. Dans tous les cas ou passera outre certaines règles ou directives, et on ne craindra pas l’épreuve de force. 

Tout cela était déjà dans les mesures « immédiates et unilatérales » de L’avenir en commun, sauf qu’elles comportaient aussi la rupture avec le pacte de stabilité, alors que maintenant elle est reportée dans le plan B.

Donc en définitive, si la négociation pour adopter un nouveau traité foncièrement différent échoue et si la désobéissance aux règles austéritaires rencontre une opposition farouche d’un certain nombre de pays, on le fera quand même.

Résumons. Il y trois différences entre les deux programmes 1° la désobéissance aux règles de Maastricht et au traité de stabilité ne sera plus immédiate 2° elle se fera si possible avec le soutien de partenaires, de préférence d’autres Etats, à défaut des partis d’autres pays 3° la perspective d’une sortie de l’euro est abandonnée.

Certes ces différences ne sont pas mineures, mais on ne peut reprocher à la France insoumise de ne pas avoir une stratégie claire. Et cette stratégie la différencie à coup sûr d’autres partis français.

A lire l’introduction du programme et à écouter Mélenchon, Aubry ou Ruffin, il faudra en effet, d’une façon ou d’une autre, « sortir des traités », plus précisément des traités actuels - car « sortir des traités » sans autre précision, eût été sortir de l’Union, puisque l’Union n’existe que par les traités (le traité de Lisbonne + le traité sur le fonctionnement de l’Union). C’est cette volonté de rupture qui continue à démarquer clairement la FI de ses concurrents « à gauche », qu’il s’agisse du Parti communiste, de l’alliance autour du PS, ou encore de Génération’s, mais à l’exception de EELV, qui entend mettre fin au Traité de Lisbonne, mais reste très européiste. Cependant il reste à savoir quel devrait être le contenu du nouveau traité qui sera négocié en ce qui concerne la souveraineté nationale. On y reviendra plus loin.

Ce positionnement pose plusieurs questions.
 

Là où la position de la FI reste floue

 

Jusqu’où ira-t-on dans la désobéissance avec des armes de dissuasion (à noter que la politique de la chaise vide n’est pas évoquée) ?

En ce qui concerne le non-respect des critères de Maastricht, on aura beau jeu de rappeler que l’Allemagne et la France ont par le passé outrepassé le critère des 3% de déficit sans qu’on ait trouvé à y redire[2]. Quant au pacte de stabilité, c’est un pacte intergouvernemental, du reste venu à expiration. Donc les pays puissants peuvent prendre des libertés, et ce serait le cas de notre pays en cas de volonté bien affirmée. Certes l’Italie a été sommée de rentrer dans les clous, et a finalement obtempéré, mais elle n’a pas dit son dernier mot.

Les choses se compliquent avec d’autres mesures unilatérales, immédiates cette fois, comme par exemple refuser l’importation de cerises couvertes de pesticides (exemple de Mélenchon) ? Possible, car il n’est pas interdit que les normes françaises soient plus strictes que les normes européennes, mais cela représente un accroc dans le marché unique, et l’on se demande si on pourra les multiplier. Plus largement se trouve posé le problème du protectionnisme « solidaire » vis-à-vis d’autres pays européens (pour les rapports commerciaux avec les pays extérieurs, presque tous les candidats se disent favorables à une « Europe qui protège », au moins avec une taxe carbone). Le programme des candidats LFI évoque non seulement l’imposition de normes élevées, mais des « écluses douanières », ce qui va tout à fait contre le marché unique des marchandises. En ce qui concerne le marché unique des travailleurs, le programme prévoit l’exclusion du pays de travailleurs détachés venant d’autres pays : les travailleurs étrangers ne seront admis que sous la condition d’une égalité totale avec les travailleurs français. S’agissant des services publics, on abrogera les paquets ferroviaire et énergie, et on rétablira les monopoles publics. De même on aura recours aux aides publiques pour les secteurs stratégiques du pays, même s’ils sont interdits par les Traités actuels. Et l’on pourrait continuer de la sorte, si on suit le programme que défendront les candidats LFI au Parlement européen. Bref la liste des mesures unilatérales possibles est tellement longue, sans qu’il soit énoncé de priorités, qu’elle remet complètement en cause les traités. Ce sera donc une épreuve de force continuée. La question en suspens est de savoir jusqu’où ira-t-on.

Mais l’autre point nodal est évidement celui de l’euro.
 

La FI aurait bel et bien renoncé à sortir de l’euro

 

Reste donc cette question de l’euro, car on pourrait sortir de l’euro sans sortir de la totalité des traités ou d’un grand nombre de leurs clauses. Certes cela n’est pas prévu par les traités, qui énoncent que tous les pays ont vocation à entrer dans l’euro, mais ceux-ci n’interdisent pas explicitement d’en sortir. Or, dans le programme L’avenir en commun, une sortie de l’euro n’était pas envisagée dans le cadre du plan A, où il s’agissait seulement de revoir les missions de la BCE, à côté de toute une série de mesures (pour remettre au pas la finance, mettre fin au dumping fiscal et social, stopper la libéralisation des services publics etc.). C’est seulement dans le cadre du plan B, que la monnaie unique pouvait être remplacée par une monnaie commune en réquisitionnant la Banque de France. On ne peut donc pas ici reprocher à la FI d’avoir changé de discours au niveau du plan A, mais il est bien vrai que l’abandon de l’euro n’est plus mentionné dans le cadre du nouveau plan B, ni, bien sûr, dans les mesures unilatérales. On en reste, sur le sujet de l’euro, au plan A (négociation d’un nouveau statut de la Banque centrale européenne : fin de son indépendance, assignation de nouvelles missions, autorisation pour elle de racheter directement les dettes des Etats). Mais tout laisse prévoir que l’Allemagne, même si son économie faiblit, s’y opposera farouchement et que toute la finance et toute l’oligarchie européenne lui emboîteront le pas. Alors que fera-t-on ?

Pourquoi ne pas avoir maintenu la sortie de l’euro dans le cadre du plan B ? S’il s’était agi d’un simple retour au franc, on aurait pu le décréter. Mais une sortie soit vers une monnaie commune, soit vers un système monétaire européen amélioré. aurait supposé une négociation, car une monnaie commune ou un nouveau système monétaire ne se construisent pas tous seuls, ils impliquent une coopération. C’est seulement si la négociation devait à nouveau échouer à ce niveau, qu’il ne resterait plus qu’à sortir de force, tout en prenant d’autres mesures pour qu’elle ne capote pas, telles que le contrôle des capitaux (cf. mon précédent papier).

Pourquoi la FI ne va-t-elle pas jusque là ? Je ne pense pas du tout qu’elle se soit convaincue des vertus de l’euro, qu’elle n’ait pas compris qu’il était une cause majeure de la crise de l’UE. Alors, derechef, pourquoi ?

 

La FI pense ne pas trouver d’audience ni d’alliés sur cette sortie de l’euro.

 

Il faut reconnaître que la chose n’est pas facile. Une bonne partie de l’opinion, surtout depuis le mouvement des Gilets jaunes, est devenue hostile à l’Union (un indice en est que les partis dits eurosceptiques ou europhobes sont crédités de quelque 40% dans les sondages concernant les prochaines élections, sans compter tous ceux qui s’abstiendront pour marquer leur défiance). Mais elle n’est pas pour autant prête à abandonner l’euro, même si c’est contradictoire. Il aurait fallu expliquer, et expliquer encore, que l’euro est la source de bien de ses malheurs.

Ensuite une sortie de l’euro aurait supposé, pour réduire le risque de ce véritable clash, des alliés prêts à la soutenir et à embrayer. Or la FI a bien trouvé des alliés (Podemos en Espagne, le Bloco de Esquerda au Portugal, Le Parti de gauche en Suède, l’Alliance de gauche en Finlande, L’alliance rouge et verte au Danemark), mais ils n’ont pas mis cette sortie dans leur programme. Pis : certains ont accepté (le Bloco) ou accepteraient (Podemos) de participer à un gouvernement avec des partis socio-démocrates pour améliorer la situation de leur pays et celle de leurs classes populaires. La FI s’apprêterait-elle à en faire autant ?

 

La FI ferait donc retour à un rassemblement de la gauche ?

 

C’est ce que je lis, le plus souvent, notamment de la part des démissionnaires ou démissionnés. Ayant renoncé à son programme initial, elle se rabattrait sur un programme platement réformiste. On dit encore que, faute de prendre clairement le leadership, la FI se sentirait contrainte de trouver des appuis chez ceux-là même qu’elle a dénoncés et combattus, avec un certain succès, lors de la présidentielle. En réalité, je ne crois pas du tout qu’elle ait changé de position, abandonné le populisme pour un rassemblement sans consistance. Le populisme (L’Ere du Peuple, le Peuple maintenant) reste son ADN. Elle a d’ailleurs essayé de l’incarner dans la composition de sa liste, mixant des candidats d’origines sociales très diverses. Elle se revendique haut et fort des gilets jaunes. La « Fédération populaire » qu’elle appelle de ses vœux ne peut être, assure-t-elle, une alliance sans principes entre partis. Un bon score aux élections européennes la remettrait en selle. Ses élus au Parlement européen,  « élus de combat », feront le reste. Quant à s’aligner sur la politique de ses alliés dans d’autres pays, elle explique que la France n’est pas du tout dans la même situation.

En fait son changement de stratégie s’explique, à mon avis, par cette question décisive : comment prendre le pouvoir, alors que l’on est aujourd’hui très minoritaire par rapport au camp de la République en marche, de la droite, et de l’extrême droite ? Un rassemblement à gauche n’aurait aucun sens. D’une part la plupart des partis classés à gauche sont restés désespérément européistes, tandis que certains restent prêts à collaborer avec le camp conservateur (EELV serait disposé à participer à une vaste alliance avec lui au Parlement européen). D’autre part « cela ne fera pas le compte » lors du scrutin décisif en France, la future élection présidentielle. Et le pari de la FI est de gagner cette élection présidentielle, à forte participation, en profitant de cette exception française, liée à la V° République.

Car quelle autre stratégie trouver ? Sachant qu’une majorité de Français sont devenus hostiles à l’Union, quoique un peu moins que les Italiens, faudrait-il faire un  pacte tacite (Sapir dit de « non-agression ») avec tous les souverainistes, et tout d’abord avec le Rassemblement national (qui ne l’est d’ailleurs pas autant qu’il veut bien le dire)? Un pacte de salut public, en quelque sorte. Mais elle l’exclut a priori, pour des raisons qu’on peut facilement comprendre et admettre. Dès lors l’idée est probablement que, après cinq ans de macronisme, qui auront complètement dessillé les yeux de la population et écoeuré les démocrates par l’ampleur de la régression sociale, la violence de la répression et toutes les atteintes aux libertés publiques, la volonté de changement sera telle qu’il sera possible de gagner la présidentielle et de renverser la vapeur.

 

Mais qui de la souveraineté nationale ?

 

Le programme de la FI comporte toute une série de mesures institutionnelles pour réformer en profondeur le Parlement européen (contrôle des lobbies, pouvoir de révoquer les élus, pouvoir de renverser la Commission, etc.). Fort bien. D’autres candidats le font aussi, avec plus de modération. Le programme propose aussi de renforcer le rôle du Parlement, en lui redonnant un pouvoir d’initiative. D’autres le font également, certains allant jusqu’à vouloir supprimer la Commission (le Rassemblement national), ou du moins la transformer en simple exécutif du Parlement (le Parti communiste). Le programme propose de soumettre les textes européens à un examen préalable par les Parlements nationaux et de « créer un carton rouge » permettant à ceux-ci de bloquer un texte européen. Beaucoup veulent également redonner un rôle plus actif aux Parlements nationaux. Seule la République en marche n’entend rien changer aux Traités, sauf créer une structure de plus, le budget européen, soit un peu plus de fédéralisme !

N’allons pas plus loin dans le détail. Il reste que la France insoumise, dans son projet de révision des traités, ne se démarque pas clairement de tous ceux qui veulent changer l’Europe dans un sens un peu plus ou un peu moins fédéraliste. Et c’est bien là le fond de la question.

Seuls les partis qui militent pour le Frexit (l’UPR, Les Patriotes) sont parfaitement conséquents. Si la FI veut « rétablir la souveraineté nationale » sans quitter l’UE, elle ne peut se contenter de s’exonérer du pacte de stabilité et réclamer un droit à la désobéissance, elle devrait proposer une réduction des compétences de l’Union, par exemple sortir les services publics de ces compétences. Voilà qui n’a jamais été clairement dit, qui permettrait pourtant de sortir du flou, et qui serait facilement compris par une large partie de la population. Allons, encore un effort pour récupérer de la souveraineté perdue !

 
 
 

Conclusion

 

Il ne sert à rien de faire de faux procès. La FI n’a pas baissé casaque. Elle n’a pas renoncé aux grandes lignes de L’avenir en commun, qui, avec son projet d’économie mixte, pointait vers un socialisme de marché. Mais elle veut être réaliste. Les Français qui en ont assez de l’Union européenne et de ses empiètements et dictats permanents sur les politiques du pays risquent fort de donner leurs voix non aux petits partis souverainistes (l’UPR, qui se revendique de l’héritage du Conseil national de la Résistance, Les Patriotes qui veulent refonder la République), mais à l’extrême droite, ce qui fait le jeu de la droite classique et du macronisme. Une ligne politique qui serait « souverainistes de tous bords, unissez-vous » serait vouée à l’échec, surtout quand le Rassemblement national essaie de capter tous les mécontentements tout en dissimulant sa vraie nature et ne met plus en cause l’euro.

Alors la FI considère que mieux vaut ne pas agiter le chiffon rouge de la sortie de l’euro, avec le résultat de s’isoler davantage. Personnellement je pense que c’est une erreur. Il aurait mieux valu la maintenir dans le plan B, sachant que la négociation, après une victoire à la présidentielle, prendra beaucoup de temps et que, toute réforme de la BCE étant refusée, cette option finira pas s’imposer, sachant aussi que la crise de la zone euro ne fera que s’aggraver d’ici là.

En deuxième lieu la FI gagnerait à être claire sur son projet de révision des traités. S’il faut changer l’Europe, de manière à respecter la souveraineté nationale, on ne peut se contenter de demi-mesures.

 

Post scriptum

 

Ceci était un petit essai d’analyse. Mais je voudrais ajouter, rejoignant des commentaires qui ont été faits, que l’abstention aux élections européennes serait, à mon avis, totalement contre productive. Les pouvoirs en place se moquent totalement de cette marque de défiance, et, mieux encore, ils la souhaitent, car elle fait leur affaire. Lors de la dernière élection présidentielle, le macronisme en a largement profité. C’est seulement au deuxième tour que l’abstention avait un sens, car on ne pouvait choisir entre la peste et le choléra.

D’autre part il n’est pas vrai que le Parlement européen n’a aucun pouvoir. Même en l’état actuel, les domaines de la co-décision sont nombreux et le Conseil doit négocier avec lui. Le problème est qu’il est entièrement dominé par les partis libéraux ou ultra-libéraux. Mais il est quand même une bonne caisse de résonance pour des partis de l’alternative.

 
 
 
 
 
 


[1] La Grèce n’était pas néanmoins condamnée à subir les dictats de la troïka : elle disposait d’une arme de dissuasion massive, qu’elle n’a pas utilisée : déclarer la banqueroute de son Etat.

[2]Autre exemple, bien que ce ne soit pas dans les Traités : l’Allemagne dépasse le critère des 6% d’excédent de la balance courante fixé par la Commission sans encourir aucune sanction


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Commentaires

LFI et l'UE: Une hypothèse non examinée par Jean-Paul B. le Vendredi 24/05/2019 à 14:52

 Bonjour,
parmi vos hypothèses pour comprendre les tergiversations sur l'UE et l'Euro de LFI,il en manque une.
 Et si LFI n'était qu'une imposture,une sorte de copie cachée de Syriza et qu'une fois arrivée au pouvoir (hypothèse farfelue!) elle suive (hypothèse plus réaliste) le même chemin que Tsipras (son modèle avant qu'il ne se démonétise!).
 Connaissant les volte-face de JLM cela ne nous surprendrait absolument pas. JLM est un fort en gueule (certes avec un certain talent oratoire) mais en fait il n'est que ça et ceux qui se font des illusions sur LFI en seront pour leurs frais (comme avec Mitterrand,son maître en politique,à partir de 1983).  
  Qui vivra,verra et peut être comprendra!


Re: LFI et l'UE: Une hypothèse non examinée par Jean-Paul B. le Mardi 28/05/2019 à 12:20

   La moitié du corps électoral français a parlé et a remis LFI à sa vraie place,celle d'un groupscule sans colonne vertébrale et loin des préoccupations populaires en matière de sécurité et de crainte de perte d'identité.Son opposition à Macron n'est pas prise au sérieux par les classes populaires désorientées par la mondialisation (qui supprime les frontières qui protègent, quand le Pouvoir le veut,les emplois) et l'UE qui favorise les délocalisations internes,détruit les services publics indispensables aux gens modestes et leur pourrit la vie.
  LFI est trop laxiste,par calcul électoraliste, avec l'Islam ou la délinquance des "jeunes" des banlieues.
  Le Peuple a du bons sens et perçoit bien que ce mouvement in fine ne défend pas ses intérêts quand il prône  l'accueil de migrants supplémentaires perçus comme des concurents directs en matière d'emploi ou de logement social dans un pays comptant 5 millions de privés d'emploi.  


un coup dans l'eau par Serge_Gomond le Dimanche 26/05/2019 à 17:42

Bonjour Tony,
j'ai lu avec grand intérêt le texte de ton article, et j'aurai une seule question à te poser, que penses tu de cela?
Des le lendemanin des élections des député(e)s européen(ne)s pour le parlement du même nom, les membres de la Comission européenne (membres cooptés et non élus démocratiquement, comme chacun sait!), et en présence des 27 chefs d'états des pays membres, se réuniront 1) pour contrer les décisons qui pourraient être prises (et qui iraient à leur encontre bien entendu) par les nouveaux-lles député(e)s élu(e)s du parlement européen, 2) et voter secrétement de nouvelles décisions (qui iront, je pense à l'encontre des peuples et des nations européen(ne)s?...)
Et si tu en as le courage, Tony, peut-être pourrais-tu lire cet article intitulé: "... Au coeur de la machine européenne... " à l'adresse Internet suivante: https://infiltres.fr/2019/05/24/au-coeur-de-la-machine-europeenne/#more-342/ , tout est dit et bien dit!


Re: un coup dans l'eau par tony andréani le Mardi 28/05/2019 à 19:55

Content de te lire, Serge, et merci de m'avoir signalé cet entretien réalisé par BRUNOBERTEZ (c'est bien ça?); J'avais une idée assez vague de l'implication des fonctionnaires nationaux dans le processus législatif et dans l'application des règlements et directives. C'est, à travers cet entretien, parfaitement clair, tout comme le rôle très modeste joué par le Parlement européen, au reste dominé par les libéraux de toutes tendances.
Pour le reste je suis totalement d'accord avec les réponses. Rompre avec les traités demanderait de la détermination, des alliés (même dans le cas de la France) et un soutien massif de la population. Les maigres résultats de la gauche radicale aux éléctions européennes montrent que l'on est très loin du compte.
Dans le cas de la FI, le discours était mal adapté, trop centré sur la claque à Macron. A mon avis il aurait fallu le centrer clairement sur 1° moins d'Europe (et non pas une autre Europe) 2° sur l'ambition en matière écologique (la planification écolologique), incomparable avec celle de EELV) 3° la sortie de l'euro. Ce n'aurait pas forcément été plus populaire, mais cela aurait permis de prendre ses marques pour l'avenir. Un avenir hélas éloigné : je pense, commme l'auteur des réponses, qu'il faudra attendre que la crise mette l'UE au bord de l'implosion (cf mon précédent papier). Pas gai : tu la connaîtras pêut-être, mais je crains de ne pas la voir de mon vivant.
Que penses-tu de tout cela?
Bien amicalement
Tony


Re: un coup dans l'eau par Serge_Gomond le Jeudi 30/05/2019 à 20:11

Bonjour Tony,

En ce qui concerne LFI, et surtout JL Mélenchon, partant d’un discours et d’une ligne assez claire, il en variait, et l’adaptait au fur et à mesure que montait sa côte de popularité dans les sondages d’opinion, (sondages dont on connait le peu d’importance, puisqu’il s’agissait d’un cliché, et que celui-ci ne correspondait qu’à un moment déterminé, avec toute les rectifs comme l’on sait, faites "au doigt mouillé" –  rien de scientifique là-dedans –, et dont le résultat sera toujours favorable à celui qui le commande et le paie…), et malgré ses fausses dénégations, il ajustait son discours en fonction desdits sondages, y ajoutant les centres d’intérêt et/ou préoccupations (notions on ne peut plus vagues) de l’opinion publique. Campagne à géométrie variable = résultats à géométrie variable. Pour le dire clairement, Mélenchon est dans la merde jusqu’au coup !, et je ne vois pas comment il pourrait se tirer du bourbier dans lequel il c’est fourré lui-même. (les municipales approchent à grand pas –  mars 2020 –, et après une telle gamelle il lui sera quasiment impossible de redresser la barre rapidement…)

En ce qui concerne l’élection européenne côté français, ça ne changera absolument rien pour les français, macron continuera ses privatisations à marche forcée de ce qui reste d’encore national en France (il a été choisi et élu pour ça), il appliquera méthodiquement les directives européennes (et ce qu’on pu constater dans le rapport qu’avait macron vis-à-vis de l’application des directives européennes, c’est qu’il est zélé jusqu’à la maniaquerie, et ses discours sur le sujet sont particulièrement inquiétants). La seule issue possible, serait d’en sortir… et très rapidement! 

Plus généralement: L’UE serait foutue, si ces deux conditions étaient remplies : 
la première condition : une crise financière mondiale monstrueuse (pire que celle de 2008, et comme lors de cette crise de 2008, tout le monde morflerait… et un chaos généralisé pourrait s’installer pendant un certain temps… sans doute suivit de révoltes et d’émeutes ?), *la dette des Etats-Unis a atteint un tel niveau, que les intérêts de ladite dette auront très bientôt atteints un niveau équivalent à celui des emprunts étasuniens (les Russes se sont sagement retirés de ce jeu de massacre, d’autres les suivent (voir les nombreux articles sur l'OCS et les BRICS), et d’autres les suivront encore… mais ni l’Europe et ni la Chine, pourquoi ? Présentement pour la Chine, leur plus gros client ce sont (malheureusement pour eux) les Etats-Unis!, de plus ils détiennent 1000 milliards de leurs « Bons du Trésor », alors difficile pour eux d’agir vite et n’importe comment !, ils sont liés à leur ennemi… si les Chinois veulent se faire rembourser un jour !

* Échec et mat pour l’hégémon Par Dmitry Orlov – Le 21 mai 2019 – Source Club Orlov, adresse Internet : http://cluborlov.blogspot.com/2019/05/a-hegemon-checkmated.html

seconde condition : une guerre généralisée au Proche-Orient, comme le souhaite les va-en-guerre comme le duo Bolton-Pompeo, et le camp sioniste (l’extrême droite israélienne et leur relais dans le monde), contre un ennemi fabriqué de toute pièce, l’Iran ; envoi de troupes américaines (ridiculement bas en comparaison de cette guerre à grande échellle) campagne massive de bombardement (les 300 objectifs importants cités par Trump, dont plusieurs villes iraniennes), réplique massive de tir de missiles de toutes sortes (et les Etats-Unis et ses alliés risquent d’aller de surprise en surprise) de la part de l’Iran et de ses alliés, (dont très certainement une aide de la Russie ainsi que de la Chine, et plus directement la RPDC), pertes très importantes et définitives des intérêts étasuniens au Proche-Orient ainsi que pour ses alliés de la pseudo-coalition, et perte humaine massive, suite à la destruction de villes entières de part et d’autre, et sans doute pour la première fois de son histoire, aux Etats-Unis même !). Inutile de rajouter que le prix du pétrole s’envolerait pour longtemps (même si les destructions devaient s’avérées limitées), et l’Europe par contrecoups serait totalement anéantie, suite à son adhésion à l’Otan, et deviendrait de facto une cible privilégiée.

Sinon le train-train habituel : Après son immense victoire aux européennes, (au alentour de 6,5/7% des inscrits (un peu plus de 3 millions de voix), EELV via Jadot et sa bande s'empresseront d'aller frapper à la porte de macron, pour y négocier de nouveaux postes! 

Ah oui, deux importants changements quand même, malgré un recul de l’abstentionnisme (de 8%) par rapport aux élections européennes de 2014, les Gilets jaunes dans tout ce fatras électoraliste (mis à part les quelques originaux qui ont présenté des listes (à titre personnel bien sûr), et dont les "commentateurs politiques" se sont largement gaussés (fallait les voir se défouler, à la limite de l'insulte), suite à leurs résultats minables) bien que la majorité des Gilets jaunes avait appelé au boycott de cette élection européenne, alors que selon les "commentateurs politiques", les Gilets jaunes n'en auraient apparemment tiré aucun bénéfice politique de cette élection... la bonne blague! 


Car comme à leur bonne vieille habitude, les médias dominants, qui évitèrent soigneusement d'en parler, et pour cause: c'était une nouvelle fois le "camp" des abstentionnistes qui avait de nouveau raflé la mise..., et quelle mise! 
Depuis que les Français (y compris les Gilets jaunes) expriment leur profond dégoût du système électoral français, et qu’en conséquence s'abstiennent volontairement d'aller voter, (décision éminemment politique bien entendu), la décomposition des partis politiques traditionnels est "en marche!" ; il suffit pour le constater d’observer le résultat élection après élection, (y compris la "reine des élection", la présidentielle, ou l’abstention commence à prendre une certaine consistance), et la décomposition c’est accélérée depuis au moins deux/trois ans, voir les résultats de plus en plus désastreux de l'umps, c'est fichtrement visible ! Cette décomposition pas seulement des partis traditionnels mais aussi les autres formations, sont entrainés dans la descente vertigineuse... par contre, les résultats obtenus par les abstentionnistes (il faudrait analyser le résultat de chaque élection depuis au moins 17 ans, et y consacrer un long article, pour expliciter l’importance que revêt cette décision éminemment politique (contrairement à ce que cache soigneusement la propagande officielle). Les conséquences politiques de l’abstentionnisme (directes et indirectes) sur les organisations politiques et syndicales… auront aussi des répercussions sur le rn et lrem bien entendu.

Cela n’empêchera pas le rn de passer en tête des prochaines élections (les municipales sont prévues en mars 2020) même si dans la même temps lrem cherchera à s’implanter localement (vu le chaos qu’a semé macron à travers la France, la tâche ne sera pas très aisée! Un tel comportement laisse toujours de profondes cicatrices), et visera la présidentielle de 2022 avec un peu plus d’assurance (toujours grâce à macron, et malgré le faux clivage qu’il cherche à instaurer lors des campagnes électorales, les Français ont bien vu que le chaos c’était lui…). Pour les autres formations politiques (lr, ps, lfi, etc.), il leur faudra patienter avant qu’elles aient digéré cette cinglante défaite, mais surtout qu’elles réagissent (et vite) pour reconstituer leurs forces et penser sérieusement à leur recomposition, et surtout leurs alliances (si elles ont bien retenu la leçon de leur défaite).

Et en Europe ? : concernant les 27 autres membres de l’UE, bien qu’en ce qui concerne l’Angleterre nous pourrions avoir une idée un peu plus précise de son avenir hors du carcan européiste (ils avaient conservé leur monnaie et vont retrouver leur indépendance !), il sera bien difficile d’évaluer les conséquences de l’élection européenne sur les éventuelles alliances et la recomposition des différents partis politiques (bien que je connaisse un peu mieux l’Italie), car cela me semble impossible sans une analyse de leur histoire contemporaine ainsi que de leur géopolitique.  






Re: un coup dans l'eau par Anonyme le Vendredi 07/06/2019 à 19:35

Cher Serge
Beaucoup à dire sur ton long et très intéressant commentaire.

Je commence par LFI. Le pari d'être, et de loin, la première force à gauche, est à l'évidence manqué. Et Il y a bien, ce n'est pas une invention des médias, deux lignes opposées dans cette formation, une ligne "gauche plurielle", qui est, à mon avis, confusionniste et sans avenir, et une ligne dite "populiste", qui reste majoritaire et qui est sa véritable innovation. Par ailleurs le problème démocratique de la FI est bien réel. Mais, si l'on va au fond de la question, je le dis à nouveau, son positionnement sur l'UE était devenu confus, tel qu'il ne lui permettait pas de se démarquer nettement de ses concurrents à gauche, ni non plus du Rassemblement national et des autres formations d'extrême droite en Europe, qui ne parlent plus de sortie ni de l'UE, ni même de l'euro. Même chose pour les autres partenaires de la FI dans l'Union, raison pour laquelle ils ont partout fait un piètre score. Il faudrait le dire clairement, même si cela peut être encore mal compris.: on ne peut rien faire dans le cadre de cette Europe là. EELV, qui a surfé sur la vague éco, en fera bientôt la démonstration. Sans clarification, la FI restera marginale.

Deuxièmement sur la crise financière et économique à venir tu mets l'accent sur la dette des Etats-Unis. Effectivement ils devront payer des intérêts tels que tout leur déficit y passera. Mais c'est leur problème.[ A ce propos, tu as raison, la Chine ne va pas utiliser son arme nucléaire (vendre ses 1200 milliards de bons du Trésor états-unien), parce qu'elle ne peut (trop) indisposer son plus gros client, mais peut-être surtout parce qu'elle en a besoin pour réguler le cours de sa monnaie]. Mais je pense que le facteur principal de la crise à venir est la dette privée (ménages et surtout entreprises) dans toute l'économie mondiale. Seule la Chine pourra échapper au naufrage, parce que, même si elle connaît aussi ce problème, elle a les moyens d'y faire face (un économiste aussi avisé que Patrick Artus en convient).  

Troisièmement tu évoques la possibilité d'une guerre généralisée au Moyen Orient dans les termes d'une véritable Apocalypse now. Qu'est ce qui te fait croire cela? Curieusement tu renvoies à un texte "Echet et mat pour l'hegemon" qui montre, avec d'étonnants arguments, que la puissance militaire US est en réalité bien fragile, Le Pentagone n'en aurait-il pa conscience?.Mais surtout l'opinion amércaine est, aux deux tiers, hostile à toute nouvelle intervention, après le désastre de la guerre en Irak et l'embourbement en Afghanistan. Aussi je crois (j'espère) qu'il ne s'agit que de rodomontades, comme dans le cas d'une éventuelle interventon au Venezuela. Le vétitable projet est d'asphyxier économiquement ces pays et, par la même occasion, de faire monter le cours  du pétrole pour mieux vendre le pétrole de schiste (impropre pourtant à divers usages). Je sais bien que les faucons sont un peu fous, mais on ne peut faire la guerre aux Etats-Unis sans l'avis du Congrès (à la différence de la France).

Quatrièmement ton analyse de la situation politique en France me paraît fort juste. On aimerait bien que tu la développes. En tous cas ça va tanguer.


Re: un coup dans l'eau par Serge_Gomond le Samedi 08/06/2019 à 01:48

Bonjour cher Tony,

Tu as raison pour LI (LFI), il (le camarade Mélenchon) n’a pas encore réagit à la claque électorale, alors qu’il devrait (promptement) remuer ciel et terre ! J’enrage !

LR c’est au contraire empressé de réagir (Wauquiez a mis le temps, mais il a enfin démissionné de la présidence de LR, sans doute pousser par les vieux briscards tels que Larcher, Ciotti, Jacob, etc.,), et ils organiseront dans la foulée des assises nationales ou régionales  (dans le viseur: les Municipales de mars 2020, et surtout pour conjurer l’hémorragie d’opportunistes abandonnant leur radeau en perdition, pour croient-ils, des cieux un peu plus cléments, à lrem ou au rn… quelle erreur!, les traitres et les félons ont toujours été sanctionnés par les électeurs-trices (bien que la trahison soit l’une des caractéristiques majeures de la cuisine électorale) ; la droite dite "classique", n’est plus, point !

Plutôt que de quitter cette organisation (pour d’hypothétiques meilleurs cieux), il serait bien vu de penser à une recomposition de l’opposition, et une opposition digne de ce nom !... Ce ne sera évidemment pas le cas, puisqu’ils sont à cours d’idées neuves (et pourtant ça ne manque pas !), et tout simplement parce qu’ils vont essayer de « sauver les meubles » (c.-à-d., leurs avantages personnels (leurs prébendes, mais pas que), soit dans les fromages de la République, soit dans le privé).

Ce n’est pas macron qui est à l’origine, de leur débâcle, les fissures, puis les crevasses étaient déjà très visibles lors de l’élection de Chirac en 2002, lorsque celui-ci se présenta contre Le Pen (le Père de Marine), pour soi-disant sauver la République des griffes de l’extrême droite, on connait la suite… L’ump devint rapidement, l’umps (suite en 1983, au virage à 180 degré de la conversion à la Realpolitik des sociaux-démocrates du ps français, au début de la longue ère mitterrandienne), et la non-différence programmatique entre les sociaux-démocrates (l’ancien ps, tous courants confondus) et les néolibéraux de l’ump, d’où leur jonction en umps… leurs successeurs n’ont pas démérité, *de sarkozy à hollande, pas l’épaisseur d’une feuille à cigarette entre leurs non-programmes maastrichtiens (sarkozy à fait fort en s’asseyant sans sourciller sur le résultat du référendum de 2005, où une majorité de Français s’exprimait contre un projet de Constitution encore plus européiste… et en profita même, pour insulter copieusement les Irlandais qui avaient fait de même, tout comme les Hollandais d’ailleurs!)      

Il y a pire encore, après la dérive autoritaire que l’on sait du macronisme, suite à l’avènement du mouvement des Gilets jaunes (pas seulement, puisque l’affaire d’Etat, Benalla, fut le révélateur d’une dérive voulue assumée et programmée par macron lui-même, car il avait le projet de liquider définitivement la souveraineté de l’Etat français, (il me fait doucement marrer avec ses commémorations en toc!), pour se faire nommer ou coopter (mais surtout pas élire, pour éviter que les peuples européens interviennent dans cette nomination…) premier président de l’UE, quel mégalo ce type !...), et une instrumentalisation des forces de l’ordre (et dans le cas présent, il s’agit assurément de milices aux ordres de l’oligarchie maastrichtienne, via les élites (pas seulement le 0,01%, mais la dizaine de millions de Bobos citadins, concentrés (le fameux entre-soi) dans les quartiers huppés des grandes agglomérations urbaines: Paris, Lille, Bordeaux, Lyon, Marseille, etc., ), qui n’ont eu pour soucis majeur, que la sauvegarde de leurs propres intérêts et surtout la sauvegarde du pouvoir central!, macron ou un autre, ils s’en contre-fichent royalement… ils ne verraient aucune objection à voir madame Le Pen arriver en tête des élections à venir, puisqu’elle leur a largement donné des gages les concernant, pas lors des discours qu’elle réserve aux militants et sympathisants du rn, mais plutôt lors de réunions privées, loin des oreilles indiscrètes), puis le corps préfectorales (presque entièrement renouvelé par macron lui-même), et surtout une partie importante de la Magistrature via Belloubet… L’UE n’a jamais été une démocratie (représentative ou autre), macron aura, après deux ans de pouvoir absolu, fait se rejoindre le pouvoir européiste (l’EU) et le sien propre (lrem) ! C’est là son véritable exploit !

En ce qui concerne l’avenir des partis politiques français traditionnels ou pas, les seuls qui auront une chance de sortir du lot – mis à part la fausse opposition orchestrée laborieusement par macron lui-même (certainement avec l’aval du rn), et à laquelle plus grand monde ne croit, seront ceux qui auront un vrai programme (pas la bouillie néolibérale macroniste, lepéniste, et autres droitistes traditionnels et/ou sociaux-démocrates, **mais tous à droite toute !) et des perspectives politiques réelles à proposer aux Français. En ce qui concerne la sortie ou non de l’UE, Nagel-Farage, en Angleterre, ouvre la voie en remportant haut la main, et pour la seconde fois consécutive!, l’élection européenne. Brexit que Trump plébiscite, (pour des intérêts purement étasuniens et surtout électoraux), et recommande aux Anglais de ne surtout pas payer une seule livre de dédommagement à l’UE ! Une méga épine dans le pied des coalitions européistes (ou pour une Europe réformiste, du style EELV par exemple…), car d’autres Etats ne manqueront pas de s’engouffrer dans la brèche créée par le Brexit, ce qui achèvera immanquablement le reste de crédibilité des européistes, tel que macron (qui se voyait déjà roi de l’Europe !) et autres réformistes…

*lors du mandat présidentiel de sarkozy, j’avais prophétisé à maintes reprises l’implosion de l’umps (quand celui-ci s'arrogea sans vergogne des textes et écrits de "gauche" à des fins partisanes voire personnelles (sa visite ostentatoire du Plateau des Glières, Maquis des Glières et haut lieu de la Résistance, d'où la colère noire d'ancien-nes résistant-es venus lui tenir tête... et sa non-viste au mur de Berlin, effectuée un ou deux jours après l'évènement lui-même, etc.) et commença à débaucher quelques caciques du ps, dans l’espoir de mettre en valeur sa théorie du soi-disant « ni gauche, ni droite »), bien que le ps implosa d’abord tout seul dans son coin, puis ce fut le tour de l’ump-lr d’imploser et à prendre la même débâcle !

** même les Américains n’ont plus peur du socialisme, sans les incessantes magouilles du clan Clinton, Bernie Sanders aurait du figurer au second tour de cette élection présidentielle américaine de 2016, et aurait sans doute été élu… Un vrai programme de gauche, sans équivoque, et la sortie immédiate de l’UE, avec réintégration de notre monnaie, comme les anglais ! Oui c’est possible, et rapidement faisable…

PS : en ce qui concerne la guerre apocalyptique programmée par les Bolton (les américains lui ont octroyé un charmant surnom: The Walrus, à cause de la moustache…), Pompeo et Kushner (le beauf), n’aura effectivement pas lieu, puisqu’au final ce serait la fin programmée d’Israël!, et la fin définitive de l’occupation étasunienne (ainsi que leurs troupes et les bases nord-américaines (y compris leurs supplétifs terroristes ou pas), sauf sans doute, leurs nombreuses bases secrètes ?) ; quand au Chinois, tu en connaît un sacré bout, et je n’aurai jamais l’audace de te contredire sur le sujet… (bien que je lise assidûment pas mal de sites Internet chinois ou nord-coréens, mais ça ne suffit pas!)   


Re: un coup dans l'eau par tony andréani le Dimanche 09/06/2019 à 12:45

Cher Serge

Tes remarques sur la situation politique française sont très pertinentes. Tu en es un fin observateur. L'implosion de LR, qui en effet vient de loin, va nourrir d'un côté le macronisme et de l'autre le RN, qui joue habilement (ne pas enrôler, mais inciter à créer un groupe "périphérique", qui lui servira d'allié).
En revanche à l'échelle européenne, ça coince. Macron se voyait-il en futur président de l'Union, comme à rêvé de l'être Giscard? Sans doute pas, mais il s'imaginait le maître du jeu. C'est  oublier qie les Allemands le sont (ils détiennent tous les postes clés), et qu'ils n'ont aucune envie de passer la main.

Pour revenir à la FI, on voyait bien depuis quelques mois qu'elle n'avait tiré aucun parti du mouvement des gilets jaunes.Ceux-ci ont pour la plupart choisi, malgré les appels à voter, de s'abstenir, les élections européennes étant trop loin de leurs préoccupations et de leurs demandes, ou de voter RN, pour marquer leur opposition à Macron. 40% des ouvriers et 27% des employés qui ont voté l'ont fait pour ce dernier. Deux formes, regrettables sans doute, mais bien rélles, de la lutte des classes, comme s'en alarme un Gérald Darmanin! Face à cela, la FI doit voir plus loin que le bout de son nez. C'est encore et toujours sur la question de l'UE et de l'euro que les choses vont se jouer dans l'avenir.

Je termine par un fait ahurissant, absent des journaux télévisés et seulement relevé par quelques historiens requis pour l'occasion ; Poutine n'a pas été invité aux célébrations du débarquement, alors que même Hollande l'avait fait la dernière fois. C'est terrible de parler de nombre de victimes pendant la seconde guerre mondiale, mais il faut le faire ; 27 millions de soviétiques contre 400.000 soldats américains. Comme il faut rappeler que L'Allemangne nazie était en pleine déroute sur le front de l'Est, où était immobilisée le gros de ses troupes, et que sans cela le débarquement aurait échoué. Alors on s'étonnera après cela que renaisse une nouvelle guerre froide et que la Russie et la Chine célèbrent au même moment le "niveau sans précédent" de leur relation....

Bien à toi


Re: un coup dans l'eau par Serge_Gomond le Dimanche 09/06/2019 à 22:32

 Bonjour Cher Tony,

Le plus difficile reste à faire, une projection de *tous ces évènements et de nouvelles données, à court (c’est fait), moyen et long terme… (c’est cette prospective qui fait actuellement défaut, et qui manque terriblement si l’on veut être complet sur le sujet – géopolitique et géostratégique –  Est-ce volontaire ?, oui et non, car ce qui fait la force du/des pouvoir(s) en place, c’est en grande partie, la rétention volontaire d’informations (ce qu’on nomme « cultiver le secret »), pour des raisons évidentes de stratégie politique, et en particulier, celle de surprendre l’adversaire… ce qui actuellement n’est plus le cas de la macronie, puisque le pouvoir est nu !, et surtout parce que le pouvoir macronien est constamment sur la défensive. (et si tu le permets (?) j’ouvrirai immédiatement un nouveau chapitre commençant par la/les stratégie(s) des Gilets jaunes)  

Les actes des Gilets jaunes se suivent, et à peu de choses près, se ressemblent terriblement! (sauf peut-être, ceux qui furent émaillés par des violences policières (les « forces de l’ordre » françaises furent souvent comparées à une milice, suite et à cause des avertissements émis par l’ONU, l’UE et de nombreuses associations de défenses de droits humains imprescriptibles, etc.), et qui ont bizarrement fait les unes de « la presse aux ordres », mais inversant au caractère avéré des violences policières, (bien que quelques médias aux ordres, décidèrent de  traiter partiellement le sujet), pour incriminer les seuls Gilets jaunes, les accusant même d’être les auteurs de ces violences! (sans parler des mensonges avérés des membres du gouvernement ou de leurs affidés)

Certain(ne)s déclarèrent qu’il s’agissait là de violence gratuite… Rien n’est plus faux! La violence d’Etat n’est jamais gratuite! La macronie fut poussée dans ses derniers retranchements, (malgré les fanfaronnades de macron lui-même, qui institua un faux grand débat pour rien (et qui plus est, ce faux grand débat sera payé par les Français!), il s’empressa alors de concocter tout un arsenal de contre-mesures pour décapiter (croit-il) toute forme de contestation en France…

Toutes ses gesticulations, pour masquer aux Français ce fait majeur: macron n’a rien à proposer aux Gilets jaunes, s’étant arcbouté sur ce qu’il prétend être la défense les institutions de la république françaises (y mêlant allégrement l’atteinte à la sureté de l’Etat, et autres stupidités). Il s’agit en réalité de défendre le pouvoir absolu macronien, et c’est pour cette raison, qu’il décida… de nier le réel, et une fuite en avant.

Il donna pour seules consignes (par ministres et voie hiérarchique interposés): que ce soit à la police, ou aux préfets, ou encore à la justice: toujours plus de violences policières, l’accélération des peines d’emprisonnement et des amendes de plus en plus lourdes contre les membres présumés de Gilets jaunes (y compris lorsque les accusations de violence envers les milices macroniennes, ou/et l’accumulation de charges retenues contre les membres (présumés ou pas) des Gilets jaunes, comparaissant devant un juge, le plus souvent dans le cadre de « comparutions immédiates » (trop souvent sans avocat pour les soutenir), et en appui du vote récent et de son décret application d’une « loi anticasseurs » (énième "nouvelle" loi, encore plus répressive), dont on est quasiment certain que son application aura des "effets" beaucoup plus large que prévus, et dont l’objectif sera essentiellement dirigé contre le peuple et visera toutes formes de contestations, et tout particulièrement les soulèvements populaires ; selon de nombreuses sources, les "charges" retenues contre ces Gilets jaunes, étaient le plus souvent fabriquées de toute pièce, quand elles n’étaient pas dépourvues de tout fondement juridique, et malgré tout, cela aboutissait à des condamnations et à des peines prononcées absolument disproportionnées, en regard de ce qui pouvait être  faussement reproché… ; la non-réponse de l’exécutif, et la fuite en avant de macron, éludant une réponse politique appropriée, auront des retombées politiques majeures.

La 1ère conséquence visible par tous (même si les médias aux ordres et le personnel politique dans son ensemble, firent l’impasse sur ce résultat) fut un constat de défiance de la moitié des Français en âge d’aller voter, envers le système électorale français (environ 50%),  défiance qui ne pourra que s’amplifier, au point d’atteindre une ampleur inégalée, en comparaison de celle qu’on a pu constater lors de cette élection européenne (qui prendra une ampleur quand aura lieu la "reine" des élections, la présidentielle en 2022). Le système électoral français (dit représentatif), tel qu’on le connait aujourd’hui, est définitivement mort !  

Seconde conséquence majeure, la déliquescence des partis politiques disons "traditionnels" (pour faire court) et le système électoral français, ne se bornera évidemment pas qu’à eux, mais prendra d’autres formes, disons, beaucoup moins conventionnelles, mais tout aussi spectaculaires. (que je développerai plus tard)

macron a déplacé les problèmes politiques inhérent au mouvement des Gilets jaunes, pas seulement pour gagner du temps (suite aux élections européennes qu’il a d’ailleurs perdu), mais surtout parce qu’il est à court d’idées neuves! Il a même réitéré ses déclarations concernant ses propres réformes (en fait l’application monomaniaque des directives européennes), que celle-ci seront bel et bien imposées et appliquées comme prévu par lui, et que leur cadence sera même accélérée!

Les médias aux ordres seront chargés de faire disparaître des écrans, (même momentanément, car ils ne maitrisent absolument le calendrier des futurs actes des Gilets jaunes), le mouvement des Gilets jaunes, la presse aux ordres et les autres médias feront de même. L’actualité politique se recentrera sur macron et sa bande, (tout en sachant que c’est macron qui décide de tout, et lui seul! Qu’il a décidé de mettre les bouchées doubles en ce qui concerne la marche forcée vers encore plus de libéralisme maastrichtien, qu’il a décidé du redoublement forcé des cadences pour les privatisations de ce qui reste d’encore "national" en France (le bien commun de tous), et il tient à ce que tout le monde en soit parfaitement informé!

Les conséquences se feront rapidement sentir: un appauvrissement insupportable pour une majorité de français, simultanément à l’enrichissement de ses amis milliardaires… Milliardaires, dont la fortune dépend totalement ou en grande partie, (tout le monde ou presque, sait que leur "empire" fut fondé, grâce à la connivence du personnel politique (depuis 1983, faussement à gauche ou à droite), et que ce personnel politique avait pour consigne de préserver les seuls intérêts de ces milliardaires. Sans la complicité du personnel politique, le pillage systématique du bien national, et donc du bien commun des Français, (dont macron c’est fait le spécialiste, il aura des comptes à rendre, et sera jugé plus tôt qu’il ne veut pas le croire !...), n’aurai pas pu avoir lieu, car ils-elles étaient le relais indispensable à l’accomplissement de leur accès et leur grande dépendance aux seuls marchés étatiques français (tout cela est parfaitement vérifiable, le nom de ces milliardaires français, en 2019, ils-elles sont 18 en tout! En ce qui concerne l’origine réelle de leurs fortunes, vous aurez quelques difficultés a en contrôler l’origine… sauf si vous faites l’effort de consulter les quelques ouvrages sur le sujet… dont ceux du couple d’anciens chercheurs au CNRS, Michel Pinçon et Monique Pinçon Charlot, ainsi que bien d’autres…), dont les politiques leur octroient sans compensation, tous les droits et les bénéfices (et souvent sans contreparties pour l’Etat français, sinon qu’un retour sur investissements pour les promoteurs (la castres des marquis du personnel politique) de ces bradages de marchés étatiques).

Comme je l’écrivais au début de ce paragraphe dédié aux Gilets jaunes, leur stratégie n’est plus aussi efficace que prévue, et il devient impérieux de l’améliorer, et toutes formes de renouvellement (d’innovations) serait sans doute la bienvenue ?

En voici quelques unes, qui ont déjà été évoquées par certains collectifs de Gilets jaunes, et qui devraient prendre tournures très bientôt…

Je suggérai de changer de stratégie, car plutôt que d’aller occuper les centres de décisions (souvent situés dans les beaux quartiers des capitales régionales et provinciales), il serait bon de revenir aux fondamentaux, c.-à-d., virage à 180 degré, et retours dans les Provinces (il ne s’agit pas d’un repli sur soi, mais au contraire une stratégie pour redevenir à nouveau visible aux yeux des Français), les villes, les communes et les villages, les ronds-points pour occuper à nouveau le terrain localement, et être à nouveau visible de tous… Perturber les flux, soit en occupant les centres d’approvisionnement et les dépôts de pétrole ou autres, libérer les péages autoroutiers (réseaux autoroutiers cédés par Villepin pour un euro symbolique, et sans réelles contreparties!), etc., et de cibler des actions plus en rapport avec le quotidien des Français. (cette stratégie fut développée, avec le succès que l’on sait, par l’un des grands résistants (indépendant) français au nazisme, Georges Guinguoin, qui créa et format un maillage de réseaux locaux, durant l’une des périodes les plus sombres de l’Histoire de France: la seconde guerre mondiale ; il prouva, malgré les attaques (souvent féroces) de ses contradicteurs, que les réseaux "locaux" étaient beaucoup plus efficaces que les réseaux dits nationaux, puisque leurs actions dépendaient en grande partie des infos recueillies par les membres de ces groupes locaux, sans passer par une hiérarchie (souvent trop) pesante et déconnectée des réalités locales (ou théâtre de guerre local)… Cette stratégie eu pour effet immédiat, de décupler l’efficacité de ces groupes sur un terrain qu’ils connaissaient parfaitement, et purent obtenir ainsi des succès marquants aux yeux de la population locale (et par la suite régionale, puis nationale), qui bien entendu, dans sa grande majorité soutenaient les activités de ces groupes locaux. Il s’agit de s’inspirer de la stratégie élaborée par Guinguoin, et de remettre les actions (ou actes) dans leur contexte historique.

Les élections municipales se profilent à l’horizon (mars 2020), macron et le rn ont déjà élaboré une stratégie déjà utilisée et vérifiée par eux (bien la seconde fois, elle a fonctionné dans l’autre sens, c’est le rn qui est arrivé en tête des élections européennes…, mais ceux qui donnent les ordres en on rien à faire que ce soit lrem ou rn, ou rn lrem, qui arrivent en tête, c’est du pareil au même, du moment qu’ils conservent le pouvoir via le personnel politique, c’est pour eux l’essentiel.  

Il reste que pour tout le monde, macron, comme à son habitude, c’est très mal conduit en insultant salement la Province en général, (malgré une énième campagne de promotion personnelle – au  frais de la princesse, et grâce à la complaisance des chaînes de télé nationales et privées, qui retransmirent intégralement ses longs monologues) –, à travers son faux grand débat, et malgré les marques d’allégeance de certains maires à son encontre (bien entendu retransmises en détail par les caméras des chaînes de télévision privées et publiques), les cicatrices profondes qu’il a infligé au peuple de province en général, et au peuple français en particulier, qu’il hait par-dessus tout, auront beaucoup de mal à se cicatriser… et la rancune sera importante et tenace!   

Et comme écrit dans un article édité sous le titre : « Rapport de situation sur le mouvement Gilets Jaunes. Acte XXIX », par le Saker Francophone − Le 4 juin 2019, et de spécifier, « le mouvement ne s’essouffle pas, il se transforme », à l’adresse Internet suivante: https://lesakerfrancophone.fr/rapport-de-situation-sur-le-mouvement-gilets-jaunes-acte-xxix

Extrait d’un article paru sur le site Sputnik (adresse Internet : https://fr.sputniknews.com/france/201906061041364766-poutine-commente-le-fait-de-ne-pas-avoir-ete-invite-a-lanniversaire-du-debarquement-en-france/), « …Pour rappel, Vladimir Poutine n’a pas reçu d’invitation pour assister aux commémorations du Jour-J. Sollicité par RIA Novosti, l’Élysée a expliqué que les célébrations seraient présidées cette année par le Premier ministre français et non par Emmanuel Macron. Néanmoins, le locataire de la Maison-Blanche a quant à lui été invité à certaines de ces cérémonies. Le 5 juin, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que la Russie n’enverrait pas de délégation officielle en France et qu’un responsable de l’ambassade russe à Paris participerait aux commémorations. … » 

ainsi que cet autre article suggérant une réécriture de l’histoire par certains dirigeants occidentaux, au gré d’évènements géostratégiques, dominés par Trump et l’Otan. (adresse Internet: https://fr.sputniknews.com/france/201906061041366467-les-commemorations-du-debarquement-sont-elles-marquees-par-une-negation-de-lhistoire/)

Il y a eu beaucoup d’articles sur ces sujets, et certains étaient très pertinents, et révélaient un malaise plus profond que convenu par les articles de la presse occidentale, l’inconséquence de macron en matière de sa très conventionnelle attitude pro-Trump, et de son suivisme étasunien (en fait l’absence totale de ligne politique claire, (certains diraient d’indépendance française), hors OTAN).   

J’ai plutôt suivi les rencontres entre Vladimir Poutine et Xi Jinping, dont un article passionnant intitulé : « Poutine a annoncé l'expansion de l'utilisation de roubles et de yuans » à l’adresse Internet suivante (le site Russiyaskya Gazeta): https://rg.ru/2019/06/05/putin-zaiavil-o-rasshirenii-ispolzovaniia-rublej-i-iuanej.html, c’est ça l’important, les petites roublardises de macron et consorts, ne compte pour rien ! Insignifiant et minable !...  

ainsi que sur le site Sputnik: adresse Internet : (https://francais.rt.com/economie/62767-russie-chine-renforcent-leur-cooperation), sous le titre : « …La Russie et la Chine musclent leur coopération économique et stratégique… » 6 juin 2019, 16:47, et cet autre article, paru à l’adresse suivante: (https://www.vestifinance.ru/articles/120393) sous ce titre : « La Russie et la Chine entrent dans une "nouvelle ère" de renforcement du partenariat stratégique »

05.06 20:26 Подробнее: https://www.vestifinance.ru/articles/120393, c’est un vrai régal !

*y compris celui dont tu parles…, et que comme toi j’ai suivi en détail l’actualité de la « non-invitation » du Président russe, Vladimir Poutine, malgré le passé héroïque de l’URSS dans sa lutte contre le nazisme (et comme tu le soulignais, la perte et le sacrifice de plus 27 millions de Soviétiques), et la fâcheuse, mais habituelle manie qu’ont les Occidentaux de réécrire l’Histoire à leur seul avantage, et bien entendu les nombreuses rencontres et entrevues entre les Présidents russe et chinois, Vladimir Poutine et Xi Jinping.

Concernant Vladimir Poutine, il y a cet article sur à la fois, sa "côte de popularité" (en baisse) et la « Perspectives pour l’émergence d’une véritable opposition en Russie », cet article est produit par The Saker – Le 29 mai 2019 – Source thesaker.is via Unz Review. Ce Monsieur est un fin connaisseur des rouages du pouvoir russe actuel, (pas seulement officiel, mais aussi, quasiment tous les circuits et réseaux non-officiels), et de ce qu’il nomme: l’âme russe… j’avais suivi un reportage, sur la chaîne de TV franco-allemande : ARTE, qui se voulait impartial (!) traitant des aspirations "véridiques" du peuple Russe, et qui abordait deux des facettes dudit peuple russe, un apparatchik issu du système poutinien: propriétaire d’une importante galerie d’art international, propriétaire d’un grand appartement au cœur de Moscou, une belle femme et grosse voiture (c’est bien entendu complètement caricatural, et tout à fait dans l’esprit « nouveau riche » mais surtout propagandiste…), et ami personnel de Poutine ; et un chômeur, vivant encore chez ses parents avec sa compagne, et qui avait en mémoire l’Histoire du peuple soviétique et de sa légendaire solidarité en son sein (au passage, il dénonçait la collusion entre la hiérarchie de l’église orthodoxe russe et  Poutine, et le transfert de fonds (fonds sociaux et spéciaux, pour soi-disant alimenter les caisses d’associations caritatives, mais suite à cette proximité, cela n’empêchait nullement cette hiérarchie religieuse d’essayer d’influencer directement le pouvoir russe en leur faveur) et du pouvoir russe en faveur de cette instance religieuse), mais semblait croire dur comme fer, que l’effet Poutine ne serait qu’un épisode passager et sans lendemain, et que le peuple russe reprendrait sa place dans le cœur des Russes… a suivre     


L'Italie pourrait ouvrir une voie nouvelle (les choses étant ce qu'elles sont...) par ALIN JAVIER le Dimanche 02/06/2019 à 11:23

 L'Italie pourrait ouvrir une voie nouvelle (les choses étant ce qu'elles sont...) par les recoiurs aux Mini Bo Ts  .

pour plus d'information, il faut se reporter au dernier envoi de "les Crises" daté du 1er juin 2019  : 

 L’Italie va-t-elle entamer en toute discrétion le processus de sortie de l’Euro ? Par Jacques Sapir qui conclut


""L’Italie souffre beaucoup de l’existence de l’Euro, cela est reconnu maintenant par de nombreux économistes[16]. Les Italiens le savent eux aussi. Aujourd’hui, un bras de fer est clairement engagé avec la Commission Européenne. Mais, dans ce bras de fer, elle sera en position difficile face au gouvernement italien si ce dernier accepte le défi. A chaque durcissement de la part de la commission, sanctions financières ou mesures de rétorsions de la BCE, pourrait correspondre la décision du gouvernement italien de franchir une étape supplémentaire dans la voie d’un pouvoir libératoire étendu pour les « Mini-BoTs ». Ce qui risque donc de se passer, c’est que l’Italie soit de fait expulsée de la zone euro, tout en protestant (formellement du moins) sa volonté d’y rester. Mais, n’est-ce pas ce que les dirigeants italiens, et en particulier ceux de la Lega, souhaitent au plus profond d’eux-mêmes ?"  ""



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