À nouveau sur la Lega Nord
C’est le succès de la Lega Nord (le seul vrai vainqueur des dernières régionales) qui précipite la crise. En effet, ayant conquis les principales places fortes du Nord, notamment le Piémont, Umberto Bossi se sent pousser des ailes. Il veut accélérer la réforme constitutionnelle et accroître son influence sur le gouvernement de Rome, où il détient déjà quelques postes clés, dont le ministère de l’intérieur avec Roberto Maroni, un homme politique qui a commencé sa carrière dans les rangs du groupe gauchiste Democrazia proletaria et qui a longtemps figuré parmi les plus radicaux de la Lega Nord.
La Lega Nord s’est construite sur une idéologie sécessionniste, profondément hostile à l’unité italienne. Même si, pour devenir un parti « national », elle doit mettre en sourdine cet aspect de son idéologie, il se prononce pour le fédéralisme, c’est-à-dire l’éclatement de l’État national italien qui ne conserverait plus que les prérogatives régaliennes (l’armée et la politique étrangère). L’un des axes du succès électoral du parti de Bossi est la dénonciation de « l’exploitation » que le Sud (paresseux) de l’Italie infligerait au Nord « laborieux ». Il a cultivé soigneusement la xénophobie et s’est encore fait tristement remarquer par les « Noëls blancs », des repas de Noël réservés aux purs Italiens (du Nord, car les citoyens d’origine napolitaine ou calabraise sont considérés par les « Goths » de la Lega comme des étrangers). Bien que son régionalisme aille parfaitement dans les vues de « l’Europe des régions » dont rêve une fraction de la bureaucratie européiste, Bossi est un adversaire de l’UE et son principal slogan est « padrone da se », « maître chez soi ».
La Lega recrute dans toutes les couches de la population, notamment dans le très important tissu des petits patrons qui forment l’armature du capitalisme dans l’Italie du Nord, mais aussi il capte aujourd’hui très largement le vote ouvrier. Bossi se vante, non sans raisons, d’être à la tête du premier parti ouvrier au Nord. Et il suffit de voir ses résultats dans les régions très ouvrières comme la Vénétie ou le Frioul pour savoir qu’il ne s’agit pas uniquement de vantardise. L’effondrement du PCI et la dislocation des grandes entreprises (comme la FIAT) ont créé un vide politique dans lequel la Lega s’est engouffrée. Sur le site de Comunismo e comunità, la rédaction de cette intéressante revue livre quelques éléments d’analyse. Nous en donnons ici quelques extraits :
Le plus souvent on souligne le caractère de son implantation sur le « terrain » (mot magique !), sa proximité des problèmes de la population, sa capacité à être présente dans la résolution des débats locaux en matière de services, de travail, de sécurité. On met justement en évidence le fait que, bien que la Lega ne bénéficie pas de la visibilité médiatique (tv), elle récolte tant de suffrages, au grand dépit de tous ceux qui, inversement, posent la question en ces termes (on pense ici à tout l’arc anti-berlusconien vraiment obsédé par ce thème). On parle de la Lega comme le parti du kiosque pour désigner sa visibilité sociale. La lega, il faut encore le souligner, a des sections dans chaque commune, même dans les petites, qui fonctionnent comme lieux d’organisation de l’activité politique, démentant ceux qui les tiennent pour des vieilleries de l’archéologie politique. Souvent, on évoque les analogies avec le vieux PCI, un parti populaire en mesure d’interpréter et de représenter les exigences populaires. Le fait que la Lega soit en train de recueillir des soutiens dans des régions qu’on ne peut pas définir comme « padanes » porte à des considérations différentes de celles, traditionnelles, qui liaient la Lega à la « Padanie ». Des régions comme l’Émilie-Romagne, la Toscane, les Marches, et même l’Ombrie, – traditionnellement « rouges » et encore aujourd’hui gouvernées par des juntes de centre-gauche – voient croître le soutien au parti « léghiste » et beaucoup de ceux qui ont voté pour lui et le regardent comme une force alternative n’ont pas en tête les mythes celtiques, Éridan et d’autres choses de ce genre. Dans ces aires, les « mythes barbares » de la tradition « leghiste » ne semblent pas fonctionner, et on parle plutôt de services, de citoyenneté, de fonctionnement de la chose publique. [...] Il y a des jeunes qui ont déclaré avoir voté pour la Lega bien que provenant d’une appartenance de gauche et des jeunes qui n’ont pas encore voté pour la Lega mais qui se rendent disponibles pour le faire lors des prochains rendez-vous électoraux. C’est le cas de ce jeune qui confesse au Manifesto (01/04/2010), « moi, communiste, j’ai voté Lega », motivant son choix en mettant en avant qu’en Italie il n’y a pas de parti communiste, qu’il croit dans l’idéal économique communiste et dans la lutte des classes, mais pas dans toutes ces batailles post-soixante-huitardes de la gauche. Celui-là,âgé de vingt sept ans, s’étend sur la question gênante des immigrés : le racisme est un erreur, dit-il, mais aussi son contraire, « quand arrive un camp nomade près de là où tu habite et quand, regarde au hasard, en un mois tu te fais dévaliser quatre fois, c’est un peu dur pour en faire des « bonistes » […] Le jeune s’adressant à ce « quelqu’un qui veut tant les gagner, les élection », conclut : « pèse mes paroles, viens vers moi. Fais-moi sentir ta présence dans les usines. Fais-moi sentir que tu as compris et non critiqué ou mis sur l’ardoise quand je te parle de mon malaise avec les roms qui viennent me voler chez moi. Fais-moi entendre qu’il n’y a pas seulement les mariages gay et le droit de vote aux immigrés mais qu’il y a aussi moi, pauvre monsieur Rossi [en Italie, le « signor Rossi » est l’Italien moyen, l’équivalent de monsieur Dupont, français moyen] quelconque qui a l’unique tort de ne pas appartenir à une minorité ethnique, sexuelle ou religieuse et qui par conséquent est systématiquement ignoré de ce qui, autrefois, était le parti des travailleurs. Crois-moi, nous sommes beaucoup à penser comme ça. Signé: un trahi. » Une lettre emblématique dans laquelle transparaît un fort besoin d’identité, d’appartenance à un « camp gagnant » qui sache rassembler et représenter les besoins profonds de ceux qui travaillent dur et n’appartiennent pas aux classes privilégiées, de ceux qui retiennent que la gauche d’aujourd’hui s’occupe seulement de thématiques non fondamentales (« se préoccuper de l’union de fait aujourd’hui, c’est comme s’occuper de redresser les tableaux après un tremblement de terre »), de ceux qui vivent l’accueil des migrants comme idéologie discriminatoire pour les résidents. En somme, ce jeune « trahi » exprime ainsi sa rage et sa désillusion.
La Lega s’est véritablement enracinée comme parti à partir de cette « crise de la politique » qui a porté de nombreux partis à disparaître et/ou à se transformer. L’époque des partis de masse est finie, disait-on, mais ceci ne valait pas pour la Lega qui, à l’inverse, a fait sa fortune de cette crise. Les contradictions du capitalisme de la « globalisation » ont laissé d’amples couches sociales sans représentation, l’idée que désormais les partis devaient devenir « légers », dans le sens de la perte de leurs caractéristiques d’organisateurs collectifs a enivré presque tout le monde, spécialement dans la gauche, convaincus qu’ils étaient de l’efficacité exclusive de la communication et de la visibilité médiatique. Et cette conviction se renforce aussi grâce au nouveau système majoritaire qui accentue la tendance à l’évacuation de la politique et à la pure représentation personnalisée. La politique est devenue l’instrument qui enregistre et ratifie les décisions de la sphère économique dont elle se fait l’interprète obséquieux. Mais le diable fait les casseroles et non les couvercles [proverbe italien qui veut dire que les méfaits ne peuvent être cachés trop longtemps], les vieilles contradictions non résolues ré-émergent, le magique « 1989 » avec sa « fin de l’histoire » est un souvenir lointain : chômage, diminution constante du pouvoir d’achat, précarité, privatisation des services, … en somme, la question sociale est toujours là, perspective d’une amélioration est drastiquement revue à la baisse, sinon annulée, alors que celle du pire commence à avoir des traits toujours plus définis et menaçants.
Dans un climat de ce genre, qui voit le communisme « historique » sortant d’une sonore défaite et les partis qui s’en réclamaient devenus les meilleurs soutiens de l’efficacité et de la nécessité du capitalisme tant sur le plan interne que sur le plan externe (non par suite d’une trahison mais par le développement cohérent des prémisses), où celui qui descend dans l’arène se présente avec l’aura du sauveur de la patrie contre le communisme, où le débat s’exprime avec la langue du théâtre de l’absurde (novlangue), le mieux qu’on puisse récolter est un sonore « vous nous brisez les c... ».
Messieurs, réveillez-vous, la société de classe n’est pas disparue, le fossé entre le petit nombre de ceux qui ont et le grand nombre de ceux qui n’ont pas est toujours plus ample, les discriminations croissent de manière démesurée, les processus désagrégatifs des liens de solidarité sociale avancent de manière inquiétante, pour ne pas parler de l’aliénation sociale qui accompagne ces processus désagrégatifs. Peut-être y a-t-il besoin de règles claires. […] Alors revenons-en à parler de la question sociale! Revenons à parler du fait que les familles ne réussissent pas à atteindre la fin du mois, que le chômage augmente (et que les « nouveaux » emplois gagnent en moyenne 600 euros par mois), et que l’immigration est vécue comme une menace. À ce propos, cherchons à clarifier les idées pour éviter de devoir attaquer l’âne là où le veut le patron. Nous partons du fait qu’il est honteux de taxer de racisme celui qui vit mal du fait de devoir vivre avec les problèmes que pose l’immigration. Remettons les choses dans l’ordre : raciste est le système capitaliste qui considère les êtres humains comme des « facteurs de production », pour qui ce qui compte est combien ils « valent ». Poursuivons en rappelant que ce système a comme entité de référence non le Dieu des religions révélées, mais bien plutôt le dieu marché avec son exploitation de la force de travail qui doit toujours procurer le résultat le plus approprié. Rappelons-nous que le capitalisme « ne regarde personne à sa face », et en ce sens il n’est pas raciste, parce que ce qui lui tient à cœur et que ça ne lui rien de savoir si le profit a été ou non obtenu par du travail immigré!
Il faut se garder de pousser trop loin les comparaisons avec le vieux PCI. Le vieux PCI – tout stalinien qu’il fut – mobilisait les ouvriers et les petites classes moyennes sur la perspective d’un universalisme qui incluait la revendication de la participation à la culture (il était, au moins partiellement, « gramscien »), alors que la Lega exploite à satiété la démagogie contre les intellectuels et contre le savoir lui-même, selon les principes du pire poujadisme. Il n’y a, de ce point de vue, aucune contradiction entre l’insondable vulgarité de la télévision italienne, son traitement répugnant de la femme et l’idéologie démagogique de la Lega. La Lega fut longtemps très anticléricale et l’Église lui semblait une autre version de la bureaucratie romaine honnie. Mais elle a changé son fusil d’épaule et, comme le « cavaliere », elle peut faire de la surenchère en matière de bigoterie. Ainsi, à peine élu gouverneur du Piémont, Roberto Cota a-t-il décidé d’interdire la RU486 (« la pilule du lendemain »).
Il faut dissiper ici une confusion. La Lega n’est pas un parti « fasciste » ou alors ce mot n’a plus aucun sens. Les « léghistes » n’envahissent les locaux syndicaux pour faire boire de l’huile de ricin aux permanents, ils n’assassinent pas les députés de gauche … Ils respectent la démocratie parlementaire et les libertés publiques de base. Maroni, quand il était ministre du travail dans le gouvernement Berlusconi III avait promulgué une réforme des retraites que la coalition Prodi n’a jamais remise en question, les promesses électorales d’abrogation de la réforme Maroni cédant vite devant les injonctions de l’UE. Le même Maroni s’était remarquer comme un vulgaire gauchiste français en se prononçant pour le téléchargement libre des fichiers MP3 en P2P. Le politique très dure contre l’immigration clandestine, si elle est condamnable, est cependant entièrement dans les « clous » de la politique adoptée par tous les gouvernements de l’UE, les très « libéraux » gouvernements d’Europe du Nord inclus. Si on trouve dans le camp berlusconien des nostalgiques de Mussolini, ils ne viennent pas particulièrement de la Lega, qui n’hésite pas à se réclamer le cas échéant de la tradition de la résistance. C’est qu’en effet les orientations que défend Bossi sont complétement opposée au fascisme qui a été un nationalisme italien, centré sur le souvenir de Rome et de sa grandeur et qui s’est opposé avec une grande vigueur aux particularismes régionalistes. Mussolini avait d’ailleurs mené une lutte décidée contre la mafia sicilienne – ce qui explique pourquoi la mafia a soutenu le débarquement américain, servant ensuite de bras armé contre le communisme. Si le nationalisme est un trait du fascisme, Bossi incarnerait alors un drôle de fascisme anti-national et anti-italien !
Pourquoi Fini ouvre-t-il la crise ?
Fini ouvre la crise parce qu’il considère que la montée en puissance de la Lega menace l’existence même de l’Italie. Sous la pression de Bossi, mais avec l’accord des principaux partis, notamment Idv (Italia dei valori), le parti de l’ancien « patron » de l’opération « mani pulite », le juge di Pietro, une large régionalisation, notamment dans le système de santé, a déjà engagée. Mais la Lega veut aller encore plus loin et elle a passé un accord avec Berlusconi : tu nous donnes le fédéralisme et on te soutient pour le présidentialisme, la réforme de la justice et la limitation du rôle du parlement. En passant, la Lega qui critique si violemment le système du « lotissement » (affectation de « morceaux » de l’État aux différents partis politiques) en vogue pendant la première république, s’y installe parfaitement quand elle en a les moyens. Ainsi Bossi a brutalement déclaré: « nous voulons notre part des banques de Lombardie », ce qui crée un conflit sérieux notamment avec la principale institution financière, Intesa, née de la fusion d’un certain nombre de ces puissances caisses d’épargne qui font une des particularités du système financier italien.
Gianfranco Fini, président de la chambre des députés, s’oppose à la marche forcée au fédéralisme. Son groupe, l’Alleanza nazionale, héritier du mouvement néofasciste MSI, s’est fondu dans le Pdl, et formerait plutôt la tendance libérale démocratique du parti berlusconien. Évolution étonnante ! Mais Fini semble s’être sincèrement « défascisé ». Après avoir tenté de maintenir un prétendu héritage social du fascisme, Gianfranco Fini a déclaré en Israël que le fascisme « fut le mal absolu » du XXe siècle et que le règne de Mussolini fut « un chapitre honteux de l'Histoire de notre peuple ». Sincère ou non, il vise à incarner une droite honorable et une bonne partie de ses principaux lieutenants le suit dans cette voie – il suffit pour s’en persuader de lire, dans la revue MicroMega, le débat entre le romancier Andrea Camilleri (très clairement de gauche) et Fabio Granata, un parlementaire très proche de Fini. Mais s’il est un point sur lequel Fini garde quelque chose de son passé, c’est sur la question de l’unité nationale. Fini redoute en particulier que le fédéralisme conduise à l’abandon de toute politique nationale en faveur du Sud. Et tout naturellement il se fait un défenseur d’une politique sociale, en faveur des plus défavorisés, après s’être fait remarquer par ses critiques contre la politique de l’immigration de Maroni (à partir d’une position peu éloignée de celle d’une partie de l’hiérarchie catholique qui prône l’accueil des étrangers).
La racine de la crise : la question nationale
On le voit: derrière la comédie du pouvoir, il y a un enjeu très important, celui de la nation. L’opportunisme de Berlusconi ne pourra pas durer éternellement, car le conflit Bossi/Fini est en réalité la question fondamentale de l’existence de l’Italie. Or, dans cette situation, la gauche et le centre-gauche sont aux abonnés absents, car ils n’ont rien à dire ! Ayant de longtemps oublié les écrits de Gramsci sur la « question méridionale » et l’unité nationale, noyé dans l’européisme béat, ils ne peuvent que compter les points. D’Alema, dirigeant du PD, a proposé pour résoudre la crise, la convocation d’une assemblée constituante – estimant que le centre-gauche, allié à Casini et à Fini formaient une majorité suffisante pour cette convocation. Fort bien. Mais quelle constitution veut le Pd ? Mystère ! Du coup, le président du groupe Pd au parlement, Franceschini, s’en prend à cette alliance « fantaisiste ». Quand à la gauche – les communistes « canal historique » du PdCI et les « refondateurs » du PRC – ils ne rêvent que de « post-national ». Liberazione, le journal du PRC traite toute cette crise sur le mode des potins mondains.
Or la question nationale et la question sociale sont évidemment liées. L’anti-européiste d’opérette de la Lega est facile à démonter dès lors qu’on met en relation les mesures anti-ouvrières du gouvernement et les exigences de l’UE. Inversement, comment peut-on prétendre défendre les revendications ouvrières dans un système où l’ouvrier italien est en concurrence directe avec les pays à bas salaires ? Comment défendre les services publics quand l’État n’existe plus ? Pour tenter de répondre à ces questions, les Italiens n’ont le choix qu’entre deux partis de droite !
Ce qui se passe en Italie nous concerne à plusieurs titres. D’une part, la montée de la Lega et la capacité d’un parti de droite à capter le vote ouvrier ne sont pas des questions qui nous sont inconnues, à nous Français. Quand on voit, par ailleurs, la marche accélérée vers l’éclatement de la Belgique (dans certaines communes majoritairement néerlandophones, on est en train de bloquer l’immigration … des Belges francophones!), on mesure combien la pulvérisation des nations européennes est devenue une menace proche. Une pulvérisation qui ne profiterait qu’aux puissances impériales et à la classe capitaliste transnationale.
L'analyse est très intéressante.
Il conviendrait de préciser qu'une bonne partie de l'électorat de la fraction de Fini
provient du sud de l'Italie où les idées fascistes sont restées vivaces après la guerre du
fait de la popularité de la politique de Mussolini. En outre depuis l'opération "main propre"
et l'explosion de la Démocratie chrétienne, une grosse partie de la clientèle en déshérence de ce parti
se reconnaît dans Fini et vote pour ses candidats.
La situation de l'Italie, du fait de son unification tardive et des gigantesques disparités entre les territoires qui la composent,
est tout de même très spécifique et ne saurait s'assimiler à celle de la France. Le seul point commun résidant dans le passage
de contingents entiers de l'électorat ouvrier et populaire, en rupture avec l'européisme sans papiériste, du côté de partis très marqués à droite comme la Lega ou le FN.
Le cas de la Belgique est encore un cas à part, celle-ci n'ayant jamais constitué une nation et n'ayant jamais été rien d'autre qu'une création artificielle dirigée contre la France,
dont l'histoire révolutionnaire faisait peur, de la diplomatie anglo-saxonne.
Quoi qu'il en soit, la perspective d'une alliance entre les héritiers du stalinisme et du fascisme pour sauver les meubles ne manque pas de sel
et démontre que l'Histoire ne cesse d'être surprenante. Qui aurait imaginé, il y a encore cinq ans, que Gênes la rouge accueillerait à l'occasion de sa fête de l'Unita Gianfranco Fini comme le messie ?