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Vive la classe ouvrière!

Par Denis Collin • Actualités • Dimanche 05/03/2017 • 0 commentaires  • Lu 1932 fois • Version imprimable


L’acteur qui a disparu de la scène politique française, c’est la classe ouvrière. Voilà longtemps que Mauroy avait fait remarquer que le mot ouvrier est devenu un gros mot… Lutte Ouvrière mis à part, qui tente encore non seulement de « parler à la classe ouvrière » mais surtout de lui donner une voix ? Mélenchon et Hamon s’occupent et se préoccupent des pauvres, des déshérités, des précaires, des « laissés pour compte ». Le lumpenprolétariat est l’objet de tous les soins de la galaxie gauchiste et islamogauchiste. Mais les ouvriers ? Ceux qui produisent la richesse du pays, ceux qui triment et tentent de garder la tête haute, ceux qui revendiquent le droit de vivre décemment de leur travail ? Qui se préoccupe de ce qu’ils pensent ? Mélenchon les adjure de « sortir de leur trou » ! Quel mépris de classe ! Hamon valorise le revenu universel parce que le travail pour tous c’est fini et c’est franchement ringard : mépris social encore !

Tout le monde se mêle de donner des leçons aux ouvriers. Ils doivent s’adapter à la vie moderne, se former professionnellement pour faire face aux défis de notre monde et toutes sortes de calembredaines du même jus dont les bons esprits sont si prodigues. On les adjure aussi de se détourner de la xénophobie et d’accueillir dans la joie et la bonne humeur tous ceux qui viennent leur faire concurrence sur le marché du travail – parce qu’évidemment le monde doit être sans frontières… Et comme les ouvriers ne font pas partie des bonnes classes, on peut se moquer d’eux sans vergogne, être de pris fou-rire parce que ce malheureux Poutou (le dernier ouvrier de notre classe politique) avait osé évoquer l’interdiction des licenciements.

Où est notre Bernie Sanders ? Pourquoi personne ne met-il au premier plan de sa campagne la défense des emplois, le refus des licenciements et des délocalisations, la nécessaire protection de l’industrie et des services sur notre territoire. Pourquoi personne n’a donné la priorité à la vieille revendication du droit au travail, celle des ouvriers français de juin 1848 ? Est-ce parce que cela supposerait la dénonciation du dogme de la libre concurrence ? Est-ce parce que cela supposerait la rupture avec l’Union Européenne et le refus de toutes les formes de dumping social, y compris celui organisé par les mondialistes qui consiste à encourager les mouvements de population et les réfugiés dont on pense qu’ils pourraient servir de bélier pour briser le mur des acquis sociaux.

Rappelons les fières paroles de l’Internationale :

« Ouvriers, paysans, nous sommes

Le grand parti des travailleurs.

La terre n’appartient qu’aux hommes

L’oisif ira loger ailleurs. »

 


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