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11 septembre, Moneda et Twin Towers

Lettre genevoise n°13

Par Gabriel Galice •  • Dimanche 12/09/2010 • 0 commentaires  • Lu 1855 fois • Version imprimable


L’anniversaire des attentats par avions de ligne détournés contre les Twin Towers, le 11 septembre 2001, à New York (et ailleurs) , a fait l’objet de commémorations dont nos médias se sont faits largement l’écho. Le devoir de mémoire de la bien-pensance ne s’étend pas jusqu’au rappel du coup d’Etat par lequel le Général Augusto Pinochet renversa le gouvernement légal du Président chilien Salvador Allende en attaquant le Palais de la Moneda avec des blindés et des avions de chasse, le 11 septembre 1973, à Santiago du Chili. 

Eric Laurent publie au bon moment La face cachée du 11 septembre qui met en cause les récits et silences sur les faits, analyses, enquêtes et commentaires relatifs aux attentats de 2001. Il commente des faits incroyables dans l’émission de Thierry Ardisson « Tout le monde en parle »
http://www.dailymotion.com/video/xric0_eric-laurent-tout-le-monde-en-parle_news

La presse se tait, les socialistes, en maints pays, semblent avoir oublié le sacrifice de l’un de leurs plus grands hommes, médecin, humaniste, homme d’Etat. Salvador Allende voulut concilier la démocratie et le socialisme. L’essayiste étasunien Christopher Hitchens publia naguère Les crimes de Monsieur Kissinger

Un hasard du calendrier ( ?) a voulu qu’Henry Kissinger vienne à Genève prononcer le 11 septembre 2010 le discours d’ouverture de la Conférence annuelle de l’Institut international d’études stratégiques. Le Temps en a parlé, taisant toutefois les protestations d’une centaine d’exilés chiliens et de militants rappelant la complicité d’Henry Kissinger, de Richard Nixon, de la CIA et de multinationales avec la clique de Pinochet. La Tribune de Genève et Le Courrier se sont faits l’écho des protestataires, ainsi que Le Matin de Lausanne. 

La conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey (socialiste), cheffe du département des affaires étrangères de la Confédération suisse, qui devait participer à la conférence, a finalement renoncé à honorer l’assemblée de sa présence. Selon son Département, sa décision n’a « rien à voir » avec la présence d’Henry Kissinger. Selon le président du parti socialiste genevois, « elle a clairement dit qu’elle n’y allait pas ». 

Ici et ailleurs, les silences restent éloquents, les actes aussi. 

Gabriel Galice – 12 septembre 2010
 
 
 
 

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