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Agir ensemble pour la santé

Communiqué de presse à propos des projets gouvernementaux en cours

Par Bruno-Pascal Chevalier • Actualités • Mercredi 01/12/2010 • 0 commentaires  • Lu 1978 fois • Version imprimable


Nous ne pouvons plus tolérer le discours hypocrite de ceux qui parlent de la "responsabilisation" des malades ! N'oublions pas que ce qui est remboursé par la sécu, c'est ce qui est prescrit par un médecin ! Si demain je vais à la pharmacie, que je dépense 500 euros en médicaments sans prescription médicale, ça ne creuse pas le soit disant "trou" de la sécu, juste mon compte en banque. 

Les tarifs des consultations et médicaments sont fixés par l'État. Qui permet aussi la liberté tarifaire des médecins libéraux et cliniques privées. Par contre la sécu est financée par nos cotisations, qui sont une part de notre salaire qui nous garantit normalement un droit d'accès aux soins. Chacun cotise selon ses moyens, reçoit selon ses besoins.

En théorie. 

Car aujourd'hui, les plus riches cotisent très peu par rapport à leurs revenus. Les entreprises bénéficient d'exonérations sans contrepartie. 

Le gouvernement réduit de plus en plus l'accès aux soins et les taux de remboursement, amputés des forfaits et franchises, reprochant à juste titre les français de consommer trop de médicaments. Pendant ce temps l'industrie pharmaceutique faiyt plus de 20% de retour sur investissements. Et des millions de gens ne peuvent plus se soigner.

 Le recul dans l'accès aux soins est le résultat d'une politique de casse par la droite du système solidaire et public. Elle fait du vide, en  fermant des services hospitaliers et des lits, des dizaines de maternités par an. Elle crée des déserts médicaux et infirmiers et n'augmente pas le numérus clausus. 

Des articles de presse, ces dernières semaines, ont jeté une forte suspicion sur les vrais objectifs de la politique de Sarkozy. 

Pour Médiapart (je cite) "C'est à la faveur du dossier de la dépendance, présenté comme le grand chantier présidentiel de l'année 2011, que les premiers coups de boutoir seront donnés contre ce système clef de l'État providence que les Français perçoivent à juste titre comme leur premier et principal acquis social, le pivot essentiel de notre modèle social. 

Rien n'est dit publiquement. Dans toutes ses déclarations officielles, Nicolas Sarkozy jure même de son attachement à la Sécurité sociale, qui, depuis sa fondation en 1945, repose sur le système de la répartition, c'est-à-dire sur un système collectif et solidaire, tournant le dos au système de l'assurance privée individuelle. Depuis des lustres, le lobby très puissant des assureurs privés rêve de mettre à bas ce système. Et pour la première fois, un gouvernement, celui de François Fillon, s'apprête à accéder à ses demandes." 

Selon le point "la réforme des retraites aurait été calibrée pour "asphyxier le système des retraites par répartition" et faire les bonnes affaires de Guillaume Sarkozy". Concrètement, aujourd'hui, c'est un saccage. Les victimes ce sont les malades. Pas uniquement les pauvres, même si ils sont les premiers, et les plus touchés. Mais quand l'hôpital public est étranglé et au bord de l'asphyxie, quand les médecins manquent, quand le droit d'être soigné capitule devant les lois du marché, quand ce sont les industries pharmaceutiques et les assureurs qui tirent les ficelles dans l'ombre, c'est une catastrophe humanitaire. 

Les malades "coutent cher"? Oui! C'est pour ça que la sécu a été créée. 

Le vrai problème en fait ce n'est pas qu'ils coutent cher. C'est que les financiers ne supportent pas tout cet argent public qui entre dans une caisse et en sort sans que des actionnaires puissent s'enrichir au passage. 

C'est une politique de civilisation. Celle du fric, où le malade n'est intéressant que s'il est rentable, où l'homme n'est digne d'exister que s'il est rentable. Où certains n'ont qu'à crever parce qu'ils sont étrangers et sans papiers! C'est tellement immoral que cela dépasse les mots.

13 % des français reculent ou renoncent aux soins d'après certaines études.

Cela fait déjà une quinzaine de millions de gens...

Mais si on considère que 18% des ménages vivent avec moins de 900 euros par mois, cela fait beaucoup, beaucoup plus sans compter ceux qui sont en faillite personnelle pour dettes liées à des soins. Les frais médicaux trop élevés poussent chaque année 100 millions de personnes dans la pauvreté, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

 Peut-être la moitié des français...

Dans un pays où une partie des recettes fiscales est redistribuée aux milliardaires, qui compte 2,2 millions de millionnaires, soit 9% du total mondial…  mais 8 millions de pauvres, il n’est pas acceptable, et nous ne devons pas accepter, qu’il soit possible de vivre plus vieux, mieux, et qu’une part importante de la population ne puisse en bénéficier, pour permettre à une infime partie de s’enrichir tant et plus

Le non accès aux soins est une injustice terrible. Inhumaine. Concrètement cela veut dire souffrance, angoisse, mort.

100 000 américains meurent chaque année juste parce qu'ils ne pouvaient pas se payer des soins.

Cela va être pareil en France. Les coupables ne sont pas les malades ! Eux sont les victimes. Les coupables sont à l’Élysée, dans les ministères, dans les assemblées, dans les conseils d'administration des entreprises bénéficiaires de ce scandale.

Ces gens-là savent très bien ce qu'ils font.

C'est notre santé, notre humanité, notre dignité individuelle et collective. La sécu est notre richesse commune.

Ne les laissons pas faire.

Pour le Mouvement Ensemble pour une Santé Solidaire http://ensemblepourunesantesolidaire.fr/</span>  Bruno Pascal CHEVALIER  - 06 89 18 01 77 –Cécile MOUTTE - 06 10 73 83 99Eric TAILLANDIER – 06 29 73 78 00

 

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