Le ministre Peillon s’était déjà distingué par sa promotion du cannabis. Il promeut aujourd’hui l’école du « vivre-ensemble » d’ores et déjà expérimentée dans certains établissements comme en témoignait le JT de France 2 il y a quelques jours. Dans ces établissements, les élèves sont invités à cogérer le fonctionnement de l’école (la cantine ou autre…) et à tutoyer leurs enseignants. Plutôt que de créer plus de classes avec moins d’élèves et de revaloriser le contenu des programmes, le gouvernement dissuade le redoublement et transforme l’école publique en garderie éducationnelle se substituant aux parents.
N’est-il pas frappant de voir au même moment la résurgence du « statut du beau-parent » amorcé (puis stoppé) sous Nicolas Sarkozy ? Plusieurs députés devraient le mettre en question lors du débat sur le « mariage pour tous ». On fait ici d’une pierre deux coups : ce statut de beau-parent pourrait, d’une part, faciliter une nouvelle forme de filiation juridique pour les couples homosexuels et, d’autre part, organiser une gestion sociale de la précarité des couples avec enfants brisés par le chômage et les difficultés, cela en faisant appel à la solidarité familiale, donc sans coût pour l’Etat. Sous prétexte de « vivre-ensemble » et de modernité sociale, ce gouvernement met en place des dispositifs de gestion de la précarité qui ne lui coûtent rien et qui détournent de leur raison d’être des fondements de notre société tels que l’école ou nos parentèles.
Un tel constat colle assez bien avec l’analyse de Denis Collin qui fait le lien entre l’évolution du capitalisme mondialisé et les questions sociétale dans son récent article : Crise du capitalisme, crise de civilisation . Et le thème du « mariage pour tous » avec, entre autre question, le « droit à l’enfant » est sans doute au cœur de cette vision libertarienne sans limite de la vie qui est la justification idéologique de ce capitalisme hypertrophié d’aujourd’hui qui se dévore lui-même (et nous avec). Cependant, je ne suis pas sûr que l’on puisse expliquer le chaos actuel uniquement à travers la grille marxiste. Au-delà de l’économie se posent aussi des questions historiques, des questions de culture et de pensées collectives.
Crise du capitalisme bien sûr mais aussi crise (et fin) de la civilisation européenne. Je serais enclin à voir l’attitude de notre gouvernement de bobos arrogants comme le fruit d’une pensée qui va du marquis de Sade à Bernard Tapie en passant par les situationnistes, un détournement égotiste de la pensée libérale qui prétend imposer à toute la société sa supposée recette du bonheur basée sur la satisfaction du désir individuel. L’important n’y est pas de bâtir un bien commun basé sur l’effort (qui dessinait traditionnellement tant les formes du couple et de la famille que celles de nos sociétés) mais de repousser toujours plus loin toute entrave à la jouissance, au profit, à la consommation individuelle.
Simplement, c’est une démarche suicidaire, une sorte d’anthropophagie sociale effectivement liée au caractère autodestructeur de l’ultracapitalisme mondialisé. De la même manière que les marchés financiers puisent à l’infini dans la dette des Etats, tuant à petit feu la dernière de leur ressource, le modèle social à la mode en France est celui d’un individu qui ne produit plus (au diable l’industrie, vive les « services » et « l’économie solidaire » !) et qui est censé s’épanouir dans un temps libre hors de toute contrainte. A ceci près qu’on voit mal comment on peut continuer à consommer sans travailler dans un pays qui ne produit plus de biens et qui il restera pour cela une fois que le savoir ne sera plus transmis par l’école et que la majorité des couples seront unisexe…
Pierre Delvaux
On savait les élus locaux et non-régionaux en proie au doute et aux angoisses de leur disparition programmée mais personne ne s'attendait à un Hollande guerrier toutazimut.
Guerrier en Afrique, mais surtout guerrier contre ses propres élus et sa propre majorité. En réduisant en miettes le programme (apparent) sur lequel ils avaient été élus.
allons droit au but : Hollande a condamné cette majorité et ses élus. il dissoudra avant terme pour gouverner "au centre" du consensus de Lisbonne.
Pour aider ce "centre" à se conforter, il agite les chiffons rouges des "réformes sociétales".
Pour ma part, j'estime qu'il joue a l'apprenti sorcier. Il n'y a plus ni grain à moudre, ni marge de manoeuvre economique et politique. Chacun sait maintenant ou il est et ou il va.
Que les dettes et la rigueur debouchent sur la loi martiale. que les "gauches" usent leurs crédibilité au fil des mobilisations sans succes et des politiques de pression infertiles.
Qu'Obama le "sociétal" repousse etudiants et seniors dans l'endettement et la misere. Qu'il perfectionne les excuses juridiques des assassinats en tous lieux du monde, USA inclus, qu'il commandite. Qu'i transforme la Homeland security de secours civil en bataillons armés et anti manifestations urbaines.
Le vrai sens de "gouvernance" est "dictature dans le moindre detail et en tous lieux du capital financier". Pas touche au Capital! Appliquez vos "feuilles de route"! J'usqu'à ce qu'il ne vous reste que vos feuilles de vigne!
Mon pronostic est que le Portugal va nous surprendre autant que la Tunisie et que le gouvernement Hollande se brisera contre la fronde des élus, Sarkozy lui même avait du ruser et fini par passer la balle à son successeur.
Ainsi se cree les conditions de ré-emergence simultanée d'un gouvernement de salut public, d'un parlement de crise, d'une assemblée constituante et des assemblées communales ( ex paroissiales )