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Bidonville, campements, ensauvagement: que devient l'État politiquement correct?

Par Épictète • Actualités • Dimanche 30/10/2016 • 2 commentaires  • Lu 1585 fois • Version imprimable


La contrainte à l'autocensure (political correctness), et le discours humanitaire obligé qui instrumentalise sans vergogne le droit d'asile, sont tels aujourd'hui qu'il faudrait nier l'évidence: à savoir qu'en deux régions, les pouvoirs publics ont imposé à des habitants la coexistence avec un gigantesque bidonville (dévastation d'une région entière, le Calaisis, sous la responsabilité de politiciens de droite puis de gauche) ou des campements sauvages (en plein Paris dans le XIXe arrondissement, 3000 personnes aujourd'hui, avec accroissement rapide, et depuis 18 mois des évacuations répétées de 1500 à 2000 personnes). Il paraît que c'est inévitable, tant qu'on n'aura pas fait droit aux millions de "migrants" qui exigent de s'installer en Europe, depuis que "les associations " le leur ont fait dire : prophétie que "les associations" tentent de rendre auto-réalisatrice par voie de presse, en compagnie d'institutions comme celles de l'ONU ou de la Commission européenne. 

Cependant, qu'est-ce qui oriente les "migrants" vers un lieu ou un autre: est-ce la contrainte absolue d'échapper à une persécution, ou est-ce l'attraction vers les zones d'emploi supposées ? L'analyse du comportement des "migrants" fournit la réponse, or on n'a pas le droit de le dire clairement. Le problème est le chômage et il n'y a pas d'intégration sans travail. Il convient de faire entendre une opinion discordante dans le concert de bons sentiments des hypocrites non concernés: tout cela est aberrant de la part de l'État  - car que peut offrir un État, s'il ne protège pas contre ces formes d'ensauvagement que sont bidonvilles et campements sauvages dans la ville? Mais refuser les bidonvilles ici, ou bien là les camps de miséreux étalés par milliers sur le trottoir, ne serait-ce pas faire bien des chichis de privilégiés? Évidemment, la moraline est de rigueur à "gauche", avec une fonction politique précise, depuis une trentaine d'années d'idéologie de SOS Racisme (cf Paul Yonnet, Voyage au centre du malaise français. L'antiracisme et le roman national, Gallimard, 1993). Elle constitue la totalité des citoyens en privilégiés, au sens où, détenteurs d'un droit de citoyenneté dans un État, ils devraient accepter que ces privilèges soient remis en cause (no border, no border!),dans un contexte où une politique migratoire permissive est présentée comme inévitable. Et les no border savent invoquer pour se défendre la politique migratoire ultralibérale: plaisante convergence qui ne semble pas due à la vertu des uns et des autres. Si on est vraiment tenté de nier l'évidence, il suffit de faire un tour dans le XIXe arrondissement de Paris, avant de suivre la pente des hypocrisies attendues : attendons les vertueux vraiment décidés à vivre dans le campement sauvage, ou dans le bidonville en formation, et non pas ailleurs pour continuer à y défendre leurs chimères idéologiques. 

Bien entendu, il y a ceux qui recherchent les affrontements découlant de ces situations, mais on peut espérer qu'ils soient assez rares à partager les thèmes de "l'insurrection qui vient"; quant aux "ploucs" en colère que les médias ne cessent de traiter de racistes et de fascistes,  on peut craindre qu'ils ne deviennent chaque jour plus nombreux : évidemment, le groupe des journalistes qui constituent événements et non-événements, et qui qualifient les acteurs concernés (les "beaufs" du XIXe qui ont l'indécence de protester, croyant que la protection de l'État leur était due à un niveau minimal, les généreux membres des associations qui ont l'intelligence de délégitimer l'État sous différents prétextes, enfin les victimes absolues en migration, dignes d'une nouvelle vénération christique), ce groupe de journalistes donc n'a pas exactement la même composition sociale que la population dénigrée, ce qu'on a déjà eu l'occasion de constater à propos du vote de ces sales beaufs contre le Traité Constitutionnel Européen. 

Pour mettre les choses au mieux en supposant dépassés les problèmes de principe concernant l'immigration clandestine, mais aussi les problèmes pratiques de coexistence avec bidonvilles et campements, et puis les problèmes pratiques d'intégration par le travail en période de chômage, et aussi d'intégration par le logement et l'école dans une période d'austérité, il restera à songer à la composition des groupes de "migrants" qu'attendent tel arrondissement de Paris ou tel village en France plus ou moins accueillant : ils sont le plus souvent composés d'hommes jeunes et originaires du Tiers-Monde, incités par les militants de Calais à adopter une attitude revendicative sinon de rébellion pure et simple, certains d'avoir à exiger une place quelle que soit celle des pauvres ici, et cela en termes matériels mais aussi culturels, puisque leur identité en matière de moeurs fait désormais partie des bagages légitimes et que l'assimilation est devenue un mot tabou. Quelles seront les exigences des Afghans par exemple à l'issue de leur regroupement familial: sur ce point, faudra-t-il recevoir les leçons multiculturalistes des États-Unis, qui ravagent Orient et Moyen-Orient depuis 1979 mais ne sont jamais en peine pour définir ce que devrait être la démocratie dans différents pays, dont la France ? 

Si en France une certaine gauche de la gauche a changé de peuple, préférant au prolétariat, taxé de chauvinisme et d'individualisme consumériste, les victimes absolues du Tiers-Monde qui pourraient faire péter le barnum plus rapidement, nous ne sommes pas tous obligés d'entrer dans les mêmes errements idéologiques. On a bien vu l'inflexion du discours de Mélenchon sur la question des "réfugiés" (en septembre 2016), mais s'il veut vraiment arrêter l'hémorragie électorale qui oriente ouvriers et employés vers le Front National, les meilleurs soutiens de la cause ne sont peut-être pas dans son entourage visible, par exemple Raquel Garrido (anciennement vice-présidente de SOS Racisme, elle s'est permis de mettre sur le même plan partisans du Front National et djihadistes dans une période d'attentats) :  il y a de sérieux problèmes idéologiques, et des politiciens professionnels (comme Mélenchon, Garrido, Corbière, Coquerel, Simonnet) en portent la responsabilité, autant que la masse anonyme des militants du Parti de Gauche. Aucune victoire de ceux qui se sont réclamés de "la gauche" n'est concevable sans un aggiornamento  concernant très explicitement les rapports de classes et les intérêts des uns et des autres, parce que les élites politiques ne sont plus fiables (et le Parti de Gauche n'échappe pas au problème, car nous voyons qui parle à la télévision et pour y dire quoi… C'est ce qu'on peut entendre par "politiciens professionnels", à l'égard desquels la confiance s'est effondrée.)

Il y a plusieurs stratégies électorales à dénoncer. Bien entendu, toutes celles de la droite (tous candidats confondus dans le projet de la blitzkrieg ultralibérale, tous décidés à entraver l'action syndicale, à part Poisson qui semble empêtré dans d'autres problèmes). Mais aussi toutes les stratégies qui, à gauche, reposent sur le changement de base électorale naguère recommandé par Terra Nova: car une certaine gauche de la gauche est impliquée aussi bien que le Parti Socialiste, et c'est ce qu'il faut comprendre pour se dissocier enfin de ceux qui acceptent la recomposition politique et supportent sans ciller l'étiquette de "bobos" comme si elle avait quelque chose d'honorable (peut-on assez dire le dégoût qu'inspire à tous ceux qui connaissent l'histoire de la littérature française cette contradiction dans les termes qu'implique le mot-valise bourgeois-bohèmes, un bon et gros paquet de confusion idéologique, typique des manoeuvres de certains groupes sociaux d'aujourd'hui). Les intérêts que trouvent les dirigeants politiques à un système clientéliste ne manqueront pas de s'exprimer, et surtout dans la débandade du Parti Socialiste, puisque les professionnels de la politique chercheront à sauver leurs sièges en fabriquant à qui mieux mieux des Molenbeek (une centaine de villes sont candidates, sur tout le territoire, selon le ministère de la Ville, qui veut des moyens: même si on en compte 50 ou même 25 au doigt mouillé, ce serait encore trop, quels que soient les démentis à prévoir de la part du Comité Contre l'Islamophobie en France, CCIF, officine musulmane communautariste qui tente d'impressionner avec ses statistiques maison). L'attribution du droit de vote aux étrangers dans les élections locales pourrait suffire à ancrer solidement le communautarisme, puisque c'est à ce niveau que se jouent les affaires communautaristes graves, sachant que ceux parmi les étrangers qui entendent le rester ont certaines exigences en matière de moeurs. Mais les pseudo-socialistes ne sont pas seuls en cause, puisqu'on a bien compris que les Clémentine Autain ne survivraient professionnellement qu'à condition de démolir à leur profit les droits laïques et ceux des femmes en particulier. 

Les grilles d'analyse communes se sont décomposées: il n'y a plus de référentiel commun, les transgressions sont trop graves de la part de politiciens professionnels qui portent la responsabilité de ces dérives autant, sinon plus, que leur base: le bavardage sur la gauche et la droite, c'est terminé, on jugera sur pièce, mesure par mesure, et on hiérarchisera les dangers au jour le jour. Le seul souci est de défendre l'action syndicale pour résister à l'offensive libérale, l'action politique n'ayant aucune chance devant elle au second tour de ces présidentielles: les politiques ne compteront que dans cette perspective extrêmement utilitaire, qui les subordonne à des perspectives d'action.

L'histoire ancienne nous apprend qu'il est possible de faire tout à coup exploser les inégalités sociales, que cela change même le rapport des gens à leur spiritualité (épidémie de christianisme, fanatique, réprimé, persécuté, etc.), et que même de grandes invasions sont possibles, qui n'ont rien à voir avec tout cela, mais qui contribuent elles aussi changer la donne : il serait temps de sortir des paisibles certitudes de notre époque, car, non, ça ne va pas aller comme on croit, avec une belle courbe de croissance du progrès et de la liberté prolongeant la courbe si naturelle de ces dernières décennies, les acteurs de l'histoire sont le plus souvent remarquablement incapables de voir ce qui leur arrive: l'histoire nous apprend qu'il y a des catastrophes, on peut penser qu'inconscience et hypocrisie ne sont pas les meilleurs moyens de les éviter.

Épictète




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Commentaires

Les syriens viennent en Europe pour échapper à la guerre par Anonyme le Lundi 31/10/2016 à 21:53

Les syriens viennent surtout en Europe pour échapper à Bachar Al-Assad, Daesh, Al-Quaida, etc...
Avant mars 2011, il y avait peu de migrant/réfugié en provenance de Syrie.


par jcotta le Mardi 01/11/2016 à 01:06

La lecture de ce papier me laisse dubitatif. Quel est l’objectif visé ? La politique gouvernementale ? Le parti socialiste et la droite réunie dans une même politique ? La gauche de la gauche ? Les migrants qui frappent à la porte et qui feraient peser une menace pour notre modèle social déjà bien mis à mal ? La dénonciation fort juste d’une « moraline de gauche » ne fait-elle pas la part belle à une autre « moraline » qui ne dit pas son nom ? En réalité, ce qui me choque est l’ignorance totale, derrière des affirmations fort justes que nous répétons depuis un certain temps sur ce site –la nation, la république, ses valeurs, les frontières, le droit des peuples à être maitres chez eux, etc…-, de réalités humaines dont nos gouvernants portent l’entière responsabilité. Et donc l’abandon de toute recherche de solutions pourtant urgentes pour répondre à la situation.

Quel est le point de départ à Calais, dans le 19ème arrondissement et à titre d’information à la frontière italienne dans le sud de la France ? Quelles responsabilités, et de qui ? Les pouvoirs publics portent la responsabilité de la situation, à travers les accords du Touquet, qui ont bloqué les populations à Calais, faisant de la France et de sa police les gardiens de prisons des britanniques. Aujourd’hui nous assistons à la même situation en Italie, mais les gardiens de prisons sont italiens au profit des français. Pour la région parisienne, nous assistons à la confirmation d’une règle qui résume tout cela : on peut faire les lois qu’on veut, lorsque la misère frappe, les populations bougent. Une première conclusion devrait être tirée. La remise en cause sans tarder des accords du Touquet dont la logique se retrouve dans l’édification d’un mur.

Comment des populations peuvent-elles par dizaines de milliers se retrouver sur les mers ou sur les routes au risque d’y perdre la vie ? Question d’autant plus importante que nous sommes au début d’une lame de fond. Les guerres de Sarkozy et de Hollande tiennent une place de premier plan dans cette situation. La Moraline « républicaine » opposée la Moraline de gauche ne change rien. Ils sont là, ils vont y être plus encore, et toute mise en garde morale n’y pourra rien. La question est politique, dans les causes et les remèdes. Les associations et l’union européenne encourageraient l’installation en Europe. L’argument est étrange. L’union européenne construit des murs, malgré quelques protestations de pure forme. Et signe un accord pourri avec la Turquie pour tenter de se décharger. Elle laisse les grecs et italiens en première ligne tout en leur reprochant au nom des 3% de Maastricht de dépenser trop pour les migrants notamment. Les italiens ont d’ailleurs une réponse adaptée : on ouvre la frontière et on ne dépense plus un sou, vive les 3% ! Quant aux associations, lesquelles qui ne soient marginales ? Associations dont on remarquera qu’elles ne servent qu’à opposer dans les médias responsables et irresponsables, histoire de ne pas parler de l’essentiel, la politique de nos gouvernements qui produit cette situation et qui refuse au nom d’un principe de réalité d’en assumer un minimum de conséquences. Le papier nous parle d’hypocrisie. Celle des bobos notamment, des « hypocrites pas concernés » ce qui n’est pas un scoop. Mais quid de l’hypocrisie gouvernementale et plus généralement des partis politiques dans leur ensemble. Dans le sud de la France on assiste à un vrai mouvement de solidarité. Pas de quelques militants allumés d’ultra gauche, mais d’habitants tout simplement qui nourrissent, accueillent, hébergent, soignent. Certains d’ailleurs déjà engagés dans la solidarité sociale qui n’a pas attendu les migrants. Faudrait-il au nom des réalités leur demander de fermer les yeux, de ne pas voir ceux qui déambulent sur les routes, affamés, épuisés, souvent blessés. Et pour poursuivre sur le terrain de l’hypocrisie, que dire d’une politique nationale qui ferme les yeux sur ce bénévolat (qui n’est pas une solution durable, pas plus que les restaus du cœur qui devaient durer 1 an et qui sont là depuis plus de 25 ans), que dire donc d’une politique nationale qui tolère pourvu que ça ne fasse pas de vague ? Hypocrisie générale en effet, comme l’est l’attitude qui consiste à ne pas poser la question du soutien que l’état devrait apporter à ces populations en perdition. Pas un soutien exceptionnel. Juste le respect de la loi. Les mineurs isolés par exemple, reconduits à la frontière alors qu’un juge pour enfant devrait être saisi et ceux-ci placés en foyer. Juste le respect de la loi pour la possibilité de demander l’asile. Les accords de Dublin interdisent de fait aux migrants de telles démarches. Ces accords devraient être dénoncés. Juste le respect de la loi pour le regroupement familial sur le territoire national. Loi bafouée par l’état ce que le papier ne mentionne pas, car les migrants qui y sont énoncés ne sont pas considérés comme des sujets.

La question qui mérite d’être posée est celle de la politique permettant d’apporter des solutions réalistes et durables. Posons donc le problème clairement. Le travail indispensable. Ce qui pose la question de la réindustrialisation, des frontières utilisées à bon escient –flux financiers, protectionnisme, défense de l’emploi- de l’opposition au CETA, de la souveraineté nationale donc de la rupture avec l’union européenne, de la laïcité, de la défense et l’extension des services publics… Là est l’intérêt de la nation et du peuple français. On peut considérer les migrants comme un obstacle. On pourrait à l’inverse saisir leur existence pour renforcer ces exigences.

A la lecture de ce papier on s’interroge sur la menace. Soyons sérieux. Hollande avait annoncé l’accueil de 30 000 migrants. Nous sommes à 1800. Vouloir liquider la politique des No borders, c’est d’abord respecter cette exigence. Mettre la politique en avant, cela permettrait de poser par exemple un quota permettant d’accueillir dans les départements, les communes. Et ce sont alors des centaines de milliers qu’il serait possible de digérer en liant l’aide humanitaire, l’accueil et les conditions politiques rendant cela possible.

Moraline pour moraline, comme l’auteur de ce papier (que je ne peux nommer par un nom ou un prénom, celui-ci préférant utiliser un pseudonyme) ne pose pas les questions ainsi, il oppose sa morale à celle de SOS racisme qu’on ressuscite pour la cause. Moraline contre moraline. Sur ce site nous avons réglé le problème SOS racisme depuis belle lurette. Et aujourd’hui dans le débat existe une différence de taille. SOS racisme se situait en effet sur le terrain de la morale. La situation est toute autre. Il s’agit juste de personnes qui fuyant la guerre ou la misère dans laquelle nos politiques les ont plongés (guerre, pillage, etc…) tentent de trouver les conditions de leur survie. Une fois encore la question n’est pas celle d’un sentiment, de « potes », mais celle d’êtres humains considérés comme sujets.

On évoque les récits de la caste journalistique qui développe l’idée du racisme des méchants français contre les bons migrants. ( ?) En fait la caste serait atteinte de la moraline de gauche ? Si cela peut rassurer l’auteur, toute moraline, de gauche ou d’ailleurs, est assez répandue dans le monde journalistique pourvu qu’elle assure l’avenir personnelle de ceux qui s’y soumettent. En réalité le racisme qui s’emparerait de couches entières de nos concitoyens est une vue de l’esprit. Comme l’est également l’importance des migrants dans la remise en cause de nos valeurs. Malheureusement en effet, pas besoin des flux migratoires pour la remise en cause de la laïcité qui depuis des années est sur la sellette au profit d’une vision communautariste de la société. Madame NVB n’a eu besoin de personne pour sa réforme dictée par l’UE, permettant l’intrusion des religieux de tout bord dans l’école. Comme d’ailleurs les discours sur la laïcité ouverte, la laïcité permissive, ou je ne sais quelle autre fadaise… Pas plus besoin de migrants pour faire entrer des terroristes ou agitateurs islamistes. La plupart sont français de souche, ce qui n’a rien de très rassurant.

Alors pourquoi ce papier qui évoque quelques généralités fort justes mais qui ne dit mot des solutions politiques immédiates qui pourraient et devraient être apportées par nos gouvernants dans le cadre de nos lois, de nos frontières, de nos principes ? En fait il me semble que le but de papier est dévoilé dans sa seconde partie. Il s’agit de caractériser la gauche de la gauche, Mélenchon, ses adjoints, et ses alliés… Franchement pour régler ses comptes avec le PG ou le FDG, chercher les migrants est un mauvais choix. JLM a sur cette question une position raisonnable et acceptable : On traite ceux qui sont là en êtres humains (ce qui n’est pas le cas) et on fait respecter des critères à mettre en place pour les autres. Que viennent donc faire les migrants dans cette galère ? S’il s’agissait d’affronter sur le fond le PG et le FDG, les sujets ne manquent pas. L’UE, la Nation, la souveraineté nationale, etc… sont de biens meilleurs sujets de discussion, plus efficaces et plus complets.

Ce papier nous indique que certains voudraient faire péter le barnum en instrumentalisant les migrants ? Mais qui se trouve sur cette ligne autre que les « no borders », une partie ne NPA, ou quelques groupes isolés ? Si certains ont changé de peuple, abandonné le prolétariat « taxé de chauvinisme et d'individualisme consumériste », ce n’est pas pour lui préférer les victimes du Tiers monde. C’est uniquement parce que leur orientation est soumise au capital financier et que toute exigence de classe leur est insupportable. Cela pour parler vite. Que des militants dans le désarroi, orphelins d’une orientation de classe, cherchent à survivre en tentant d’aider les « pauvres » du moment est une chose dont les ressorts soit dit en passant n’ont rien de négatif. Mais s’arrêter là est un peu court. Leur détresse est le produit d’une orientation. Et les migrants dans cette histoire n’ont pas grande importance, ils ne sont que prétextes alors qu’en réalité ils devraient être considérés par tous sans moraline aucune comme des sujets. Ce que ne fait pas ce papier.

Jacques Cotta



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