S'identifier - S'inscrire - Contact

Cesser tout soutien à ce gouvernement indigne, ce gouvernement de la honte, ce gouvernement du capital

Par Vincent Présumey • Actualités • Jeudi 04/04/2013 • 11 commentaires  • Lu 2403 fois • Version imprimable


Moins d’un an après leur accession au pouvoir, le président Hollande et le gouvernement Ayrault se sont eux-mêmes roulés dans la gadoue d’une crise politique inextricable. Les « aveux » du sieur Cahuzac et la cascade de « révélations » soudain déclenchées, mettent le problème, dans toute son ampleur, sur le devant de la scène.

Non, il ne s’agit pas de la « défaillance d’un homme » mais de la marque d’un système. Non, il ne s’agit pas de la « faillite de la politique », mais de la corruption d’une classe politique : celle du capital et de la V° République.

Ce gouvernement ne nous représente pas, il est indigne de la majorité qui a chassé Sarkozy l’an dernier, il tente par tous les moyens de poursuivre sa politique. Au moment où l’on ne parle plus que de « l’affaire », il intime l’ordre, avec l’aide de l’UMP, aux parlementaires de gauche de voter une loi faisant passer le pouvoir patronal et l’accord d’entreprise par-dessus la loi, la convention collective et le contrat de travail du salarié. Et il prépare la mise en tutelle de l’enseignement secondaire public par les Régions, celle des écoles par les groupements intercommunaux, et la dislocation du tissu des départements et des communes garant d’une certaine égalité devant la loi, l’impôt, et le service public. Au nom du remboursement de la dette publique, il prépare la destruction des allocations familiales égalitaires et la ponction du salariat moyen, traité de privilégié pendant que ses hommes ont des comptes aux îles Caïman .

L’indignation d’un Gérard Filoche en direct sur les turpitudes d’un Cahuzac a été saluée à juste titre, elle doit maintenant, avec l'indignation de tous les socialistes qui veulent le demeurer, se tourner vers ce qui devrait être son vrai sujet : l’indignité absolue d’un gouvernement qui ne nous représente pas et celle d’un régime antidémocratique.

Il est en effet totalement impossible et irrationnel, maintenant qu’il s’étale que son ministre du Budget était un grand fraudeur fiscal qui avait dés sa jeunesse un plan de carrière combiné avec des amis d’extrême-droite et qui passait par l’adhésion au PS à un moment donné, de prétendre que ce gouvernement serait l’expression même déformée du peuple, du monde du travail, de la jeunesse qui ont voulu se débarrasser de Sarkozy. Il représente le même monde et il était parfaitement cohérent avec sa politique de nommer au ministère du Budget un individu représentant de sa classe, celle des grands fraudeurs fiscaux !

Ne laissons pas à la droite et à l’extrême-droite, qui représentent la même classe eux-aussi et furent les complices d'un Cahuzac, le monopole de cette dénonciation. Mm. Le Pen, elle-même mouillée dans l’affaire Cahuzac via son conseiller qui fut aussi un ami de jeunesse du triste sire comme spécialiste financier et fiscal, demande la démission du gouvernement et la dissolution de l’assemblée. D’ores et déjà, la politique de droite du gouvernement Hollande-Ayrault a permis le regroupement, sous la bannière de la défense de la « famille » et dans le cadre de l’Eglise catholique notamment, de couches réactionnaires qui veulent en découdre, de bonnes familles qui applaudissent les nervis néo-nazis qui étaient leur avant-garde le 24 mars dernier. Ces nostalgiques de 1934 ont maintenant leur affaire Stavisky et ils sont bien décidés à en profiter au maximum. Merci qui ?

Le moment est venu de dire : la démocratie, c’est un autre régime, c’est un autre gouvernement.

Mm. Le Pen veut dissoudre le parlement élu contre Sarkozy et l’UMP en juin 2012. C’est au contraire un vrai parlement, une vraie assemblée, au pouvoir constituant, qu’il nous faut, pas des godillots qui se soumettent au « remboursement des déficits ». Il nous faut un gouvernement de gauche bâti sur la réponse aux urgences, ce qui est très simple :
-on arrête le « remboursement des déficits »,
-on bloque les plans de licenciements par la réquisition des usines et entreprises qui les mettent en œuvre avec l’argent public,
-on rétablit les postes dans les écoles et les hôpitaux.

Des élus non corrompus, ce sont des élus qui font de la politique, pas des gestionnaires qui font ce que le pouvoir en place leur dit de faire. Dotés d’un vrai pouvoir, législatif et politique, ils doivent du même coup en assumer toute la responsabilité et être mandatés et révocables par les assemblées d’électeurs. C’est là la vraie démocratie, celle de la tradition révolutionnaire, celle de la Commune de Paris, issue du suffrage universel et renversée par les armes, rappelons-le. La V° République, c’est le contraire.
Telle est l’urgence, tel est le cap, sur lequel toutes les forces qui veulent une issue, dans la populations, dans les syndicats, dans le Front de Gauche et jusque dans le Parti socialiste, peuvent et doivent maintenant se regrouper et en discuter sérieusement.

La condition nécessaire pour engager ce regroupement, la condition de l’unité : cesser tout soutien à ce gouvernement indigne, ce gouvernement de la honte, ce gouvernement du capital.

Vite !

Partager cet article


Commentaires

Indignés ? de Gauche ?... La vérité est ailleurs... par p_delvaux le Vendredi 05/04/2013 à 23:07

Ils ont tous dit à un moment ou un autre qu'ils étaient plus à gauche que.. ou "vraiment de gauche".. Hollande, Cahuzac ou tant d'autres. Et nous avons vu avec tous les Français ce qu'ils faisaient, ce qu'ils font ces "fils putatifs" de Jaurès. Alors, après nous être bien indignés comme nous l'a conseillé un diplomate récemment décédé, l'alternative est-elle de proposer à nos concitoyens d'être encore plus "à gauche" que les "vraiment de gauche" ? Et si la vérité était ailleurs comme disaient Mulder & Scully ?
Effectivement, l'affaire Cahuzac est la résultante d'un système dont François Hollande ne s'est jamais réellement démarqué. Il suffisait de lire son programme de politique sociale pour s'en convaincre. Comme tous les autres, il reprenait à son compte les principes de la "sécurité sociale professionnelle", de la "flexisécurité", autrement dit : le partage du travail et surtout de la misère, la gestion de la précarité à vie. C'est pourquoi je pense que ce président est le fossoyeur ultime (après Mitterrand et Jospin) de la Gauche française et, accessoirement du PS. L'arrivisme et l'impéritie des dirigeants du Parti Socialiste et de leurs alliés (écologistes, PC, PG et autres) ont accéléré la crise économique et politique de la France. Ils sont aujourd'hui face aux Français dans la nudité de leurs turpitudes et de leurs responsabilités. Au sein de ces partis (qui incluent, part ailleurs, d'honnêtes et estimables personnes), apparatchiks et notables se sont dissociés de la société réelle, surtout à partir des années 80 qui les ont vus, grisés par l'accès au pouvoir, s'associer au monde des affaires et du spectacle, inventant une pensée émoliente qui a donné les "bobos" lecteurs de Libé et spectateurs des "Guignols" de Canal +. C'est pourquoi je ne pense pas que l'alternative à la crise actuelle soit un retour aux "fondamentaux de la Gauche". Ce qu'il pouvait y avoir de bon dans "la Gauche", ces gens là l'ont défitivement déconsidéré aux yeux de nos concitoyens. Qui, aujourd'hui, entraînera les masses à la conquête de la Sociale derrière un drapeau rouge ? C'est fini et je dirai tant mieux. Les peuples ont suffisamment payé de sang et de larmes la promesse du Grand Soir. Alors, oui, soyons concrets. Que devrait faire un gouvernement du peuple ?  Arrêter le remboursement des déficits, bloquer les plans de licenciements par la réquisition, rétablir les postes dans les écoles et les hôpitaux ? Ce sont des voeux que l'on peut partager dans l'absolu. Après quoi, il faut s'interroger un minimum sur la pertinence des énoncés et leur faisabilité. L'immense majorité de nos concitoyens savent plus ou moins consciemment que le capitalisme mondialisé est LE problème de notre époque. Pour autant, nous ne pourrons jamais régler ce problème par des formules toutes faites à l'instar de Jean-Luc Mélenchon qui n'a jamais proposé de programme de politique économique et sociale sérieux (à chaque fois, il prétend là-dessus qu'il n'y a qu'à puiser dans les propositions des syndicats, la belle affaire !...). Le monde est tel qu'il est. Nous ne le changerons pas du jour au lendemain ainsi et l'Histoire du vingtième siècle a prouvé que les solutions coercitives pour le changer débouchaient sur pire encore. Un des enseignements de la crise actuelle est effectivement de voir la classe moyenne clairement pillée par ce capitalisme exacerbé. Cela prouve que sans cette classe moyenne qui crée la richesse, rien n'est possible. Il faut donc bien réfléchir avant de lancer des slogans à l'emporte-pièce comme le fait Mélenchon. Concernant le déficit, il faut identifier le déficit réel et la part parasitaire qui le gonfle au profit des marchés financiers. D'accord pour rejeter le remboursement de cette part parasitaire mais il n'est pas sérieux de prétendre que l'Etat français pourrait s'affranchir de tout emprunt au prétexte qu'il y a beaucoup d'argent dans les banques et sur les marchés financiers. Bloquer les plans de licenciement par la réquisition, là encore, l'argent de l'Etat, notre argent n'est pas illimité. Concernant les grandes industries vitales pour un pays et créatrices d'emplois en masse, je suis partisan moi aussi d'une politique de nationalisation ou de capitalisation partielle par l'Etat au cas par cas. Après quoi, il est stupide de blâmer des dirigeants d'entreprises sous-traitantes, de PME et TPE de mettre la clé sous la porte, étranglés qu'ils sont par la politique européenne d'ultra-libre-échange et par la fiscalité débridée et incohérente de ce gouvernement aux abois. Je pense que la France a encore les moyens de tirer son épingle du jeu dans ce monde ultracapitaliste que nous ne renverserons pas avec des phrases creuses. Il faut pour cela un gouvernement qui prenne les mesures vigoureuses auxquelles aspire la majorité des travailleurs, à commencer par le retour à une politique économique souveraine s'affranchissant de la Commission Européenne, de la BCE et de l'euro (et c'est faisable même dans les institutions de la Ve république...).   
Sur la récupération de l'exaspération populaire par une France réactionnaire, je ne suis pas d'accord. Défendre la famille traditionnelle incarnée dans le mariage et la filiation, être croyant pour certains ou, comme moi, ne pas renier des valeurs héritées d'une culture française effectivement chrétienne, cela ne fait pas de vous un fasciste. Et je crois justement que "la manif pour tous" est peut-être en ce moment le mouvement qui exprime le mieux l'aspiration du peuple français à être entendu et respecté tant sur le plan social que moral.

Amicalement.

Pierre Delvaux


remarques sur vos remarques par Vincent Présumey le Dimanche 07/04/2013 à 20:01


 

Cher Pierre Delvaux,


 

quelques remarques sur vos propres remarques.

Je pense que vous faites erreur en réduisant le texte ci-dessus, dans sa partie propositionnelle, à des slogans qui se raméneraient à du « toujours plus à gauche ». Une chose est la discussion sur l'emploi du mot « gauche » - Denis Collin a écrit des choses là-dessus sur lesquelles il me faudrait revenir, une chose est celle sur le contenu, et force est à mon avis de constater que même sans le mot, le contenu des urgences actuelles rejoint toujours ce que « la gauche » autrefois, ou je préfèrerais dire le mouvement ouvrier et socialiste, réclamait. Ce qui n'a rien à voir, soi dit en passant, avec un autoritarisme étatique que vous semblez réprouver à juste titre, mais que vous réintroduisez en envisageant une sorte de néo-gaullisme industriel avec des mesures d'encadrement dans le cadre du système institutionnel actuel. Le mot « gauche » est, très délibérément et en toute conscience des limites et problèmes qui se posent par ailleurs, utilisé ici pour opposer l'idée d'un « vrai gouvernement de gauche » à l'actuel gouvernement (ou à d'éventuelles et prochaines version « remaniées »). Il est ainsi employé car ainsi, la formule est parlante à des milliers de gens, dont bien des militants. Quand au contenu sommairement dessiné - ne pas rembourser la dette prétendue publique, réquisitionner les entreprises industrielles touchées par les plans dits « sociaux », rétablir les postes dans les écoles et les hôpitaux- , j'affirme qu'elles sont réalisables et indiquent une direction, qui certes va à l'encontre de ce que vous invoquez -le capitalisme mondialisé, etc.- pour l'affronter, pas pour le pur désir de l'affronter mais bien pour la survie et l'existence de la société.

Il me semble d'autre part objectivement impossible de distinguer dans la dette dite publique la bonne dette et la mauvaise. Il s'agit d'un système : les Etats émettent des titres de dette qui circulent sur les marchés financiers, dont ils constituent le véritable matelas. Les propriétaires de ces titres qui spéculent, avec les Etats, sur eux dans les bourses et dans les marchés dérivés, sont des investisseurs dits institutionnels . On ne trouvera pas là de « bons père de famille » ayant fait un placement dans un investissement public, lequel a pu exister, mais n'est plus que l'alibi de cette circulation de titres. Les choses se présentent ainsi aujourd'hui : stopper la remontée de la mortalité des travailleurs pauvres en Allemagne, par exemple, et en général remettre de l'investissement commun et des postes dans des fonctions socialement nécessaires et utiles au lieu de les liquider, n'est tout simplement pas compatible avec le « remboursement de la dette publique ». Alors, choisissons la vie, comme diraient certains …

Justement, à ce sujet, et pour finir, je comprends en partie les sentiments de secteurs dits de « classes moyennes » ayant des racines culturelles chrétiennes qui voient par dessus le marché (c'est le cas de le dire) dans les nouvelles lois envisagées sur le mariage, une menace pour leur existence. Ce sentiment s'explique par la marchandisation, par la capitalisation, de toute chose qui menace donc le corps humain et la parenté, mais cela quelle que soit la législation sur le mariage en vigueur (l'intégrisme islamiste par exemple s'accommode parfaitement de la marchandisation et capitalisation généralisée). Opposer à cette dérive la proclamation d'un ordre naturel et/ou divin des choses (« un enfant c'est un papa et une maman », ce qui est loin de résumer la créativité d'homo sapiens en la matière, et cela depuis qu'il y a des homo sapiens) me semble être une réponse illusoire, qui ne fait nullement barrage à la capitalisation et qui menace les libertés démocratiques en prétendant régenter la loi en fonction de cet ordre naturel et/ou divin. Vous savez, le 5 février 34, il y avait sans aucun doute des « braves gens » aussi dans les manifestants qui avaient tenté de prendre d'assaut le parlement. Le fascisme -sans amalgamer forcément tout ce que charrie la « manif pour tous » à du fascisme - lui aussi mobilise des forces qui posent et se posent de vrais problèmes. Le combat que je préconise ici pour « un gouvernement de gauche qui nous représente réellement » se veut en fait, vous l'aurez compris, une alternative à cette « issue » là.

Cordialement,

Vincent Présumey.


 


Programme par Jean-François Michel Dumont le Mardi 09/04/2013 à 07:25

 

" Il nous faut un gouvernement de gauche bâti sur la réponse aux urgences, ce qui est très simple :
-on arrête le « remboursement des déficits »,
-on bloque les plans de licenciements par la réquisition des usines et entreprises qui les mettent en œuvre avec l’argent public,
-on rétablit les postes dans les écoles et les hôpitaux."


Ne pas oublier aussi :

"-on interdit le mauvais temps."


JFMD


Re: Programme par Vincent Présumey le Mardi 09/04/2013 à 19:48

Message paradigmatique, il en fallait bien un ! C'est certainement ce qu'un Cahuzac peut dire aux manants qu'il entend faire "rembourser la dette publique, et c'était certainement ce que plus d'un petit seigneur a dû dire à ses vilains protestant contre ses empiétements, aux alentours de 1788 ... Merci beaucoup !


Re: Programme par Jean-François Michel Dumont le Mardi 09/04/2013 à 21:11

 De rien, cher ermite de l'Allier.

JFMD


deux questions par marc.malesherbes le Vendredi 12/04/2013 à 14:12

Bonjour,

deux questions sur votre texte:

1- la violence du texte me pose question
je vous cite:
    cesser tout soutien à ce gouvernement indigne, ce gouvernement de la honte, ....

Cette violence verbale est-elle destinée à masquer un accord fondamental non dit (voir question 2) ? Souvent, c'est envers les proches que l'on est le plus agressif (voir trotskistes, staliniens etc ...)
Aussi ma question serait la suivante: pouvez-vous me donner une référence d'un de vos textes, à l'époque du Sarkozisme, ou vous avez été aussi violent vis à vis du gouvernement Fillon ?

2- n'êtes vous pas partisan de la même politique économique que le PS ?
quand on est pas au pouvoir, il est bien de souhaiter que tout aille mieux. Mais par quels moyens ?
dans ce texte, vous n'indiquez pas vouloir  quitter   l'Europe, à l'euro. Au contraire vous faites référence au front de gauche qui déclare explicitement vouloir y rester.
Alors, comme F Hollande, au pouvoir, comment pourrez-vous faire autrement ?


Re: deux questions par marc.malesherbes le Samedi 13/04/2013 à 09:54

re-Bonjour,

j'ai trouvé la réponse à mes deux questions, en trouvant sur Wikipedia que vous étiez membre du Parti de gauche.
Ces réponses sont évidentes:

1- votre violence verbales découle du mot d'ordre de JL Mélenchon, relayé par son homme de main F Delapierre ("les douze salopards"): il faut être très violent verbalement en raison du contexte politique

2- le PG se pronoce très clairement en faveur de l'Europe et de l'euro, donc il ménera la même politique que Hollande si il parveint au pouvoir. Avec des inflexions "chaveziste" sans doute (autrement dit le culte du leader)

Donc désolé pour mes questions: cela n'a aucun sens d'en poser à un membre en vue d'un parti qui ne peut que répéter la doxa de son parti.

Bien à vous


Re: deux questions par vincent présumey le Mercredi 08/05/2013 à 17:47

Cher M. Malesherbe,

  c'est avec un certain retard que je suis allé faire un tour sur cet article de moi mis en ligne sur le site de la Sociale et ai découvert vos "question" suivie de votre "réponse" unique.
  Vous me posiez deux questions : 1°) une référence à des articles de moi ou j'aurais été aussi violent envers les gouvernements de la présidence Sarkozy : j'ose espèrer que vos recherches ne se sont pas limitées, tel un collègien formaté, à Wikipedia. Dans ce cas, vous en avez évidemment trouvés. Manifestement la question politique de fond - "cesser tout soutien" à ce gouvernement, vous a échappé, mais peu importe.
 2°) N'ayant pas appelé dans mon texte à la sortie de l'euro, vous en concluez que je suis un partisan de l'euro. Je regrette d'avoir à vous dire que je n'en suis ni partisan ni adversaire, je suis adversaire du capital et me garde de tout fétichisme monétaire d'une sorte ou de l'autre. 
 Malheureusement vous donnez vous-mêmes, dans votre second message, un bien triste étalon de mesure de votre propre pensée ; ayant "trouvé la réponse" (merci qui ? merci Wiki ! ) à vos "questions", vous n'en avez plus aucune à vous poser (des questions) : comme je suis membre du PG, ce que je dis découle de ce que dit J.L. Mélenchon, ce qui veut dire en prime pour vous : partisan de l'euro et du culte du chef ! 
C'est consternant : vous ne partez pas de ce que l'on écrit, de ce que l'on dit, mais de ce que l'on "est", à savoir membre de tel ou tel parti, d'où découlent automatiquement tout un paquet-cadeau de positions automatiques, vous niez a priori que votre interlocuteur puisse avoir sa pensée, son point de vue, ses interrogations, ses analyses, vous avez trouvé, dans votre petit manuel de l'Inquisiteur qui n'est autre que Wikipedia, dans quel placard le ranger, et vous n'avez plus de questions : vous voila content ! 
Par une ironie très significative, celui de nous deux qui est affecté de l'esprit de parti au pire sens du terme et étale sa doxa dans toute sa petitesse et toute sa suffisance épaisse, s'avère ne pas être celui qui a rejoint un parti ...
Vos questions n'en étaient pas, vous appartenez à la catégorie des gens qui ont les réponses. Je n'ai, devant une telle méthode insultante - pas seulement envers moi, mais envers la pensée - , rien d'autre à faire qu'à présenter mes condoléances à votre esprit critique si vous en avez eu un. 


Re: deux questions par Anonyme le Jeudi 09/05/2013 à 12:07

quelques remarques pour le lecteur qui aurait parcouru votre réponse:

1-V Presumey n'indique aucun de ses textes qui aurait été aussi violent vis à vis du gouvernement de F Fillon.
Dommage, on pourrait en déduire qu'il n'en existe vraisemblablement pas ...

2- sur le fond, il faut signaler une très importante évolution de JL Mélenchon (et du Parti de Gauche, lors de son dernier congrès), à savoir la revendication d'un "protectionnisme solidaire". Bien que le concept ne soit pas encore bien délimité et traduit en mesures pratiques, si il s'agit bien de protéger notre pays de la libre circulation des capitaux, des marchandises, des services, et de l'immigration, on ne peut qu'être pleinement d'accord.  Dans la pratique, il implique d'ailleurs la sortie de la zone euro, dans la mesure ou il est peu vraisemblable que nos partenaires actuels acceptent une telle évolution.
     Cette orientation est évidement tout à fait différente de celle appliquée par F Hollande, et pleine d'espoir. Reste à savoir ce que le Front de Gauche fera réellement si il accède au pouvoir. Je parierai personnellement qu'il n'en fera rien, ou très peu, comme F Hollande pour la renégociation du traité "Merkozy". A suivre ...

3- sur la forme, cette réponse est très agressive. Si au pouvoir, JL Mélenchon et ses partisans se comportent ainsi, on peut craindre le pire.


Re: deux questions par vincent présumey le Jeudi 09/05/2013 à 13:56

1) Sur votre point 1 : quand on est capable de chercher le nom d'un auteur sur Google et dans Wikipedia,  on sait aussi faire sur google "Vincent Présumey Nicolas Sarkozy" par exemple, pour voir, ce qui éviterait de proclamer l'inexistence de textes (non mon cher, je ne vous donnerai pas les liens, vous les avez sans doute déjà vus ! ). Ceci étant, leur existence ou inexistence n'apporte rien quand à l'appréciation du texte publié ici.

2) Sur votre point 2 : vous semblez considérer que l'alpha et l'oméga pour juger toute politique est la sortie ou non de l'euro. Je considère pour ma part ceci comme une forme de fétichisme, mais vous ne donnez de toute façon aucun élément sérieux pour en discuter.  Au demeurant, le conflit de fond qui nous oppose porte d'abord sur la "forme". Il serait parfaitement possible de discuter respectueusement de différences d'idées et d'analyses sur l'euro ou d'autres questions comme le montrent d'autres échanges ci-dessus, mais votre manière de procéder s'y oppose.

3) ... En effet, sur votre point 3 : il ne s'agit pas d'agressivité de ma part, mais d'indignation, car vous ne discutez pas ici des idées, vous n'opposez pas ici des arguments à d'autres arguments, mais vous avez cherché, et pensé trouvé, comment classifier votre interlocuteur et, une fois la classification trouvée, vous le disqualifiez en bloc puisqu'il appartient, selon vous, à telle ou telle espèce
Vous confirmez ici cela par ces propos amalgamant tout : si "au pouvoir" JLM et autres "se comportent ainsi" on craindrait "le pire" : ainsi, parce que j'ai qualifié comme il se doit votre méthode de discussion, preuve serait faite qu'au pouvoir "le pire" adviendrait ! Parce qu'on vous fait remarquer que votre méthode de discussion écarte les arguments on représenterait un danger totalitaire !!! Je vous prie respectueusement de ne pas inverser les rôles : c'est votre méthode du faux débat par classification préalable de l'adversaire (sous l'appellation générique, en l'occurence, de "PG" et "Mélenchon") qui conduit à la stigmatisation verbale (selon laquelle puisque vous êtes de l'espèce "PG" alors vous êtes ainsi ...), et c'est cela qui est à son tour susceptible éventuellement de justifier "le pire," comme vous dites. 
Tel était déjà le contenu de mon message précédent : créer les conditions vitales d'une vraie discussion en refusant votre méthode qui l'interdit., Ne le comprenant pas, vous ne répondez pas, là non plus, aux arguments exprimés, et vous remplacez l'argument par une qualification personnelle : ma réponse serait "très agressive". Vous n'avez apparemment aucune conscience de l'effroyable violence de votre manière initiale de procéder, sans commune mesure avec celle de ma réaction franchement exprimée, car vous niez toute pensée personnelle en face de vous (et du même coup on ne sait pas grand-chose, au délà de ces vagues considérations sur l'euro, de la votre). Ma réaction première d'indignation n'a pas fait bouger votre conscience ; je ne sais si les explications que je vous prodigue ici le feront. Mais il n'est jamais trop tard pour apprendre. Ce qui serait salutaire car il est à craindre que votre raisonnement sur la façon dont on pourrait en arriver au "pire" ne parle, en fait, de nul autre que de vous-même ...
Bien à vous, 
V.Présumey.


Re: deux questions par m-malesherbes le Jeudi 09/05/2013 à 12:10

ma réponse précédente a été catégorisée comme anonyme pour une raison inconnue



Archives par mois


La Sociale

Il Quarto Stato