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Du Honduras au Chili

Par Jean-Paul Damaggio • Internationale • Mardi 28/07/2009 • 4 commentaires  • Lu 2322 fois • Version imprimable


Asuncion, nouveau sommet du Mercosur, Chavez n’est pas là car Zelaya n’a pas été invité, le président élu du Honduras sera pourtant plébiscité par le sommet. Situation ubuesque ! Les médias s’emballent, un coup d’état latino-américain c’est du pain béni pour eux en période estivale. Mais que nous expliquent-ils ? Que d’Obama à Chavez tout le monde veut neutraliser ce coup d’Etat ? Le précédent président chassé, ce fut Aristide en Haïti. Où en est ce pays aujourd’hui ? Sous contrôle d’armées étrangères ! Faut-il suivre la même pente ?

Prenons la question de plus loin et tout d’abord de cette crise qui est parfois au cœur des débats et parfois si loin de la réflexion. Aux Amériques les pays latinos tournaient avec un taux de croissance autour de 8% environ avec des sommets pour l’Argentine à 12%, et voilà que la crise qui fut niée dans un premier temps (les crédits à risques n’étaient pas la coutume des banques) est plus présente que jamais.

Au Panama, en Argentine, au Mexique la réponse politique est un enracinement plus fort de la droite (au Mexique où elle est déjà au pouvoir, elle prend les airs de l’ancien PRI !). Le tournant de cette histoire est prévu pour le mois des décembre au Chili. Pays crucial, tout indique qu’après la mort de Pinochet, la droite peut revenir au premier plan à cause de la division plus sévère que jamais de la gauche. Le Mélenchon de là-bas s’appelle Marco Enriquez-Ominami et il est doté de 13% dans les sondages les plus sérieux car il réussit à fédérer autour de sa personne toute la gauche authentique. Pour mémoire Enriquez avait comme père un dirigeant du célèbre MIR de 1973. Au second tour le report des voix sur un nom non moins célèbre, Frei, sera difficile et la droite est prête à en profiter.


Au-delà des questions d’élections et de personnes, le problème central s’appelle la crise des partis politiques, une crise internationale mais qui prend dans de telles zones des proportions gigantesques. Au Chili 1% de la population est membre d’un parti (ce pays était connu comme pays politique) et les jeunes ne votent plus. Beaucoup pensaient qu’il en résulterait une perte de légitimité des institutions or c’est le contraire. Plus les taux de participation sont bas, plus la classe politique est homogène car les pouvoirs se concentrent en de moins en moins de mains ! Les abstentionnistes deviennent des fantômes ! Et ils le deviennent d’autant plus que les derniers partis à exister sont ceux qui, ayant un pouvoir, peuvent en répartir des éléments, ce qui est la source de leur ultime raison d’être. Une machinerie implacable… jusqu’au moment où les forces sociales pourront donner à l’alternative qui se cherche les moyens d’une révolution.

Dans ce contexte, le cas du Honduras est un épiphénomène vu la taille du pays, mais j’aime les petits états où les effets se produisent parfois plus vite. On a donc un président élu qui passe des conservateurs au camp progressiste sous un double effet, le mouvement social local conduit par Rafael Alegria (un des piliers de Via Campesina) et le soutien financier de Chavez. La crise étouffe totalement ces poids plume donc la crise du politique y est plus dramatique. Les animateurs du coup d’Etat joue leur carte personnelle face à la carte personnelle de Zelaya. Les mouvements sociaux se mobilisent mais sont-ils électoralement majoritaires ? S’il y a un pays où de tels mouvements sont puissants, c’est bien le Brésil, or, j’espère que le fait de l’été est arrivé jusqu’à vos yeux, le président Lula a co-signé un article avec… Sarkozy ! (j’avoue que le fait a été peu commenté par les altermondialistes !).

Bref, le cas du Honduras confirme la personnalisation de la politique dans le camp progressiste, la fragilité de cette Amérique dont on disait qu’elle est passée à gauche, et l’intelligence d’Obama, un président qui n’a été condamné au Mercosur que par Evo Moralès. Obama s’appuie sur le président du Costa Rica pour négocier une sortie de crise qui permettrait un retour de Zelaya mais aux conditions fixées par le nouveau pouvoir, à savoir pas de nouvelle candidature à la présidentielle.

Détour très schématique par une Amérique où les classes populaires vont souffrir après des années… de souffrance !

27-07-2009 J-P Damaggio


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Commentaires

Situation politique au Chili par Jean-Pierre Falies le Mercredi 29/07/2009 à 09:40

La droite revenant au pouvoir au Chili, cela n'a rien d'étonnant et pas seulement pour des raisons politiques internes.
Au-delà effectivement de la divison de la Gauche et de l'oubli par celle-ci des combats antérieurs qu'elle a menés, il faut dire que comme le dit P. Grenier dans son grand livre sur le Chili "Des tyrannosaures dans le paradis.La ruée des transnationales sur la Patagonie chilienne"(ed. L'Atalante,2005), le Chili est aujourd'hui encore le laboratoire économique du néo-libéralisme le plus agressif. La plupart des grands propriétaires terriens et des membres de la classe dirigeante ont des intérêts financiers aux Etats-Unis. 
Aujourd'hui encore l'écart entre les plus pauvres et les plus riches ne cesse de s'accroître. Les quartiers les plus modestes de Valparaiso, Valdivia ou Santiago deviennent petit à petit "bidonvilles". Dans le même temps les stations balnéaires de La Serena et surtout celle de Vina de Mar ne cessent de s'enrichir et d'accueillir les plus riches d'Amérique du Sud ainsi que les américains du nord; dans ces deux villes le prix moyen du mètre carré a progressé de 210% durant les dix dernières années. Alors la gauche chilienne,Bachelet en tête, dans son entêtement à ne pas s'aligner sur Chavez et Morales pour former un front populaire uni face au capitalisme, cette gauche chilienne fait tranquillement le nid de la droite de la droite populiste et "étatsunienne". Décidément, de nos jours les gauches sont bien nullissimes.


par Anonyme le Mercredi 29/07/2009 à 20:51


Cette Amérique latine qui assume l’affrontement, par Maurice Lemoine.

Le Monde diplomatique, Mai 2009


(...) Ces ruptures posent de sérieux problèmes aux théoriciens. Sans copier les schémas expérimentés sous d’autres latitudes et sans réciter le décalogue du parfait révolutionnaire, elles obéissent à leurs propres logiques, avancent, reculent, se trompent, repartent de l’avant, explorent de nouvelles voies. A la politique du scepticisme — profondément conservatrice car supposant la démocratie libérale seul modèle possible et acceptable —, elles opposent la politique de la conviction. Elles rappellent que parfois, dans certains moments historiques, les peuples se déchaînent et rompent la « fatalité ».

http://www.monde-diplomatique.fr/2009/05/LEMOINE/17060


Honduras : pieds nus, épuisés ils ont rejoint Manuel Zelaya au Nicaragua

 AFP, 29/07/09, Julia RIOS


Des centaines de partisans de Manuel Zelaya, pieds nus, épuisés par des jours de marche sont arrivés au Nicaragua pour rejoindre "leur" président dans sa base d'Ocotal, à une vingtaine de kilomètres de la frontière.

Ils sont plus de 500, voire un millier selon M. Zelaya, arrivés par petits groupes à Las Manos, au Nicaragua, près de la frontière avec le Honduras. Nombre d'entre eux sont mal en point.

"C'est un drame", déclare à l'AFP le député Carlos Reyna, un des collaborateurs du président exilé : beaucoup souffrent d'affections respiratoires et oculaires, de diarrhée, et la plupart ont les pieds meurtris par leur longue marche.

M. Zelaya, installé depuis vendredi à la frontière, a demandé pour eux le statut de réfugiés politiques, parce qu'ils craignent d'être arrêtés s'ils rentrent au Honduras. Il a aussi obtenu que le Nicaragua veille à leur accueil.

La majorité d'entre eux sont hébergés au centre sportif d'Ocotal. On leur a fourni matelas et couvertures, nourriture et soins médicaux.
Il faut souvent leur trouver des vêtements de rechange et des chaussures, car la plupart n'ont que ce qu'ils portent sur eux. Ce sont des gens très pauvres. Ils se sont lancés sur les chemins sans ressources, laissant leur famille au Honduras.

M. Zelaya les informe de la situation, explique M. Reyna, alors que le gouvernement de facto, qui a pris le pouvoir le 28 juin, continue à contrôler l'information au Honduras et seuls les médias internationaux et la radio locale Radio Globo font entendre une voix discordante.
L'arrivée de "Mel", le diminutif du président en exil, déclenche à chaque fois les mêmes manifestations de joie : ses fidèles l'entourent, se bousculent pour le toucher ou se faire photographier avec lui, chantent des airs à sa gloire et à son retour au pouvoir.
Le coup d'Etat du 28 juin a suscité "ce grand élan et le désir de participer à quelque chose de grand", commente M. Reyna.

"Quand quelqu'un quitte sa maison, et s'en va pendant un mois à travers la montagne, cela ne peut se comprendre que comme l'éveil de la conscience d'un peuple", s'enthousiasme-t-il.

Toutefois, certains pensent rentrer, malgré leur crainte des militaires, essentiellement pour des raisons pécuniaires.

"Si je ne rentre pas, je perds mon travail. Alors je vais rentrer, travailler jeudi et vendredi, et revenir", explique une jeune fille, fonctionnaire. Elle préfère taire son nom, par crainte de représailles.
La députée du parti de l'Unification démocratique, Silvia Ayala, témoigne aussi qu'un groupe de personnes se prépare à retourner au pays, bravant les risques d'arrestation.

Seul son père est resté au Honduras. Ses fils et sa mère sont partis dans un autre pays, tandis que son frère a été arrêté à El Paraiso, de l'autre côte de la frontière avec le Honduras, alors qu'il essayait de se rendre avec elle au Nicaragua, a-t-elle précisé.


par Anonyme le Vendredi 07/08/2009 à 12:28

Honduras: Enterrement de l'un des professeurs assassinés

Tegucigalpa, 4 août 2009

Au Honduras, la répression contre les camarades qui font partie du front de résistance contre le coup d’état et contre ceux et celles qui ne sont pas d’accord avec les organisateurs du coup, s’intensifie de jour en jour. Le motif est simple: le peuple descend dans la rue pour demander son droit, pour refuser le gouvernement actuel et exiger le retour du président Zelaya. Dans cette lutte, plusieurs personnes ont déjà perdu la vie. Cependant le résistance continue et loin de diminuer, le nombre de personnes ayant le courage de résister et de lutter jusqu’à la victoire augmente chaque jour.

La fin de la semaine a été très triste pour la résistance et surtout pour le corps enseignant puisque deux professeurs ont été assassinés. Le premier Roger Abrahán Vallejo Soriano de 38 ans, professeur de collège est décédé d’une balle dans la tête après quelques heures de coma. Les responsables sont l’armée et la police. La répression brutale des manifestants du front de résistance ce jeudi 30 juillet au marché s’est intensifiée à Comayagüela et a couté la vie à notre compatriote. Le même jour la police et l’armée ont poursuit les manifestants pendant 6 kilomètres jusqu’au lieu d’une occupation pacifique de route au relais de Durazno. 35 personnes ont été blessées lors de ces affrontements; l’un d’entre eux Carlos H. Reyes a dû subir une intervention chirurgicale à cause des coups qu’il a reçus. 80 personnes ont été arrêtées puis relachées. Ces manifestants descendent dans la rue pour demander ce qui leur revient de droit en tant que citoyens du Honduras. L’autre victime Martin Rivera de 45 ans, instituteur de Comayagüela, a été brutalement assassiné samedi premier août alors qu’il revenait de la veillée mortuaire de Roger. Son enterrement a lieu aujourd’hui dans la capitale.

Mais la répression ne s’arrête pas là, hier après-midi, un paysan a été assassiné par un militaire qui a tiré sur un groupe de personnes qui se trouvaient dans une camionnette ouverte pour la simple raison que le chauffeur ne s’est pas arrêté à l’endroit exact désigné par le soldat. La famille et les amis de cet homme sont révoltés par les réactions de ces criminels en uniforme pour qui la vie humaine n’a pas de valeur.

D’autre part au Centre des Professeurs de Collège du Honduras (COPEMH),  où a lieu depuis samedi la veillée de Roger Abrahán Vallejo, dirigeant bien connu du corps enseignant, les professeurs qui ne seront pas en classe cette semaine à cause de la mort de deux de leurs collègues, se sont mis d’accord pour apporter leur soutien aux activités du front de résistance contre le coup d’état pendant toute cette semaine. 

Lors d’une conférence de presse aujourd’hui à 11.00 à l’extérieur du COPEMH, la direction du front de résistance contre le coup a annoncé les actions de la semaine: demain tous accompagneront la famille à l’inhumation de Roger Vallejo, mercredi à 8.00 du matin, une marche de sept jours commencera dans tout le pays de la façon suivante: ceux et celles qui vivent dans la zone occidentale, atlantique et nord du pays se réuniront à San Padro Sula, puis parcourront à pied 15 kilomètres par jour; de même ceux et celles qui vivent près de Tegucigalpa dans la zone sud, orientale et le centre du pays se retrouveront à la capitale. C’est dans la capitale qu’un évenement spécial aura lieu après les 7 jours de marche pour montrer aux reponsables du coup d’état l’énorme capacité de résistance de notre peuple et sa détermination pour obtenir le retour à l’ordre constitutionel au Honduras. Pendant toute cette semaine à Tégucigalpa, les manifestations continueront en attendant l’arrivée des marches de l’intérieur du pays.

 

La Lutte continue, ici personne ne se rend

Mabel Marquez, La Via Campesina Honduras


par Anonyme le Vendredi 07/08/2009 à 12:30

Appel de La Vía Campesina à tous les mouvements sociaux, ami(e)s et allié(e)s

Faites une donation pour soutenir la résistance au Honduras!

Au Honduras, le peuple est dans la rue. Des hommes et des femmes de tous les secteurs de la société manifestent depuis le coup d’Etat du 28 juin qui a évincé le président élu José Manuel Zelaya, le remplaçant par Roberto Micheletti. Le nouvel homme fort est soutenu par l’élite conservatrice qui comprend des secteurs de l’armée, de l’église, ainsi que du monde des affaires, qui voyaient leurs privilèges fondre sous les politiques sociales de Zelaya.

Depuis le coup d'Etat, des milliers de citoyen-ne-s ont marché jusqu’à la frontière avec le Nicaragua pour accueillir l’éventuel retour du président élu, qui jusqu’à présent n’a pas pu revenir. Les manifestant-e-s demeurent dans des camps des deux côtés de la frontière pour maintenir la pression. Dans les villes, les mouvements paysans, les syndicats de travailleurs et d'enseignants, les groupes d’étudiants et de nombreux autres mouvements sociaux ainsi que des citoyens ordinaires manifestent également, organisés sous le Front de résistance contre le coup.

La répression n’a jamais été aussi dure, des centaines de femmes et d'hommes ont été battues par la police et l’armée, les médias sont muselés et au moins 8 personnes ont été tuées.

Malgré cela, l'importance des mouvements sociaux au Honduras ne fait que croître, ceux-ci n’ont jamais été aussi organisés et mobilisés.

Hier, le 5 août, des milliers de personnes ont commencé à marcher depuis les provinces en direction des deux villes principales du pays:  Tegucigalpa et San Pedro Sula. Ils parcourent 15 kilomètres par jour, démontrant toute la force et la détermination de la résistance contre le coup sanglant. Leur marche culminera le 11 août, journée proclamée "journée internationale d’action pour le Honduras".

Les manifestants exigent le retour du président élu, mais de plus en plus, ils marchent pour une nouvelle société où les paysan(ne)s, enseignant(e)s, travailleuses et travailleurs, étudiant(e)s, et citoyens ordinaires seront au centre de la vie politique. Une société basée sur la solidarité et la justice, et non pas sur les privilèges et l’argent.

Le résultat de la crise en Honduras déterminera le sort de toute la région ainsi que des femmes et des hommes qui y vivent, il se répercutera patout dans le monde.

Nous sommes tous concernés.

Vous pouvez faire une donation pour aider la résistance au Honduras
(voir ci-dessous les détails de la banque)

Après un mois de lutte, La Via Campesina Honduras lance un appel à toutes et à tous pour soutenir financièrement les manifestations. 

  • Les manifestant(e)s ont besoin d'eau, de nourriture, de couvertures et de médicaments dans les camps et dans la rue;

  • Les organisateurs/trices ont besoin de crédit pour leurs téléphones mobiles et d'accès à internet pour communiquer entre eux et avec le monde extérieur, d'autant plus que les médias sont contrôlés;

  • Les victimes et leurs familles ont besoin d'une aide juridique: certains activistes ont disparu, d'autres ont été tués, chaque journée est le théâtre d'une répression sanglante.

  • Des délégations internationales sont en route pour le Honduras pour témoigner des abus des droits humains, pour les dénoncer et pour montrer leur solidarité envers celles et ceux qui résistent. Ils ont aussi besoin de fonds pour leurs dépenses de voyage.

Vous pouvez aussi organiser une action de solidarité où que vous viviez le 11 août (voir notre appel à l'action sur www.viacampesina.org)

 

Compte bancaire Nº 1

Banque: IPAR KUTXA

Titulaire du compte: ASOCIACIÓN LURBIDE – EL CAMINO DE LA TIERRA

Pays: ESPAÑA

SWIFT: CVRVES2B

IBAN: ES54 3084 0023 5364 0006 1004

Nº de compte: 3084 0023 53 6400061004

Communication: Lucha Honduras

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Compte Bancaire Nº 2

Banque: BANCA POPOLARE ETICA

Titulaire du compte: ASOCIACIÓN LURBIDE – EL CAMINO DE LA TIERRA

Pays: ITALIA

SWIFT: CCRTIT2T84A

IBAN: IT21 O 050 1812 1000 0000 0125 127 (distinguez la lettre "O" des chiffres "0")

Nº de compte: 000000125127

Communication: Lucha Honduras

 
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La Via Campesina - International Secretariat:
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Phone : +62-21-7991890, Fax : +62-21-7993426
E-mail: viacampesina@viacampesina.org, Website: http://www.viacampesina.org



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