C'est entendu, Jospin a répondu le 6 novembre à une invitation du président estonien T.H.Ilves.
Mais n'oubions pas que Lionel, ENA- Affaires étrangères, est un spécialiste des relations PC-PS et que le Président estonien souhaite une attitude plus "défensive" de l'UE face à la Russie depuis l'affaire Géorgienne. Or, il se trouve que l'Estonie est, après l'Islande, le pays le plus touché par le blocage général des crédits internationaux et a un gros problème d'approvisionnement énergétique, notamment avec la Russie. Hasard ou nécessité? Nick Chamie, de RBC Capital Markets estime que les pays baltes sont très mal armés contre la crise du crédit et risquent de subir le même risque de faillite du crédit public qu' aujourd'hui l'Islande. L'exode des investisseurs y a d'ailleurs commencé.
Or, dans les pays baltes, l'hiver peut être rude et il faudra peut être payer l'énergie « cash », cet hiver.
Les trois pays baltes ont vu une explosion du crédit alimentée par spéculation immobilière. Leurs déficits des échanges courants sont parmi les plus haut en Europe. En Estonie, la dette interne et étrangère se monte à deux fois le PIB du pays, et est très exposée aux obligations "pourries". A Tallin, les valeurs immobilières ont chuté de 25% en 2008 et les expulsions se multiplient.
Les principales banques prêteuses suédoises (Swedbank, etc. ) et finlandaises sont très inquiètes de la chute de la valeur de leurs prêts. Le mécontentement social monte en flèche. Les partis dits de gauche sont faibles, l'union nationale s'annoncerait peu efficace...et l'"ours russe" n'est pas loin. Le président Ilves, ami de notre Lionel national bat le rappel de la BERD, de l'UE et de l'OTAN. C'est le maillon faible. Alors, demain, Lionel au chevet des « économies de la transition » ? Monsieur Europe de l’Est de la BERD ou de l’UE, après avoir été le conseiller es-PCF de François Mitterrand ?
Et il se dit que 2009 sera l'année de l'Ukraine qui, avec la Pologne, n'a plus les moyens de préparer la prochaine coupe d'Europe de foot. Les chômeurs français seront heureux d'apprendre que la BERD monte 35 milliards d'euros de prêts pour "sauver l'Ukraine". Sauver de quoi, au juste?