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L’UMPS aux sénatoriales

Par Jean-Paul Damaggio • Actualités • Mercredi 24/09/2008 • 0 commentaires  • Lu 1994 fois • Version imprimable


Pour appuyer le propos de Jacques Cotta juste un clin d’œil local aux sénatoriales de ma région. En Midi-Pyrénées nous avons trois caractéristiques politiques à gauche : une forte présence du PS, le poids du quotidien de Jean-Michel Baylet président national du PRG et une faiblesse du PCF. Après le vote du PRG en faveur de la modification de la Constitution voulue par Sarkozy, comment ce parti allait-il tirer son épingle du jeu ? Le cas le plus génial nous vient du Gers, un département dirigé par Philippe Martin, un PS Fabiusien aux ambitions nationales et où les deux députés sont au PS. Pour les deux postes des sénatoriales, le PS n’a réussi à placer aucun de ses deux candidats. Pourquoi ?

 

L’UMP a présenté un seul candidat, un radical valoisien, élu dès le premier tour, la droite ayant voté pour le second poste en faveur du candidat PRG. Au second tour, contre le candidat du PS, le maire de Fleurance, un PRG battu aux législatives par le PS, tient sa revanche : il est élu avec les voix de droite.

L’histoire ne s’arrête pas là car, dans le département voisin, la Haute-Garonne, il y avait 5 sénateurs à élire. Changement de décor, l’élection est à la proportionnelle, et cette fois le PS est pris entre deux feux : après négociations internes, il laisse une place très éligible au PRG (qui gagne un poste de sénatrice), mais sur sa gauche, une liste présentée comme « engagée à gauche » assure l’élection de Jean-Pierre Plancade.

Le PS part avec quatre sortants et se retrouve avec deux élus ! Cette fois le PRG bénéficie de l’ombre du PS pour arriver à son but. En matière de combinaison tout est possible !

Mais pourquoi le PS, cent fois plus puissant que le PRG, ose t-il des dérives pareilles ? Car il craint le directeur de La Dépêche et qu’il préfère se couvrir sur sa droite que sur sa gauche.

Un personnage aurait pu mettre de la cohérence dans cet univers : Jean-Pierre Bel sénateur du département voisin, l’Ariège connu comme président du groupe PS dans sa noble assemblée.

Il a été réélu brillamment sans avoir à se préoccuper de rien. 

Le PRG est donc un des multiples ponts entre le PS et l’UMP, et ça ne dérange ni les Verts ni le PCF qui en Midi-Pyrénées ne sont pas les derniers à faire leur cour à Jean-Michel Baylet (les Verts moins que le PCF c’est vrai). Je ne sais pas si dans les renvois d’ascenseur il y a eu le cas Tapie mais c’est sûr la politique est devenue un simple renvoi d’ascenseur. Des membres de la gauche du PRG pensent qu’une place au Conseil d’Etat va être réservée à leur parti.

Comment sortir de cette mécanique dramatique ? Peut-on seulement crier dans le pays notre rage ? Les féodaux fourbissent leurs armes chaque matin tandis que leurs adversaires cherchent des aiguilles dans des meules de foin. La politique peut-elle survivre ? Noël Mamère a trouvé la solution : lui qui est arrivé à la politique dans le wagon de Tapie et Baylet pour les européennes de 1994 nous prépare la locomotive Cohn-Bendit pour les prochaines européennes. De tout côté, les démocrates sont cernés. Réagir ou se taire, un choix difficile ?

 

21-09-2008 Jean-Paul Damaggio


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