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La gauche dans les poubelles de l'histoire...

... après le rejet des GJ et le soutien apporté à Macron.

Par Jacques Cotta • Actualités • Dimanche 24/02/2019 • 2 commentaires  • Lu 2719 fois • Version imprimable


Chers amis de "gauche", vous qui avez voté Macron il y a un peu moins de deux ans « pour éviter le pire » et qui aujourd’hui crachez sans retenue sur les GJ que vous condamnez au nom de la « violence », de « l’antisémitisme » ou de toute autre calomnie à la mode, la « république exemplaire », ça vous parle?

Souvenir, souvenir…

C’était votre idole aux élections, élu avec moins de 20% du corps électoral sur son nom… Que pensez vous de la mise en musique de cette partition électorale? Benalla, vous connaissez? Les décisions en direction exclusive des riches, ça vous dit? Le CICE, soit 45 milliards par an pour les actionnaires au nom de cette fumeuse théorie du ruissellement, vous en dites quoi? Et la conception de la démocratie de votre président élu, le mépris des "corps intermédiaires", ou encore ce grand débat national dont nous savons qu’il ne sert qu’à blablater lorsque les décisions sont prises en amont, est-ce que ça vous interpelle?

Allez, un effort de lucidité. Tout le monde peut se tromper, vous vous êtes trompés, mais il n’est jamais trop tard pour reconnaitre ses bévues et pour bien faire…

Au lieu de cela quelques-uns parmi vous s’obstinent. La violence policière se trouve justifiée par l’action des GJ. Votre haine du peuple n’a de commun que la hargne de vos semblables il y a 150 ans contre les communards qualifiés de « racaille ». Vous détestez Ceux d’en bas. Vous qui commentez le monde que vous ignorez avec une morgue à toute épreuve, vous n’aimez dans la démocratie que ce qui vous permet de débattre entre vous, de décider pour tous, de défendre des privilèges qui accablent le « petit ».

Vous êtes l’antithèse de l’aspiration portée par les GJ. Vous aspirez à un pouvoir autoritaire, capable d’écraser toute contestation, capable de faire taire toute réelle opposition.

La « gauche » est en fait à sa place avec Macron. Mais prenez garde, c’est une lame de fond sans précédent qui est en train de se former et qui emportera sur son chemin tout ce qui se met en travers pour remplir, à les faire déborder, les poubelles de l’histoire…  

Jacques Cotta
Le 24 février 2019

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Commentaires

poubelles de l'histoire et pire encore! par Serge_Gomond le Mardi 26/02/2019 à 23:32

 un citoyen ordinaire qui souhaite l'extinction pure et simple de votre classe de merdeux, racistes et parasites sociaux!
bien, je pense qu'il est grand temps de mettre les points sur les "I", bien que vous, (ils se seront bien entendu reconnus), vous contrôlez 99,9% (il s'agit, vous l'aurez bien compris, du gang de voleurs qui appartient au 0,1% d'arnaqueurs patentés qui imposent au monde entier leur dictature!) des médias importants (il s'agit de ces 4 ou 5 merdeux, multimilliardaires, inutile de se demander comment ils nous ont volé tout ce pognon, mais bien comment et depuis combien d'années ils nous l'ont volé! et grâce à ces vols, ces petits malins contrôlent tous les médias importants: les journaux (les pires torchons propagandistes que l'on peut imaginer), une profusion de chaînes de télé et de radio (souvent d'Etat, c-à-d, payées avec notre pognon!), et une multitudes de sites "sociaux" (et bien d'autres moyens à leur portée), pour produire (entre-autre) l'arnaque: asticot 1er, c-à-d, l'ennuyeux macron, qui conduit inexorablement notre cher pays aux diktats de l'UE (qui je vous le rappelle, n'est ni juridiquement, ni constitutionnellement (au regard des lesgislations nationales), une institution démocratique), et aux Etas-Unis d'Amérique du Nord, dont on ne compte plus (tellement ils sont nombreux) les crimes de guerre ou contre l'Humanité, et une totale soumission aux salopards du 0,1% (qui aurait soi-disant gagné leur guerre de classe), et dans un article qui se veut ou se voulait "objectif", "Le Monde Diplomatique" publie une abondante liste d'injures et de menaces en tous genres (surtout de mort) contre les Gilets jaunes, et dont les auteurs devront en répondre (et de multiples manières, car pour certaines injures et menaces, il ne s'agit pas du tout de menaces en l'air, mais bien de menaces réelles, et cette mise en demeure parfaitement légale et Ô combien solonnelle, ne restera pas sans suite..., après bien entendu la prise du pouvoir par le peuple français, c-à-d, prise du pouvoir du peuple français, par et pour le peuple français. Voici donc, les quelques saloperies émisent par les larbins d'un pouvoir à la dérive, déclarations d'un racisme virulent envers le peuple français, issu d'un pouvoir dictatorial.
Extrait d'un article tiré du "Le Monde Diplomatique", et intitulé: "Lutte des classes en France"
"... Ce genre de décomposition de la classe possédante est rare, mais il a pour corollaire une leçon qui a traversé l'histoire: ceux qui ont eu peur ne pardonne ni à ceux qui leur ont fait peur, ni à ceux qui ont été témoin de leur peur. Le mouvement des Gilets jaunes, durable, insaisissable, sans leader, parlant une langue inconnue des institutions, tenace malgré la répression, populaire malgré la médiatisation malvaillante des dépradations, a provoqué une réaction riche de précédents. Dans les instants de cristallisation sociale, de lutte de classe sans fard, chacun doit choisir son camp. Le centre disparait, le marais s'assèche. Et alors, même les plus libéraux, les plus cultivés, les plus distigués oublient les simagrées du vivre ensemble.
Saisi d'effroi, ils perdent leur sang-froid, tel Alexis de Tocqueville quand il évoque dans ses souvenirs des Journées de juin 1848. Les ouvriers parisiens réduits à la misère furent massacrés par la troupe que la bourgeoisie au pouvoir, pesuadée que "le canon seul peut régler les problèmes du siècle, avait dépéché contre eux. Décrivant le socialiste Auguste Blanqui, Tocqueville en oublie ses bonnes manières: "L'air malade, méchant, immonde, une paleur sale, l'aspect d'un corp moisi (...) il semblait avoir vécu dans un égout et en sortir. Il me faisait l'effet d'un serpent auquel on pince la queue".
Une même métamorphose de la civilité en fureur s'opère au moment de la Commune de Paris. Et elle saist cette fois de nombreux intellectuels et artistes, progressistes parfois- mais de préférence par temps calme. Le poète Leconte de Lisle s'emporte contre " cette ligue de tous les déclassés, de tous les incapables, de tous les envieux, de tous les assassins, de tous les voleurs". Pour Gustave Flaubert, "Le premier remède serait d'en finir avec le suffrage universel, la honte de l'esprit humain". Rassénéré par le chatiment "vingt mille morts et près de quarante mille arrestations", Emile Zola en tirera les leçons pour le peuple de Paris: "Le bain de sang qu'il vient de prendre était peut-être d'une horrible nécessité pour calmer certaines de ses fièvres".
Autant dire que le 7 janvier dernier, Luc Ferry, agrégé de philosophie et de science politique, mais aussi ancien ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche, pouvait avoir entête les outrances des personnages au moins aussi galonnés que lui lorsque la répression des "Gilets jaunes", trop indolente à ses yeux, lui arracha - sur radio classique... - cette injonction aux gardien de la paix, "qu'il se servent de leurs armes une bonne fois" contre "ces espèces de nervis, ces espèces de salopards d'extrême droite ou d'extrême gauche ou des quartiers qui viennent taper du policier". Puis Ferry songea à son déjeuner.
D'ordinaire, le champs du pouvoir se déploie en composantes distinctes et parfois concurrentes: hauts fonctionnaires français ou européens, intellectuels, patrons, journalistes, droite conservatrice, gauche modérée, c'est dans ce cadre aimable que s'opère une alternance calibrée, avec se riruels démocratiques (élections puis hibernation). Le 26 novembre 1900 à Lille, le dirigeant socialiste français Jules Guesde disséquait déjà ce petit manège auquel la "classe capitaliste" devait sa longévité au pouvoir: "on est divisé en bourgeoisie progressiste et en bourgeoisie républicaine, en bourgeoisie cléricale et en bourgeoisie libre-penseuse, de façon à ce qu'une fraction vaincue pût toujours être remplacée au pouvoir par une autre fraction de la même classe également ennemie. C'est le navire à cloisons étanches, qui peut faire eau d'un côté et qui n'en demeure pas moins insubmersible." Il arrive cependant que la mer s'agite et que la stabilité d'un vaisseau soit menacée. Dans un tel cas, les querelles doivent s'effacer devant l'urgence du frond commun. Face aux "Gilets jaunes", la bourgeoisie a effectuée un mouvement de ce type. Ses porte-parole habituels, qui, par temps calme, veillent à entretenir l'apparence du pluralisme d'opinions, ont associés d'une même voix les contestataires à une meute de possédés racistes, antisémites, homophobes, factieux, complotistes. Mais surtout ignare. "Gilets jaunes": la bêtise va-t-elle gagnée?" interroge Sébastien Le Fol dans le Point (10 janvier). Les vrais "gilets jaunes", confirme l'éditorialiste Bruno Jeudy, se battent sans réfléchir, sans penser" (BFMTV 8 décembre). "Le bas instincts s'imposent au mépris de la civilité la plus élémentaire" s'alarme à son tour le roturier Vincent trémolet de Villers (Le Figaro 4 décembre). "Car ce mouvement de poujadistes et factieux" (Jean Quatremer) conduit par une minorité haineuse, (Denis Olivennes), est volontiers assimilé à un "déferlement de rage et de haine" (éditorial de Le Monde), ou des "hordes de minus, de pillards" "rongés par leur ressentiment comme par des puces" (F-O Giesbert) donnet libre cours à leurs "pulsions malsaines" (Hervé Gattegno). "Combien de morts ces nouveaux beaufs ont-ils sur la conscience?" s'alarme Jacques Julliard. Inquiet lui aussi des "détestations nues et aveugles à leur propre volonté" B-H Levy condescend à signer dans Le Parisien une pétition agrémentée des noms de Cyril Hanouna, Jérôme Clement et Thierry Lhermitte, pour inviter les "Gilets jaunes" "à transformer la colère en débat". Sans succès... Mais dieu soit loué, soupir Pascal Bruckner, "la police avec sang-froid à sauver la République" contre "les barbares" et "la racaille cagoulée". D'Europe écologie - les verts (EELV), aux débris du parti socialiste, de la confédération démocratique du travail (CFDT) aux deux animateurs des matinales de France-Inter (un partenariat de l'intelligence) au dire de la directrice de la station, tout un univers social c'est retrouvé pour pilonner les personnalités politiques bienveillantes envers le mouvement. Leurs torts? Attenter à la démocratie en ne se montrant pas solidaire de la minorité apeurée. Comment contrer de tels gêneurs? User d'une vieille ficelle : rechercher tout ce qui pourrait associer un porte-parole des "Gilets jaunes" à un point de vue de l'extrême droite aurait défendu ou repris. Mais à ce compte là, devrait-on aussi encourager les violences contre les journalistes au motif que madame Marine Le Pen dans ses voeux à la presse, voit en elles "la négation de la démocratie et du respect de l'autre sans lequel il n'y a pas d'échange constructif, pas d'échange constructif, pas de vie démocratique, pas de vie sociale" (17 janvier)? Jamais le sursaut du bloc bourgeois qui forme le socle électoral de macron ne s'est dévoilé aussi crument que le jour ou Le Monde a publié le portrait empathique d'une famille de "Gilets jaunes", "Arnaud et Jessica, la vie à l'euro prêt" (16 décembre). Un millier de commentaires enragés ont aussitot déferlé sur le site du journal. "Couple pas très fûté... la vraie misère ne serait-elle pas dans certains cas, plus culturelle que financière " estimait un lecteur. "Le problème pathologique des pauvres, leur capacité à vivre au-dessus de leurs moyens" renchérissait un second, etc., etc., etc.
Tous ces abrutis à la solde du pouvoir sont évidemment cités présentements et devront répondre de leurs ignobles déclatations devant le peuple français... à bon entendeur!                
   
                  

              


Cela fait grand plaisir à lire. par DJM de Cambrai le Vendredi 01/03/2019 à 21:25

Grande lucidité !
Merci Monsieur.

Pour les Hollande et ses semblables :
« Où que nous regardions aujourd’hui dans ce pays, nos regards plongent dans la fosse à purin du ridicule (…). »
Thomas Bernhard, « Maîtres anciens », p.99



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