Mais la question qui se pose est la suivante : qui autorise les exécuteurs de la troïka à imposer aux peuples qui n’en peuvent mais leurs médications de Diafoirus ? La réponse est connue : ce sont les gouvernements européens et au premier chef les gouvernements français et allemand, mais les gouvernements espagnol (conservateur qui a reçu le soutien du PSOE), portugais (même configuration), grec (même configuration) et chypriote.
Deux choses apparaissent clairement :
1) Dans toute l’Europe, il y a une union sans faille entre la social-démocratie et les partis démocrates chrétiens, conservateurs et libéraux. Ils sont pleinement d’accord sur deux points essentiels : faire payer le coût de faillite du système par les salariés, les jeunes et les retraités et profiter de la situation pour porter des coups décisifs dans le système social de « l’État-Providence » qui s’était plus ou moins imposé partout en Europe. Pour ceux qui en doutaient encore, il n’y a plus aucune différence entre les socialistes et les partis de droite. Ils défendent les mêmes intérêts et les mêmes politiques, même s’ils peuvent être en concurrence pour l’occupation des postes gouvernementaux et les prébendes.
2) La question n’est l’UE ou l’Europe en général. L’Europe n’existe pas comme entité politique réelle, ce n’est qu’un épouvantail à moineaux. La question est celle des gouvernements de chaque pays. Ce n’est pas « Bruxelles » qui pilote la troïka, c’est « notre » gouvernement, ce sont nos « socialistes » à nous en collaboration avec le gouvernement Merkel et tous les autres gouvernements.
On se demandera : et maintenant, à qui le tour ? Hollande a annoncé la couleur : ce sera le tour de la France et c’est déjà commencé avec les complémentaires retraites, et les diverses mesures annoncées, et ce sera très bientôt avec l’allongement de la durée de cotisation et un recul massif de l’âge légal de la retraite ; on se prépare aussi à tailler dans le vif de la politique familiale et des plans drastiques sont concoctés qui visent tout la fonction publique (éducation nationale y compris). Hollande fait ce dont Sarkozy avait rêvé. Il faudra évidemment en tirer toutes les conséquences, électorales et autres.