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Les exécuteurs de la troïka ont encore frappé … mais qui sont les commanditaires ?

Par la-sociale • Actualités • Dimanche 17/03/2013 • 5 commentaires  • Lu 2123 fois • Version imprimable


À Chypre, la troïka a encore frappé. Après avoir jeté la Grèce, l’Espagne et le Portugal dans la récession et précipité des millions de citoyens dans la misère, la troïka (UE, FMI, BCE) a encore frappé à Chypre. Innovation : ce sont les déposants qui vont payer le plan de sauvetage des banques chypriotes par une taxe de 6,75% sur tous les dépôts bancaires. Quand il s’agit des grands créanciers, il est exclu de les mettre à contribution, mais les petits créanciers des banques que sont les déposants peuvent payer. Il faut prendre l’argent là où il est, c’est-à-dire dans la poche des pauvres car ils sont les plus nombreux, remarquait déjà Alphonse Allais. La « science économique » de ces messieurs de la troïka et de leurs idéologues stipendiés qui occupent les écrans et les ondes se résume à cet aphorisme célèbre.

 

Mais la question qui se pose est la suivante : qui autorise les exécuteurs de la troïka à imposer aux peuples qui n’en peuvent mais leurs médications de Diafoirus ? La réponse est connue : ce sont les gouvernements européens et au premier chef les gouvernements français et allemand, mais les gouvernements espagnol (conservateur qui a reçu le soutien du PSOE), portugais (même configuration), grec (même configuration) et chypriote.

Deux choses apparaissent clairement :

1)      Dans toute l’Europe, il y a une union sans faille entre la social-démocratie et les partis démocrates chrétiens, conservateurs et libéraux. Ils sont pleinement d’accord sur deux points essentiels : faire payer le coût de faillite du système par les salariés, les jeunes et les retraités et profiter de la situation pour porter des coups décisifs dans le système social de « l’État-Providence » qui s’était plus ou moins imposé partout en Europe. Pour ceux qui en doutaient encore, il n’y a plus aucune différence entre les socialistes et les partis de droite. Ils défendent les mêmes intérêts et les mêmes politiques, même s’ils peuvent être en concurrence pour l’occupation des postes gouvernementaux et les prébendes.

2)      La question n’est l’UE ou l’Europe en général. L’Europe n’existe pas comme entité politique réelle, ce n’est qu’un épouvantail à moineaux. La question est celle des gouvernements de chaque pays. Ce n’est pas « Bruxelles » qui pilote la troïka, c’est « notre » gouvernement, ce sont nos « socialistes » à nous en collaboration avec le gouvernement Merkel et tous les autres gouvernements.

On se demandera : et maintenant, à qui le tour ?  Hollande a annoncé la couleur : ce sera le tour de la France et c’est déjà commencé avec les complémentaires retraites, et les diverses mesures annoncées, et ce sera très bientôt avec l’allongement de la durée de cotisation et un recul massif de l’âge légal de la retraite ; on se prépare aussi à tailler dans le vif de la politique familiale et des plans drastiques sont concoctés qui visent tout la fonction publique (éducation nationale y compris). Hollande fait ce dont Sarkozy avait rêvé. Il faudra évidemment en tirer toutes les conséquences, électorales et autres.


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Commentaires

La réponse est ici : par Anonyme le Lundi 18/03/2013 à 16:44

" Hollande fait ce dont Sarkozy avait rêvé. Il faudra évidemment en tirer toutes les conséquences, électorales et autres"



"....Pour le second tour, le Parti de Gauche se refuse à choisir entre droite extrème et extrème droite. Pour faire barrage au FN, comme y appelle le PS, encore faudrait-il qu’il y ait un candidat républicain et sans casserole judiciaire !

Ce n’est pas le cas. Il est hors de question d’appeler nos électeurs à voter pour un candidat UMP qui en d’autres occasions (cantonales et régionales de 1998) n’a pas hésité à pratiquer des désistements réciproques avec le FN et qui a été condamné par la justice notamment pour conflits d’intérêts."

http://www.lepartidegauche.fr/actualites/communique/legislative-dans-oise-bonnet-noir-noir-bonnet-21456
 


Re: La réponse est ici : par la-sociale le Dimanche 24/03/2013 à 14:42

Il faudrait d'ailleurs définir ce qu'on appelle "républicain", terme galvaudé qui permet toutes les compromissions et toutes les magouilles. En quoi Marine Le Pen est-elle moins "républicaine" que les socialistes qui vendent la république aux intérêts du capital financier? En quoi l'UMP qui a saccagé les services publics et les libertés républicaines est-il plus républicain que Mme Le Pen. Et ainsi de suite. Avant de penser accord, tactique, etc. (et je ne dis pas qu'il ne faut y penser), il faudrait définir ce qu'on appelle même de manière minimale, "république".
DC


Re: La réponse est ici : par Gabriel Galice le Lundi 25/03/2013 à 18:48

 Belle et rude question : Qui est républicain ?


Front Unique Bourgeois par Jean-François Michel Dumont le Mardi 19/03/2013 à 20:18

 

Front Unique Bourgeois



"Hollande fait ce dont Sarkozy avait rêvé. Il faudra évidemment en tirer toutes les conséquences, électorales et autres."


La Sociale a fini par dessaouler. Après avoir appelé pendant des années à voter pour "P" comme Pourris, "S" comme Salauds, les camarades ont enfin réussi à voir qu'un véritable Front Unique Bourgeois organise "tous ensemble, tous ensemble, ouai, ouai" partis bourgeois d'origine ouvrière (PS, PCF) et partis bourgeois classiques. http://www.youtube.com/watch?v=22l_QU6uSgI 

Le tout est vendu aux masses dans un paquet cadeau complet : 

a ) "réforme" d'un acquis quelconque, qui n'est qu'une contre-réforme néo-libérale destinée à vider cet acquis de l'intérieur en gardant la coquille vide repeinte aux couleurs à la mode "durable", "éthique", "solidaire", "diversité", "partage", "charité", "compassion", "humanitaire", "care", etc ..., 

b) accompagnée de manifestations de protestation massives de moutons blancs promenant ballons, permanents syndicaux et politiques, 

c) et suivie d'un accord général sur les désaccords constatés, 

d) suivie d' une autre "réforme"-contre-réforme néo-libérale d'un autre acquis avec manifestations de moutons blancs, accord sur désaccords, 

e) suivie d' une autre "réforme"-contre-réforme, etc, etc, et ainsi de suite depuis 30 ans de 1983 à 2013.

cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Strat%C3%A9gie_du_choc


 

Par conséquent, on peut dire que : 


1 - Le Front Unique Ouvrier, cher aux trotskiens, n'a jamais réussi à faire autre chose qu'à inconsciemment servir la soupe aux partis bourgeois d'origine ouvrière (PS, PCF), à leur servir de marchepied pour remonter en selle après un rodéo de la lutte de classe carabinée, rodéo qui à chaque fois montre à tous ce que sont véritablement ces organisations d'origine ouvrière PS et PCF absolument incapables de trahir les intérêts de leur bourgeoisie.


2 - Le Front Unique Bourgeois installe, consciemment à la même table (1), bourgeois de gauche et bourgeois de droite pour déguster la bonne soupe facturée aux non-bourgeois, pas encore assez conscients pour devenir prolétaires pour eux-mêmes, c'est-à-dire révolutionnaires pour leur propre compte, sans demander d'autorisation à Grand-Mère CGT et Grands-Pères PS-PCF, tous passés du côté de l'ordre du Capital.


3 - Le tout bien sûr baignant dans toutes les variétés possibles de crétinisme politique :

- le crétinisme électoral (la "révolution par les urnes") du PG, 

- le crétinisme d'usine de LO-UC(T),

- le crétinisme de la République-une-et-indivisible du POI-CCI,

- le crétinisme bougiste frénétique du NPA-ex LCR, 

etc, etc...


 
JFMD


 
 
(1) : "L'adoption du tournant de la rigueur en 1983 marque un infléchissement de la politique socialiste en France, dans le contexte d'une évolution de plus en plus marquée vers le réformisme et l'acceptation de l'économie de marché. Le Parti socialiste français s'impose en tant que parti de gouvernement, mais au prix d'une conversion aulibéralisme économique qui entraîne un certain trouble de son identité politique : le PS apparaît dès lors comme un « parti de système », bénéficiaire mécanique de l'alternance politique mais très éloigné de perspectives de réformes profondes de la société. Les chercheurs Alain Bergounioux et Gérard Grunberg jugent que l'exercice du pouvoir par le Parti socialiste français a entraîné « une déstructuration de son identité et non une véritable restructuration qui lui aurait permis de vivre de manière plus positive son rôle de parti au pouvoir ». Les thèmes de l'autogestion, de la planification et des nationalisations tombent progressivement en désuétude. Battus aux élections législatives de 1986, les socialistes français reviennent au gouvernement en 1988 mais sont ensuite victimes de rivalités internes qui s'étalent notamment au grand jour lors du Congrès de Rennes de 1990 ; ils subissent une défaite sans appel aux élections de 1993, qui sanctionnent moins l'idée de socialisme que la politique menée par le PS308,309,310. Le socialisme français, cependant, bénéficie malgré ses divisions d'une certaine stabilité, du fait de la domination très large du PS sur la gauche française : le parti ne subit à l'époque qu'une seule scission, en 1993, lors de la formation par Jean-Pierre Chevènement du Mouvement des citoyens, en réaction contre l'engagement pro-européen du PS311."
 






Lien croisé par Anonyme le Mardi 26/03/2013 à 09:36

Chypre / Les exécuteurs de la troïka ont encore frappé … mais qui sont les comma : "http://la-sociale.viabloga.com/news/les-executeurs-de-la-troika-ont-encore-frappe-mais-qui-sont-les-commanditaires"



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