La CEDH (Commission Européenne des Droits de l’Homme) a condamné en juin 2014 la France qui refuse d’inscrire sur l’Etat civil français les enfants issus de la GPA à l’étranger. Et la France n’a toujours pas fait appel de ce jugement. Ni indiqué qu’elle refusait d’appliquer les termes du jugement.
Aussi douloureuse que soit la situation de ces enfants, il est évident que ce jugement est un coin enfoncé dans le dispositif français. Jugement prononcé en droit pur, sans vouloir prendre en compte ce qui se joue derrière. A savoir l’arrivée, un peu plus tôt ou un peu plus tard, de la GPA en France si on accepte. Et si cela devait arriver, ce ne serait que le début de la fin sur ce plan. Car si l’on peut payer pour avoir un enfant, il ne faut pas être bien malin pour comprendre que rapidement on pourra acheter un rein, un foie, un poumon ou un cœur. Et bien sûr, ceux qui n’auront pas les moyens de payer n’auront qu’à mourir … discrètement de préférence. Quelle société ce serait … nous sommes au bord du précipice. Reste qu’il faut bien voir que cela n’empêche pas certains de souhaiter ces évolutions «modernes». Du moment qu’il y a du «business» à faire … ! Tout cela pour l’argent. Shakespeare, pour sa part, disait … «l’or cette putain de l’humanité»
Cela me fait penser au récent débat sur le mariage homo, «pour tous» disaient les modernes et les politiquement corrects. D’aucuns n’ont pas voulu voir ou comprendre que l’arrivée de la GPA était l’un des risques majeurs qui se cachait derrière leur revendication. Pourtant, il ne fallait pas être bien futé pour prendre en compte qu’au nom de l’égalité homme – femme, les couples homo masculins ne tarderaient pas à poser ce problème puisque physiologiquement, ils sont dans l’incapacité d'avoir des enfants sans mettre en œuvre cet artifice.
Mais nos apprentis sorciers du PS et autres «modernes» ont préféré se mettre des œillères, préoccupés qu’ils étaient de trouver de nouveaux votants potentiels parmi les «minorités» en faisant une priorité des questions «sociétales» afin de compenser les pertes de voix dans les couches populaires, conséquence de leur conversion éhontée au libéralisme et au dégout de leur électorat populaire.
Et ce ne sont pas les «jeunes» du genre Fleur PELERIN – connue pour avoir une culture se limitant au karaoké et à quelques séries à la mode – qui allaient réfléchir plus loin que le bout de leur nez et s’interroger à temps autour de ces questions (et d’autres).
Ils ont fait de la démagogie électorale se transformant à l'occasion en apprentis sorciers et maintenant tout s'emballe et va leur échapper.
Enfin, nous apprenons par voie de presse que les frondeurs sont entre colère et désarroi après la présentation du budget de la sécu et celui de l’Etat. « Il y a un vrai désarroi dans le groupe socialiste sur une politique très éloignée de celle pour laquelle nous avons été élus. » … c’est le moins qu’on puisse dire ! Et le même Pierre-Alain MUET (député «frondeur») d’ajouter notamment « Il faut savoir tenir tête au Medef, le rôle d’un gouvernement est de défendre l’intérêt général.». Et comme le couple maudit Valls-Hollande ne fait rien de cela … que fait Pierre-Alain MUET … il vote la confiance au gouvernement Valls !!!
Rien ne sert de pleurnicher, Pierre-Alain MUET et ses amis seront obligés de manger leur chapeau jusqu’à la dernière bouchée … ou de partir.
Mais cela voudrait dire abandonner leurs situations dorées … Rien n’est moins sûr que de les voir faire ce choix.
L’argent, toujours l’argent … cette «putain de l’humanité».