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Mais où est donc passé l’internationalisme ?

A propos d'un texte unitaire des organisations de "gauche" sur les effets de la guerre à Gaza

Par Jacques Cotta • Actualités • Vendredi 16/01/2009 • 22 commentaires  • Lu 3212 fois • Version imprimable


A l’heure où l’armée israélienne ne connaît plus de limite dans l’agression de la bande de Gaza, allant jusqu’à bombarder à deux reprises dans la même journée l’hôpital de la ville, laissant sur place un champ de ruines et un cortége de malades déambulant dans les décombres, à l’heure où la presse[1] et l’ONU sont la cible de l’aviation israélienne, de ses bombes au phosphore, à l’heure où le nombre de tués palestiniens en deux semaines dépasse le millier, dont des centaines de femmes et d’enfants, où des milliers d’autres se retrouvent à tout jamais marqués dans leur tête et dans leur chair, un texte que la gauche française a signé prend un relief tout particulier[2].

 

Ainsi assiste-t-on à un consensus général lamentable derrière une débauche de bons sentiments, d’une morale sans retenue.

 

Il est question du refus ici de toute « instrumentalisation communautaire » du conflit israélo palestinien qui n’est « ni religieux, ni ethnique, mais bien politique et territorial ». Il est question du « sort insupportable fait au peuple palestinien » depuis des décennies. Puis de glissement de « bon sens » en glissement de « bon sens », le terrain de la politique est abandonné, celui des responsabilités, de la guerre coloniale engagée par l’état d’Israel, et donc rien n’est dit sur les seuls remèdes possibles pour mettre fin au conflit. A défaut, la « gauche française » se retrouve unie pour mettre sur le même plan au niveau international des réalités qui n’ont rien à y faire, et pour renvoyer dos à dos au niveau national défenseurs des agresseurs et défenseurs des agressés rebaptisés « communautés ».

 

Il ne s’agit évidemment pas d’expliquer ici qu’il existe des morts civils légitimes. Que les armes des uns dirigées contre les populations civiles sont un bienfait alors qu’il faudrait condamner celles des autres. Nous avons, à de nombreuses reprises, caractérisé le Hamas comme un courant politique réactionnaire, étranger aux intérêts du peuple palestinien. Nous n’en sommes que plus à l’aise pour refuser toute mise sur un plan d’égalité entre l’agresseur et l’agressé, qui n’est pas le Hamas, contrairement au discours officiel, mais le peuple palestinien lui-même qui paye durement le poids des armes israéliennes.

 

Alors, que signifie dans le contexte actuel, dans la débauche militaire de l’état d’Israel, la mise sur le même plan des roquettes artisanales du Hamas et des bombes au phosphore d’Israel, des quelques milliers d’islamistes armés et de la cinquième armée du monde, des 900 civils palestiniens morts dans les deux dernières semaines sous les bombes israéliennes et des 34 israéliens morts dans les cinq dernières années sous les roquettes du Hamas ? Sinon couvrir les exactions israéliennes tout en regrettant les dégâts collatéraux… Ou plus exactement, au nom du droit à se défendre, légitimer la fantastique agression que subit le peuple palestinien dans la bande de Gaza ?

 

Il s’agit selon ce texte de la gauche française –du PS, du PCF, du Parti de Gauche, des Verts, mais aussi de la CFDT, de la CGT, de la FSU, et de quelques autres[3] de mettre en garde contre ce que les médias en mal de sensation ne cessent de nommer « la transposition en France du conflit qui se déroule à l’étranger[4] ». La morale prend alors toute la place laissée vacante par la politique. Les signataires condamnent « les autorités politiques françaises qui s'en remettent aux instances religieuses pour prévenir la violence » avant de dénoncer « l'organisation d'une manifestation communautaire de soutien à l'un des deux protagonistes du conflit » qui renforcerait « le risque que l'expression des indignations et des solidarités mette face à face des communautés dont les membres seraient collectivement assimilés à l'un des deux camps ». Et ils nous indiquent « qu'aucun individu ne peut être étiqueté, stigmatisé ou agressé en raison de ses origines ou de sa foi, et que les manifestations d'intolérance, de racisme et d'antisémitisme, loin de servir les causes que leurs auteurs disent soutenir, les salissent et mettent en danger la vie démocratique ».

 

Mais que valent ces mises en garde dans les faits ? Comment peuvent-ils une seconde croire peser un tant soit peu sur la situation internationale et convaincre de leurs bons sentiments au niveau national en se contentant de renvoyer dos à dos agresseurs et agressés. Peut-on concevoir ici et là-bas une réponse autre que politique répondant à l’urgence et au droit des peuples à vivre et disposer d’eux-mêmes ?

 

Au point de départ, il faut caractériser la situation sans excès, mais sans concession. Ce qui se déroule sous nos yeux est le propre d’une guerre coloniale engagée par l’état israélien, aidé conjoncturellement par les provocations du Hamas qui tombent à pic.

 

Tous ceux qui se réclament de la légalité internationale et de deux États, comme le PS, le PCF, le PG et les autres signataires, devraient être cohérents avec leur propre point de vue. Il n’y a pas de solution négociée sans réunir les conditions suivantes :

 

-          Retrait d’Israël de TOUS les territoires occupés (y compris Jérusalem Est) et retour de l’État hébreu dans les frontières de 1948;

 

-          Évacuation de TOUTES les colonies

 

-          Droit au retour pour les Palestiniens.

 

Tous les discours sur la paix, les mises en garde, les cessez-le-feu, toute mise sur un pied d’égalité entre les roquettes des uns et les bombardiers des autres, tous les bons sentiments qui évitent ces simples questions sont à la fois preuve d’impuissance et expression d’un pacifisme bêlant qui réduit à un niveau identique colonisateurs et colonisés, agresseurs et agressés.

 

Mais Où est donc passé l’internationalisme fondateur des partis ouvriers et démocratiques….



[1] Deux journalistes de l’agence Reuters se trouvaient jeudi soir dans un état grave après le bombardement de leur local, clairement identifié au sein de Gaza.

[3] La liste est longue. Tous ou presque se retrouvent sur ce texte. ACLEFEU, ALEFPA, Association des Libres Penseurs de France, Association du Manifeste des libertés, Cercle Gaston-Crémieux, CFDT, CGT, Collectif Avenir laïque, FSU, Ligue des droits de l'Homme, Ligue de l'Enseignement, Mouvement de la Paix, Parti communiste français, Parti de gauche, Parti socialiste, Solidarité Laïque, Unef, Union rationaliste, Union syndicale solidaires, Les Verts.

[4] Il s’agit d’inscription sur des synagogues, ou de bousculades d’une collégienne à Villiers-le-Bel.


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Commentaires

Ponce Pilate et pas de ça chez moi ! par regis le Vendredi 16/01/2009 à 02:17

Je viens de lire le communiqué et ne peux que manifester mon écoeurement. La « gauche » nous mène à la catastrophe :

1-     par un soutien même si masqué et indirect à l’état sioniste qui emploie le dernier chic de la technique militaire contre tout un peuple.

2-     Par la liquidation, par cette même « gauche », de tous les acquis du mouvement ouvrier : à la suppression matérielle (services publics, retraites, sécu etc..) succède fort logiquement le passage à la trappe des acquis théoriques, ici, la lutte contre le colonialisme particulier qu’est le sionisme, hier, « la personne humaine » etc..  

3-     J’ai été frappé lors des manifestations par la présence, pour la première fois, de forts bataillons de jeunes issus de l’immigration. Faut-il préciser qu’ils semblaient loin d’être tous au service de courants islamiques ? La « gauche » veut-elle tracer une frontière faite du sang des gazaouis entre ces jeunes qui s’éveillent à la politique et le mouvement ouvrier ?

Faut-il, tel un religieux, chevroter des cantiques à la « laïcité » ou agir concrètement pour que cesse cette guerre ignoble ?  


Re: Ponce Pilate et pas de ça chez moi ! par la-sociale le Vendredi 16/01/2009 à 07:04

Oui, la laïcité transformée de principe politique en idéologie, nous pouvons voir comment les choses s'organisent depuis quelques années. La "Libre Pensée" -- qu'on ne peut accuser de mollesse sur question laïque -- avait combattu l'adoption de la loi sur les signes d'appartenance religieuse à l'école, estimant, à juste titre, que les lois anciennes et la circulaire Jean Zay suffisaient amplement et que, par conséquent, cette nouvelle loi visait un groupe, une appartenance et une "communauté". Analyse lucide et malheureusement devenue inaudible à gauche tant la "laïcité" exclusivement anti-musulmane avait déjà intoxiqué les esprits. Le centre de cette opération, ce fut bien sûr Charlie Hebdo, ce journal du gauchisme petit-bourgeois décomposé dans toute sa splendeur, devenu une officine pro-américaine (Georges Sarre a eu ce bon mot: Philippe Val n'est ni à droite ni à gauche mais à l'Ouest...). Les événements dramatiques d'aujourd'hui cristallisent donc de nouvelles lignes idéologiques.

Denis COLLIN


Re: Ponce Pilate et pas de ça chez moi ! par rthiebaut le Vendredi 16/01/2009 à 09:04

"La "Libre Pensée" -- qu'on ne peut accuser de mollesse sur question laïque"

J'en doute avec un Marc Blondel président.

Derrière toute cette merde demeure le problème des choix "militants gaudillots" des dirigeants dans les organisations de gauche.

Mais c'est un avis personnel.


Re: Ponce Pilate et pas de ça chez moi ! par regis le Dimanche 18/01/2009 à 02:46

Le PCF et la « 2ième gauche » n’ont jamais été laïques (laïcité « ouverte » et imprégnation cléricale pour les seconds). Le PS était plus communément lié aux courants laïques surtout dans…l’opposition. La croisée des chemins en 83 a révélé son inconsistance sur ce sujet comme sur les autres.

JL Mélenchon que je croyais plus ferme à ce sujet, omniprésent dirigeant du PG (au point d’éclipser  M Dolez qui semblait plus ferme que lui) a nécessairement approuvé ce communiqué…

Cristallisation de nouvelles lignes idéologiques ?  ou poursuite de l’adaptation à la bourgeoisie à mesure que sa situation se complique ? Je ne sais.

 

Une dernière remarque ;

Sur son blog JL Mélenchon critique le PS : « Comme il y avait le risque de mots d’ordre inacceptables par le PS dans la manifestation du fait des intégristes musulmans, le PS s’est abstenu de défendre les gazaouis autrement que par des communiqués «équilibrés».   

et….signe le communiqué « Refusons toute instrumentalisation communautaire » avec le PS !

Faut-il commenter ?


par Anonyme le Vendredi 16/01/2009 à 10:04

Ce qui se déroule sous nos yeux est le propre d’une guerre coloniale engagée par l’état israélien, aidé conjoncturellement par les provocations du Hamas qui tombent à pic.(...)

C’est bien Israël qui a rompu la trêve, confirme un diplomate français de haut rang
 

C’est bien Israël qui a rompu la trêve respectée par le gouvernement du Hamas dans les territoires palestiniens occupés avant le déclenchement de la campagne de massacres des Palestiniens dans la bande de Gaza, confirme un diplomate français de haut rang, Yves Aubin de la Messuzière. (...)
 
* * *
 
La trêve durait à Gaza depuis le 19 juin.

L'armée israélienne l'a délibérément rompue le 15 novembre. En quelques heures, la bande de Gaza a été privée d'électricité, de nourriture, de médicaments. Les 7 points de passage frontaliers ont été fermés. Les 750000 réfugiés qui dépendent quotidiennement de l'aide de l'UNRWA sont menacés de famine car cette aide n'arrive plus.
 



par Anonyme le Vendredi 16/01/2009 à 10:08

Le vent tourne ! La barbarie israélienne ne parvient plus à faire avaler ses couleuvres.

François Legeait

Israël exige ni plus ni moins que pouvoir agresser, occuper, opprimer, coloniser et tuer tout un peuple sans avoir à affronter une quelconque résistance. Et qu’en est-il du droit des peuples à se défendre ? Il serait temps de cesser de considérer la légitime résistance ("légitime défense") du peuple palestinien comme une agression terroriste, et ceci quels que soient les formes qu’elle prend, les moyens qu’elle emploie. Ou qu’elle est contrainte d’employer. Quel choix lui est laissé ? A-t-elle le choix des armes ? A-t-elle les moyens de pratiquer, non pas une guerre propre (çà n’existe pas), mais une guerre médiatiquement présentable, "politiquement correcte" ? (...)

Le Hamas pour sa part se dit "pas concerné" par la résolution de l’ONU. A-t-on le droit d’exiger des Palestiniens qu’ils cessent de se défendre ? Et qui le fera pour eux, puisque nous en le faisons pas ? Demande-t-on à une personne que l’on est en train d’étrangler de cesser de se débattre pour ne pas contrarier son assasin ? Tant que nous refuserons d’admettre qu’Israël n’est pas l’agressé mais l’agresseur, jamais des négociations ne pourront aboutir à une paix juste et durable. C’est une erreur et une hypocrisie que de poser en préalable la "sécurité d’Israël". Quelqu’un a-t-il pensé (osé penser !) à exiger d’abord la sécurité des Palestiniens ? La fin de l’occupation et de la colonisation ? (...)


par Anonyme le Vendredi 16/01/2009 à 10:12

Jean-Luc Mélenchon:

"Il faut que l'agression contre le peuple palestinien cesse, je pense que le gouvernement d'Israël commet une immense faute contre l'image d'Israël et les droits humains. Toutes les bornes ont été franchies".


Re: par jcotta le Vendredi 16/01/2009 à 10:31

Parmi les questions que je tente de pointer dans mon papier, comme Denis Collin à tenté de le faire dans des papiers précédents, se trouvent celles de la caractérisation de la guerre -l'agression- qui se déroule sous nos yeux, des forces en présence, et des moyens minimum qu'il faudrait mettre en oeuvre pour tenter d'ouvrir une solution politique qui respecte les peuples en présence. Hors de cela, toute déclaration, aussi pleine de bons sentiments soit-elle, ne peut dans le meilleur des cas n'être que d'une totale inconstistance. Le gouvernement d'Israel engagé dans une guerre coloniale assassine femmes, hommes et enfants dans une logique impitoyable au nom du combat contre le Hamas dont les visées politiques et religieuses ne peuvent être assimilées au peuple palestinien qui subit les bombes au phosphore. La faute du gouvernement israélien ne concerne que secondairement "l'image d'Israel et les droits humains". Sa faute, sa politique plus exactement, concerne le peuple palestinien qui subit directement ses coups, mais aussi le peuple israélien menacé d'abord dans son existence par la politique de son gouvernement. "L'internationalisme" dont tous se gargarisent a-t-il un sens si les responsabilités premières de la direction israélienne ne sont pas dégagées pour ce qu'elles sont, si tout est mis sur un même pied d'égalité, si au nom de la laïcité ou de la morale on renvoie dos à dos agresseurs et agressés, défenseurs des uns et partisans des autres....


Re: par Anonyme le Vendredi 16/01/2009 à 10:52

Bien d' accord avec vous, c'était juste pour vous faire part des préoccupations de Jean-Luc Mélenchon.

A la suite, son dernier article sur le sujet, tiré de son blog.

***

DE RETOUR 8 janvier 2009
 
 
J’étais absent de France jusqu’à ce jour sept janvier et je me trouvais sans accès possible à mon blog. J’ai donc enragé en silence de me trouver empêché de m’exprimer sur les horribles évènements de la guerre de l’actuel gouvernement d’Israël contre la population de Gaza. Beaucoup s’étonnaient à juste titre de mon silence. Comment se taire devant un tel massacre, devant de tels crimes de guerre? En quelques jours l’actuel gouvernement d’Israël a fait davantage contre l’image de son pays que des centaines d’heures de propagande de ses ennemis les plus acharnés. Il s’est ainsi comporté comme le pire ennemi de la cause qu’il prétend servir. En vain objecte-t-on que le Hamas menait lui des opérations de guerre contre Israël avant cela. Car quelque soit l’angle sous lequel on considère le problème posé on revient toujours à ce point qu’on ne saurait utiliser soi même les méthodes que l’on reproche aux autres d’appliquer. La punition collective de toute une population est un acte radicalement inadmissible et intrinsèquement pervers. Chaque fois que le cas s’est présenté tous les esprits libres on protesté de toute leur force pour l’honneur de tous. Les français le savent d’autant mieux qu’ils ont eu à souffrir de ces sortes de punitions collectives pendant l’occupation. Et ils devraient d’autant mieux s’en souvenir qu’ils ont appliqué ces méthodes iniques, avec le succès que l’on sait, à la population algérienne, par exemple, à Sétif en 1945. C’est la racine même de la condamnation du terrorisme qui est ici impliquée. Car quand on condamne le terrorisme, quand on dénonce les agressions aveugles contre la population d’Israël pilonnées au hasard des tirs de roquettes on ne peut d’aucune façon accepter que la réplique soit d’en faire dix fois, cent fois pire en matière de barbarie. Le retour de la loi du talion est toujours un recul de civilisation. C’est par opposition à elle que, par exemple, se légitime le refus de la peine de mort. Évidemment la logique de la barbarie a sa propre dynamique. Aliment vénéneux du communautarisme elle corrompt tout ce qu’elle touche. Ainsi voit-on des français se faire les importateurs de fanatisme en apportant dans des manifestations publiques la caution de la religion, celle-ci ou celle-là, à des combats étrangers. Puissent ces images marquer les esprits autant que cela est nécessaire pour faire bien progresser parmi nous la détestation du communautarisme et la méfiance contre les soit disant «institutions représentatives» qui en font leur commerce. Ainsi la logique du «choc des civilisations», cet habillage grotesque du racisme et de l’ethnicisme s’insinuerait dans la vie de notre pays et diviserait entre eux les français. C’est cela le pire danger qui nous menace à cette heure. La laïcité de la vie publique doit être défendue comme notre bien le plus précieux, ici et maintenant. La lutte au moyen orient n’est pas une lutte de religions mais une lutte pour la terre avec des arguments de religion. Quoique l’on opine à son sujet, il faut d’abord s’éviter de le faire à de telles conditions que non seulement on n’aide à  rien là bas mais que de surcroit on se nuise ici.
 


La gauche est morte par Michel Gandilhon le Vendredi 16/01/2009 à 10:36

Mais, camarade Cotta, l'internationalisme fondateur des partis de "gauche" est mort depuis longtemps et rien ne viendra le ressuciter. Il est mort en 1914 dans la Marne et la Somme ; il est mort à Sétif et Guelma en 1945 ; il est mort à Madagascar en 1947 ; il est mort en 1956 à Alger quand la "gauche" donnaient les pouvoirs spéciaux à Massu ; il est mort en 1991 pendant la guerre du Golfe ; il est mort en 2000 en Afghanistan. 
Commençons donc par arrêter ces indignations feintes sur le mode "où sont les neiges d'antan": la gauche est morte aux prolétaires et aux opprimés.
S'agissant de l'aspect réactionnaire incontestable de certaines expressions de soutien au peuple palestinien, il semble que ce phénomène ne soit pas que franco-français. A Bruxelles, c'était pire. Ci-dessous une tribune intéressante (même si le ton droit-de-lhommiste et l'appel à la gauche éternelle sont  agaçants : car enfin il n'est guère étonnant que certains jeunes Arabes se radicalisent quand on voit justement l'état de cette gauche et son passif comme disait un certain Mitterrand) de militants de gauche laïque sur certains débordements :
http://lesoir.be/forum/cartes_blanches/carte-blanche-le-pouvoir-aux-2009-01-14-681417.shtml


Re: La gauche est morte par jcotta le Lundi 19/01/2009 à 22:30

La politique des partis de gauche n'interdit pas -fort heureusement- de défendre quelques valeurs qu'ils ont laissées sur le bord du chemin. Au contraire! D'autant qu'ayant abandonné celles d'internationalisme, ils ne s'en réclament pas moins... Point d'indignation feinte donc, juste la réaffirmation de valeurs, indépendamment de la gauche, et parfois même contre elle, qui ici demeurent d'une cruelle actualité... 
Bien amicalement
JC


Re: La gauche est morte par Michel Gandilhon le Mercredi 21/01/2009 à 13:28

Cher jacques Cotta,
je suis bien évidemment d'accord avec vous sur le fait que l'internationalisme ne doit pas être abandonné au prétexte que la "gauche PSPC"
le foule aux pieds depuis des lustres. Ce qui m'agace en revanche, c'est cette sorte de tactique héritée des vieux schémas léninistes 
qui consistent à vouloir mettre les partis réformistes au pied du mur en faisant semblant de s'indigner de leurs "trahisons".
 Autant, dans les années 20, cette tactique dite de la "lettre ouverte" pouvait sans doute se justifier compte tenu de la nature prolétarienne
des partis réformistes et de l'existence en leurs sein de secteurs larges engagés dans une dynamique de rupture avec le réformisme (type USPD),
autant aujourd'hui ce genre d'interpellations me semblent vaines, dérisoires et in fine nuisibles pour les illusions qu'elles sont susceptibles d'engendrer.
Le PSPC représentent la gauche du capital. Leurs fonction historique était d'encadrer les classes subalternes afin que leurs mouvements demeurassent compatibles avec le fonctionnement normal de la société capitaliste. Aujourd'hui, ils n'encadrent plus grand-chose et se transforment donc en organisations vaguement centristes de type obamo-bayrouïstes.
Nous leurs souhaitons bon vent et passons à autre chose. Ce n'est pas simple d'ailleurs. 
Au fait que compte faire "La Sociale" dans les mois à venir ? Rejoindre le NPA sous la forme d'un courant autonome (ce qui serait à mon avis la meilleure solution) ; rejoindre le Parti du sénateur ; ou continuer à publier des textes, brillants d'ailleurs, sur le site?
Ne voyez aucune ironie dans ces interrogations mais des questions sincères venat d'un sympathisant qui lui-même hésite sur la marche à suivre.
Bien à vous  


L'image quèsaco l'image ? par Serge_Gomond le Vendredi 16/01/2009 à 13:16


Voilà prisent au hasard, quelques réactions sur des centaines de milliers parues sur des dizaines de sites Internet ou autres médias ; (sont exclus les médias français et européens en général qui ont adopté le point de vue de Sarkozy, pro-israélien convaincu, et totalement partisan comme le sont ceux des deux propagandistes professionnels Bernard-Henri Lévy et Gluksman)  au sujet de "l'image" des sionistes, et de l'armée sioniste. Précisons que j'ai ôté tous les messages de groupes actifs opérant pour la propagande du Mossad (opération enclenchée immédiatement après que les premières bombes au phosphore, bombes GBU-39 à l’Uranium appauvrit, la bombe DIME (Dense Inert Metal Explosive), dont l'Etat Israélien aura à répondre devant le tribunal populaire international) tombèrent sur Gaza la martyre. 
Pérès doit rendre le prix Nobel de la paix, immérité, au cas contraire, l'institution qui lui a remis ce prix est définitivement discréditée aux yeux des peuples du monde.

Pour parler novlangue, il s'agit d'image négative (pas en négatif, comme voudrait le faire croire le Mossad français, et qu'on pourrait retourner contre les arguments de crimes contre l'humanité, crimes de guerre, Shoah ou holocauste etc. , de leurs accusateurs)

Quant au monsieur qui parle de l'internationalisme de gauche, de quelle gauche s'agit-il ? le clivage Gauche/droite n'a plus beaucoup de sens, quand des journalistes inféodés au pouvoir, présente cette crapule de Besson, comme un homme de gauche et d'ancien responsable du PS (post scriptum). Revenons au fondamentaux, ceux de la « déclaration solennelle des droits de l’homme dans l’Etat Social de 1793 », adressée au *peuple souverain. A l’exemple des enragés de tous temps et de toutes révolution, le reste n'a pas beaucoup d'importance. (*pas cet ersatz de souverain au rabais de Sarkozy, c-à-d, soldé. Son salaire lui est en constante augmentation)

La politique d’Israël d’ostraciser le Hamas, endossée par le Quartet et relayée par Tony Blair, avec un zèle sans égal, "N’A FAIT QUE POUSSER LA PERSPECTIVE D’UNE SOLUTION POLITIQUE au conflit israélien-Palestinien HORS D’ATTEINTE –en collant à un mouvement de libération nationale palestinienne aussi important que le Hamas l’étiquette d’ ‘extrémiste’ – bien qu’il ait gagné les élections nationales et locales...

 

Le ministre de la Défense Ehoud Barak a ordonné à Tsahal de constituer une équipe d’experts pour récolter les preuves liées aux opérations militaires dans la bande de Gaza.

Ces preuves pourraient être utilisées pour défendre les commandants militaires contre de futurs procès. (...)Patrick Seale, analyste réputé sur le Proche-Orient et biographe de Hafez Al-Assad, résume les objectifs respectifs d’Israël et du Hamas

Les objectifs israéliens :

• Arrêter les tirs de roquettes du Hamas sur le Negev ;

• Détruire les tunnels entre Gaza et l’Egypte pour empêcher le Hamas de se réarmer ;

• Restaurer la dissuasion israélienne en montrant ses immenses moyens militaires et donner un avertissement au Hezbollah, à la Syrie et à l’Iran plutôt qu’au Hamas.

• Ecraser les aspirations palestiniennes pour l’édification d’un Etat indépendant en leur infligeant une défaite décisive.

• Enfin, Israël espère, par une victoire rapide, empêcher la nouvelle administration Obama toute tentative de relance des pourparlers de paix.

Les objectifs du Hamas :

• Survivre à l’actuelle raclée et continuer à diriger Gaza ;

• Continuer la lutte et la résistance armée jusqu’à ce qu’Israel lève son siège de Gaza et réouvre les points de passage frontaliers avec l’Egypte et le retrait des forces israéliennes ;

• Eclipser et éventuellement virer le Fatah et l’impotente Autorité palestinienne comme principale représentante des Palestiniens ;

• Accéder à une reconnaissance de sa légitimité par la Communauté internationale ;

• Enfin forcer l’Union Européenne et, éventuellement, les Etats-Unis et Israël de mettre fin à leur boycott et d’entamer un dialogue avec le Hamas.

• Seale rappelle que nous sommes à un moment charnière de la longue histoire de ce conflit. Le Hamas est actuellement le seul obstacle qu’Israël doive surmonter pour parachever sa domination sur la Palestine historique, et sait, que si le Hamas ne se rend pas sans conditions, il devra entamer des négociations de paix.

• Enfin, il faut rappeler ces mots de Shimon Pères, Prix Nobel de la Paix (sic) 1993 au 17ème jour de l’offensive : "L’armée a réalisé en seize jours ce qu’aucun pays luttant contre le terrorisme n’a pu faire en seize ans" ; autrement dit, depuis les accords d’Oslo de 1993. Le message est clair.

La bombe DIME (si son usage est attesté), qui cisaille en deux un être humain à deux mètres et nécrose les tissus et organes en quelques minutes, fait partie de ces armes qui, comme le dit Tzvetan Todorov (cité par Alain Gresh dans son article de ce mois) nous rendent barbares par peur des barbares… Cette bombe DIME risque d’avoir un effet traumatisant et durable dans l’esprit des populations arabes (et, plus largement musulmanes) du monde entier.

 
Nous voyons un navire allemand, chargé de munitions US, se diriger vers Israël à partir d’un port grec. Il semblerait que les États-Unis ne veuillent pas être vus en train d’envoyer directement des bombes là-bas. Mais ils continuent à prétendre que le 9/11 a été une attaque gratuite.

1. Livraison US de bombes GB-39 En septembre 2008, le Congrès américain a autorisé la vente de 1000 exemplaires à Israël, qui lui ont été livrés dans les premiers jours de décembre. La trêve de 6 mois acceptée par le Hamas en juin expirait le 19 décembre. Le 27 décembre, l’offensive israélienne commençait.
2. Caractéristiques de la bombe GB-39 Missile autopropulsé, capable d’atteindre par ses propres moyens et avec une incroyable precision, une cible située jusqu’à 110 km en avant et 75 km à droite ou à gauche de l’avion au moment du largage. Apte à voler par tous les temps, le missile peut même décrire un cercle et frapper une cible fixe située derrière l’avion. Il est guidé vers sa cible par un système embarqué de positionnement par GPS et de calcul de trajectoire. Ce système est préprogrammé mais peut être reprogrammé à tout moment et à distance, à partir des installations au sol.
3. Conséquences sur la population palestinienne et l’environnement La majeure partie de l’uranium se retrouve sous forme d’oxyde d’uranium radioactif invisible dans l’atmosphère que les populations respirent, tandis qu’une autre partie contamine les sols, les sous-sols et les nappes phréatiques.
Les experts prévoient donc une multiplication des cas de cancers, malformations congénitales, maladies du système immunitaire... et ce d’autant plus que la population palestinienne souffre de malnutrition chronique et de manque de soins, en raison notamment du blocus israélien.

Le dard des bombes GBU-39 est à l’Uranium appauvri en U235 et enrichi en U238, dont la demi-vie radioactive est de 4,5 MILLIARDS d’années.

Cela permet, entre autres, à la GBU-39 de percer au moins 90 cm de béton armé (ou plusieurs mètres de terre) avant d’exploser..

Pourquoi les gouvernants (le monde libre) laissent-ils faire à Gaza :

Gaza : Laboratoire d’expérimentations pour de nouvelles armes
Des médecins évoquent l’usage "d’un nouveau type d’arme" à Gaza

Maintenant que les masques sont tombés et le vrai visage du bourreau dévoilé, il faut que la justice internationale se mette en branle pour punir les auteurs de ces crimes. La communauté internationale ne peut laisser des crimes d’une telle ampleur impunis.

 

J’ai entendu aux informations d’hier (chaînes hertziennes) que les Israéliens utiliseraient à Gaza une arme particulière, déjà expérimentée, paraît-il au Liban en 2006, la bombe DIME (Dense Inert Metal Explosive) aux effets assez épouvantables. Cette nouvelle a-t-elle été confirmée ?

 

Effectivement, je crois que je l’ai lu qqpart, peut-être dans Le Monde ou le Figaro datés de la fin de la semaine dernière. Je me souviens d’un encart y faisant référence.

 

Les chirurgiens norvégiens, Mads Gilbert et Erik Fosse l’ont confirmé et accusent l’armée israélienne d’avoir transformé Gaza en un laboratoire de tests.

 

Je crois que c’est une bombe qui restreint son explosion à un périmètre très réduit, permettant de concentrer le choc de l’explosion.

le Blog Finance suit de très près la question.
A lire sous le titre ironique "USA : démenti sur d’éventuelles ventes d’armes à Israël", et suivre les liens.

Consternée par les massacres , crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par une armée qui s’acharne de plus en plus sur une population désarmée constituée en majorité de femmes et d’enfants, l’opinion occidentale vient de rejoindre le camps de ceux qui ont su mettre a nu depuis longtemps le vrai visage de la propagande sioniste et sa politique de victimisation.

Tom Segev :
Israël frappe les Palestiniens pour « leur donner une leçon ». C’est un leitmotiv qui a accompagné l’entreprise sioniste depuis ses débuts : nous sommes les représentants du progrès et des lumières, d’une rationalité distinguée et de la morale, tandis que les Arabes sont une foule primitive et violente, des enfants ignorants qu’il faut éduquer, auxquels il faut enseigner la sagesse par la méthode, bien sûr, de la carotte et du bâton. Tout comme le paysan avec son âne.
C’est cette représentation raciste qui transpire souvent dans les posts de ceux et celles qui défendent la défense de la politique israélienne.

Les adeptes de la secte israélienne 
Si des dirigeants, personnalités et intellectuels israéliens ont su, depuis des décennies, convaincre l’opinion mondiale des bienfaits de leurs exactions sur une population sans défense, c’est parce qu’il y avait une grande partie du monde qui a été leurrée par leurs politiques de victimisation. Politique véhiculée en grande partie par les médias occidentaux. Aujourd’hui, qu’une très grande partie de cette même opinion publique, lasse d’être prise en ridicule par ces mêmes dirigeants, personnalités et intellectuels israéliens aux argument dignes des colonisateurs du début du XXe siècle, se réveillent ; on assiste à une armée (de Tsahal) qui s’acharne sur une population civile composée essentiellement de femmes et d’enfants dont le but final et incertain, est de prouver sa supériorité et recouvrer une victoire perdue lors de la guerre du Liban en 2006 et surtout, dont le but final et certain est d’offrir un spectacle horrible et morbide à une petite frange islamophobe et xénophobe de l’opinion publique qui s’isole de plus en plus telle une île au milieu d’un océan ou telle des adeptes d’une secte et que l’on croise notamment lors des débats télévisés ou dans des forums informatiques.

Les Palestiniens vivent sous occupation depuis 61 ans et non depuis 40 ans, Mr Gresh. L’occupation a été officialisée au dépend des palestiniens par l’ONU en 1947.

BHL , Gluksman, Olmert, Enrico Macias et son PM, Livni, Barak, les généraux sionistes, comme Milosevic au TPI, doivent poursuivi pour crimes de guerre et crime contre l’humanité et/ou complicité !
Je veux bien être juré ou procureur à charge...

 

 BHL, Gluksman, Cohn Bendit, après avoir soutenu à fond le maoïsme de triste mémoire, avec ses dizaines de millions de chinois massacrés, soutiennent maintenant l’extermination du peuple palestinien...pour justifier le maosionisme... Une grande cohérence idéologique en somme. Il faut au moins leur reconnaître cette fidélité dans l’appuis des massacres

 
Il faut ajouter la complicité des médias qui transforment le bourreau en victime et condamnent les palestiniens pour avoir choisi la résistance face à l’oppression, et encore aujourd’hui les crimes de guerre et les massacres.

Le traitement par les médias de Tsahal en tant qu’une armée de héros suscite la consternation.

Il faut mettre le doigt sur la plaie. tout le désastre que l’on voit de nos jours sous nos yeux est bien le résultat de l’occupation et de la colonisation israélienne. Tout autre débat n’est qu’une tentative de diversion

Et le Jerusalem Post nous apprend que son parti devrait monter d’un cran aux prochaine élections pour devenir le quatrième parti d’Israel.

Gaza divise l’Amérique (et les Juifs US)

 

Clinton promet une diplomatie fondée sur le dialogue (sauf avec le Hamas, bien sûr)

 

« L’opération « Plomb durci » de Tsahal dans la bande de Gaza ? Heureusement que les Israéliens ne sont pas serbes, sinon Tzipi Livni et Ehoud Olmert seraient en route pour le Tribunal international de La Haye. »

Israël interdit aux partis arabes de se présenter aux prochaines élections
Il semble que ce qu’Olmert présentait comme une crainte ou une menace, l’apartheid, n’est été en fait un projet.

De toute façon en Europe de telles mesures ne manqueront pas de rappeler les souvenirs les plus humiliants de l’histoire : LA LÉGISLATION ANTISÉMITE DANS L’ALLEMAGNE D’AVANT-GUERRE

En fait Israël est devenue le principal vecteur de l’anti-judaïté dans le monde (je ne parle pas d’antisémitisme car les arabes sont des sémites).

Israel a au moins compris une chose : comment efficacement prolonger la mémoire de la Shoah en utilisant les mêmes recettes que les bourreaux de 1945. Et encore une fois la communauté internationale ferme les yeux... chacun son tour, les victimes de 1945 deviennent les bourreaux de 2009 !

Avigdor Lieberman proposerait-il l’utilisation de l’arme atomique pour en finir avec le Hamas ?
« Israel devrait suivre l’exemple donné par les Etats-Unis quand elle a mis le Japon sur les genoux à la fin de la deuxième guerre mondiale, » a-t-il déclaré hier lors d’un discours à l’Université Bar-Ilan.

La volonté d’extermination de la population Palestinienne est réelle chez les dirigeants israéliens, voici la preuve, cette déclaration du vice-ministre de la défense d’Israel  :    Matan Vilnai menace les Palestiniens d’un holocauste plus important.

Nathan au printemps Sarkozy a fait le forcing pour faire signer à l’Union Européenne des alliances économiques et militaires renforcées avec Israël (qui était déjà en train d’assiéger la population de Gaza). Ce n’est pas du sionisme des institutions ça ?

Par Ilan Pappé (Ilan Pappé (né en 1954), citoyen israélien, est l’un des « nouveaux historiens » qui ont réexaminé de façon critique l’histoire d’Israël et du sionisme.)
 "Les Palestiniens d’Israël ont exprimé leur solidarité avec le peuple de Gaza et sont désormais considérés comme la cinquième colonne dans l’Etat hébreu, leur droit de rester dans leur patrie étant remis en question, étant donné leur manque de soutien à l’agression israélienne. Ceux qui parmi eux acceptent (à tort, de mon point de vue) de passer dans les médias locaux subissent non pas une interview, mais un véritable interrogatoire, comme s’ils étaient des détenus de la prison de Shin Bet. Leur passage est précédé et suivi de commentaires racistes abjects et ils doivent nier leur appartenance à une cinquième colonne, qui rassemblerait des individus détraqués et fanatiques."

C’est vrai que l’intervention israélienne sur Gaza, n’était pas préparée, elle était juste prévue avant sur : Guysen TV le 2 mars 2008, les thèmes de nos *penseurs nationaux étaient déjà expérimentés dans des "débats" pas vraiment contradictoires.

*Je précise qu'il s'agit de Bernard-Henri Lévy et de Gluksman (sg)

Bien sûr la majorité de ceux qui soutiennent l’état d’Israël, et sa barbarie actuelle, en France, ne sont pas juifs. 
Et une partie significative (et croissante) des juifs français ne se reconnaissent pas dans l’état d’Israël.
Le problème ce n’est pas les juifs bien sur, mais le projet sioniste qu’on tend à nous revendre, sur le corps des palestiniens,

Le lien. “We the undersigned are all of Jewish origin”.

Voici, en exclusivité, ces règles que tout le monde doit avoir à l’esprit lorsqu’il regarde le JT le soir, ou quand il lit son journal le matin. Tout deviendra simple.

Règle numéro 1 : Au Proche-Orient, ce sont toujours les Arabes qui attaquent les premiers, et c’est toujours Israël qui se défend. Cela s’appelle des représailles.

Règle numéro 2 : Les Arabes, Palestiniens ou Libanais n’ont pas le droit de tuer des civils de l’autre camp. Cela s’appelle du terrorisme.

Règle numéro 3 : Israël a le droit de tuer les civils arabes. Cela s’appelle de la légitime défense.

Règle numéro 4 : Quand Israël tue trop de civils, les puissances occidentales l’appellent à la retenue. Cela s’appelle la réaction de la communauté internationale.

Règle numéro 5 : Les Palestiniens et les Libanais n’ont pas le droit de capturer des militaires israéliens, même si leur nombre est très limité et ne dépasse pas  trois soldats.

Règle numéro 6 : Les Israéliens ont le droit d’enlever autant de Palestiniens qu’ils le souhaitent (environ 10 000 prisonniers à ce jour, dont près de 300 enfants). Il n’y a aucune limite et ils n’ont besoin d’apporter aucune preuve de la culpabilité des personnes enlevées. Il suffit juste de dire le mot magique "terroriste".

Règle numéro 7 : Quand vous dites "Hezbollah", il faut toujours rajouter l’expression "soutenu par la Syrie et l’Iran".

Règle numéro 8 : Quand vous dites "Israël", il ne faut surtout pas rajouter après : "soutenu par les États-Unis, la France et l’Europe", car on pourrait croire qu’il s’agit d’un conflit déséquilibré.

Règle numéro 9 : Ne jamais parler de "Territoires occupés", ni de résolutions de l’ONU, ni de violations du droit international, ni des conventions de Genève. Cela risque de perturber le télé-spectateur et l’auditeur de France Info.

Règle numéro 10 : Les Israéliens parlent mieux le français que les Arabes. C’est ce qui explique qu’on leur donne, ainsi qu’à leurs partisans, aussi souvent que possible la parole. Ainsi, ils peuvent nous expliquer les règles précédentes (de 1 à 9). Cela s’appelle de la neutralité journalistique.

Règle numéro 11 : Si vous n’êtes pas d’accord avec ces règles ou si vous trouvez qu’elles favorisent une partie dans le conflit contre une autre, c’est que vous êtes un "dangereux antisémite"."

 



 


une explication parmi de nombreuses autres, de l'inconditionnalité de l'empire étatsunien pour son obligé israélien par Serge_Gomond le Dimanche 18/01/2009 à 11:43

Quand les propriétaires du monde imposent leurs diktats aux *peuples soumis avec la veule complaisance des pays occidentaux et la complicité intéressée de ses valets arabes (Egypte, Arabie-Saoudite etc.)
*les Chinois, les Russes, les Indiens, les Sud-Américains, les Africains regardent sans broncher les propriétaires du monde détruire un peuple qui ose se rebeller (les résolutions de l'ONU ne sont que des alibis, le massacre d'enfants palestiniens est là pour l'attester)


"monde-diplo"  "la valise diplo" (janv. 2009)


Les Etats-Unis humiliés par leur allié israélien

 

(…)

Comment en effet ne pas s’interroger sur la très grande docilité de la superpuissance américaine envers les actions et les exigences de son allié israélien. Au moment de l’incident relaté par M. Olmert, le Congrès votait d’ailleurs une résolution quasiment unanime de soutien à l’armée israélienne (2). A croire que lorsqu’il s’agit de la politique américaine au Proche-Orient, la marge de manœuvre de Tel-Aviv ne connaît aucune limite et qu’il est presque miraculeux que Washington n’ait pas voté contre la résolution de l’ONU...

Comment expliquer une telle mansuétude, un tel aveuglement ? Par les intérêts stratégiques américains dans la région, estiment les uns. Par le poids d’un lobby pro-israélien qui réunit une fraction aussi appréciable que bien organisée de la population juive américaine et nombre de fondamentalistes protestants voyant dans la supériorité d’Israël l’accomplissement d’une prophétie biblique ? Inutile de choisir entre ces deux options ; elles ne sont pas contradictoires. Aux Etats-Unis, le système politique favorise – au-delà des partis, des présidents – les desseins israéliens, quels qu’il soient. M. Olmert n’a commis qu’une maladresse en la matière : le proclamer. 

 

(…)


A T'ON LE DROIT DE CRITIQUER ISRAËL ? par rthiebaut le Vendredi 16/01/2009 à 15:08

Se souvenir de Pascal Boniface.
"En avril 2001 M. Pascal Boniface adresse à MM. François Hollande et Henri Nallet, hauts dirigeants socialistes, une note interne sur les "évènements" du proche-orient (
texte joint
) dans laquelle note interne il attire leur attention sur le fait que le parti socialiste ne peut "oublier" les palestiniens et les électeurs pro-palestiniens de France.
Violemment critiquée par les ultra défenseurs d'Israël cette note interne rendue publique lui vaut beaucoup d'"ennuis", ce qui l'amène, pour sa défense, et pour informer le public, notamment socialiste, à publier un ouvrage "Est-il permis de critiquer Israël", dont les medias parlent assez peu et qui ne semble pas avoir régler l'"affaire Boniface", une affaire qui selon ses adversaires serait une affaire d'antisémitisme.
"
http://www.denistouret.net/textes/Boniface.html
[...]A-t-on le droit de critiquer Israël? Oui, bien sûr! Même son ambassadeur à Paris et les amis français de ce pays vous y invitent. Israël est un État démocratique et, à ce titre, il reconnaît le droit à la critique.

Voilà pour la théorie. En pratique, c'est beaucoup plus compliqué et surtout beaucoup plus risqué. Du moins en dehors d'Israël. Dans ce pays, hommes politiques, militants associatifs, journaux n'hésitent pas à taper dur sur le gouvernement. L'opposition toujours minoritaire, comme il est logique en démocratie, est en Israël souvent virulente.
Mais ailleurs, en France notamment, il convient de faire extrêmement attention à ce que vous dites sur ce pays.

Aujourd'hui, vous pouvez sans risque majeur critiquer le gouvernement et même la Constitution de la France. Accuser le président ou le Premier ministre de toutes les turpitudes ne vous coûtera pas grand-chose. Vous pouvez même demander à ce que le régime change parce que l'actuel vous paraît à bout de souffle. Nul ne vous en tiendra rigueur, vous participez au débat d'idées. Vous pouvez tout aussi bien juger négativement le gouvernement des autres pays, critiquer l'unilatéralisme américain ou sa politique du tout militaire, vous pouvez mettre en cause la République populaire de Chine, pour le souvenir de Tian' anmen ou pour sa politique au Tibet, la Russie pour sa justice imparfaite ou pour ce qu'elle fait en Tchétchénie, la Serbie à cause du Kosovo, l'Arabie saoudite pour son absence de démocratie et de transparence, la Corée du Nord pour sa préférence à fabriquer des missiles plutôt qu'à nourrir son peuple, les régimes africains pour leur corruption, l' Allemagne et la Grande-Bretagne pour leur volonté de dominer l'Europe (à la place de la France), etc. Bref, vous pouvez critiquer cent quatre-vingt-neuf membres de l'ONU sans difficulté ni danger. On vous opposera des contre-arguments, on construira des réponses contradictoires, il y aura un débat.
Jamais on ne vous accusera de racisme antiaméricain si vous critiquez Bush, de racisme antirusse si vous êtes sévère avec Poutine, de racisme antichinois si vous vous moquez de Jiang Zemin, de racisme anticubain si vous tournez Castro en dérision, de racisme antinoir si vous dites que tel président africain gère son pays de façon catastrophique, etc.

Vous avez le droit de parler des erreurs d'Arafat, lui reprocher son double langage, son soutien déguisé au terrorisme, sa volonté de rester au pouvoir au détriment de l'intérêt de son peuple, la corruption qui entoure l'Autorité palestinienne.
Personne ne songera à en conclure que vous êtes antiarabe. Cela fait partie du droit à la discussion critique et cela sera pris pour une réflexion politique. Ceux qui émettent ces jugements négatifs ne se verront pas reprocher de penser que les Arabes sont fourbes, cruels et malhonnêtes.

 

Mais il y a un État - et un seul - dont critiquer le gouvernement peut être immédiatement assimilé à un racisme déguisé ou mal assumé, c'est celui d'Israël. [...]
Est-il permis de critiquer Israël ?, Robert Laffont, Paris, 2003, p. 5-7 


pancartes et portraits brandis et ce qu'en rapportent médias ici ou là, tri sélectif médiatique et politique effectués aux 4 points cardinaux par bquentin le Vendredi 16/01/2009 à 17:17

Le Soir d'Algérie 15 janvier et le 16 à 17h09 nombre de lectures : 530
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2009/01/15/article.php?sid=78207&cid=2 

Actualités : CE MONDE QUI BOUGE Ghaza, Chavez et le discrédit des dirigeants arabes Par Hassane Zerrouky « "Cela s'est passé dans plusieurs villes de Cisjordanie. A Bethléem, Hébron, Ramallah, Naplouse, les Palestiniens qui manifestaient leur solidarité avec leurs frères de Ghaza ont défilé avec des drapeaux du Venezuela et des effigies d'Hugo Chavez. ....Qaradawi, résidant au Qatar, qui prend soin dans ses sermons sur Al-Jazeera d'épargner les pétromonarchies, Arabie saoudite en tête, et même les Etats- Unis.….éviter toute analyse politique de fond et encadrant par endroits ces manifestations populaires criant leur colère contre l'inaction des dirigeants arabes,…" 


par Anonyme le Vendredi 16/01/2009 à 19:08

Jean Luc Mélenchon, 16 janvier 2009.


(...) POUR LES GAZAOUIS

Samedi j’étais donc à la manifestation pour arrêter le massacre à Gaza. Tout a été dit à ce sujet. Je n’y ajoute que des commentaires annexes. J’ai remarqué une fois de plus que le chemin d’une action honnête sur ce sujet est étroit entre les fanatiques. Pour les uns, toute critique de la politique d’un gouvernement d’Israël est un acte antisémite à peine masqué, quel que soit le sujet et les précautions de la critique. Pour les autres, toute critique de la politique d’un gouvernement d’Israël qui ne comporte pas certaines expressions de flétrissure contre l’existence d’Israël même est un masque du sionisme. Les commentaires qui ont accompagné ma prise de position ont bien illustré ces fanatismes siamois. Je n’en ai cure. Et j’invite chacun à en faire autant. Je ne suis ni israélien ni palestinien mais français. Je défends les valeurs de mon pays qui dans cette circonstance sont celles de l’humanisme universel. J’ai manifesté contre un massacre (...)
http://www.jean-luc-melenchon.fr/?p=651#comment-165712


un bateau pour la Palestine par Patrick_Delattre le Vendredi 16/01/2009 à 21:59

Il y a tout juste 30 ans Bernard Kouchner lançait son "bateau pour le Vietnam" en déclarant : cette fois-ci on ne pourra pas dire qu' on ne savait pas"
En août 2006 un "bateau pour le LIban" part de Marseille avec, notamment, le soutien de médecins du monde, du secours populaire et du gouvernement français.
Où sont le "bateau pour la Palestine", la secrétaire aux droits de l' homme Rama Yade et son "ami" Kouchner ?
Où sont les parachutages de vivres et médicaments par l' armée française?
0ù est la constuction d' un port à GAZA financé par la communauté internationale pour contourner le blocus israëlien?
L' explication est simple. Le projet futur d' adhésion d' Israël à l' UE.


Re: un bateau pour la Palestine par la-sociale le Samedi 17/01/2009 à 18:28

Tu as parfaitement raison de souligner la dimension "européiste" de cette affaire. On peut même se demander si Israël serait passée à l'action sans les encouragements récents de la présidence européenne.


Norman Finkelstein : Israël ne veut pas d’une paix dans les frontières de 1967 par la-sociale le Samedi 17/01/2009 à 20:23

Norman Finkelstein : Israël ne veut pas d’une paix dans les frontières de 1967
 
15 janvier 2009

Pour l’universitaire Norman Finkelstein, critique résolu des politiques de l’Etat d’Israël, le principal obstacle à la paix c’est le refus israélien d’un accord sur la base des frontières de 1967. La Ligue Arabe, l’Autorité Palestinienne, et désormais le Hamas lui même sont « en faveur d’une solution à deux états selon les frontières de juin 1967. Le seul et unique obstacle est Israël, soutenu par les États-Unis. Voilà le problème, » juge-t-il.
Lire la suite: http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2497

DC


par bquentin le Samedi 17/01/2009 à 20:27

Un bon article de Mona Chollet, 1er janvier 2009 extraits : Périphéries, Mona Chollet Construire l’ennemi

« Des « barbares » bombardés à Gaza Qu’elle était naïve, décidément, cette idée selon laquelle, avec l’expansion des moyens de communication, il ne serait plus possible de commettre une exaction sans que l’opinion internationale, aussitôt alertée, réagisse par une protestation unanime... Alors que, pour compenser ce rétrécissement spectaculaire de la planète, il suffisait d’intensifier en proportion les efforts de propagande. Les bombardements israéliens sur Gaza en offrent la démonstration la plus achevée. Vous croyez voir une population prise au piège, privée de tout par un blocus inhumain, se faire massacrer par un Etat qui, soutenu par la première puissance mondiale et assuré, quels que soient ses forfaits, de ne jamais être inquiété, occupe illégalement des territoires et opprime un peuple depuis quarante ans, en violant sans cesse ses engagements ? Abracadabra ! Mais non : vous voyez un pauvre petit Etat merveilleusement démocratique se défendre contre les méchants islamistes qui veulent sa perte. Et le pauvre petit Etat est vraiment désolé de devoir au passage réduire en charpie quelques gamins - les seuls Palestiniens que l’on daigne considérer comme « innocents », ce sont les enfants ; et encore... - pour parvenir à atteindre les fourbes activistes méritant mille fois la mort qui se cachent lâchement parmi eux. « A partir du moment où l’autre est l’ennemi, il n’y a plus de problème. » On avait déjà ...
…La divergence des points de vue, s’agissant du Proche-Orient, est particulièrement exacerbée. D’un côté, des Occidentaux, profondément marqués par le génocide des juifs d’Europe, et que le double ressort d’une mauvaise conscience mal placée et d’un vieux complexe de supériorité raciste conduit à accorder à Israël un chèque en blanc moral. De l’autre, des pays, des communautés, des individus épars, marqués par une tout autre histoire — ou pas, d’ailleurs —, qui ne comprennent pas pourquoi c’est aux Palestiniens de payer les crimes commis par des Européens ; qui sentent bien, pour certains d’entre eux, que, à travers l’abandon et l’écrasement de ce peuple, c’est leur vie à eux aussi que l’on insulte, que l’on traite pour rien ; et qui, voyant l’étau de la propagande se refermer sur eux, perdent peu à peu tout espoir de voir une issue à l’injustice. On leur souhaite de ne pas se laisser défigurer par la haine, de résister à ce que l’on veut faire d’eux. Mais il faut avouer qu’on a vu des années commencer sous des augures moins sinistres ». Mona Chollet

 


par regis le Mardi 20/01/2009 à 03:50

Je reviens sur « la gauche ». Il ne s’agit nullement d’une phobie irraisonnée.

Nous venons de la voir à la manœuvre :

Acte 1 : l’Etat d’Israël attaque la bande de Gaza dans les conditions des guerres coloniales : la guerre ne cherche pas le distinguo population/groupes armés : destruction des infrastructures, privation du nécessaire pour vivre…

Les démocrates et militants ouvriers manifestent pour l’arrêt de l’agression.

Acte 2 : Tous ? Sauf le PS qui, en tant que parti, déconseille de manifester au prétexte d’un « déséquilibre ».

L’indignation montant avec les révélations sur l’horreur de cette guerre, des militants de ce parti, parfois avec badge ou drapeau commencent à venir aux manifestation (pas de banderole officielle et pour cause !).

Acte 3 : Les retrouvailles de « la gauche ».

Les états-majors de toutes les formations politiques et syndicales de « la gauche » unies se fendent d’un communiqué « équilibré ».

C’est le schéma qu’on peut retrouver aussi dans les grèves, ce que m’a appris mon expérience.

« La gauche » depuis 25 ans c’est :

1-     s’aligner sur la position la plus réactionnaire au final.

2-     Faire bloc sur cette position pour :

3-     Exclure et marginaliser tous ceux qui veulent maintenir ne serait-ce que les positions traditionnelle du mouvement ouvrier.  



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