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PCF : Rajeunir pour contourner l’obstacle ?

Par Jean-Paul Damaggio • Actualités • Samedi 27/12/2008 • 3 commentaires  • Lu 2011 fois • Version imprimable


Depuis vingt cinq ans et la chanson de Jean Ferrat, Le Bilan, le PCF se frappe la tête contre un mur qu’il refusa pendant dix ans de repérer, puis, qu’à force de douleurs cérébrales, il tenta de contourner. Je n’ai jamais pensé que cette impasse était seulement celle d’un parti, mais bien celle de tout un pan de l’histoire nationale, et j’analyse le dernier congrès à hauteur de cette conception du politique (uniquement à partir des textes publiés dans L’Humanité du 18 décembre). Un des points en débat fut « la diversité », terme présenté 64 fois dans les textes, thème qu’il m’arriva de traiter dans mon ultime texte sur le PCF (je n’y reviens pas). Aujourd’hui, sans vouloir personnaliser, je vais prendre en référence trois noms que je juge symboliques de la situation.

 

1 – Le cas Obama

Le nom d’Obama apparaît deux fois dans les documents. D’abord dans le rapport de Pierre Laurent :

« Oui, nous avons tous en ce moment l’Amérique latine au cœur. Venezuela, Bolivie, Equateur, Brésil, Uruguay… des voies nouvelles émancipent avec courage ces peuples de la domination américaine. D’énormes enjeux de solidarité et de coopération politique s’ouvrent à nous. Et nous répondrons présents !

L’élection de Barack Obama a résonné comme un symbole d’avenir aux oreilles de peuples du monde entier qui n’en pouvaient plus de l’arrogance belliciste de l’administration Bush et des stratégies de domination impériale aussi bien militaires, économiques que politiques et culturelles. Nous le savons bien, cette hirondelle ne suffira pas à faire le printemps. Mais nous sommes avec tous les peuples qui poussent les portes d’un autre monde. »

Plus loin nous apprenons à propose de la discussion :

« Un large échange de vues a eu lieu sur la victoire de Barack Obama : autant il convient de ne pas sous-estimer l’importance de cette élection, autant des délégués ont mis en garde contre toute espèce d’illusion ; le Congrès a donc appelé à « la vigilance des progressistes américains ». » 

Alors que ce congrès s’est tenu en pleine réorganisation du capitalisme et juste après la victoire d’Obama, il ne produit qu’une analyse sommaire du phénomène, une analyse qu’il équilibre entre confiance et méfiance. Pour l’Amérique latine, l’analyse est encore plus ridicule (à titre indicatif : en Europe l’échelle des revenus va de 1 à 5, et avec les mêmes critères on passe de 1 à 30 au Brésil). Mais là n’est pas mon souci aujourd’hui. Je veux seulement renvoyer à deux mots que la « crise » actuelle met en avant, et dont j’ai déjà suivi le cheminement au sein du PCF : nationalisation et laïcité.

Le PCF a réintroduit deux fois le mot nationalisation dans son texte de référence.

« Plusieurs questions sont revenues très fortement : celle du travail et de ses finalités ; celle de la production et de la politique industrielle ; celle de la profondeur des enjeux écologiques ; celle de la maîtrise publique et sociale des marchés ; celles de l’appropriation et des nationalisations ; celle du crédit et de ses critères… et d’autres encore. »

« Cela passe par de nouveaux types de nationalisations, de nouvelles formes d’appropriation sociale, à tous les échelons territoriaux, appuyées sur des droits et des financements nouveaux ».

Le PCF avait supprimé toute référence aux nationalisations car celles de 1981 avaient laissé de mauvais souvenirs et il préférait l’expression : « appropriation collective des moyens de production ». En réalité nous ne sommes pas plus avancés aujourd’hui sur le sens du mot nationalisation, qu’il aurait été urgent de différencier du mot « étatisation », stratégie capitaliste adoptée pour sauver des banques, même aux USA. 

De même pour le mot laïcité, crucial dans la nouvelle organisation du capitalisme qui se met en place, avec l’usage accéléré du féodalisme (l’union de l’économique et du clérical), nous restons sur notre faim. Il apparaît au détour de deux phrases :

D’abord pour caractériser la politique de Sarkozy :

« La politique de Nicolas Sarkozy marque de ce point de vue une accélération brutale, des ruptures sans précédent. Code du travail, Sécurité sociale, services publics, école publique, enseignement supérieur et recherche publique, laïcité, libertés publiques, création culturelle, institutions républicaines, ouverture au monde… »

Sauf que la rupture en matière de laïcité « la laïcité positive » n’est pas seulement une rupture de plus, et cette faiblesse d’analyse entraîne la faiblesse de la riposte dans deux autres phrases :

« Osons parler des salaires, de laïcité, du rejet du tout sécuritaire, de notre croyance en la possibilité de réussite de chaque enfant ou de notre combat contre toutes les violences faites aux femmes ! »

« Nous croyons à la fraternité, à la laïcité et refusons tous les racismes et tous les communautarismes. »

Serait-il possible de rêver un jour à cette simple formule dans les textes de référence du PCF : séparation des églises et de l’Etat même en Alsace !

2 – Le cas Mélenchon

Cette question de la laïcité est un bon moyen pour passer au cas Mélenchon. Sans la création du PG, le Congrès du PCF n’aurait pas eu le même résultat. La crise du PS a souvent eu des effets sur la vie interne du PCF mais cette fois, il y a un total changement de données. Que pense J-L Mélenchon du débat interne et de la façon de le résoudre choisi par M-G Buffet ? Se sent-il plus d’affinités avec les communistes dits unitaires, avec ceux que l’on qualifie plutôt d’identitaires, ou avec les légitimistes de la tendance dominante ? Mais que vient faire une telle question quand on tire le bilan d’un congrès du PCF ?

L’alliance entre M-G Buffet et J-L Mélenchon est née avant la création du PG, et elle a sans nul doute conditionnée la décision de sortie du PS de ce courant, déjà en place avec le PRS. Cette alliance pouvait inquiéter les « identitaires », donc, M-G Buffet, suivant une tactique classique décida de les rassurer en écartant les « unitaires ». Surréalisme oblige tout s’est joué sur un mot : métamorphose ou pas du PCF ?

Donc le nom de Mélenchon n’apparaîtra dans les documents que dans la bouche des « identitaires », donc négativement, avec Nicolas Marchand et surtout André Gérin qui déclara :

« Mettons fin à une union exclusive, étriquée avec le PS. Ne renouvelons pas la piètre expérience de la nébuleuse des collectifs antilibéraux en nous fourvoyant avec Mélenchon et son Parti socialiste bis .»

Mélenchon, l’homme à la grande gueule, a cependant été la vedette du Congrès. Homme médiatique, tant que les médias le voudront, il devient l’espoir de Marie-George Buffet qui avait d’abord misé aux régionales de 2004 sur Mouloud Anouit et José Bové, pour offrir de l’oxygène à son parti, mais qui pense que cette fois, l’alliance avec un pro de la politique, devrait être plus porteuse d’avenir. Le PCF doté de 4% dans les sondages pour les Européennes (5,5% en 2004) va-t-il enfin voir le baromètre exploser au beau pour lui,jusqu’à permettre de doubler le NPA ? D’où le passage au cas Besancenot. 

3 – Le cas Besancenot

Le nom de Besancenot n’est visible sur le document, négativement, que dans le rapport de Pierre Laurent :

« Vous êtes-vous parfois demandé ce qui valait le même engouement médiatique à des personnalités aussi différentes que François Bayrou, Ségolène Royal ou Olivier Besancenot ? Une seule idée en vérité : tous les trois désespèrent de la gauche. Pour le premier, elle n’existe plus et devrait se ranger devant le centre moderne qu’il incarne ; pour la seconde, elle est ringarde sauf à s’allier avec le Modem ; et pour le troisième, elle est dans sa plus grande part infréquentable. Ne nous y trompons pas, ce qui est flatté dans cette promotion hétéroclite, c’est une seule idée : la gauche n’est plus et ne sera plus pour longtemps majoritaire dans ce pays. »

J’offre cette citation à tous ceux qui me racontent que le PCF et le NPA peuvent faire liste commune aux Européennes. Elle contient une dimension utile : la volonté d’analyse de la stratégie des médias. Mais la volonté est très schématique car les médias n’ont guère d’efforts à faire pour montrer que la gauche est dans l’impasse. D’ailleurs, cette analyse est contradictoire avec le fait que Mélenchon est tout aussi médiatique que Besancenot alors que lui, il a créé un Parti de la Gauche ! Le PCF ne s’est pas encore doté d’une pensée solide sur le rôle actuel des médias et du marketing. Donc il court un peu trop derrière les événements.

Bilan :

Pour contrer l’effet Besancenot, la direction du PCF a décidé de présenter à la télévision comme à la direction, les visages des nouvelles générations. J-L Mélenchon a du prendre note qu’au PS le porte-parole aussi est un homme jeune de la tendance qu’il a porté, Benoît Hamon, dont l’ascension n’est pas sans rapport avec la nécessité de le contrer de tenir compte de la « crise « . Mélenchon peut craindre demain de passer pour la vieille garde.

Or le problème du PCF n’est pas un problème d’image. D’autant que la belle image de Besancenot ne règle rien à la LCR. Après la surprise du 4% aux présidentielles de 2002, ce fut 2,5% aux européennes de 2004… en alliance avec LO ! En fait, le PCF conserve un potentiel militant, organisationnel et en termes d’élus mais il n’arrive pas, à mon sens, à retrouver l’initiative, à produire une nouvelle synthèse alternative.

Depuis 1945 l’initiative majeure fut l’appel à l’union de la gauche sur la base du programme commun. Il obligea le PS à s’aligner sur ses positions mais, depuis, l’échec de cette stratégie étant devenu patent pour lui, il court derrière l’histoire. Ce congrès n’aura rien changé sur le fond et tout sera à refaire la prochaine fois. Mais la prochaine fois, ce sera la bonne se disent les plus motivés. Roger Martelli avait su analyser le retard du PCF en 1956, va-t-il comprendre à présent que ce retard n’était pas circonstanciel mais structurel ? Qu’il a pu être masqué un temps mais que ce temps est passé ? Que faire alors ? dirait Lénine. Analyser encore et encore la situation concrète, et se souvenir que le capitalisme qui vivait (disait-on !) son étape ultime en 1905, en est encore… (nous dit-on !) à son ultime étape ! Quant aux luttes, celles des peuples, elles ne sont pas plus linéaires, simples et régulières que la vie du PCF. Le potentiel révolutionnaire de ce parti reste englué dans une histoire épuisée. Il va continuer de gérer son projet au grès des échéances électorales.

20-12-2008 Jean-Paul Damaggio


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Commentaires

gesticulations, image et projet économico-politique viable par Serge_Gomond le Dimanche 28/12/2008 à 19:37

Tous les gens que vous citez dans votre article, ont à mes yeux un défaut majeur. Contrairement au conclusions, qu’ils devraient tirer de cette "crise" (le terme est bien mal choisi, quand il s’agit de l’effondrement du système économico-financier du capitalisme occidental, et que les milliards d’euros (1)débloqués par les Etats serviront en premier lieu à payer les fameuses "primes de fin d’années" des traders et autres financiers véreux, mais bon…), ils font ce qu’ils peuvent les pauvres, avec tout le zèle qu’on leur connaît, c’est-à-dire rien ou pas grand chose. L’improvisation en est le maître mot, (voir à ce sujet le résultat, quasi nul, du dernier G20 et le titre du journal « Le Monde » qu’on ne peut pas taxer d’anti-libéral primaire, « Un G20 pour rien. Déçus par le G20… etc. » ). Comment des gens responsables, peuvent-ils être à ce point obtus ? Comment ne pas voir que toutes les actions entreprises à ce jour, pour relancer « la machine » économique, sont irrémédiablement vouées à l’échec ? Et les gens que vous citez, regardent ailleurs, ou le bout de leurs chaussures (pour rester dans l’actualité brûlante et la paire de chaussure du journaliste irakien Mountazer al-Zaïdi). Une petite digression, si vous me le permettez, pour parler de deux livres (ou trois ?) de caciques du PS (l’UMPS comme je l’ai lu plusieurs fois), le premier est commis par Attali, le conseiller spécial et le plus écouté de François Mitterrand, et maintenant conseiller de Sarkozy :   

Une biographie de Karl Marx (Jacques Attali, Karl Marx ou l’esprit du monde, Fayard, 2005), dans laquelle l’essayiste, ancien conseiller de François Mitterrand, puis banquier, retient surtout que l’auteur du Capital « écrit tout le temps qu’il est pour la mondialisation, qu’il est pour le capitalisme, qu’il est pour le libéralisme économique, qu’il est pour la bourgeoisie. » (France culture, 22 juin 2005). Une « lecture » martelée tout au long de son interminable tournée de promotion médiatique.

Et le second commis en duo par (2)(3)Delanoë et Joffrin (celui qui accuse d’antisémitisme les gens qui se foutent de la gueule du rejeton de Sarkozy) :

Bertrand Delanoë et Laurent Joffrin, De l’audace, Robert Laffont, Paris.

Alors en ce qui concernent ces deux personnes, qui crachent sur les "anti-modernes", ceux qui ne comprendraient que le paradigme du laisser faire, n’est même pas discutable, on est certain de leur positionnement politique. Jugez plutôt :

page 25 : « Cessons de concevoir la suite des luttes populaires comme une réplique des révolutions du passé. (...) Aujourd’hui, c’est fini : après François Furet, nous proclamons que “la Révolution française est terminée”. Elle demeure l’âme de notre République, elle nous a fait ce que nous sommes. Mais elle est derrière nous. »

« L’économie de marché n’est pas un débat, c’est un fait »  

« Le libéralisme est d’abord une philosophie politique de la liberté »,

« Pour être un bon socialiste, désormais, il faut être un bon manager. »

« Nous devons être des managers. Des managers du changement, de la réforme, du dialogue social, des managers de l’espoir. Mais des managers. »

« Couper ses racines pour mieux s’épanouir est le geste idiot d’un idiot. Il n’y a pas d’imagination sans mémoire. »

 etc.
Et comme l’écrit si bien Serge Halimi :

(…) Tel le businessman d’Antoine de Saint-Exupéry habitant la quatrième planète visitée par le Petit Prince — et qui répond aux rêvasseries de son jeune visiteur qu’il s’« occupe de choses sérieuses » —, le maire de Paris se veut avant tout entrepreneur, « manager » même (un terme qu’il affectionne au point de l’employer quatre fois dans un énoncé de vingt-trois mots...). Ce tropisme enfle un ruisseau de phrases toutes faites, d’idées reçues qui paraît combler les attentes de son interlocuteur et ami, le président-directeur général de Libération Laurent Joffrin (…)

Le maire de Paris s’avoue « proche idéologiquement » de MM. Michel Rocard et Dominique Strauss-Kahn. Il oublie Pascal Lamy, dirigeant de l’OMC (et d’ailleurs aux dernières nouvelles, il brillerait un second mandat à la tête de cette organisation gardienne de l’orthodoxie néo-libérale. La place lui convient vraiment, dommage qu’il ne puisse l’a briguer à vie !)

Je ne parlerais même pas du livre de Mme Royal et Touraine (encore un binôme, décidément) :

Cette "socialiste éclairée" aurait souhaité faire alliance avec le Béarnais, François Bayrou, mais en se faisant plébisciter par ses adhérents (la démocratie participative compte énormément pour cette dame.)

Jacques et Denis ont parfaitement raison de douter de cette dénomination fourre-tout : La Gauche, Gauche, être de gauche, etc., lorsqu’on lit ces horreurs…

 

En ce qui concerne Besancenot je n’ai rien a ajouter à ce qu’ écrit dans le quatrième aphorisme de son livre "la société du spectacle" , Guy-Ernest Debord  :

4

Le spectacle n'est pas un ensemble d'images, mais un rapport social entre des personnes, médiatisé par des images.

 

Drucker (l’ami personnel de sarkozy, c’est lui qui le déclare à qui veut l’entendre), l’invite à plusieurs reprises sur son plateau, et ces derniers se foutent en cœur de la gueule de ceux qui y trouveraient à redire (ses invitations à répètes). Cherchez l’erreur…

Ce monsieur, un « brave gars » au demeurant (selon Drucker), trouve déplacé de s’esclaffer sur les conneries d’un comique, par exemple, lorsque Anne Roumanoff débite ses facéties : ’’au PS dit-elle y a beaucoup de courants mais y a pas de lumière’’  et ne rira pas car il juge que c’est déplacé pour un révolutionnaire ( ?)

Et celle-là, n’est pas mal non plus :

« Vieux routard de la télévision comme machine à dépolitiser [de cela on conviendra sans peine…] , Drucker sait combien l’utopie révolutionnaire prêchée par son invité partage avec la France d’en bas qui regarde son show dominical, c’est à dire toute la France »

Mégalo et méprisant envers le peuple comme son ami personnel, Drucker, que toute la France regarde ! 

Et pour finir avec "l’image" de Besancenot, il serait un grand admirateur des discours de Che Guevara, (tout le monde sait qu'il était l’un des ardents défenseurs du Stalinisme) comme quoi la révolution mène à tout, y compris à la caricature...
Obama, on attend de voir, mais au dernières nouvelles (surtout concernant l’économie), il ne serait pas faux de penser qu’il sera absolument orthodoxe, quant aux futures décisions économiques, il c’est un peu dévoilé lorsqu' il déclare qu'il ne remettrait pas en cause les principes du capitalisme étatsunien. Donc attendons de voir.

Jean-Luc Mélenchon, fait de belles déclarations, et là aussi attendons de voir concrètement de quoi il en retourne vraiment. Ces alliances électorales sont de bonne guerre, tous les partis politique qui ont l’ambition de gouverner (et particulièrement les partis institutionnels) s’adonnent à cette cuisine électorale, au nom de quoi pourrait-on lui dénier ce droit ?

Le problème est ailleurs, comme dans toutes ces affaires, et cet ailleurs est évidemment l’essentiel. Pour toute prétention à gouverner, il faut un projet. Et là, c’est le désert total. 
Il ne s’agit évidemment pas de gesticulations imbéciles comme s’évertue à nous le faire croire Sarkozy (qui grosso-modo, malgré ses gesticulations inutiles, suit le gros de la troupe, c’est-à-dire, toutes les décisions économico-politiques des pays occidentaux). 
Comme leur modèle économico-financier c’est effondré, et que leurs paradigmes sont faux, ils faut les remplacer par un modèle économiques et social, capable de fédérer les pays (tous les pays ?) et qui manque énormément, dans les plans de "relance" qui n’aboutirons à rien ou pas grand chose bien sûr. 
Voilà ce qui manque le plus dans ces jeux préparatoires d’alliances, et Sarkozy, comme les autres est bien mal placé pour s’imaginer une seule seconde qu’il en est le maître du jeu. Il est pitoyable, comme le sont tous ceux qui n’ont pas compris, que seul le fond (un modèle économico-politique viable) est important, tout le reste n’est que gesticulations imbéciles.

1        pour ce faire la planche à billets tourne "à tout berzingue" ! (les conseillers spéciaux de Sarkozy, Sylvestre, Elie Cohen, le tandem Baverez-Marseille etc., "nouveaux monétaristes" convaincus, l’ont orienté vers ce choix suicidaire !)

2        Il avoue avec beaucoup de détermination dans le ton, qu’il est ami avec Arnaud Lagardère. (le contraire aurait été surprenant, au vu des arrangements avec ce grand sportif, qu’est le fils du père)

3        Il défend les mêmes valeurs simplistes que Deubeuliou Bush (le fils du père) :

« Le terrorisme. La menace terroriste pèse sur le monde entier, notamment sur les pays démocratiques qui portent ces valeurs de droits de l’homme que les fanatiques veulent détruire. »

L’axe du "bien" contre l'axe du "mal" etc. Le simplisme imbécile qui nous méne tout droit à la catastrophe !
Ségolène Royal et Alain Touraine, Si la gauche veut des idées, Grasset, Paris, 2008.


suite au commentaire par Serge_Gomond le Dimanche 28/12/2008 à 20:01

il faut lire après la fausse présentation du livre de Mme Royale et Touraine  :
 Ségolène Royal et Alain Touraine, Si la gauche veut des idées, Grasset, Paris, 2008. 
qui c'est affiché par erreur à la fin du commentaire.


par c_berthier le Lundi 29/12/2008 à 23:33

J.P.Damaggio parlant du PCF, parlons-en, ce que beaucoup évitent, trouvant le PS plus médiatique. Faisons court et donc risquons d'être injuste.
D'abord, la direction Laurent-Buffet à tout fait pour éviter un tête à tete avec Gerin-Karman dont l'anti-Union Européenne-isme pouvait conduire à une discussion pleine de conséquences politiques et financières bien concrètes, notamment vis à vis d'un PS plus "ouiste" que jamais. 
Adonc fut crée de toutes pieces cette "motion 2" dite "Riposte" tout-à-fait européenne par internationalisme anti-chauvin. Ses 15% furent dégonflés en 6% au congrès, dès le stratagème découvert, non sans avoir puissamment joué la mandoline du patriotisme de parti au profit de la direction.
L'opposition unitaire, style Politis et donc affirmant sa continuité avec le NON au TCE de 2005, fut découragée de motion et se reveilla bien au congrès grâce à
Marie-Pierre Vieu mais
sans avoir pu faire campagne et développer ses arguments avant. 
Au total, en effet, des résolutions qui laissent toute latitude et toutes justifications idéologiques à la direction dans ses négociations avec le PS comme avec le PG.



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