Ils ont le courage de la jeunesse, d'autres diraient l'inconscience ou la naïveté. (dans cette période, il était risqué de se révolter contre l'ordre établi, la sanction pouvait être la mort !)
Malgré les tueries, (la première guerre mondiale n'a-t-elle pas hérité du surnom de "Grande Boucherie" ?), ces drôles de cocos décident de frapper un grand coup.
Mais comment se faire entendre lorsque tous les moyens de communication sont concentrés entre les mains de quelque dirigeants politiques, du clergé, de banquiers etc., et de leurs valets ?
Le Bauhaus avait ses propres moyens de diffusion, alors que les Dada ont intelligemment retourné le système à leur avantage, en utilisant la connerie et le cynisme des journalistes inféodés au pouvoir, par des provocations et des mises en scène répétées qui ridiculisaient le pouvoir.
Pour ce qui concerne le 19e siècle, nous sommes à un tournant économique majeur, les méthodes de production artisanale sont semble-t-il dépassées, on les abandonne au profit d'une production industrielle de masse et son corollaire, les tracas du consumérisme naissant.
En ce qui concerne le second groupe, il sera directement confronté au racisme, au nationalisme, et pire encore, à la trahison interne, suite à la décision d'un de ses chefs (le fondateur Gropius), d'encrer la production sorties des ateliers d'artisanat, au "monde réel", créant l'illusion d'une autonomie politique et matérielle. Et pour asseoir ce choix, il prônera la visite systématique d'usines de production de l'industrie innovante ou d'ateliers en pointe du modernisme ambiant, afin de produire dans leurs ateliers, les modèles et les prototypes en adéquation avec une réalité industrielle de pointe. De façon aléatoire, c'est à dire au bon vouloir des politiques et des industriels, le Bauhaus par cette méthode se trouvera fragilisé.
Le contexte est particulièrement hostile, l'Allemagne est en plein chaos, et depuis peu une république. Partout règne la confusion, d'un côté les masses populaires qui défilent, des conseils ouvriers et des soldats occupent les usines de l'autre un gouvernement qui ne représente que lui même. Toutes les anciennes structures s'effondrent, les intellectuels investissent ce champs de ruine, pour imposer des changements radicaux. Les théories avant-gardiste fusent de partout, les théories sur "l'homme nouveau" échauffent les esprits et des manifestes collectifs glorifiant l'amour de chacun et la bonté apparaissent un peu partout. On se saoule de mots, on veut refaire le monde en partant de zéro, un monde plus pur, plus humain, plus vrai en un mot un monde fraternel. Un groupe Novembre fait parti des nombreuses organisations apparues à cette époque. Il organise et soutient de nombreuses manifestations, il participe à nombreuses activités. Gropius et Klee en sont membres actifs. Le manifeste du groupe Novembre déclare vouloir démocratiser le marché de l'art, en rassemblant des peintres, des sculpteurs et des architectes en faveur du peuple. Un autre groupe formé à cette époque le Conseil d'ouvriers et de soldats, demande la fusion pure et simple de toutes les disciplines, afin de les fusionner pour rapprocher l'art du peuple (plus tard Gropius en sera le président).
Tout cela sera réprimé dans le sang, et malgré des poches de résistance tout rentrera dans l'ordre républicain...
Gropius pense à refonder l'architecture, la peinture et la sculpture en une "Cathédrale du futur" qui embrasserait tout en une forme unique. Grâce au Conseil d'ouvriers et de soldats, suite à l'instauration d'un état libre de Saxe-Weimar, et après l'organisation d'élections libres, il obtiendra le soutient du dirigeant social-démocrate Baudert, qui a été élu et qui est très influent, chaud partisan d'une réforme profonde de l'enseignement, le Bauhaus était né.
Sous l'influence de Johannes Itten, en complète contradiction avec la théorie développé par la suite par Gropius (voir plus haut), il incitait les élèves à l'esprit créatif de groupe, en composant avec rien ou pas grand chose; dès huit heures et demi le matin, les élèves amènent des boites de conserve, des chutes de bois, des morceaux de fil de fer, des vieux chiffons, des pages de journaux et de vieux annuaires, sans pratiquement de matériel (ni pinceaux, ni couleurs), il faut découvrir de nouvelles méthodes, et voir ce qu'il est possible de faire avec des matériaux de rebut. Il faut inventer et non réinventer, Il faut développer ses propres facultés d'invention et trouver spontanément la source de la créativité. L'élève ne doit pas acquérir le savoir du maître mais se découvrir lui-même !
Il terminera sa vie en mystique exalté, fervent adepte du mazdéisme (c'est une religion d'origine iranienne, qui se réfère à la sagesse de Zarathoustra), le crane rasé (les cheveux c'est un péché), végétarien (il l'impose à la cantine du Bauhaus, ça tombe bien ils n'ont pas grand chose à manger), et la pratique de nombreuses ablutions etc. Une secte dont il sera le chef auto-désigné !
L'autre versant du groupe est représenté par Ludwig Mies van der Roche, considéré comme un homme de progrès, d'origine assez humble, sans diplôme et formé sur le tas, et n'appartenant pas aux cercles académiques. L'une de ses réalisations les plus connues, c'est le monument en l'honneur des dirigeants révolutionnaires Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht.
Hannes Meyer succède à Gropius (c'est seulement après une violente révolte des élèves que ce choix sera arrêté), le Bauhaus prend un tournant, ce nouveau directeur participe au concours pour la construction d'une école des syndicats à Bernau. Meyer reprochait à l'ancien directeur (Gropius) de privilégié l'activité de son cabinet d'architecture au détriment du travail d'équipe, et en particulier le travail collectif auquel les élèves pouvaient espérer collaborer. Pour ce nouveau directeur, le Bauhaus en recouvrant trois domaine principaux de son activité, le travail d'atelier, l'art, et la science, se devait d'accepter certaines contradictions, puisqu'à l'extérieur ce principe était largement présent. Meyer pense qu'il faut sortir le Bauhaus de ses contradictions en le poussant à s'intégrer à une activité économique, mais pas n'importe comment. En inversant le mouvement de la méthode Gropius, non plus de l'intérieur vers l'extérieur, mais de l'extérieur vers l'intérieur; c'est la société dans son ensemble qui mérite d'être analysée, si l'on veut exercer une action valable.
Une méthode marxiste, voilà toute la différence.
Après moult mutations et revirements, les discussions sont très animées entre les maîtres et les élèves (au Conseil des maîtres les discussions sont aussi très animées), chacun ayant des idées bien arrêtées sur l'orientation du Bauhaus, les nouvelles méthodes d'enseignement etc. Les tensions sont extrêmes, mais le contexte n'arrange rien. Après la guerre mondiale, toute l'Europe est au bord du gouffre, une agitation sociale due en partie au choix répressif (la cause majeure est évidemment l'échec de la révolution qui engendre l'amertume et la rage) des nouveaux dirigeants, en réponse aux aspirations du peuple. La déception engendrée est grande !
Le Bauhaus pour des raisons évidentes de survie ne peut s'extraire du débat qui fait rage, et doit bon gré mal gré se réorganiser, faire des choix et prendre des décisions. On lui demande même de participer au retour à l'ordre ambiant...
Il prend la décision d'adhérer au traité Rapallo, signé entre l'ALlemagne et l'Union soviétique (que la France et l'Angleterre ratifieront deux ans plus tard ). c'est une adhésion à l'expressionnisme, mouvement hautement contestataire. Se dessine à l'horizon le constructivisme (le constructivisme c'est un faisceau de tendances de courants internationaux qui sous des noms divers acceptent l'industrialisation), dont Malevitch et Lissitzky seront les maîtres d'œuvre, (applicable au design, à l'architecture, et aux arts graphiques), et ses relais occidentaux comme de Stijl (Stedelijk), dont l'inspiration au sens le plus large est évidente. Ce qui s'affirme dans de nombreux milieux artistiques, c'est le souci du concret, des nouvelles technologies et des techniques de pointe).
Surviennent les Dadas qui, en 1922, tiennent leur congrès à Weimar. Ils ne pourront pas échapper à la formation spontanée d'un congrès "constructiviste". Alors de là a penser que le verbiage (postérieure à l'évènemment) de certains de leur membres ne sert qu'à masquer des réalités incontournables, il n'y a qu'un pas !
Mouvements de rébellion contre l'univers étouffant des sociétés "anciennes". Le vieux monde s'effondre, il était temps !
C'est le temps des scissions et de la rupture. La vie sociale pénètre le Bauhaus, Hannes Meyer sera congédié, par le biais du maire de Dessau entre temps le Bauhaus déménage de Weimar), et de l'attaque conjuguée des nationalistes et des nazis. A travers lui c'est le parti social-démocrate que l'on vise. Meyer niera son appartenance au parti communiste, bien que sous un certain angle (la théorie de la culture) il ne pourra nier qu'il se considère comme marxiste. Les nazis soupçonne le Bauhaus d'être le refuge de nombreux communistes et mettrons fin à son activité en 1933.
Les élèves (futur artisans, artistes etc.) sont très mal loti. Leurs bourses ne suffiront pas à couvrir les frais, et leur position sociale est catastrophique. Rien n'est prévu pour leur hébergement, ils devront trouver des chambres en ville, ou dans les auberges de jeunesse. Pour l'habillement le directeur a récupérer un stock de vieux uniformes russes pris à l'armée, qu'ils tailleront et teindront avec des couleurs vives ces vieux uniformes; les habitants de Weimar seront scandalisés par ces déguisements surprenants. La cantine sera ouverte tous les matins et tous les soirs, les repas qu'on y sert seront composés essentiellement de la récolte de légumes qui poussent dans le jardin, et seront en général maigre.
Les cours dispensés dans les ateliers de sculpture, de théâtre, de poterie, de reliure, de peinture sur verre, d'imprimerie, de typographie-réclame, de photographie, de tissage, d'atelier de métal, de menuiserie, de peinture murale, d'architecture, d'urbanisme, de construction-statique, d'atelier de construction, de peinture libre, de sport, ainsi que des cours préliminaires sur la théorie de la forme, théorie de la forme et de la couleur, le dessin de nu, et les cours de calligraphie (la danse et la musique seront incluses un peu plus tard, lors de représentations).
Hugo Ball, fondateur du premier groupe, le groupe Dada, disait que le mot Dada désignait soit oui-oui dans certaines langues, ou un petit cheval à bascule, ou un violon-d'Ingres. (et surtout disait pour ne pas à avoir a choisir parmi les noms se terminant en isme)
Ca c'est pour l'anecdote, en fait il s'agit d'un groupe d'artistes/artisans et d'écrivains/poètes révoltés par les mœurs sanguinaires des dirigeants de l'époque (La Grande Guerre).
Ces groupes s'inspirent consciemment ou inconsciemment de la ligne de révolte de leurs aînés du dix-neuvième siècle, ceux là même qui refusaient les critères de l'Académisme. (l'épisode le plus souvent cité est la fugue d'Arthur Rimbaud qui à peine âgé de quinze/seize ans et après avoir échapper à la surveillance de sa famille, se dirigea vers Paris pour, pensait-il, rejoindre les insurgés de la Commune de Paris. Son coup échouera, mais c'est une autre histoire... Autre épisode marquant, durant la Commune de Paris, le peintre Manet soumet un décret déclarant la mort de Dieu.)
Ces deux groupes, spontanément emboîtent le pas aux mouvements révolutionnaires (parcequ'eux même se définissent révolutionnaires), le plus souvent de mouvements insurrectionnelles et de révoltes ouvrières, dont certains (le socialiste révolutionnaire Karl Liebknecht tout juste sorti de prison en 1918, se joindra au Bauhaus) ont inspiré directement l'orientation politique de ces groupes, en fondant le groupe Novembre dans l'esprit des "conseils d'ouvriers et de soldats", que le gouvernement réprimera dans le sang..
Bien évidemment la réaction hostiles ne se firent pas attendre. Interdictions, censures, contre-manifestations, jusqu'à des réactions d'une violence extrême à leur encontre, et particulièrement lorsque l'un de ces membres est juif, on assiste alors à un déchaînement de violence antisémite incroyable.
La Suisse déclarée territoire neutre sera pour beaucoup de membres de ces groupes, un refuge inespéré.
le communisme est-il "esthétique" ?
On parle de Dada comme d'un raz de marée dévastateur, qui détruira tout sur son passage. Ceux qui lui appartienne, revendique leur liberté, en contradiction avec la notion d'appartenance (bien qu'ils aient pris la précaution de se déclarer tous "président"). Oui, mais aussi un raz le bol de cette tuerie généralisée, avec cette "Grande Guerre" dévoreuse de beaucoup d'enfants des patries. Leur patrie c'est nulle part, ici et ailleurs, partout en même temps et tout le temps (ce qui interpelle les témoins, c'est la rapidité de propagation quasi instantanée et internationale de Dada). Le goût des couleurs, des formes, des sons, la mise en scène de tous ces éléments à la disposition d'une révolte, et la provocation d'une société qui par réaction n'agit que pour réprimer sauvagement toutes formes de rébellion.
Deux groupes se distinguent (il est difficile de ne pas tenir compte des fortes personnalités de ce groupe, où chaque membre peut reprèsente à lui seul un groupe autonome, mais les grandes tendances se cristallisent par deux groupes distincts), les anarchistes individualistes, et ceux (plutôt collectivistes) qui collaborent plus ou moins ouvertement à des mouvements politiques allant de la gauche communiste au socialisme. Voir à ce sujet le "Congrès constructiviste" de Weimar en 1922.
(...) le manifeste de l'art prolétarien
Un art qui se réfère à une classe déterminée d'hommes n'existe pas et existerait-il, il serait sans importance pour la vie (note de l'auteur : sous entendu la vie c'est Dada), Il n'y a pas d'art fait pour les prolétaires parceque le prolétaire qui crée de l'art n'est plus un prolétaire mais un artiste. L'artiste n'est ni prolétaire ni bourgeois et ce qu'il crée n'appartient ni au prolétariat ni à la bourgeoisie mais à tous. L'art est une fonction spirituelle de l'homme et vise à le délivrer du chaos de la vie (du tragique). L'art est libre dans l'utilisation de ces moyens mais lié à ses lois propres et dés lors qu'une oeuvre d'art est une oeuvre d'art, elle est bien au-dessus des différences de classes prolétariat-bourgeoisie. Si l'art devait servir exclusivement le prolétariat, en dehors que le prolétariat est contaminé par les goûts de la bourgeoisie, cet art serait aussi limité qu'un art spécifiquement bourgeois. Un tel art ne serait pas universel, ne prendrait pas ses racines dans l e sentiment d'appartenance à la nation du monde mais dans des considérations individuelles, sociales, limitées dans le temps et dans l'espace (...)
Certains membres du second groupe posent en "esthètes du communisme ", on pourrait leur en faire le reproche, mais bon... Par exemple lorsqu'André Breton, ou Aragon sont confrontés à l'esprit caustique de Tzara qui déclarait dans un manifeste :
« Dada reste dans le cadre européen des faiblesses, c'est tout de même de la merde, mais nous voulons dorénavant chier en couleurs diverses, pour orner le jardin zoologique de l'art de tous les drapeaux des consulats do do bong hiho aho hiho aho. », (Premier manifeste Dada).
Et aussi lorsqu'André Breton sera le Président du "tribunal" lors de l'affaire du "Procès Barrès", avec Aragon dans le rôle de l'avocat de la défense, avocat qui mettra en accusation le "tribunal", pendant que Tzara, quittera précipitamment le "tribunal" avec tous ses amis dadaïstes, sans écouter l'accusation d'Aragon, alors que lui même était intervenu auparavant dans un rôle tout à son avantage. Ce procès laissera apparaître des divergences dans le groupe qui ne feront que s'accentuées; (d'ailleurs certains membres ne se déplaceront même pas, n'approuvant pas l'idée).
Vous êtes tous accusés, levez-vous.
L'orateur ne peut vous parler que si vous êtes debout.
Debout comme pour la Marseillaise,
debout comme pour l'hymne russe,
debout comme pour le God save the king,
debout comme devant le drapeau.
Enfin debout devant DADA qui représente la vie et
qui vous accuse de tout aimer par snobisme,
du moment que cela coûte cher.
Vous vous êtes tous rassis ?
Tant mieux, comme cela vous allez m'écouter avec
plus d'attention.
Que faites vous ici, parqués comme des huîtres sérieuses
— car vous êtes sérieux n'est-ce pas ?
Sérieux, sérieux, sérieux jusqu'à la mort.
La mort est une chose sérieuse, hein ?
On meurt en héros, ou en idiot ce qui est même chose.
Le seul mot qui ne soit pas éphémère c'est le mot mort.
Vous aimez la mort pour les autres.
A mort, à mort, à mort.
Il n'y a que l'argent qui ne meurt pas, il part seulement en voyage.
C'est le Dieu, celui que l'on respecte, le personnage sérieux
— argent respect des familles. Honneur, honneur à l'argent : l'homme qui a de l'argent est un homme honorable.
L'honneur s'achète et se vend comme le cul. Le cul,
le cul représente la vie comme les pommes frites,
et vous tous qui êtes sérieux, vous sentirez plus mauvais
que la merde de vache.
DADA lui ne sent rien, il n'est rien, rien, rien.
Il est comme vos espoirs : rien.
comme vos paradis : rien
comme vos idoles : rien
comme vos hommes politiques : rien
comme vos héros : rien
comme vos artistes : rien
comme vos religions : rien
Sifflez, criez, cassez-moi la gueule et puis, et puis ?
Je vous dirai encore que vous ê tous des poires.
Dans trois mois nous vous vendrons, mes amis et moi, nos tableaux pour quelques francs.
Francis PICABIA.
André Breton et Aragon, n'hésiterons pas dans des déclarations postérieures à se débarrasser de leurs anciens engagements pour créer un nouveau groupe, que vomissent les Dada. (le second sera un soutien actif au P.C.F.) Ils ne seront pas les seuls à sentir le désintéressement de certains dadaïstes, d'autres se permettront de juger sévèrement le cubisme, et le constructivisme etc. (c'est aussi ça Dada, la provocation, les contradictions et tout le reste).
On pense notamment au dessin de Francis Picabia, le surréalisme crucifié en 1924, qui consacre le passage de certains Dada au mouvement Surréalisme (certains dire que Breton en était le Pape)
Le futurisme (Marinetti y est souvent taxé de marionnette de l'avant-garde d'opérette) est un cas à part, puisque mis en scène par les facistes italiens, qui pronait à travers lui le mythe de l'homme nouveau. Ce mouvement a largement discrédité les mouvements avant-gardistes.
Certains artistes ont été sollicité par le Bauhaus pour des conférences ou pour y dispenser un enseignement (voir l'encyclopédie du Bauhaus).
Des recherches et des études très intéressantes ont été entreprises par des membres du groupe Dada (en particulier par Raoul Hausmann et Johannes Baader), sur les dessins de fous°, le langage (A. Arthaud n'y est pas pour rien), la psychiatrie, la typographie, la photographie, le mouvement dans l'espace, dans la danse ou la mise en scène, etc. qui ne seront pas traité dans cet article (demerdez-vous, lisez, et lisez-moi!)
°Les nazis organisent en 1937 une exposition dite "d'art dégénéré", obligeant certains des membres ainsi que d'autres artistes à fuir au plus vite, pour échapper à la vindicte des fous furieux qui s'installent à l'époque au pouvoir en Allemagne. (pour d'autres Etats c'est les réactionnaires qui réagissent à ces mouvements artitiques au nom de l'Ordre établit.
D'autre mouvements aussi insurrectionnels verront le jour longtemps après l'extinction de ces mouvements, et continueront à voir le jour, je pense en particulier au mouvement situationniste, qui avait prédit l'effondrement de la société du spectacle, et auquel j'ai participé activement de 1968 à 1969. (ce n'était pas qu'un groupe de poivrots comme je l'ai entendu dire ...) Les tagueurs, les groupes de Rapp etc. sont déjà à pied d'œuvre, mais n'ont pas encore créer de mouvements ou groupes organisés, dommage...
Je t'aime, tu m'aimes, on sème la merde... (anonyme sur les murs de Paris)
Se référer principalement à deux ouvrages : encyclopédie du Bauhaus école du design, par L. Richard, Somogy, éd. en 1985, imp. en Espagne (introuvable) et Journal du mouvement Dada, par M. Dachy, ed Skira, éd. en 1989. (disponible) Pour les autres références et citations voir les bibliographies et surtout les oeuvres de Rimbaud, Manet, Arthaud dit "le Momo", Tzara, Picabia, Breton, Aragon, etc.
Nous (moi-je personnellement) tenons à remercier pour leur collaboration (se sont eux qui m'ont un peu forgé l'esprit) le mouvement des surréalistes, le mouvement dit "cobra" (COpenhague,BRuxelles,Amsterdam), le lettrisme, Guy Debord, Jacques Prévert et son frère, Paul Grimault, et tous les anarchistes (en particulier Elisée Reclus) cinéastes, écrivains, poètes etc.
« Quand *j’entends le mot culture, je sors mon transistor ! », phrase célèbre de Jean Gouyé dit Jean Yanne. et non * "j’attends" qui fut écrit par mégarde à la place de ce verbe.