Pendant que les grenouilles médiatiques coassent autour de la mare putride des BFMTV et autres Apathie, on apprend que le CDI est un mort-vivant. Son successeur, le contrat de projet, imaginé et défendu avec ardeur par le MEDEF et toute la droite (dont Bruno Le Maire), devrait voir le jour par ordonnances. L’expression « esclavage salarié » prendrait tout son sens… Mais pour camoufler tout cela on occupe le terrain grâce aux quarts de haine à répétition contre Mélenchon.
On s’acharne sur le cas Obono. Ça tombe très bien. Le nouveau gouvernement commence par une crise politique majeure : 4 ministres contraints à la démission – dont Bayrou, artisan essentiel du succès de Macron. Dans le collimateur de la justice … la ministre du travail visée par une enquête sur le montage de la venue de Macron à Las Vegas du temps de son ministère. Circulez, il n’y a rien à voir … et encore un petit quart d’heure de la haine contre Mélenchon.
Cas Obono : l’interview par quoi le scandale est arrivé d’abord est à la fois la démonstration de ce qu’est un piège médiatique et du rôle assez étrange que jouent certains « journalistes » (sic) devenus des snipers de la propagande gouvernementale, dans des médias détenus à 90 % par une poignée de milliardaires qui ont tous soutenu Macron… Ensuite l’hallali a été sonné par le sénateur FN David Rachline à qui la horde des racistes les pires a emboîté le pas : Obono, c’est l’anit-France ! Et alors là, miracle ! Tous ceux qui accusaient Mélenchon de « faire le jeu du FN » en n’appelant pas à voter nettement pour Macron, relaient la campagne du FN. Étrange, non ? Et voilà de prétendus républicains qui affirment qu’il faut défendre la France en bloc sous peine d’être un mauvais patriote, un défenseur de l’anti-France et un allié du PIR. Jacques Cotta a bien montré (http://la-sociale.viabloga.com/news/la-bataille-ideologique-contre-la-france-insoumise-s-elargit ) le sens de ces opérations.
Reste que l’attitude passée d’Obono, un moment proche des thèses communautaristes du PIR (depuis le PIR lui a réglé son compte) et partisane de la lutte contre la prétendue « islamophobie » est problématique. Au moment de l’attentat contre Charlie Hebdo elle a également partagé les positions de toute la mouvance anti-républicaine contre Charlie Hebdo. On comprend parfaitement l’étonnement et même le courroux de gens qui par ailleurs avaient voté JLM sur sa ligne républicaine. Et sans doute faut-il discuter de ce problème avec la France Insoumise et ses dirigeants. Nulle ambiguïté ne peut demeurer. Mais 1° les gens peuvent faire de grosses bêtises politiques et changer ensuite et 2° on ne leur demande pas de faire leur autocritique. Pour l’heure Danièle Obono a signé la charte de la FI, elle a soutenu sans réserve le discours de Mélenchon. On pourrait s’en tenir là et cesser de la poursuivre par des procès qui réveillent chez beaucoup le petit procureur stalinien qui sommeille en eux. Au-delà de cette affaire, reste le plus important : quel est l’avenir de la FI, quelle est sa stratégie, et à partir de cela que les uns et les autres vont se déterminer.
Les bienpensants de toute nature guettent au coin du bois les députés de la FI ; c’était couru, mais ceux-ci doivent abandonner leurs postures de potaches pour aller au fond et devenir une alternative crédible.
Qu’apporte le buzz Villani de Mélenchon ?
Qu’apporte la déclaration d’Obono du 24 juin dans médiapart où l’on apprend qu’elle se considère comme "militante intersectionnelle afro-féministe et antiraciste" vieille posture gauchiste qui ne nous a jamais fait progresser.
Soutien de la FI, faut-il renoncer à l’esprit critique comme d’autres se sont tus au nom du parti ?