Code du travail
Si l'essentiel du droit du travail (horaires, motifs de licenciements, nature du contrat, santé,, etc.) dépend d'un accord d'entreprise, comme l'annonce l'article du "Parisien" de ce matin, alors il n'y a plus du tout de code du travail. Il n'y a plus non plus de "conventions collectives" ... et du même coup plus de fédérations syndicales, mais seulement des "syndicats maison".
En son essence même la réforme annoncée signifie la destruction du mouvement syndical et l'instauration de quelque chose qui s'appelait jadis corporatisme. C'est une régression terrible que préparent les "progressistes" regroupés derrière Macron.
L'orientation développée par Macron est en tout point conforme au lepénisme (avant qu'il ne soit camouflé par Philippot) ...
Tout cela éclaire d'un jour singulier les appels hystériques à voter Macron pour faire barrage. Se jeter dans la rivière pour éviter d'être mouillé par l'averse: c'était cela le vote Macron des castors barragistes.
Trois bonnes raisons
… de voter pour la France Insoumise
Si vous avez aimé Najat Vallaud-Belkacem, nul doute que vous adorerez Jean-Michel Blanquer.
Les trois derniers mauvais coups portés le gouvernement précédent:
- décrets Hamon de 2014 qui défont les statuts particuliers des professeurs et ouvrent la voie à n'importe quelle "mission" dans la limite des 1607 heures annuelles.
- la réforme du collège défendue par Najat Vallaud-Belkacem et dont M. Blanquer propose de garder le noyau dur: autonomie des établissements, horaires à la carte, etc.
- le décret sur l'évaluation, nouvelle mouture d'un décret de Chatel abrogé en 2012 et remis à l'ordre du jour par Najat Vallaud-Belkacem
De tous les programmes des partis et formations politiques qui sollicitent vos suffrages, seul le programme de "La France Insoumise" propose d'abroger les décrets Hamon, la réforme du collège et le décret sur l'évaluation. Voilà trois excellentes raisons de voter pour les candidats de la France Insoumise.
Réponse à SOS Éducation.
L’association SOS Éducation interpelle les candidats. Voici la réponse que nous lui avons fait parvenir :
Madame, Monsieur,
Vous avez attiré notre attention sur vos demandes à l’égard de la prochaine représentation nationale, nous proposant de signer votre pacte « Non à l’échec scolaire ». Nous avons développé nos propositions concernant l’école et l’éducation dans le programme « L’avenir en commun » que vous pourrez trouver en librairie pour le prix de 3€ ou que vous consulterez sur internet à l’adresse www.laec.fr.
Concernant le premier item de votre « pacte », il va de soi que nous y souscrivons. Comment ne pourrait-on pas donner la priorité à l’acquisition des savoirs fondamentaux ? Encore faut-il s’en donner les moyens ! Et pour cela recruter et former des professeurs qualifiés. Nous proposons de créer 60.000 postes de professeurs – M. Macron qui veut réduire de 120.000 le nombre des fonctionnaires ne propose rien de tel ! Pour assurer un recrutement stable dans l’avenir et avoir des professeurs motivés, nous proposons la mise en place d’un système de pré-recrutement, sur le modèle des écoles normales d’antan, dès l’année de terminale ou dès la licence : les études seraient financées par l’État avec en contrepartie l’engagement d’enseigner pendant un certain temps (10 ans).
En second lieu nous sommes évidemment pour la revalorisation de la rémunération des enseignants qui sont parmi les plus mal rémunérés des pays de l’OCDE. La restauration de leur autorité accompagnera la restauration de la considération que la nation leur doit. Les campagnes de dénigrement des professeurs menées tant par certains politiciens que par certains organes de presse ou certaines associations sont une des causes directes des difficultés que rencontrent aujourd’hui les professeurs dans l’exercice de leur métier.
Par contre nous sommes fermement opposés à la possibilité pour les établissements de recruter leur propre personnel. Les professeurs sont recrutés par des concours nationaux, placés sous la responsabilité de l’administration et du ministre et la qualification des professeurs est validée par des jury formés de professeurs de l’enseignement supérieur ou de professeurs expérimentés des lycées, collèges et école. Ce recrutement garantit le haut niveau de qualification et l’impartialité des professeurs, exclut qu’ici et là les professeurs soient recrutés par copinage ou en fonction des affinités idéologiques ou politiques des responsables de l’établissement ou des hommes politiques locaux. C’est pour la même raison que nous sommes opposés à l’autonomie des établissements car nous tenons à l’égalité de tous les enfants devant l’école, à la délivrance de diplômes nationaux garantissant une qualification reconnue nationalement. La « France insoumise » est la seule formation politique à défendre ce programme de restauration de l’école comme institution de la République et non comme un « service » où le client est roi.
Pour la quatrième point, nous sommes favorables au développement de filières d’excellence y compris dans l’enseignement professionnel auquel nous sommes très attachés. Nous procéderons également à la reconstruction et à la promotion de la filière technologique. C’est la raison pour laquelle nous proposons de revenir à un cycle de quatre années pour la préparation des baccalauréats professionnels – alors que les gouvernements précédents avaient réduit cette durée à trois ans.
Enfin, nous ne contestons pas la liberté pour les parents de choisir l’établissement, dans le cadre du respect de la carte scolaire pour ce qui concerne l’enseignement public, afin de garantir la mixité sociale. Nous nous opposons ainsi aux fermetures de collèges et d’écoles publics, comme dans notre département où la fermeture de trois collèges est planifiée. Mais nous considérons que les crédits publics doivent être réservés à l’enseignement public, comme cela semble très logique. On ne peut vouloir les « avantages » du privé financés par les impôts prélevés sur tous les citoyens ! Nous commencerons par abroger la loi Carle. Nous rappelons également que l’éducation est non seulement un droit des enfants mais une obligation des parents et que cette éducation, quelles qu’en soient les modalités doit être conforme aux programmes nationaux.
Nous vous prions de nous excuser de n’avoir pas pu répondre en cochant les cases « oui » de votre « pacte ». La question de l’école est une question qui ne peut admettre des réponses simplistes et binaires. Remarquons que présenté comme un pacte contre l’échec scolaire, votre texte n’en souffle pas mot. En ce qui nous concerne, nous proposons toute une série de mesures qui permettent à tous de réussir dans le cadre d’une école dont le but est d’instruire mieux et davantage. La lutte contre l’échec scolaire ne peut se faire avec une « école allégée » aux programmes « allégés » comme l’ont tenté tous les gouvernements précédents et comme le propose encore le ministre actuel de l’Éducation nationale. Notre axe est la transmission des savoirs et nous voulons dégager tous les moyens qui la permettent.
Un dernier point : nous sommes fermement attachés à la laïcité de l’école afin de la protéger contre les lobbies confessionnels ou autres.
Veuillez agréer, etc...
En Marche… sur ta gueule de prolo - AgoraVox le média citoyen : "Pendant ce temps, alors même que ce programme réel et concret de régression démocratique n’est pas encore en place, la dégradation de nos droits les plus élémentaires se poursuit : interdictions de manifester par dévoiement de l’É"