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Régionales : un rendez-vous manqué à venir par pusillanimité de l’opposition

Par Pierre Delvaux • Actualités • Samedi 05/12/2009 • 9 commentaires  • Lu 1672 fois • Version imprimable


A trois mois des élections régionales et face à la politique destructrice de Nicolas Sarkozy, les déchirements de l’opposition sont une honte. Alors que le président omnipotent avance à marche forcée dans la destruction des fondements de notre nation républicaine, les femmes et les hommes politiques en vue qui prétendent le contester sont incapables d’élaborer une alternative crédible.

Pourtant, l’avancement des diverses contre-réformes ne nécessite-t-il pas une riposte immédiate de tous les vrais républicains ? (un désaveu électoral massif sur un minimum de bases communes). Et les élections régionales ne constituent-elles pas le scrutin approprié pour rejeter une réforme des collectivités territoriales qui remet en cause l’architecture institutionnelle de notre république ?

Qu’y-a-t-il derrière cette impotence de la dite « opposition » ? Deux choses : d’une part les ambitions présidentielles des uns et des autres et d’autre part l’Europe.

Concernant les ambitions présidentielles, tout le monde voit bien que dans le débat sur les alliances, les protagonistes se tiennent tous par la barbichette pour savoir qui se présentera en 2012 et qui soutiendra en échange de !?... Le devenir de chacun pour 2012 dépend du positionnement aux régionales et du résultat qu’on peut en espérer. L’ambition des uns et des autres n’est pas de se donner les moyens de mettre un coup d’arrêt à la politique actuelle mais de sortir en position de force électorale pour se placer au mieux sur orbite présidentielle ou au moins sur orbite ministérielle. Cela donne à entendre dans les médias de pitoyables débats parce que reposant sur les non-dits suivants :

Au PS, les présidentiables se refusent à choisir une ligne claire à ces régionales entre rassemblement républicain et « barre à gauche » car ils pensent pouvoir sauver leurs positions par de discrètes alliances d’appareil avec le MoDem tout en ménageant l’électorat puriste de gauche indispensable dans le parti pour gagner les primaires et hors parti pour gagner la présidentielle.

Le schéma est proche chez les écologistes qui, depuis les européennes, se voient les plus hautes destinées. Dans cette perspective, ils comptent sur les régionales pour se propulser comme force politique de gouvernement en arrachant des bastions territoriaux au PS (ni plus ni moins que par le chantage électoral de deuxième tour), ce qui implique, là aussi, un positionnement de gauche traditionnel cultivé dans leurs unités de base. Parallèlement, leur toute aussi traditionnelle ambivalence gauche-droite leur permet de flirter au sommet avec le MoDem en espérant rafler la mise électorale bobo-centre-droit.

Chez le Front de gauche la situation est encore plus complexe entre un PC qui doit coûte que coûte finir par s’allier avec le PS pour enrayer ses pertes de circonscriptions et un PG dont l’ambition avouée (mais pas formulée tel quel) est d’occuper en France la place tenue par son partenaire pendant des décennies avec l’ambition inavouée (encore que… et c’est parfaitement leur droit) de faire de Jean-Luc Mélenchon un présidentiable de premier plan. D’un point de vue purement politicien, la situation est plus confortable pour Jean-Luc Mélenchon et ses amis qui n’ont qu’à labourer le sillon à-gauche-toute dont ils ont fait leur instrument de conquête (en quoi ils se trompent). Plus incertaine est la stratégie de Marie-George Buffet coincée entre sa base de gauche et ses élus prêts à toutes les tractations pour conserver leur mandat. Dans l’immédiat, la ligne officielle du PC est l’autonomie au premier tour vis-à-vis du PS et, qui plus est, du MoDem. Mais pourra-t-il la faire respecter par tous ses élus ? Et, sinon, comment s’arrangera-t-il avec son partenaire le PG ? L’explosion finale du PC et la récupération de ses troupes par le PG semble devenir un scénario réaliste. . .

Pour incertaine qu’elle soit, la situation du MoDem est la moins trouble. Tout le monde sait qu’elle repose entièrement sur la destinée de François Bayrou dont le leadership n’est remis en cause qu’à la marge. Ici, la stratégie risquée est celle du pari sur « le troisième homme » de 2007 supposé rassembler déçus de droite et déçus de gauche. Ces voix fluctuantes sont l’objet d’intenses marchandages sur le terrain et d’une cour médiatisée de Marielle de Sarnez s’adressant plus à l’électorat qu’aux dirigeants écologistes et de gauche. A elle de labourer le terrain pour ponctionner un maximum de voix aux régionales, à François Bayrou de renforcer son image d’unificateur républicain au-dessus des partis. Mais les derniers choix de la direction du PS ne peuvent plus faire espérer au MoDem que des voix de deuxième tour.

Au-delà de toutes ces arrière-pensées électorales, le plus gros problème pour le MoDem comme pour les autres partis c’est l’Europe. Tous sont partisans à des degrés divers de cette Union Européenne dont la dernière farce (la présidence du conseil) a encore fait la preuve de son caractère antidémocratique et intrinsèquement libéral. Tout comme Nicolas Sarkozy, leur attitude vis-à-vis de l’Europe ne consiste qu’à en discuter les rouages institutionnels, jamais ses fondements politiques hérités des « pères fondateurs » et du traité de Rome. A les entendre, le primat législatif européen dans tous les domaines serait passé dans les mœurs : le social se doit d’être défendu au niveau européen, ainsi que les libertés individuelles, l’environnement,… il n’y a de solution à tout qu’au niveau européen. La souveraineté du peuple français est passée par pertes et profits, l’Etat-nation semble ne plus être pour eux tous que cette « merde » exécrée par le triste Tony Negri.

Alors, se pose une question : comment s’opposer à la politique de Nicolas Sarkozy en s’accrochant aux ambitions individuelles et en s’inscrivant dans le système européen qui lui dicte entièrement sa politique, à commencer par la décentralisation qu’il ne fait que poursuivre, contrairement à ce que disent plusieurs dirigeants de gauche (entretenant le mensonge d’une décentralisation émancipatrice) ?

Les différents partis d’opposition ont chacun leur spécificité et ne manquent pas de divergences. Quoi de plus normal dans une démocratie ? Et quoi de plus normal dans une démocratie en danger que de rechercher les convergences essentielles, quitte à en rabattre un peu non seulement sur quelques ambitions individuelles mais aussi sur de supposées certitudes politiques n’étant souvent que l’expression du suivisme opportuniste (en l’occurrence l’européisme politiquement correct)?

La défense urgente de notre nation républicaine ne mérite-t-elle pas cet effort d’union au-delà des personnes et des mots aussi rassurants que dévoyés (gauche, droite, Europe, etc…) ?

Pierre Delvaux - le 4 décembre 2009


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Commentaires

Il y aussi le dogme par anidom le Samedi 05/12/2009 à 23:43

Bonsoir,

Vous avez écrit impotence deux choses ambitions personnelles et Europe, oui, mais aussi le dogme d'une certaine gauche radicale qui ne ressent pas encore l'évolution des mentalités politiques des Français. Avoir un idéal il n'y a rien de plus beau surtout si c'est celui de la fraternité et du partage du socialisme dans une république qui serait libérée de cette lutte des classes qui n'a plus de raison d'être. Mais est-ce possible, non, si l'on se réfère aux 35 heures qui représentaient un progrès social, une sorte de fraternité dans le travail, mais qui demandaient à certains des sacrifices salariaux ce qu'ils ne pouvaient admettre. Travailler moins, mais avec le même salaire releve de l'utopie dans un monde capitaliste ou l'emploi est donné par les patrons. Ce qui c'est passé est que les salaires ont été bloqués bien que les employeurs bénéficiaient de subventions gouvernementales s'ils réduisaient leur temps de travail et embauchaient. Qui à défendu ces 35 heures ? Personne ou peu et même, ceux qui en étaient les bénéficiaires les ont rejetées, les ont matraquées allant de concert avec le patronat qui ne cessait de mentir ne reconnaissant pas les avantages qu'ils en tiraient. Cet exemple montre qu'un idéal socialiste n'existe plus, et que celui du profit prime sur tout le reste, le chacun pour soi.

Sarkozy l'a bien compris avec ses heures supplémentaires défiscalisées qui d'ailleurs comportent des surprises puisque intégrées au revenu fiscal servant de base pour certaines subventions. Il divise pour régner, il n'a pas besoin pour être réélu avec une grande marge d'adhésion à sa politique seulement quelques pourcent de voix, c'est donc de la politique réfléchie, dénuée de scupule pourvu qu'elle permette de dépasser la barre de 50 % des suffrages exprimés lors de la prochaine élection présidentielle. On voit dans cet exemple l'impossibilité d'une entente tant les uns veulent le tout à gauche ce qui pourrait être une évolution, mais c'est une irresponsabilité envers ceux qui espèrent et qui y croient qu'elle peut, cette gauche, gouverner dans le monde que nous avons construit. C'est oublier que les hommes sont égoïstes et qu'ils pensent surtout à eux. Le socialisme tel que certains l'espère est fini s'il ne s'ouvre pas aux autres qui ont également leur mot à dire. Le métallo qui vendait à la sortie des usines force ouvrière n'éxiste plus, il n'y a presque plus d'usine et même de métallos. La cybernétique est passée et tout est devenu machine avec le lot de largés pour ceux qui ne pouvaient suivre l'évolution des techniques.

Dans ce contexte il devrait être possible qu'une sociale démocratie puisse émerger rassemblant les forces de gauche si les partis se relevant d'une gauche radicale feraient le sacrifice de leur dogme. Alors que voit-on les éternelles divisions qui feront de malheur de cette gauche et le bonheur de la droite comme toujours.

Il faut comprendre que seule la sagesse d'un comportement politique responsable peut permettre de vaincre cette droite qui elle sera unie n'en doutons pas. Quand on assiste aux grèves qui handicapent ceux qui se rendent à leur travail, ce sont des opposants potentiels à cette gauche. Quant on voit les grèves des services d'urgence dans les hôpitaux pour cause de réduction de personnel, on ne peut qu'être d'accord mais quand les patients restent des heures dans un couloir dans le froid et sans couverture puisque supprimées, ne ne sont pas des votants potentiels à gauche.

Dans la situation de notre pays toute contestation matérielle de fait à la politique gouvernementale se retoune contre les auteurs, c'est ce qui c'est passée pour les révoltes des banlieues qui ont permit à cette droite sous le prétexte de la sécurité et de la "racaiile" d'emporter l'élection présidentielle

Dans un régime démocratique comme le notre il faut subir, encaisser, mais surtout ne pas se révolter, mais préparer ses forces par l'union pour l'emporter la prochaine fois.

Les partis de gauche ne l'ont pas encore compris, et comme vous l'écrivez les ambitions personnelles ruinent l'espoir de victoire d'une sociale démocratie si elle ne se trouve pas unie au premier tour.           

   


des regionales contre les lois par c_berthier le Dimanche 06/12/2009 à 01:29

Après son analyse du positionnement des partis vis a vis de l'union européenne et des élections régionales, Pierre Delvaux conclut par une interro-négation à laquelle répond son analyse préalable.
Trop d'oppositions et de tendances organisées s'en sortent par une pirouette de ce genre, alors que l'on attend d'eux des propositions et des mots d'ordre.
Dans cette préparation des élections regionales, la lutte contre les lois sur les "territoires" et le "grand Paris" a disparu pour n'être qu'affaires des élus locaux. Même la campagne de la gauche-sic pour les régionales n'évoque le Grand Paris qu'à la marge au lieu d'en faire le thème principal, alors qu'il s'agit quand même de dépouiller les électeurs, les élus et les conseils municipaux et généraux de l'essentiel de leurs pouvoirs et de leurs moyens. 
Au niveau des directions nationales, c'est quasiment motus et bouches cousues. Avant, on faisant meeting et manifs pour moins que cela.
Mais au fait: les régions ne seraient-elles pas les principales beneficiaires du "fléchage des mandats" et de l'effacement des pouvoirs, des compétences et des ressources des départements et des communes? Ou encore de la situation inextricable ou seront situées les différents types d'agglomérations et de métropoles aux compétences enchevétrées? Ou ces "grands" élus et partis régionaux trouveront leur légitimité et leurs marges de manoeuvre par rapport à l'Etat et à Bruxelles une fois que les élus auront été éloignés des électeurs...qui le leur rendront bien?
Pour moi, la seule campagne régionale qui vaudrait serait une campagne du refus des projets de lois qui détruisent les liens entre les citoyens et le République et renforcent les pouvoirs de l'oligarchie parisienne et financiere. Une campagne qui serait celle des ces élus de toutes tendances qui ont réservé de veritables broncas à leurs derniers congrès car ils sont confrontés tous les jours dans leurs circonscriptions à la nécessité d'agir aux portes de leurs mairies contre les ravages sociaux de la crise.


par regis le Dimanche 06/12/2009 à 03:20

Vous avez raison de souligner que les partis qui se présentent aux élections régionales appartiennent tous à la vaste palette européiste, hors de l’UE, point de salut ?

Vous avez raison aussi de parler des ambitions présidentielles qui sous-tendent les propos ou les tactiques électorales.

Mais je ne pense pas avoir tort en disant qu’au-delà de ces remarques justes, je suis prêt, au-delà de ces positions (et je ne pense pas être le seul), à soutenir tout candidat ou tout parti qui inscrirait dans son programme le RETRAIT de la réforme des collectivités locales, le refus clairement formulé de toute régression relative aux retraites (c’est pour 2010 mais après les élections…), le maintien net de la sécurité sociale et de l’hôpital public.

Je ne chercherai pas à dresser un catalogue pléthorique. D’abord le RETRAIT des « réformes » du pouvoir, l’abc d’une opposition, non ?    


Re: régionale - Régis par jonathan michel le Vendredi 11/12/2009 à 08:54

Parfaitement d'accord. Ces régionales contribueront à détruire les fondements de la République, de  ses institutions, des Services Publics, et de toute solidarité nationale. C'est tout bonnement consternant. Quand tout sera livré au domaine marchand, que les citoyens seront privés de leur droit d'accès aux biens dits "communs" .... peut-être en prendront-ils enfin conscience et que "cette Union Européenne " n'est pas celle qu'ils avaient imaginé .... et qui leur avait été tant vantée par tous les non-dit ! 


le retrait, oui, mais comment? par c_berthier le Dimanche 06/12/2009 à 23:41

Demander le retrait des projets de lois sur les territoires est sans nul doute un mot d'ordre juste. Mais comment l'obtenir dans les institutions de la 5eme republique ou l'ordre du jour du parlement est fixé par le gouvernement? Sans même parler de l'article 49-3?
Sans doute par une 'crise de régime". Il faudrait qu'elle soit grave au point de faire se déjuger le Président avant ou apres le vote du budget. 
Une nouvelle explosion de la crise financiere et des affrontements transatlantiques? Qui peut le dire?
La pression interieure, malgré la passivité de l'opposition parlementaire? Il faudrait faire vite.
Le succès d'un mot d'ordre vient de ce que les destinataires entrevoient une possibilité réelle de le concrétiser par leurs actions, de vaincre les obstacles et de le voir repris par beaucoup d'autres. Les élus locaux sont furieux, mais trouveront-ils l'appui de leurs électeurs en butte aux licenciements, aux rationnement des services publics, à la hausse des depenses de santé et des prix?


Re: le retrait, oui, mais comment? par regis le Lundi 07/12/2009 à 23:08

« Les élus locaux sont furieux, mais trouveront-ils l'appui de leurs électeurs en butte aux licenciements, au rationnement des services publics, à la hausse des dépenses de santé et des prix ».

Certainement pas si on « saucissonne » les problèmes qui se posent à tous les citoyens ; aux élus, la réforme territoriale, aux électeurs les problèmes de « survie » quotidienne.

Pourquoi aussi cette dernière devrait être absente des élections ? Serait-il si difficile de lier ces questions ? Faut-il que les programmes électoraux, ne se fassent pas l’écho des difficultés réelles et se cantonnent à une « bonne gestion » du territoire ?

Sans vouloir être plus sévère pour le PG et le NPA, avancer la gratuité des transports et le non subventionnement des entreprises suffit-il à convaincre les citoyens d’aller voter et n’es-ce pas en décalage avec les problèmes vécus que vous évoquez ?

Bien amicalement.


Re: le retrait, oui, mais comment? par c_berthier le Mardi 08/12/2009 à 13:29

"Certainement pas si on « saucissonne » les problèmes qui se posent à tous les citoyens ; aux élus, la réforme territoriale, aux électeurs les problèmes de « survie » quotidienne"

C'est exactement ce que je dénonce: Luttes contre les licenciements et contre la reforme territoriale sont liées,  mais surtout: les salariés, chomeurs, syndiqués ou pas sont aussi citoyens dans une commune de la république et y ont des élus, conseillers municipaux dans un conseil municipal dont le maire est l'élu


Cessons les lieux communs et les préjugés par Jean Claude Goujat le Mardi 08/12/2009 à 14:34

"L’explosion finale du PC et la récupération de ses troupes par le PG semble devenir un scénario réaliste. "

Il y en a qui ont encore des rêves bizarres.Dans ce texte on retrouve tous les poncifs du NPA sur le PCF,élus à la remorque du PS,militants égarés.Alors qu'il y a tous simplement un parti qui fonctionne démocratiquement!.Et qui lui tiens compte des rapports de forces existants et essaie de les changer.Essayer d'inverser le rapport de force pour induire une politique de gauche réelle.Et le jour ou les 6000 adhérents du PG "avaleront" les 130000 du PCF c'est que ceux ci l'auront voulus!
Passons!Parler du Modem en terme d'opposition est un abus de language,le Modem est une opposition de droite,il suffit pour ça de lire son programme!
Mener une politique de rassemblement qui ne soit pas sur des bases floues sans être sectaires est autrement plus difficile que porter des jugements tranchés sur le PCFet son éclatement!
Non nous ne considérons pas que l'Europe est la seule solution,elle est une des solutions et il ya un intense combat à mener dans ce domaine pour la démocratie,le respect du vote des peuples et ce n'est pas en désertant le terrain que ça changera!Que vous le vouliez ou non le PCF à une autre vision de l'Europe que le PS,Europe Ecologie,le Modem ou l'UMP!Nous ne sommes pas des européistes,mais nous sommes pour une Europe démocratique,des accords multi et bi-latéraux!

Oui nous considérons qu'il y a des marges de manoeuvres importantes pour avancer dans notre pays,encore faut-il ne pas se couler dans le moule de cette Europe libérale,et oui nous considérons que la lutte des classes et son corollaire la lutte des idées vont occuper une place prépondérantes dans l'avenir,la lutte des classes ne peut se terminer qu'avec la fin des sociétés de classes!

Nier le rôle et l'importance des élus auprés des populations est absurde,le reconnaitre ne fait pas de l'électoralisme et médiatiquement c'est important.En Aquitaine nous avons mener une lutte avec d'autre contre la Langon-Pau et combien de fois avons nous regrettés de ne pas avoir de vice-président à nos coté pour donner encore plus de vie à cette lutte!

Mais le plus important c'est le projet,encore et encore,les propositions,débattues et enrichies avec la population.Pas d'électoralisme mais un un but changer les rapports des forces en faveur des salariés,défendre l'intérêt général contre les intérêts particuliers.Projet écologique,économique,social,démocratique,aménagement du territoire,transports
en créant les strctures pour faire participer les populations avec un large débat sont indissociables,voila ce qui nous motivent et non pas une prétendue vision électoraliste,de qui va avaler qui!Nous ne travaillons que dans l'intérêt de tous,même si il peut y avoir des divergences à un moment ou un autres avec nos propres élus.
Et puique nous parlons d'élus,nous devrions aussi parler de la réforme des collectivités locales,avec son mode de scrutin uninominal à un tour.La vous risqueriez d'être excausé:plus d'élus communistes,probablement peu d'élus d'opposition,mais je ne suis pas sur que ce serait un progrès.Cette "réforme" va être au centre des débats,c'est une remise en cause des institutions républicaines et même de la république elle même.
Plus que jamais il faut unir sur des bases claires,démocratiques ce qui exclu toute entente avec le Modem,qui de toute façon ne veut pas de nous il ne nous inclu même pas dans la gauche républicaine et laïc eux qui sont dirigé par un ancien ministre de l'éducation qui voulait financer les écoles privées.Et le glissement vers le Modem de droite de EE et le PS ne peux s'arrêter que si un rapport de force basé sur une union forte de toute la gauche,dite radicale,sur un projet peu l'empêcher!
Tous le reste n'est que spéculations!


par Pierre Montoya le Vendredi 11/12/2009 à 18:50

L'article de Pierre Delvaux est excellent. Le commentaire d'Anidom est assez curieux car partir de l'évolution de la pensée prétendue majoritaire est le lieu commun de toutes les dérives. Un Parti politique, par définition doit peser dans le débat idéologique, notamment quand il se prétend de gauche, et non pas le subir. Suivre le courant, c'est le renoncement. De nombreux salariés critiquent les 35 h. Il faut se poser la question , pourquoi? C'est pourtant simple, les bas salaires (horaires) selon les secteurs ont perdu entre 50 et 75% de salaire sur la part réduite du temps de travail et les salaires ont été bloqués. La compensation salariale due a la baisse du temps de travail n'a été que partielle et certains se retrouvent avec des salaires inférieurs à ceux qu'ils touchaient la veille de la réforme. Ce discours n'a pas changé, il n'y a plus d'ouvriers et la lutte des classes est périmée , c'est une vielle chanson aussi vieille que le capitalisme. Les salariés existent bien et toujours en plus grand nombre. La mondialisation et l'évolution des taches et des fonctions n'a pas fait disparaître le salariat, bien au contraire . La conscience d'en être n'est pas automatique et c'est d'abord là que se situe la bataille idéologique par définition. Faire prendre conscience c'est la première mission assignée au socialisme. Dans ce commentaire c'est une vision trés chrétien social et aussi vieille que celle du Comte Albert de Mun. Caresser dans le sens du poil au nom des réalités, est l'excuse suprême pour ne pas les changer et surtout, c'est quoi la réalité, vaste débat et selon qui et quoi. Il y a des percptions différentes de la réalité. "les réalistes d'aujourd'hui sont ceux qui n'ont rien changé et rien apporté" Olof Palme.

                                On peut ajouter par ailleurs que le PG n'est pas simplement un phénomène français. Les Partis socialistes et sociaux démocrates européens connaissent une véritable hémorragie et une baisse d'influence électorale. La fusion progressive des ailes gauches avec des Partis communistes est probablement une solution afin de fédérer un véritable pôle à gauche de gauche. La proposition de JL Mélenchon est parfaitement crédible et possible pour la construction d'un grand Parti de Gauche. Elle est la seule capable de relancer une dynamique et un projet offensif face au néo libéralisme. L'echec du social libéralisme est évident, ballotté entre impuissance et trahison . Qu'elle alternative présente t il entre Ségo, DSK, Valls ou Hollande, rien de nouveau qui ne soit usé et décribilisé avec un projet à l'image de ses "présidentiables" et du retour des vieux démons centristes qui firent la perte de la SFIO. Ils ne décident rien,ne combattent plus dans la sphère publique q'en espérant des dividendes électoraux pour des profits claniques . Au PC l'avenir se chargera de séparer le grain de l'ivraie selon la voie empruntée par le PG. Et si d'aventure le NPA évoluait?



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