Communautarismes sexuels ?
Que chacun prenne son plaisir comme il l'entend (tant qu'on est entre adultes consentants) cela devrait être absolument évident. Et cela vaut au premier chef pour le plaisir sexuel (le plaisir genré, ça ne va pas). Ce que devrait garantir le droit c'est justement la séparation la plus étanche possible entre commun et intime. Mais n'y a-t-il pas problème quand les "orientations sexuelles" (quelle drôle d'expression !) deviennent des drapeaux politiques ?
Le problème du droit des djihadistes français à revenir en France est facile à régler. Ils doivent pouvoir revenir en France 1) s'ils en font la demande, au cas où ils seraient en liberté ou 2) si l'Etat qui les a emprisonnés use de la peine de mort. La souveraineté de l'Etat suppose qu'il soit apte à protéger ses ressortissants, quelque criminels qu'ils soient.
Ce qui est plus problématique, c'est que ce monsieur Castaner paraisse si sourcilleux du droit des criminels islamiques et si peu du droit des honnêtes gens GJ. L'Etat devrait tout de même faire un effort pour protéger ses citoyens des tirs des fanas du LBD.
Ici et là on critique (justement) l'intervention des USA au Venezuela. Mais ils n'y font que de l'ingérence humanitaire et démocratique, non??? Une bonne partie de la "gauche" est pour le prétendu "droit d'ingérence". Et c'est un gouvernement de gauche (Mitterrand en l'occurrence) qui a entraîné la France dans la première guerre d'Irak (1991) derrière Bush (le père). Ce sont des intellectuels "de gauche" qui ont soutenu l'opération Sarkozy contre la Libye. On doit aussi rappeler que tous ceux qui ont voté le traité de Maastricht (et les précédents) ont confié les clés de la politique de défense à l'OTAN, c'est-à-dire à l'oncle Sam. Ceux qui acceptent aujourd'hui le cadre de l'UE et se précipitent pour en toucher les prébendes, acceptent de facto cette tutelle de l'OTAN et si l'on veut sortir de l'OTAN, il faut sortir de l'UE. Il n'y a pas d'autre solution.
Extrait de https://miiinternational.wixsite.com/vudeloin/home/recomposition
"Le triomphe nietzschéen : bons maitres et mauvais esclaves !
Si les gagnants se sont installés dans cette subversion c’est probablement qu’ils y ont un intérêt économique. Cette hypothèse connue se vérifie assez bien. Elle est une simple tautologie quand il s’agit de lier les intérêts de ceux qui ont un rôle éminent dans l’économie mondialisée aux valeurs de liberté économique et au déclin de l’état régulateur et redistributeur par nature. Pour le reste, le gain procure par les valeurs sociétales est plus subtil et multiforme. (...).
Cette idéologie met donc en porte-à-faux tout ce qui a été inculqué par la tradition et la culture jusqu’aux années 60 comme étant l’état normal des choses, ce qui permet a certains, profitant d’un simple effet de chronologie vu dans le rétroviseur, de regrouper ses principes sous l’étiquette « progressiste ». La confrontation idéologique entre les classes dominante et populaire se fait maintenant dans des conditions de front renversé qui ont un effet de désorientation et de désespérance pour la seconde : les « maîtres » sont officiellement du cote du progrès moral et n’en sont que plus légitimes. Ce qui favorise cet effet est la forte relativisation, dans les valeurs officielles, de tout ce qui est quantitatif ou directement lie a l’utilisation et a la répartition des ressources, au profit de principes qui ne supposent aucun effort d’arbitrage mais seulement un effort de « conscience ». Ainsi une personnalité sera totalement déconsidérée, insultée et bannie du débat public – voire poursuivie en justice – si elle parle de l’homosexualité ou des femmes en termes négatifs, mais le système est assez indifférent au fait qu’elle habite a deux un douze pièces ou qu’elle reçoive un revenu de 200 fois le smic grâce a la complicité d’un conseil d’administration peuple de semblables. Pour les aspects économiques, les valeurs officielles retiennent d’abord un principe libéral, modéré et rendu moralement présentable par l’affichage bruyant de l’acceptation de l’impôt, mais l’absolu est réservé au sociétal. Dans l’économique on ne fait que ce qu’on peut, dans le societal on fait ce que l’on doit, voila la posture.
Au final l’inconfort culturel ressenti par les classes populaires est triple : d’une part les valeurs officielles contredisent des convictions ancrées par le temps et les laissent sans références légitimes, d’autre part ces mêmes convictions sont réputées être anti-progrès, donc négatives et coupables, enfin tout ce qui pourrait leur donner une forme de créance morale sur les dominants – les principes de justice sociale et la nécessité d’arbitrages économiques plus favorables aux défavorisés– a un statut secondaire dans l’ordre moral officiel. Le résultat est que, pour schématiser, le « gilet jaune » typique est un perdant économique qui par-dessus le marché a une dette morale vis-à-vis des gagnants, et on lui rappelle régulièrement qu’il doit des comptes a ce titre, qu’il ne pense pas encore assez bien. Il se voit culturellement hors du coup, dépassé, il est méprisé et mal vu, et ses revendications économiques et sociales, qui au fond sont sa véritable caractérisation bien au-dessus de tout le culturel, ont une faible portée morale, elles sont prises pour la simple manifestation d’intérêts particuliers a verser comme d’autres dans la vaste machine de l’arbitrage politico-économique. La prééminence des valeurs sociétales dé-moralise le socio-économique qui relève du technique, du relatif et de l’opinion, sous l’œil sincèrement navré des bobos qui, ayant défini les règles a respecter, déplorent ensuite de ne pouvoir faire plus, mais gardent bonne conscience – donc tout ne va pas si mal après tout - car ils se soucient fort du harcèlement des femmes, de la possibilité de changer librement de sexe et d’éradiquer le CO2.
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