Le débat pour l'élection présidentielle est ficellé. Les grands médias retiennent le match Sarkozy/Hollande et deux faire-valoir, Le Pen et Bayrou. Avantage de ces choix: on passera sous silence la situation réelle du pays, c'est-à-dire la destruction systématique de toutes les garanties sociales et la marche accélérée à la précarité. Nous n'en sommes pas encore rendus à la situation de Grecs, mais tous les salariés d'Europe risquent d'être bientôt logés à la même enseigne. Après son étude sur "7 millions de travailleurs pauvres", notre ami Jacques Cotta revient à la charge avec une nouvelle enquête sur le développement de la précarité et ses conséquences sociales et politiques. Nous reviendrons prochainement sur "Un CDD sinon rien", cet ouvrage si utile par les temps qui courrent. En attendant, contentons-nous de citer un extrait de la conclusion qui situe exactement les enjeux: "Il apparait clairement que la grande régression engagée depuis plusieurs décennies, accélérée et amplifiée depuis 2007 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, est le produit non d’une fatalité, mais bien de choix politiques, économiques et sociaux. La recherche d’une rentabilité dans tous les secteurs de la société s’opère au détriment de l’immense majorité des individus, du travail, du salaire, des acquis sociaux arrachés de longues luttes syndicales et politiques par les générations antérieures. Cette régression est-elle irréversible ? La crise actuelle serait-elle annonciatrice d’une « barbarie sociale inévitable » ? N’y aurait-il plus rien, plus personne, pour tenter de s’opposer au déclin accéléré de toute notre société ? N’est-ce pas en fin de compte toute notre civilisation qui risquerait d’être emportée ?"
(Quatrième de couverture)
#bouquin : "Un CDD sinon rienâ–»http://la-sociale.viabloga.com/news/un-cdd-sinon-rienUn #bou"