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Une fin d’année étrange et inquiétante pour la FI

Ou comment gauche bien-pensante et gauchisme sont un frein au rassemblement majoritaire.

Par Jacques Cotta • Actualités • Vendredi 29/12/2017 • 9 commentaires  • Lu 7801 fois • Version imprimable


Alors que la parole du groupe parlementaire et particulièrement de Jean Luc Mélenchon est sans équivoque sur nombre de points, on voit ici ou là des prises de position contradictoires qui sèment le trouble et qui inévitablement tendent à la dislocation, à l’éclatement. Derrière cette réalité, la FI comme cadre de regroupement majoritaire est menacée. Dans un papier paru sur notre site il y a quelques semaines, « Réflexions sur mouvement vs parti » (http://la-sociale.viabloga.com/news/reflexions-sur-mouvement-vs-parti)  Tony Andreani posait les enjeux. Un peu plus tard, dans un papier concernant « l’émission politique » de France 2 dans laquelle Jean Luc Mélenchon était l’objet d’attaques violentes, je tentais d’illustrer le propos à partir de la question centrale de la laïcité et des contradictions entre les principes élémentaires définis par JLM et les positions défendues par Danièle Obono. On trouvera « La FI cible de l’oligarchie qui tape parfois là où ça fait mal » à l’adresse suivante (http://la-sociale.viabloga.com/news/la-fi-cible-de-l-oligarchie-qui-tape-parfois-la-ou-ca-fait-mal). Aujourd’hui, avec l’immigration et l’existence des migrants, c’est un autre sujet qui éclate à la figure de la FI et qui repose la même question : est-il possible de construire quelque chose de solide sur un socle défini comme « gazeux » ?

Quelle politique migratoire ?

La question n’est pas secondaire car les phénomènes auxquels on assiste aujourd’hui pourraient bien s’amplifier considérablement dans les temps qui viennent. Aussi la réponse politiquequi y est apportée prend une place de premier plan.

Une manifestation avait lieu samedi 16 décembre à la frontière italienne en soutien aux migrants. Une initiative qui à priori pouvait être comprise comme une bataille contre l’état pour qu’il respecte la loi vis à vis des demandeurs d’asile : instruction des dossiers, traitement humain, prise en charge des mineurs isolés, hébergement en dur, soins, accueil le temps d’obtenir une réponse permettant soit de rester, soit de quitter le territoire, renforcement des services publics tant pour assumer ces tâches que pour aider l’ensemble de la population, unifier dans leur préoccupations migrants d’une part, salariés d’autre part à partir de leurs intérêts communs, etc… Bref, une initiative politique mettant l’état et le gouvernement face à leurs responsabilités à partir d’une préoccupation humanitaire bien légitime.

En réalité, il n’en n’a rien été. La « gauche de la gauche », dans la foulée de la « gauche » bien-pensante des beaux quartiers, préfère exonérer de leurs responsabilités les responsables de cette situation. Dans le compte rendu de cette initiative, on peut en effet lire : « Menton « perle de France » : « Nous détruirons toutes les frontières ! » Et un peu plus loin « Oui, les casseurs et les clandestins étaient là. Casseurs de frontières, briseurs des chaines de l’esclavage et de l’exploitation. ClandestinEs d’un ordre qui discrimine et qui tue, qui enferme et sépare. TouTEs  migrantEs ! ». Ainsi, sans se priver de l’écriture inclusive à la mode qui rend un peu plus ridicule la prose d’usage, voilà la « gauche de la gauche », forte de 800 manifestants venus de plusieurs coins de France, qui réclame la mise à bas des frontières, de l’état, et donc de fait, qui revendique comme seul moyen de régulation l’UE dont on connaît les penchants pour la destruction des Nations au nom d’un libéralisme à toute épreuve. 

Que le NPA, le PCF ou autres associations pour qui il y a là un fonds de commerce à défaut d’une politique réelle opposée à Macron et son gouvernement soient de la partie, pas grand-chose d’étonnant. Mais surprise, la FI des alpes maritimes fait partie du lot. Comment cela est-il possible ? Voilà où mène le rassemblement basé sur « l’homogénéité d’actions » et non sur « l’homogénéité de la pensée ». D’un côté Mélenchon à l’assemblée nationale qui défend une ligne claire, nette, et fort juste sur la souveraineté nationale, sur la Nation, sur la défense, sur l’UE et la rupture avec les traités, etc… De l’autre, au nom de la FI, des groupes qui se retrouvent avec ce qu’il y a de plus décomposé politiquement sur une orientation opposée à celle de Mélenchon, qui aspirent à réaliser –sans même s’en rendre compte pour certains- les vœux de la finance et du capital financier dont les ambitions sont sans limites et qui définissent, pour atteindre leur objectif, l’état et les nations comme des obstacles à abattre.

La FI menacée

Il n’y a pas d’un côté les courants sensibles à la souffrance humaine, de l’autre ceux qui y seraient indifférents. Non, il y a deux positions diamétralement opposées sur la question migratoire qui recoupe les sujets de fond.

  •  D’une part la bataille politique qui dégage les responsabilités de cette situation et s’attaque aux causes des mouvements migratoires :

-la responsabilité de nos gouvernements successifs engagés dans des guerres à travers le monde qui jettent des millions d’êtres humains sur les routes ou les mers.

-la responsabilité de nos gouvernements qui font du commerce le but ultime de toute existence humaine, notamment avec l’UE, le CETA ou le TAFTA.

-la responsabilité de nos gouvernements qui ne disent mot sur les pillages de ressources qui impose l’exil à des populations entières.

-la responsabilité des gouvernements des grandes puissances qui tout en réprimant souvent nient le droit des peuples poussés à migrer à posséder leur propre nation, à décider, à diriger leurs affaires.

  • D’autre part la substitution d’un soit-disant « humanitarisme » en lieu et place de la bataille politique, comme si l’humanitaire pouvait tenir lieu de politique.

-Etrange « humanitarisme » qui clame que « les migrants sont une chance pour la France ». L’égoÏsme n’aurait donc aucune limite, puisque est ainsi transformé le malheur des immigrés en bonheur des français. Car pour eux, quelle est la chance de se retrouver ici ? Quel avenir sinon de renforcer les bataillons de chômeurs au profit d’une politique patronale qui cherche toujours les salaires à la baisse, sur les chantiers, dans le bâtiment, ou dans la cueillette de fruits par exemple ? Qui peut considérer sérieusement que « la porte de la chapelle » ou les trottoirs parisiens sont un avenir enviable, souhaitable ?

-Etrange humanitarisme qui fort égoïstement se retranche derrière ce que les migrants pourraient nous apporter, sans s’interroger une seconde sur le pillage intellectuel de leur nation que représentent ces mouvements migratoires, après d’ailleurs qu’aient été pillées sans retenue leurs ressources naturelles.

-Etrange humanitarisme qui refuse de lier les migrations à nos capacités en termes d’emplois décents et correctement rémunérés, à notre réindustrialisation, à notre politique de logement, au développement de nos services publics, à notre politique éducative et d’alphabétisation, etc… 

La question des frontières, de la nation, de notre souveraineté est bien centrale. Elle conditionne notre capacité à répondre comme nous l’entendons aux défis posés par les mouvements migratoires.

 
  • D’une part en appliquant les lois de la république, notamment en ce qui concerne l’accueil des mineurs isolés, et plus généralement en exigeant des conditions décentes pour ceux qui sont aujourd’hui arrivés sur notre sol. Les traiter comme des éléments du genre humain, ni plus, ni moins, le temps de l’instruction de leur dossier, et non comme des individus hostiles, pourchassés et menacés.

  • D’autre part en mettant en place une orientation qui s’oppose à la poursuite de ces mouvements migratoires dont les migrants sont en très grande majorité les premières victimes. Ces populations qui n’ont pas demandé de venir parcourir nos routes ou nos eaux aspirent souvent à pouvoir prendre le chemin du retour pour bâtir leur avenir, leur état, leur nation. 

L’immigration indique bien l’importance incontournable des questions liées à la Nation, à la souveraineté, aux frontières. La façon dont par exemple Djordje Kuzmanovic, le conseiller de JLM pour les affaires internationales, est pris à partie sur Internet, indique bien l’incompatibilité qui existe entre les positions contradictoires. Peut-on penser que la diversité, voire l’opposition des positions, serait une bonne chose pour permettre au plus grand nombre de se retrouver. Ou au contraire, les forces centripètes l’emportant, n’est-ce pas l’explosion qui guette. Comme les questions de la laïcité, celles qui concernent l’immigration sont sans doute centrales pour regrouper majoritairement, comme l’aspire la FI. La FI désire devenir le rassemblement majoritaire en vue de gouverner. Mais dans ce but est-il possible de faire l’économie de la clarté ? Gagner à une juste orientation en vue du pouvoir nécessite de retrouver des électeurs qui jusque-là se sont égarés sur la droite, voire l’extrême droite. Gagner une majorité nécessite de ramener à la politique des pans entiers de la société qui s’en sont peu à peu éloignés. Est-ce concevable dans le flou, l’incertitude, la contradiction des positions ? Question d’autant plus légitime que la politique revenant aux commandes, Emmanuel Macron et son gouvernement savent observer, analyser et utiliser les failles de ce qui constitue la principale opposition à son orientation.

Macron 2018

Le président de la république va faire en ce début 2018 de la question de l’immigration une des pierres angulaires de sa politique, cherchant à fracturer toutes les forces dont la FI. Au passage, il affiche une politique qui est une véritable claque à tous ceux qui durant les présidentielles ont voulu convaincre du bienfait du vote Macron pour faire barrage à Le Pen. Le ministre de l’intérieur de Macron, l’ancien socialiste Gérard Collomb, n’aurait en effet pas détonné dans un gouvernement frontiste. Du moins en témoignent les mesures qu’il met en avant. Avec la circulaire du 12 décembre autorisant les préfectures à recenser les migrants dans les centres d’hébergement d’urgence, c’est d’abord Jacques Toubon, défenseur des droits, qui exprime son opposition. Les associations à juste titre parlent de « traque des étrangers dans les centres d’hébergement », et indiquent le caractère dangereux de la mesure dont le premier effet sera de tenir à l’extérieur des centres des migrants qui craignent un traitement hostile. Et dans les rangs de la LREM, une députée prend fort justement à partie le ministre de l’intérieur au sein de l’Hémicycle. Au même moment on apprend que dans le briançonnais un migrant a été sauvé de justesse par les secours alors qu’il se trouvait à -17° dans la neige, pieds nus.

On voit bien la façon dont le pouvoir va tenter à travers une série de mesures de jouer sur les sentiments pour que surtout sa politique ne soit pas mise en cause. Tout devrait être cantonné à l’humanitaire évacuant la politique. La politique de Macron-Collomb n’a pas de sens autre que répressif. Les durcissements sur la question des migrants est absurde, car nul ne peut empêcher de fuir la misère et le la guerre lorsqu’elle frappe à sa porte. Une fois encore, la vraie question, une fois les mesures républicaines élémentaires respectées, est de savoir quelle politique pour enrayer les flux migratoires. 

Si fort justement le pape qui en appelle à l’hospitalité indique de son balcon à Rome que « dans beaucoup de cas, ce départ est chargé d’espérance, chargé d’avenir ; (…   )ce départ a un seul nom : la survie. Survivre aux Hérode de l’heure qui, pour imposer leur pouvoir et accroitre leurs richesses, nont aucun problème à verser du sang innocent », il conclut « Noel c’est le temps pour transformer la force de la peur en force de charité ». Le pape, la gauche bien-pensante, l’extrême gauche sur la même ligne. Pourtant, la charité n’a pas grand-chose à voir à cette affaire où la cause première est à tout point de vue dans la politique mise en œuvre par nos gouvernants et par les instances supra nationales qui portent la responsabilité de la situation.  

Dans ce contexte, la FI peut-elle faire l’économie à tous ses niveaux de la discussion politique sur le fond, histoire d’éviter les dérives de Menton, les injures faites à Djordje Kuzmanovic ? Peut-elle s’émanciper de la discussion démocratique permettant de décider, d’unifier, de réfléchir ? Et une fois les décisions prises dans le respect des points de vue de chacun, dans le respect des règles démocratiques, ne devrait-il pas y avoir nécessité de respecter les quelques textes qui font office de programme. Mais un mouvement basé sur l’action et non sur la pensée peut-il satisfaire ces nécessités ? La FI comme mouvement n’a-t’elle pas atteint des limites que l’organisation sous la « forme parti » serait à même de dépasser ? Car comment tolérer que la FI à travers un groupe ou un autre participe à une orientation basée sur la destruction des frontières, de l’état, des nations, alors que les textes de la FI sont pourtant sur ce point sans équivoque :

« L’immigration est une arme utilisée par le grand patronat pour faire pression à la baisse sur les salaires, c’est pourquoi elle doit être combattue à la racine (…) Il faut refuser les traités de libre-échange et en particulier le CETA et les traités européens, ainsi que l’avait clairement exigé le peuple français en mai 2005 en votant NON au Traité Constitutionnel Européen (…) Il faut arrêter les guerres par une diplomatie active et indépendante, en supprimant les accords commerciaux inégaux qui inondent les pays pauvres de produits agricoles européens, en cessant le pillage des ressources des pays en voie de développement par les multinationales prédatrices et en aidant les pays les plus vulnérables face au dérèglement climatique. Il faut instaurer le protectionnisme pour garder l’emploi en France, dénoncer les délocalisations et réindustrialiser notre pays. Soutenir l’adoption à l’ONU d’un cadre contraignant les multinationales à respecter un socle de normes sociales et environnementales (…) La France compte aujourd’hui plus de 6 millions de chômeurs, 9 millions de pauvres et 4 millions de mal-logés. Dans ces conditions, l’immigration économique est inacceptable (…) Il faut interdire les travailleurs détachés et sanctionner sévèrement tout entrepreneur qui embauche des travailleurs clandestins. Régularisation des sans-papiers déjà présents sur le territoire et n’ayant pas commis de crimes pour assurer l’égalité sociale entre les travailleurs en interdisant le dumping social intérieur. La traque des immigrés pris individuellement est non seulement inhumaine mais inefficace (…) Afin d’assurer l’intégration, la politique d’assimilation par l’école républicaine doit être réaffirmée (…) Il faut sortir des traités européens et des accords de Schengen qui imposent à la France une politique migratoire catastrophique pour les travailleurs ».

 
Jacques Cotta
Le 28 décembre 2017 

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Commentaires

par carenzo le Dimanche 31/12/2017 à 13:28

  Bonjour Jacques, je fais partie de FI 06 et j'ai participé à l'organisation de cette manifestation, je trouve dommage de baser une pensée politique aussi construite que la tienne sur des bases fausses. Visiblement à partir des éléments qu'en ont rapporté les médias, les petites phrases, les commentaires de commentaires, les slogans. Tu sais le danger de tels procédés, vu ton recul politique. Il est regrettable que tu n'aies pas contacté les camarades du 06, j'aurais pu t'envoyer notre appel, nous aurions pu discuter de notre positionnement politique dans le collectif qui a construit ces actions autour de la journée internationale. Ceci t'aurait permis de construire ton discours politique en évitant un contre sens majeur au départ. Je reste a ta disposition pour échanger. Cordialement, Philippe Carenzo


Re: militant ? par m-malesherbes le Dimanche 31/12/2017 à 13:44

Bonjour,
je trouve dommage que dans votre commentaire vous n'ameniez aucun élément factuel "positif" pour montrer que A Cotta a tort.
On pourrait croire qu'en fait vous n'avez aucun autre argument que de dire que "j'ai des arguments" (argument d'autorité: "croyez moi, car je suis un militant de FI").
Si cela ne vous dérange pas, donnez nous en au moins un, si ce n'est pas trop difficile.
Merci


Re: militant ? par carenzo le Dimanche 31/12/2017 à 16:53

Je lui ai laissé mon nom et il peut me joindre, par réoponse ici, par Fb, comme je l'ai précisé je peux lui fournir des documents écrits (notre appel, notamment) et lui fournir des données précises, en espérant que l'honnêteté intellectuelle nécessaire à ce type d'article le poussera à le faire et à rédiger un complément plus en phase avec la réalité. Je ne demande à personne de me croire. Par ailleurs je pense que vous vous trompez, c'est sa démarche qui semble être d'autorité, puisqu'il n'a pas pris contact avec les militants Fi locaux. Sa réflexion est pour moi dans cette mesure un tantinet hors sol. Je ne vais pas rédiger un contre article, je n'écrit pas pour polémiquer, j'espère que lui se chargera de modifier ce qui est nécessaire.
Cordialement, Philippe Carenzo

 
 


Re: militant ? par la-sociale le Dimanche 31/12/2017 à 17:50

 Bonjour et merci pour ton message. N'hésites pas à m'envoyer tout élément utile. Si le pb se pose, je complèterai ou modifierai mon appréciation. Pas de problème. Avec une précision tout de même: je ne me suis basé ni sur la presse, ni sur les ragots de comptoirs de cafés, mais sur des communiqués d'initiateurs... 
Jacques


ne pas être trop strict par m-malesherbes le Dimanche 31/12/2017 à 13:52

je comprend vos arguments, mais je vous trouve trop strict.


Certes l'engagement peut être discuté, mais il a également de bons cotés: s'engager en faveur des migrants maltraités.
Il s'agit de plus d'une initiative locale qui n'engage pas FI dans son ensemble, à moins de vouloir que FI soit une organisation de type "militaire" ou chacun doit absolument suivre les consignes du centre.
De plus FI est dans "l'opposition" et la seule chose qui compte est ce qu'ils feraient si ils arrivaient au pouvoir. Ce n'est pas la question d'aujourd'hui.
Aujourd'hui c'est une organisation qui fait flèche de tout bois contre le pouvoir en place, de sensibilité plutôt de gauche, d'une grande audience grâce à Mélenchon, et ce n'est pas si mal.


L'explosion de la gauche par alexandre clement le Lundi 01/01/2018 à 11:37

Pendant la campagne de Mélenchon j'avais indiqué que s'il voulait gagner la présidentielle, il fallait qu'il soit au clair sur les deux sujets suivants : l'Europe et les migrations. Il n'en a rien été et il a perdu la bataille, arrivant même derrière le gangster Fillon ! On ne peut pas en effet faire en permanence le grand écart entre une critique du libéralisme et l'idée d'un démontage des frontières. Si on critique les accords de libre-échange, il faut aller jusqu'au bout : il faut savoir aussi bien ce que c'est qu'une banque centrale et un contrôle des mouvements de capitaux, qu'un contrôle des frontières. Le peuple a déjà compris cela qui sait très bien ce que l'immigration massive peut avoir de destructeur pour leur vie, leur culture, leur travail. Nier cela c'est prétendre en savoir plus que le peuple. Or c'est bien ça le problème, si l'Union européenne et les forces de l'oligarchie économique n'en ont rien à faire de gouverner pour le peup^le, la gauche doit avoir justement une autre ambition. Les trois sujets qui fâchent sont les suivants :
- l'immigration, les deux tiers des Français pensent depuis des années que c'est un malheur pour eux et non une opportunité comme le claironne Macron ;
- l'islam, religion rétrograde et mortifère, oppressive pour les femmes et décervelante pour les hommes, avec comme ambition de modifier les moeurs et la loi à moyen et long terme. Les Français ont peur de l'Islam et ce n'est pas sans raison ;
- l'Europe, il faut être clair sur ce sujet, arrêter de faire la danse du ventre avec le plan A et le plan B.
En résumé l'enjeu est le suivant : souveraineté, laïcité et démocratie.


Il serait temps par regis le Jeudi 04/01/2018 à 02:29

 

Vous parlez d’or. La FI aujourd’hui réalise le rêve de la fédération des gauchistes, l’élément socialiste républicain au sens de Jaurès y semble bien pâlot.

Pour ma part, je crains que la petite bourgeoisie et ses fantasmes a pris le dessus faute de réel enracinement populaire lequel ne pourra s’effectuer qu’en liaison avec les intérêts du petit peuple :

- sur l’union européenne, l’ambiguïté ne le permet pas

- idem pour l’ambiguïté à l’égard des thèses de laisser faire, laisser passer qui concernent capitaux ou hommes qui tous deux ouvrent la voie de la concurrence libre et non faussée. Nos gauchistes n’ont aucun souci du rapport actuel entre capital et travail et ses conséquences pour les salariés.

- de même dans ce contexte, la résurgence en force de l’idéologie islamiste faisant l’objet d’un violent rejet populaire mais valorisée par les élites.

 

La FI est au pied du mur: soit Obono et consorts, soit la République sociale. La première conduit à la bouillie gauchiste de toujours, l’autre peut ouvrir la porte à des solutions.


par Anonyme le Lundi 01/01/2018 à 12:23

La réflexion de J. Cotta pose bien la question de la coherence des idées en lien avec les aléas de la construction d’un mouvement novateur comme France Insoumise. Nous avons tout intérêt comme il le montre en fin d’article à nous référer à notre programme quand se pose aux groupes d’action FI la question de l’expression et de l’action contre la politique actuelle sur tel ou tel sujet. Il convient de veiller à adresser notre message avec clarté. La citation en fin d’article tiré du programme montre que la position de LFI est plus complexe et demande pour être comprise à ne pas prêter le flanc à des amalgames.
Certes les citations reproduites dans l’article ne permettent pas de penser que les organisateurs de la manifestation du 16 décembre aient affirmer comme le dit J. Cotta que l’UE représenterait le seul moyen de régulation de la question des migrants mais force est de constater que les commentaires sur cette manifestation ne traduisent pas ce qui aurait du être le positionnement FI tel qu’il en ressort de la lecture du programme. J’integre donc la réflexion de J. Cotta comme un élément en résonance avec l’article de Ton Andréani « Réflexions sur mouvement vs parti » qui amène à réfléchir sur les difficultés de la construction d’un mouvement qui a l’ambition de ne pas tomber dans les travers des partis et de leur schéma d’alliance « traditionnel »
Je regrette que Philippe CARENZO ait placé sa réponse au niveau de la mise en cause de l’honneteté intellectuelle de J. Cotta ce qui a mon avis occulte l’apport que représente sa réflexion qui pour tout Insoumis dans la période présente est plus que salutaire.
Par ailleurs je ne rejoins pas J. Cotta qui à partir de ce fait pose les limites de l’organisation en mouvement pour privilégier le retour à la forme parti censé exonérer de ce type de confusion. Cela nous ramène à la nécessité de partir et revenir aux éléments programmatiques tels que définies comme base pour le positionnement des groupes d’action LFI quitte à réactualiser, clarifier les éléments du programme qui le demandent à la lumière de l’évolution de l’actualité politique.
Michaël DESPRÉS


par Anonyme le Mardi 09/01/2018 à 10:21

 Faudrait pas que fi rejoignent le camp des revolutions de couleu(v)r(es)...de dissolution des nations et de l'etat mondial!



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