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appel pour l'unite

La Bretagne c'est la France, la France c'est la Bretagne

Par Jacques Cotta • Actualités • Jeudi 14/11/2013 • 0 commentaires  • Lu 1888 fois • Version imprimable


Pas un jour sans que dans une usine, une école, un hôpital il n’y ait grève et même parfois occupation. C’est ainsi que les  mouvements qui se développent en Bretagne –cristallisés sur plusieurs points, à la fois sur les licenciements, les hausses d’impôts, l’écotaxe, …- ont donné une image identifiable à un raz le bol généralisé de la politique gouvernementale dont il ne fait plus de doute qu’elle s’inscrit à plein dans la foulée de la politique menée hier par Nicolas Sarkozy et dans celle dictée et ordonnée par la Troïka dans les pays d’Europe, la commission européenne, la banque centrale européenne et le FMI. 

La crainte du pouvoir politique, économique, médiatique de voir ce mouvement s’unifier dans un vaste blocage du pays ,ne fait plus mystère. « De la révolte ou plus exactement des révoltes à la révolution », voilà en gros le sujet d’inquiétude des commentateurs et états-majors de tous bords.

 C’est dans ce contexte qu’un débat s’est engagé sur la nature du mouvement breton et sur l’attitude à adopter à son égard. Pour la « gauche de la gauche » dont le porte parole Jean Luc Mélenchon ne pèse pas ses mots, les bretons qui portent le bonnet rouge seraient des « nigauds ». Pour preuve, ils manifestent avec leurs patrons. Du côté du POI, l’analyse n’est pas loin d’être identique. Le POI dans la gauche de la gauche? La conséquence est donc immédiate : contre les manifestations en question, il faut d’autres manifestations. Et lorsque les uns sont plus de 20 000 à Quimper les porteurs de la « bonne pensée » et de la « bonne parole », ceux qui ne sont pas des "nigauds" sont 2000 à Carhaix.

S’il serait absurde de nier les contradictions qui existent parmi les manifestants et les forces bretonnes, il le serait tout autant de voir là une masse de suivistes désespérés derrière des patrons tout puissants. D’abord, petits employeurs et employés sont dans la même barque. C’est une donnée de la période qu’il ne sert à rien de nier. Il s’agit des « producteurs associés » qui aujourd’hui sont tous pour des raisons identiques menacés et qui ensemble tentent de ne pas sombrer. Ensuite les gros patrons, les responsables de la FNSEA ou autre chefs d’entreprise qui se retrouvent là ne donnent en rien le contenu de la révolte. Pourquoi donc leur attribuer ce qui relève des forces vives, des employés, des ouvriers, des paysans ? La déléguée FO de l’usine GAD que tous ont vu en tête des manifestations et qui appelle au soulèvement « pour ne pas crever » est plus représentative que son patron, même si ce dernier a senti bon de se coiffer de rouge… De plus, rejeter les uns avec les autres revient à laisser libre cours à toutes les élucubrations indépendantistes, européistes, et sur le fond anti républicaines. C’est réduire les manifestations bretonnes à une affaire bretonne, alors qu’elles expriment précisément la réalité sociale et politique au niveau national.

Dans ce contexte nous avons reçu le texte que nous communiquons ci-dessous. Il a le grand mérite de lier la « lutte des classes » non pas tels que des chefs autoproclamés peuvent la rêver, mais telle qu’elle est dans la réalité avec la situation bretonne. Il indique que la bretagne c’est la France et que la France c’est la bretagne. Une façon de poser le problème qu’il nous semble intéressant de faire connaitre, partager, et adopter….
 
 
Jacques Cotta
 
 
 
 
 

CLUTE : Comité de Liaison pour l’Unité de Trappes et Environs

Contribution à la discussion


 

Sous la pression d’une vague de licenciements massifs, dans une région déjà frappée par la désindustrialisation ( Moulinex, …), les bas salaires, le chômage et la pauvreté, la colère et la révolte ont éclaté en Bretagne.  Terrifié par la question « cette révolte peut-elle s’étendre dans le pays ? »,   le gouvernement a immédiatement  opéré un recul partiel en « suspendant » l'écotaxe, tout en poursuivant, malgré la récession, la même politique désastreuse que celle de son prédécesseur et que l’on peut résumer ainsi : Priorité aux banques, priorité aux actionnaires.

Une nouvelle fois, comme le précédent, le gouvernement actuel compte sur la division et le consensus patrons-gouvernement-partis traditionnels tentant d’intégrer les directions des organisations syndicales pour réussir à surmonter cette crise. Mais on peut d’ores et déjà dire que cette énième tentative de consensus sera vouée à l’échec.

Des millions d’hommes et de femmes de ce pays se reconnaissent dans les protestations des ouvrières et des ouvriers des abattoirs Gad ou de l’entreprise Tylly : « Nous sommes des salariés qui défendons nos emplois !  Là haut que font-ils ? Ils nous baladent !  Là haut, ils caquètent pendant que nous, on crève ! Aujourd’hui on est dans l’urgence. Je veux travailler et pouvoir vivre de mon travail ! »

Malgré les manœuvres de tous bords, rien n’y a fait.

Le coup de colère est profond, la révolte ne s’est pas éteinte.

Samedi 2 novembre, à Quimper, plusieurs dizaines de milliers  de jeunes, de travailleurs de l’agro alimentaire, de l’industrie, de la mer et de l’agriculture, ont manifesté pour que soient sauvés leurs emplois et mis un coup d’arrêt aux exigences et à l’avidité des « gagnants » de la mondialisation : banquiers et sociétés supranationales.

Cette révolte couve depuis des mois et des mois. Tout a été tenté : le vote NON à l’Union européenne en 2005, les puissantes manifestations pour la défense des retraites, le vote massif et majoritaire contre Sarkozy, les fortes mobilisations dans la sidérurgie pour annuler la décision de fermeture des hauts fourneaux par leur nationalisation.

Mais sur toutes les questions le gouvernement  maintient la politique destructrice exigée par les multinationales, l’Union européenne et le FMI.

 

Il est temps que tous les hommes et les femmes attachés à la démocratie, à la satisfaction des besoins sociaux, à la défense des acquis sociaux se groupent, permettant que soit organisée unemobilisation puissante, bloquant le pays et la production, pour faire céder le gouvernement et obtenir l’annulation des licenciements et des fermetures d’usines.

 

Dans chaque localité nous proposons que se mettent en place des groupements pour l’unité,  pour mettre un coup d’arrêt aux exigences patronales et capitalistes.

 

 Nous vous donnons rendez-vous le 30 novembre à la Bourse du travail à Paris pour participer à la conférence nationale pour l’unité et la résistance. INSCRIVEZ-VOUS auprès de denislanglet@live.fr ou jean-pierre.battais@laposte.net

 

            Le Comité de Liaison pour l’Unité de Trappes et Environs a lancé début octobre un appel pour l’unité pour le retrait du projet gouvernemental contre les retraites, contresigné par 378 salariés de nos entreprises du public ou du privé, chômeurs privés d’emploi, syndicalistes.

 

Le 15 octobre, à l’appel des confédérations syndicales CGT et FO, avec la FSU et solidaires, avec des milliers de militants syndicaux nous avons manifesté devant l’Assemblée Nationale pour le retrait de cette énième remise en cause de nos retraites depuis 1993.

Malgré la puissance du rejet, par l’immense majorité du pays, de la politique poursuivie par N.Sarkozy et qui a conduit celui-ci à être chassé du pouvoir, c’est la même politique aggravée que son successeur, le gouvernement Hollande, met en œuvre.

Chaque jour la démocratie est bafouée, piétinée et violée !Les multinationales - Arcelor-Mittal, Renault et PSA…imposent délocalisations et fermetures d’usines précipitant des milliers de salariés dans le chômage. Au mépris des besoins sociaux, les autorités attribuent près de 150 milliards d’exonérations et d’aides à la minorité des actionnaires des groupes financiers et industriels. Bafouant la démocratie, ils ne veulent ni voir ni entendre la gravité sociale et les souffrances. Cette attitude condamne, sur le terrain électoral, la majorité des travailleurs à l’abstention et poussent d’autres à se réfugier dans le vote FN qui tente de faire croire qu’il peut incarner la rupture d’avec la politique suivie depuis des années.

 

Aujourd’hui, le divorce est complet entre cette immense majorité et le gouvernement

Des milliers de jeunes se sont mobilisés contre la décision injuste et arbitraire d’expulsion de deux de leurs camarades et de leurs familles. La même semaine, contre la destruction de leurs emplois des milliers de travailleurs ont manifesté en Bretagne et exprimé leur colère contre ce gouvernement  qui, comme lors de l’annonce de la fermeture des hauts fourneaux à Florange, accepte et se fait le défenseur des décisions de licenciements et de fermeture d’activité. De même, contre les mesures Peillon sur les rythmes scolaires et le désordre dans les écoles qui s’ensuit, des milliers d’enseignants, soutenus par les parents d’élèves, se mobilisent dans tout le pays pour l’abandon de cette nouvelle contre-réforme.

Et pourtant, le gouvernement maintient sa décision de faire adopter cette nouvelle contre réforme des retraites. N’est-ce pas encore une fois le résultat du viol de la démocratie ?

Propulsée par la commission européenne, institution hors de tout contrôle des peuples, la contre-réforme des retraites a été au centre d’une « Grande Conférence Sociale pour l’Emploi » les 20 et 21 juin 2013. Le gouvernement a tenté de renouveler l’opération de juillet 2012, qui, grâce à l’alliance de la direction de la CFDT et du Medef, avait initié l’accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier 2013 remettant en cause le code du travail.

 

Cette tentative corporatiste de transformer nos organisations syndicales en « colégislateurs » a échoué. Elle s’est heurtée à la volonté de défendre nos acquis qui s’est manifestée par la prise de position contre le projet Ayrault de la confédération Force Ouvrière dés le mois de juillet, et à sa suite par des centaines d’instances Cgt et Fo souvent dans l’unité. Le jour du vote, le 15 octobre, devant l’Assemblée Nationale se sont retrouvés, côte à côte, les deux cortèges Fo et Cgt.  Pourtant, les obstacles n’ont pas pour autant disparu. Par exemple 5 jours avant ce rassemblement, au moment même où ce gouvernement est isolé, désavoué, déchu, comme le prouvent les élections partielles et la multiplication des révoltes,le Pcf déclare par la voix de son secrétaire général, « le PS nous entend » et décide de faire liste commune avec le Ps aux municipales à Paris dés le 1er tour. Cette initiative tente d’une part à rétablir le crédit du Gouvernement et d’autre part, annonçait que les députés du Pcf, et par conséquent ceux du Front de Gauche, ne seraient pas le relais à l’Assemblée Nationale de l’exigence de retrait du projet gouvernemental sur les retraites.

 
Pour en finir avec le chômage massif et la précarité, 5,4 millions d’inscrits à pôle emploi, il est nécessaire et urgent de stopper le démantèlement des services publics et son hémorragie d’emplois, d’arrêter les licenciements et les fermetures d’entreprises.

Pour sortir de la pauvreté et de la misère, les plus de 9 millions qui vivent avec moins de 977 euros par mois, pour mettre fin à la succession continue des plans d’austérité, tout comme pour rétablir une protection sociale à 100 %, il est nécessaire et urgent d’arrêter le pillage du pays et de dire NON au diktat de la troïka (L’Union Européenne, la Banque centrale européenne, le FMI) et de l’OMC.

 

 Rompre avec l’UE ; Rétablir la souveraineté des peuples. La mondialisation n’est pas une fatalité mais un enchainement de décisions politiques et économiques visant à garantir les profits des actionnaires.Prenons le cas de Renault. Une fois privatisé, sous la pression des actionnaires, la direction de Renault a déporté la production vers l’étranger, sapant les bases nationales de notre industrie, de nos emplois. La satisfaction du marché intérieur est devenue  parfaitement secondaire, accessoire.  Les priorités deviennent  la baisse des coûts et l’augmentation des exportations  pour garantir les profits.  La direction de cette entreprise a régulièrement remis en cause l’emploi par des restructurations « compétitives » à répétition et les délocalisations dans les pays à faible coût de main d’œuvre. C’est la direction de Renault qui a « contraint » le fournisseur Continental à délocaliser en Tunisie une partie des activités de son site de Rambouillet  afin de lui garantir une nouvelle baisse des prix. Quelques mois à peine après la chute du dictateur Ben Ali, garant des bas salaires et de la paix sociale en Tunisie la direction de Continental annonce la fermeture de cette usine pour un transfert en Tchéquie. La seule solution économique pour résister au chantage à l’emploi des employeurs et au chantage à la dette des marchés financiers est de soustraire l’économie à leur domination par lanationalisation des banques et des secteurs clés de l’industrie.

 

Dans chaque localité nous proposons que se mettent en place des groupements pour l’unité,  pour mettre un coup d’arrêt aux exigences patronales et capitalistes.

De tels groupements rassemblant des militants, jeunes, travailleurs de tous les secteurs d’activité et de toutes tendances, militants et responsables qui refusent d’être entrainés par les directions des partis traditionnels dans la soumission à la troïka et aux banques, tous attachés à ne plus céder sur rien et à préparer les conditions de la reconquête des droits collectifs, sauront par la libre discussion en trouver les moyens.

                                                                                                                                                    

Partout l’attente de telles initiatives est forte.

C’est le moment de s’y mettre.

Partout, suscitons le développement d’un véritable réseau pour l’unité, et la tenue d’assemblées démocratiques locales.

Nous savons que si une mobilisation puissante et bloquant le pays était engagée, le gouvernement reculerait et céderait devant l’exigence d’annulation des décisions de licenciements et de fermetures d’usines.

 
Trappes le 7/11/13
 
 

Parmi les premiers syndicalistes signataires de cet appel :Battais Jean-Pierre Trappes) ;Bellenger Elise, (La Poste-St Quentin en Yvelines) ; Berthou Alain, (CAF) ; Camara Dieneba,(secteur propreté) ; Charbonnier Fabrice, (commerce) ; Copin Guy  métallurgie(MBD) ; Da Silva Michel  (agriculture) ; Diallo Aladji  (secteur propreté) ; Jacquemin Hélène, enseignement ;François Philippe EDF,  Kaba Ali (secteur propreté) ; Langlet Denis,  (Union locale Trappes) ; Lejeau Thierry, métallurgie (continental Rambouillet) ; Lemoine Roger métallurgie  (Bronzavia Sartrouville) ; Malinovski Michèle ( enseignement) ; Meurisse Eric (enseignement) ; Penin Philippe,  (continental- Rambouillet) ;  Pinet Jean-Marc, (Gems, Buc) ;  Reix Gérard, syndicaliste (enseignant) ; Vialle Jean-Pierre, conseiller prud’homal; Xavir-Navilys Ruth (employée Région.)

 

Nous vous donnons également rendez-vous

 
 
 

le mercredi 20 novembre à 18 h 30 (accueil à 18 h 15)

salle Montgolfier à la mairie de Versailles (sous le perron)

 

Pour participer à la conférence - débat sur

LA MONDIALISATION

introduite par un exposé de Denis Langlet

et organisée par l'Institut d'Etudes Sociales et Economiques du Monde du Travail.

 
 
 
 

Contact : Denis Langlet 25 avenue Paul Vaillant couturier 78190 Trappes Tel : 01 30 51 11 59

Ou Email : denislanglet@live.fr   Tel 06 20 90 32 40

 
 
 
 
 
 
 
 

Je soutiens ces propositions et m’engage à les faire connaitre le plus largement possible.

  NOM et Prénom…...…………………………………………………………………………......                Lieu de travail…………………………………
 E-Mail……………………………………………………….Tel………………..………………
 Je verse…………………
 

CONFÉRENCE NATIONALE POUR L’UNITÉ ET LA RÉSISTANCE

Samedi 30 Novembre 2013  De 10 H 15 à 12 H 30 – 13 H 00 à 16 H 30

BOURSE DU TRAVAIL 3 rue du Château-d’Eau, 75010 Paris Métro : République

 
 
 
 
 
 
       Engagement de Tarragone
 

Les 164 délégués de 13 pays(1) représentés à la Conférence de Tarragone ont décidé d’achever leurs travaux par une déclaration sous forme d’« engagement ».

       Un « engagement » à renforcer et à approfondir la coopération politique qui a commencé à s’instaurer, par-delà les frontières, pour aider la classe ouvrière et les peuples à surmonter les obstacles à la réalisation de l’unité de leurs organisations pour contraindre nos gouvernements respectifs (de droite comme de gauche) à annuler les plans d’austérité et les contre-réformes qu’ils ont décidé de nous imposer. Et cela, au nom des exigences d’une Troïka (UE, FMI, BCE) dont la dictature n’est possible que par la soumission de nos gouvernements aux traités qu’ils ont eux-mêmes ratifiés contre la volonté de nos peuples. Un « engagement » auquel nous invitons les militants ouvriers qui partagent l’esprit de cette déclaration à s’associer, en le signant, en le faisant connaître

largement autour d’eux et en prenant, dans chacun de leurs pays, toutes les initiatives susceptibles de resserrer les liens qui nous unissent dans cette bataille commune.

       Plus nous serons nombreux et organisés pour agir en commun dans ce sens, plus cela aidera les travailleurs de nos pays à mettre un terme aux souffrances que subissent nos peuples.        Le refus de toute subordination du mouvement ouvrier à la troïka, aux directives européennes, c’est avant tout le refus de la subordination aux gouvernements de toutes couleurs politiques qui appliquent ces mesures.

 
       Indépendance du mouvement ouvrier !
 

       C’est là la voie pour sauver les travailleurs et les peuples du désastre qui menace et qui est déjà en cours. C’est la voie pour réaliser l’unité des travailleurs et leurs organisations, de la jeunesse, des peuples opprimés.

       Nous décidons de constituer un comité de liaison européen d’action commune pour – d’une manière organisée – développer le combat dans nos organisations pour l’unité contre la politique de pacte, pour faire reculer les différents gouvernements. C’est ainsi que dans chacun de nos pays, et aussi à l’échelle de toute l’Europe, nous commençons à forger les premiers maillons d’une authentique union libre des peuples et des nations libres de toute l’Europe, libre de toute attache avec la troïka, avec l’Union européenne et le FMI, libre de défendre en toute indépendance les droits et les garanties des peuples travailleurs.

 

(1)   Allemagne, Belgique, Danemark, Etat espagnol, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Portugal, Roumanie, Suède, Suisse.

 
 
 
 

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