Jacques Cotta (documentariste France 2), Jean-François Téaldi (rédacteur en chef France télévisions), Pierre Delvaux (France 2), Lionel Thompson (grand reporteur Radio-France), Sabine Mellet (chef d’édition France 24), Elisa Drago (responsable éditorial RFI), Christophe Huber (Arte), Vanessa Poyer (journaliste TV5 Monde), Jean-Marc Surcin (documentariste France 2), Alain Vernon (journaliste France 2), Claude Guez (chef monteur France 2), Marcel Trillat (documentariste télévision publique), Véronique Marchand (grand reporteurFrance 3, secrétaire générale SNJ-CGT France télévisions), Evelyne Goldman (membre bureau national SNJ France télévision), Jean Bigot (producteur de Films-Rouge Productions), François Cortade (grand reporteur France Inter/ France Info), Alain Renon (journaliste RFI), Pascale Boucherie (grand reporteur Radio France), Claude Graton (chef monteur France 2), Vincent Maillard (documentariste France 2), Fernando Malverde (grand reporteurFrance 3 Ile de France), Bertrand Pidance (rédacteur en chef adjoint France Bleu Loire Océan), Pierre Bouchenot (grand reporteur France 3 Orléans), Antoine Thollé (responsable d'édition Radio France-Nantes), Yves Mithout (Chef monteur France 2), Antoine Denéchère (grand reporteur France bleu Nantes-Radio-France), Céline Dupeyrat (journaliste France 3 Pays-de-la-Loire) Sylvie Lecombe (chef monteuse France 2), Claire Chaudière (journaliste Mouv Radio France)
Le lock-out sauvage de l’ensemble de l’audiovisuel public grec et de ses 2 700 salariés piétine l’ensemble des lois, réglementations et recommandations européennes. Dans le protocole sur l’audiovisuel public annexé au traité européen d’Amsterdam de 1997 qui reprend des éléments de la convention européenne des droits de l’homme et plusieurs recommandations du Conseil de l’Europe, il est très explicitement écrit :
Ainsi, l’existence de l’audiovisuel public, véritable Agora contemporain, est un critère déterminant de la “santé” démocratique d’un pays et une garantie de la liberté de l'information. Le service public d’information en Grèce a toujours été un carrefour essentiel de la vie démocratique. C’est là que les différentes forces sociales, les syndicats, l’Eglise, les jeunes, les partis, les intellectuels… pouvaient trouver un lieu d’expression, en particulier sur la crise historique que traverse le pays. Tout régime autoritaire, toute dictature a toujours commencé par contrôler l’audiovisuel public pour mieux reprendre en main l’information. La Troïka – l’union européenne, la banque centrale européenne et le FMI- et la dictature des marchés innovent : l’audiovisuel public est tout simplement supprimé ! Comment cela a-t-il été possible en Grèce? La commission européenne a émis un communiqué dans lequel, malgré toutes les contorsions embarrassées, elle indique que« Le système de l’audiovisuel public dans les États membres est directement lié aux besoins démocratiques, sociaux et culturels de toute société et au besoin de préserver le pluralisme des médias. »
Ce qui se joue là est grave pour la Grèce, pour les grecs, mais aussi pour toute l’Europe. C’est aussi pour cela que la société grecque dans son ensemble proteste et s’adresse aux peuples de l’Europe toute entière pour s’opposer au coup de force autoritaire mené par le gouvernement grec avec l’aval de la troïka -la CE, la BCE et le FMI- qui exige des plans de rigueur, mettant à genou les grecs et toute la civilisation hellénique. En conséquence, nous, professionnels des médias décidons de nous adresser à tous nos collègues et plus largement aux citoyens, à tous les démocrates, pour que nos voix s’assemblent. Tous ensemble, nous décidons de nous adresser aux autorités françaises, au président de la République en premier lieu, aux parlementaires, pour qu’ils fassent entendre leur voix et condamnent sans ambiguïté les plans de la Troïka qui aboutissent à une remise en question de la liberté d’expression et de la vie démocratique en Grèce et dans les pays d’Europe et se prononcent pour la constitutionnalisation de l’audiovisuel public.« la décision des autorités grecques doit être comprise dans le contexte d’efforts nécessaires pour moderniser l’économie grecque ». Elle valide les justifications données par le porte parole du gouvernement grec qui justifie le coup de force par la nécessité d’en finir avec « la bureaucratie, le gaspillage, l’inefficacité ».
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