Pour Danièle comme d’ailleurs pour nombre de militants socialistes ou du front de gauche qui voient leurs leaders nationaux appeler également à voter à droite lorsqu’ils n’ont pas fusionné comme à Paris avec le Parti socialiste, "les calculs politiciens aboutissent à ça, et trop c'est trop, là, ça ne passe pas" ! Impossible de se ranger sur ordre derrière Estrosi qui hier encore était avec sa liste qualifié de "droite extrême".
-> Première étape : on crée un boulevard au FN en promouvant ses propres thèses (déchéance de nationalité par exemple)
->Deuxième étape : on dramatise le quotidien des français, on tente de se refaire une santé en adoptant une posture martiale, et on vise, avec la destruction programmée du PS et la dissolution de la gauche, les présidentielles de 2017 en espérant un tête à tête avec Marine Le Pen.
->Troisième étape : calcul politicien dans la perspective des présidentielles, l’état d’urgence doit néanmoins faire ses preuves ! Mais quelles preuves ?
« Nous sommes partis à Paris pour la COP21 du 30 novembre au 03 décembre. Au départ du TGV à Nice, on nous signale en gare que les bagages allaient être fouillés !!!!! RIEN.... en 5 mn, on était installés à notre place, sans aucun contrôle..... On a entendu dire qu'il y aurait des contrôles aux entrées du marché de Noël à Paris sur les Champs-Elysées !!!! RIEN.... pas plus de militaire et de policiers à Paris qu'à Nice (…) Je pense que l'état d'urgence est plus fait contre ceux qui manifestent pour le climat et les mauvaises décisions prises ou à prendre à la COP21 que pour les terroristes !!!!! Sous le gouvernement de Sarko, j'aurais dit : c'est Sarko..... Mais là.... c'est impensable !!!! ».
En même temps que l’état d’urgence est mis en place notamment pour restreindre les libertés démocratiques individuelles et collectives, libertés de manifester, de protester, libertés associatives, syndicales ou politiques, l’état d’urgence vient s’imposer sans que nul ne proteste dans la censure la plus invraisemblable, la plus incroyable. Autre chronique de la vie quotidienne en effet, la palme d’or de Cannes, le film d’Abdellatif Kechiche, "la vie d’Adèle" s’est vu retirer son visa d’exploitation après la plainte déposée par une association d’extrême droite au prétexte qu’il comprend « plusieurs scène de sexe réalistes de nature à choquer le jeune public, y compris les adolescents de plus de 12 ans ». Un acte de censure au nom de « l’ordre moral » obtenu par une association dont le président, ancien candidat sur une liste de Bruno Mégret, responsable à l’époque du FN, est un « défenseur acharné des valeurs judéo chrétienne »
Cela nous ramène aux défenseurs de l’état d’urgence. C’est parait-il au nom du combat contre les terroristes et l’islamisme radical que la décision a été prise, mais rien sur l’intégrisme catholique qui obtient la suppression du visa d’exploitation d’un film primé et reconnu, synonyme d’arrêt de mort cinématographique ! Rien sur la censure ! Pas un mot ! Etat d’urgence dans la loi, état d’urgence dans les têtes…
L’appel pour la levée de l’état d’urgence qui vient de dépasser les 8000 signatures est une première réponse qui s’impose…
Jacques Cotta
le 11 décembre 2015
Le journal de BORIS VICTOR : Le véritable état d’urgence : l’urgen : "11/12/15 - Chroniques de la vie quotidienne "