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Elections européennes : les tromperies de 2009

Après l’analyse de trente ans d’élections européennes (1) comment se présente la nouvelle mouture ?

Par Jean-Paul Damaggio • Actualités • Samedi 13/12/2008 • 6 commentaires  • Lu 2688 fois • Version imprimable


A l’UM-PS

Sarkozy est à la manœuvre. S’il ne peut espérer de miracle, n’étant pas à la tête des sept listes, il ne peut pas faire moins que le PS sous peine de subir quelques discrédits supplémentaires. Donc, côté Front national, il accentue les querelles internes pour que, comme en 1999, dans la guerre avec Mégret, le FN recule jusqu’à perdre définitivement tous ses élus européens, Marine Le Pen étant alors marginalisée. Il en a sept pour le moment dont deux dans le Nord (d’où la bataille entre Marine et Carl) et deux dans le Sud-Est. Il y a aussi celui du grand Sud, J-Cl Martinez que Marine veut remplacer par son bras droit Louis Aliot. Côté Philippe de Villiers, à qui il arriva de jouer de grands rôles dans cette élection (mais seulement 3 sortants avec le mode de scrutin de 2OO4), un marché est proposé : se présenter dans sa seule grande région Ouest et gagner une place, où se présenter partout et subir les coups de l’UMP pouvant le faire descendre sous la barre de 5%.

Pour Sarko, l’essentiel est cependant ailleurs : dans le duo UM-PS (pour le moment les deux partis sont notés à 22%). Le coup de génie c’est la liste Cohn-Bendit. Le 6 novembre les deux Nicolas (Sarko-Hulot) firent la longue liste de leurs convergences qui permettent à Jean-Paul Besset, bras politique de Hulot en tant que responsable de sa fondation, d’aider Cohn-Bendit avec la bénédiction de José Bové. Je donne en entier le communiqué de l’Elysée car il me semble génial même si bien sûr il ne dit rien des futures élections, qui ne purent qu’être au cœur de la rencontre quand on sait que Rama Yade a perdu la confiance du président, par son refus d’être présente aux Européennes au titre de cadeau de consolation  ! (2)

Que Bové se trompe politiquement n’empêche pas qu’il reste très estimable (je le pense tout autant d’Eva Joly engagée dans la même aventure).

Avec la liste Cohn-Bendit, voilà au moins une liste qui, faisant autour de 10%, prendra quelques points au PS, et peut-être aussi à Bayrou soucieux d’obtenir sa revanche sur les désastreuses législatives. Avec environ 10%, le Béarnais peut se rappeler à l’attention générale et se positionner pour les futures régionales mais il risque gros, avec 11 sortants du temps de l’UDF, qu’il ne peut perdre même en ayant remplacé le J-M Cavada d’hier par le J-F Kahn d’aujourd’hui. Il a récupéré il est vrai un élu européen des Verts : Jean-Luc Benhamias.

 

A Gauche

Après ces cinq listes, que dire de la situation du camp du NON de gauche au TCE ? D’une part, il est déjà allégé de Bové et de Fabius, mais là n’est pas l’essentiel. Depuis trois ans, le NON de gauche ayant démontré son incapacité à s’organiser de façon unitaire, il s’est disqualifié aux yeux de l’opinion. Ressortir du chapeau quelque chose qui n’a pas su se donner des suites claires, c’est repasser des plats très froids. Après l’atomisation des présidentielles, il ne suffit pas de faire comme si rien ne s’était passé. Parce que la LCR est l’organisation aux positions les plus visibles, et qu’elle a su s’élargir sous la forme du NPA, tout indique qu’elle peut devenir la première organisation à la gauche du PS (avec 8%) mais vu les dégâts des congrès du PS et du PCF, celui du NPA peut apporter aussi quelques surprises.

Par ailleurs faire croire qu’une unité serait possible de Mélenchon à Besancenot c’est encore une fois raconter des salades aux citoyens qui aimeraient manger des plats plus consistants. Clémentine Autain se livre encore à ce jeu dans Libération du 11 décembre : « On veut travailler jusqu’au bout pour qu’il y ait des listes regroupant toute l’autre gauche, du NPA au PG en passant par le PCF. » Les citoyens connaissent le jeu : il s’agit uniquement de démontrer que le briseur d’unité c’est l’autre. A la présidentielle, le premier à annonce sa candidature, Besancenot, fut le briseur d’unité : on connaît le résultat. Tout le monde est d’accord avec l’unité, à condition qu’elle se fasse sous le drapeau de l’un ou de l’autre (LCR ou PCF). L’intervention, dans le débat, d’un nouveau venu (Parti de Gauche) peut-il briser ce jeu de cache-cache ? Il est né pour unifier donc il proclame le « Front de Gauche ». Un peu comme Bové en 2007, Mélenchon se considère bien placé pour articuler LCR et PCF, tout comme Cohn-Bendit a pu articuler Bové et Besset. C’est ne tenir aucun compte des réalités. Le NPA ne va pas naître pour se fondre à la première élection venue avec une nébuleuse qui a montré en 2007 que l’électorat n’en veut pas. Le PCF a des problèmes internes (aussi cruciaux que ceux du PS) qui existaient déjà en 2004, quand M-G Buffet avait été mise, en interne, en minorité pour les Européennes d’alors, où elle voulait ouvrir les listes. Le PG est son allié évident mais le PCF ne peut ni lui fournir un marche-pied, car ça serait se tirer une balle dans la tête, ni le rejeter. Avec sept listes à construire, deux têtes de liste pourraient être octroyées à Mélenchon. Est-ce suffisant pour ce parti ? Bref, à trois mois du bouclage des listes, la foire d’empoigne va bon train. Avec trois sortants le PCF est obligé de garder les têtes de liste du Nord, de l’Ile-de-France et de l’Outre-mer (Vergès classé dans le PCF).

Il est frappant de constater qu’un appel de Politis en faveur de listes unitaires à gauche, s’il concerne le PG (et un de ses alliés potentiels comme la tendance Unir de la LCR), ne concerne pas le PCF, sauf une de ses franges que justement M-G Buffet veut écarter de sa direction ! Une division en perspective entre PG et PCF  ? Malgré les difficultés, cette union PCF-PG se fera pour atteindre peut-être 8% et disputer à la LCR la fonction de porte-parole de la gauche authentique. Mais nous sommes loin d’une force politique clairement identifiée et la référence au modèle allemand ne change rien à l’affaire. D’autant que cette référence se base sur un parti qui a refusé globalement les alliances avec le SPD alors qu’après les Européennes comme l’indique Alain Krivine : « le PCF va retourner dans le giron de Martine Aubry », ce PS que justement Mélenchon a quitté. Bilan, le NON de gauche peut présenter dans le grand Sud-Ouest une liste conduite par J-L Mélenchon, une par Bové et une dernière par Jennar.

 

Où sont les tromperies ?

Raoul-Marc Jennar avait dès 2005 lancé un appel pour que les élections européennes deviennent l’élection à l’Assemblée constituante d’une nouvelle Europe. Actif à présent avec le NPA (mais jusqu’à quand ?) , où en est-il de cette revendication ? Cet objectif est de la plus haute importance si l’on veut travailler en même temps sur la forme et sur le fond (ne pas le faire en même temps c’est se disqualifier). Si ce débat concerne la constitution de notre pays, à l’approche des Européennes il concerne encore plus l’Europe où les autorités ont osé appeler Parlement, une institution qui n’a rien d’un parlement. Tout démontre depuis longtemps que l’élection est piégée par avance (je veux dire dix fois plus piégée que les autres) avec, qui plus est, des pouvoirs marginaux chez les élus, donc, si on reste dans le même cadre, on s’enfonce dans l’illusion. L’électeur, qui comprend alors qu’on peut s’amuser aux Européennes, décide en conséquence de se jouer de la politique (voir les résultats mirobolants de Le Pen, Tapie, Pasqua etc.) ou de s’abstenir massivement. Je pense qu’il devient impératif de changer l’ordre des priorités : la construction d’une force politique authentique doit se faire avant toute présence aux élections, quitte à laisser un temps les champions se dévorer entre eux.

Mais je rêve encore. 12-12-2008 Jean-Paul Damaggio

 

Notes :

1) http://la-brochure.over-blog.com/article-24994633.html

(européennes trente ans en trompe l’œil)

2) Communiqué de l’Elysée

Le Président de la République a reçu aujourd’hui, jeudi 6 novembre 2008, M. Nicolas HULOT, Président de la Fondation Nicolas HULOT pour la Nature et l’Homme, accompagné des économistes Alain GRANDJEAN et Jacques WEBER, pour une réunion de travail au Palais de l’Elysée.

Le Chef de l’Etat et Nicolas HULOT partagent le diagnostic que la crise économique actuelle n’est pas qu’une crise financière. Nos difficultés actuelles trouvent également leur origine dans l’épuisement des ressources naturelles de notre planète, notamment du pétrole.

Pour dramatique qu’elle soit, la crise actuelle peut offrir au monde une occasion d’établir les bases d’une croissance véritablement durable, respectueuse des hommes et de la planète. Plus que jamais, il existe une opportunité unique d’organiser collectivement la lutte contre le changement climatique et d’investir dans la transition de nos sociétés vers l’après-pétrole.

Au niveau national, l’engagement de Nicolas SARKOZY en faveur du Grenelle de l'Environnement, rappelé avec force à Vaujours, le 4 novembre dernier, marque la volonté de la France d’être absolument exemplaire dans cette ambition. Le Président de la République et Nicolas HULOT ont convenu d’unir leurs efforts pour mettre le développement durable au cœur de la refondation du système économique et financier, à l’occasion de toutes les réunions internationales prévues dans les semaines et les mois à venir.

 

Nota Bene : Un lecteur proposa un commentaire utile à mon article précédent, ce qui m’incite à préciser que ceux qui sont restés à gauche ou anar n’ont pas pu comme Jaurès passer du radicalisme au socialisme. Ils sont restés sur leurs positions. Ceci étant, dans les mouvements politiques il n’y a pas de cloison étanche. Même s’ils sont de la mouvance anar, Proudhon ce n’est pas Flora Tristan que je défends en publiant un livre sur ses derniers jours et sa postérité. L’Argentin Osvaldo Bayer est un anarchiste que je lis toujours avec un immense plaisir, ce qui est moins le cas d’autres. Dans la mouvance je défends la revue d’histoire Gavroche. Et je peux faire la même réflexion au sujet de la mouvance trotskiste, socialiste, communiste ou écolo.

Quant à l’actualité, la crise me semble plus porteuse de l’émergence d’un ou plusieurs « sauveurs » que d’un développement de l’anarchisme. En conséquence, il me paraît utile de cerner l’état d’héritages politiques divers pour comprendre comment éviter les impasses futures. Et en débattre franchement, comme le mot du lecteur le proposait, sera plus profitable à tous que l’ignorance réciproque.

 


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Commentaires

par bquentin le Dimanche 14/12/2008 à 12:53

Pourquoi écrit-on ? il reste si difficile de ne pas tout citer des expériences et du Vécu du « vieux » passé pour envisager plus sereinement présent, futur proche ou plus éloigné, L’Espèce humaine est bien plus compliquée que des convictions parfois trop ancrées sans autres réflexions que ce qui fait l’actualité au jour le jour, en 2009 élections Eur. « unie » y aura des stocks, je boycotte.. et 2005  pour certains on a voté et puis après, tous en-Ferré-s comme les Irlandais 2008 encore une fois appelés à redéposer le "bon" bulletin dans l’urne puiqu'il leur sera remis cette fois une claire explication de texte en commentaire composé comme c’est devenu la mode pour étudier dans les lycées…Tristes ans des siècles passés, présents, futurs, extraits de lectures pour redécouvrir en plus de Flora Tristan, son petit-fils Paul G, Vincent VG, Eugène B, Pierre-Joseph P, Robert A, Primo L et les autres... Là ne seront cités et que très partiellement et partialement que Pierre-Joseph et Primo

Proudhon, lettre du 29 octobre 1860 in Correspondance, Paris, 1875, t. X. … « Toutes les traditions sont usées, toutes les croyances abolies; en revanche, le nouveau programme n’est pas fait, je veux dire qu’il n’est pas encore entré dans la conscience des masses; de là ce que j’appelle la dissolution. C’est le moment le plus atroce de l’existence des sociétés. Tout se réunit pour désoler les hommes de bien : prostitution des consciences, triomphe des médiocrités, agiotage des principes, bassesse des passions, lâcheté de mœurs […]. Non, non; la décadence, et cela pour un temps dont je ne puis assigner le terme, qui ne sera pas moindre d’une ou deux générations, voilà notre lot. Je ne verrai que le mal, je mourrai en pleines ténèbres, marqué par mes antécédents du sceau de la réprobation dans une société pourrie […]. Les tueries viendront, et la prostration qui suivra ces bains de sang sera effrayante».

 Le métier des autres- notes pour une redéfinition de la culture-16/01/1985 « pour améliorer le monde…pour ma part, j’éprouve une certaine méfiance à l’égard de qui « sait » comment améliorer le monde, c’est souvent, sinon toujours, un individu si infatué de son propre système qu’il en devient imperméable à toute critique. Il faut souhaiter qu’il ne possède pas une trop forte volonté, car alors il pourrait être tenté d’aller au-delà des MOTS et d’améliorer le monde dans les faits…., »

L’asymétrie et la vie, articles et essais 1955/1987 « …on ne parvient pas à refréner un frisson d’inquiétude à la pensée de ce qui pourrait arriver si l’on choisissait un thème différent, voire opposé, dans un pays où la télévision serait la voix exclusive de l’Etat, échappant aux contrôles démocratiques et inaccessible aux critiques des spectateurs. ». Chapitre intitulé « pour que les holocaustes d’hier ne reviennent pas : les massacres nazis, les foules et la télé » Primo Levi

 


Légalité et légitilité par Serge_Gomond le Dimanche 14/12/2008 à 14:42

Légalité et légitimité.

 

Les Grecs disent : « Ce n’est pas la démocratie ! »

 

Ils savent ce dont ils parlent car comme le disait si justement Cornélius Castoriadis : « …les Grecs en savent quelques chose, puisque ce sont eux qui (et en parenthèse de l'entretien : malheureusement ! petit rire appuyé) inventé la démocratie… »

En Europe nous avons une Commission européenne (créer en 1974 par Giscard) et son président, José Manuel Barroso (voir http://europa.eu.int/comm/index  fr.htm ) Les peuples européens n’ont pas été consulté, et on peut dire que la Commission européenne et son président sont auto-proclamés.

 

Autre chose, la Commission européenne est constituée de 25 commissaires dont chacun reçoit un « Portefeuille de compétence », cooptés par les chefs des Etats membres.

 

Une Commission et un président auto-proclamés, des commissaires cooptés, ce n’est pas ce qu’on peut qualifier de démocratique, ce serait même le contraire : une dictature !

 

Lorsqu’un journaliste, demande à Olivier Besancenot, chef du NPA ex-LCR (son score est de 8% des votants selon le dernier baromètre), si selon lui l’élection de Sarkozy est légale, il répond sans hésiter, que le vote de Sarkozy est légal.

 

Cette réponse sous-entend, que le système électoral qui a favorisé l’élection de Sarkozy au poste qu’il occupe encore aujourd’hui, est légal.

 

Le vote des Français, des Hollandais, et des Irlandais qui ont majoritairement dit « NON » à la Constitution européenne, tout à fait légalement, mais les gouvernants de ces trois pays en ont jugé autrement et se sont assis dessus.

 

Et en ce qui concerne les Français, Sarkozy a même poussé le cynisme au-delà de limites acceptables, passant par les élus de sa majorité et quelques traîtres du parti social-démocrate (le PS) pour faire passer « en force » « sa nouvelle constitution » (à la majorité plus une voix). Giscard a reconnu publiquement que la « nouvelle mouture » de la constitution dont Sarkozy se prévaut, n'était qu'à peine retouchée. D’ailleurs Giscard en revendique toujours la paternité.

 

Sarkozy a doublement menti aux Français, (peut-être est-ce là la manière dont il envisage la modernité ?),

 

1)      en promettant aux Français qu’il respecterait leur vote en faveur du NON à la constitution européenne,

2)      que le texte de « sa nouvelle mouture » de la constitution serait remanié, voir simplifié.

3)      il en a  rien été évidemment.

 

Nous pouvons en déduire, que la France, La Hollande et l’Irlande sont gouvernés par de fieffés menteurs et qu’en ce qui concerne la France, par un apprenti dictateur !

 

La décision de passer outre le vote populaire, n’est ni légitime, ni légale.

 

Les peuples des autres pays membres de l’Union européenne ont eu droit que de la boucler, leurs représentations nationales se sont octroyées la « permission » de voter à leur place.

 

Quant au gadget de la « démocratie participative », le peuple n’est qu’un alibi pour les partis institutionnels, (sociaux-démocrates du PS et du dirigeant de la droite-droitiste UMP).

 

Ces derniers se présentent comme le parti majoritaire dans le pays, avec tenez vous bien 300.000 adhérents (?).

Nous sommes soixante cinq millions de Français, et ils revendiquent le chiffre minable de 300.000 adhérents, et d’ailleurs à ce jour personne n’a vérifié l'exactitude de ce chiffre (pour parodier une administration que vous connaissez bien : ils seraient 70.000 selon la police et 300.000 selon l’organisateur Devedjian.)

 

Le cynisme qu' ils arborent  fièrement et la crapulerie dont ils se parent, ne trompent personne.

 

Le peuple est en droit de s’en débarrasser, tout à fait légalement (en suivant l'exemple du peuple grec ?) et ce serait légitimement que le peuple les prierait de vider les lieux (les palais de la République et autres fromages).

 

PS : 1)  le journaliste qui se faisait le « porte-voix » des malheureux banquiers, fonctionnaires, commerçants etc. pour plus de répression envers les insurgés et dont les immeubles ou locaux avait été caillassé ou incendié, travail aux « infos » de Fr3 et se dénomme Jean-Yves Sernand, et aux dernières nouvelles les jeunes insurgés grecs l’auraient un peu secoué lui et son équipe (?). D’autre part les Grecs avaient interdits l’accès dans le centre d’Athènes ou aux abords du cimetière, là où se déroulaient les obsèques de l’enfant de quinze ans assassiné par un flic, à tous les journalistes.

 Les insurgés leur reprochaient, entre-autre, de ne pas faire correctement leur boulot et d’avoir surtout privilégié le sensationnalisme à l’info, la vraie…

Comme d’hab. les « nouveaux chiens de garde » (pour paraphraser Serge Halimi) ont été pris en flagrant délit de relais d’une info complaisante envers leurs maîtres au détriment de la vérité.

 

On ne se refait pas.
 
2)  aux dernières nouvelles les Irlandais pourront aller (re) voter, par la grâce de leur premier ministre, Brian Cowen, ce dernier c'est engagé au dernier Conseil européen, ce jeudi 11 décembre 2008, d'organiser d'ici la fin 2009 (c'est probablement en octobre 2009 que se déroulera la mascarade) ; parlons tapis... c'est suite à un chantage des commisssaires européens, qui fut le "déclencheur" de cette affligeante "décision". Eh oui, le Conseil a fait pression sur les Irlandais brandissant la menace de restreindre le nombre de commissaires européens (dont évidemment le commissaire irlandais, si ces derniers s'obstinaient à voter NON) au prétexte de plus d'efficacité.
 
3)  après un bref passage (de 1968 à 1969) chez les situs, j'ai repris le "vieux refrain" de l'exemplarité. Les compagnes et compagnons de Tarnac, auraient beaucoup à dire concernant  l'actualisation de la "mouvance" anarchiste. Emprisonnés pour lecture de textes subversifs, et intention d'actes de terrorisme (rien ne prouve, absolument rien, (leur dossier est vide) qu'ils soient les "auteurs" de destruction du matériel de la SNCF !) Les anars ont beaucoup évolué, et touchent leur bille en économie politique (voir à ce sujet les écrits de Chomsky, qui déclare : Je suis ce qu'on pourrait appeler un socialiste anarchiste) les vieux schémas n'ont plus cours depuis belle lurette ! L'allusion à Proudhon et aux "historiques" c'était pour mettre en parallèle, le "renouveau" des thèses économiques de Marx (par les mêmes, qui comme dit le Denis Collin ne l'ont pas lu, et s'en gargarisent à nouveau), et rappeler qu'il ledétestait.
 
4)  les Grecs, sont en passent de réussir leur pari... éjecter le gouvernement Karamanlis. Aux dernières nouvelles, ce ne seraient plus des "émeutiers" doublés de "casseurs", qui seraient à la manœuvre, mais le peuple ; beaucoup difficile de faire des amalgames, et de tronquer la vérité (par exemple en minisant la réalité des faits incontestables et leur actualité), pour "les chiens de garde" (pour paraphraser Bourdieu) du capital (les journalistes inféodés aux dirigeants de groupes médias et c'est souvent les mêmes, patrons de groupes industriels et financiers.)
 
5) Todd rappelle sans cesse "le coup de génie" de Sarkozy, qui bien évidemment n'en était pas un, de la manière dont il a épousé les idées des frontistes (jusqu'à copier les tics nerveux et les attitudes de Lepen), pour mieux les "enculés". C'est un mot grossier qu'il affectionne tout particulièrement.
Le Grenelle (en référence à Mai 68) de l'environnement, encore une performance gesticulatoire de Sarkozy, et certains des participants (ceux qui avaient des propositions intéressantes en furent tout simplement écartés pour cause de trouble à la com. sarkosienne) en sont revenus, et crache même dans la soupe.
Tout cela pour dire, que ses "coups de génie", sont quelque peu éventés et pour tout dire dégagent une odeur de rance !     


Re: Légalité et légitilité par la-sociale le Dimanche 14/12/2008 à 20:13

Mon cher Serge,

Il faut savoir se mettre en colère (Aristote, encore un Grec, savait qu'il y a aussi quelque vertu dans la colère). Mais il faut aussi regarder les choses en face.
1° Besancenot a raison de dire que Sarkozy a été élu légalement et de plus par un résultat net et sans bavure (53/47) avec une participation record. Donc c'est impeccablement démocratique.
2° S'il a été assez habile pour embarquer quelques socialistes (sic) dans son gouvernement, alors qu'il n'en avait arithmétiquement pas besoin, je ne vois pas pourquoi on le lui reprocherait. Il faut s'en prendre plutôt à cette gauche fétide qui n'a plus aucune idée et qui nourrit en son sein des droitiers de tous poils. Crois-tu que Valls, qui n'est pas (encore?) chez Sarkozy, soit plus "à gauche", plus "socialiste" que Bockel?  Crois tu que Frèche et sa fédération de l'Hérault soient plus démocratiques que l'UMP? Non. Sarkozy a bien joué. Nous ne devons nous en prendre qu'à nous même, c'est-à-dire à ces dirigeants d'une "gauche qui n'est plus gauche" pour reprendre une expression qu'on connait bien. (voir Collin & Cotta, L'illusion plurielle. Pourquoi la gauche n'est plus la gauche, JC Lattès, 2001) Sarkozy d'ailleurs a appris chez un bon maître, Mitterrand, dont tu n'oublies pas qu'il avait fait l'ouverture à droite avec Soisson en 1988, lequel Soisson, quelques années plus tard s'alliait avec le FN à la direction de la région Bourgogne...
3° Sarkozy n'a pas fait passer sa réforme constitutionnelle en force. Ce sont les socialistes qui lui ont prêté main-forte. C'est d'ailleurs normal, ils étaient d'accord, sur le fond avec lui et on se demande même pourquoi ils n'ont pas tous voté cette réforme.
4° L'Europe est démocratique. Nulle part, il n'y a de tyrannie. Tous les gouvernements sont issus du suffrage populaire. Si deux ou trois pays s'opposent au traité, ils sont minoritaires. La démocratie ne voudrait-elle pas qu'ils s'inclinassent au lieu de persister à bloquer l'entreprise commune? Ceux qui disent que l'Europe n'est pas ou pas assez démocratique, qu'il faut une autre Europe, etc., se moquent du monde.

Tu auras compris que pour moi la question n'est pas la démocratie. Nous nageons depuis trois décennies dans l'idolâtrie de la démocratie, comme si la démocratie qui n'est qu'une procédure de décision (sans doute meilleure que les autres) allait par elle-même régler tous les problèmes. Non, le problème c'est le contenu social. C'est-à-dire les droits sociaux et les limites qu'on doit apporter justement à ce que peuvent des majorités provisoires. La démocratie absolue, c'est la tyrannie de la majorité. C'est pourquoi je suis républicain plus que démocrate, car j'entends la république comme un système institutionnel qui protège les individus et les groupes sociaux contre la domination, y compris contre la domination "démocratique".

Enfin, concernant l'affaire de Tarnac et causes circumvoisines, je crois qu'il faut être de la plus grande circonspection. Ma première réaction a été de penser qu'il s'agissait encore d'une de ces bavures genre "Irlandais de Vincennes" (tu te souviens, l'un des exploits les plus saignants du règne mitterrandien). Et jusqu'à nouvel ordre, c'est plutôt de ce côté-là que va mon opinion. Maintenant, il faut s'interroger sur les raisons qui amènent notre gouvernement à ressortir l'obsession des complots de l'ultra-gauche. Ils ont peur. Car ils savent que le consensus UMPS est comme un couvercle posé sur une marmite qui bouillonne et c'est une situation qui pousse souvent vers l'impasse du sabotage et de l'action individuelle ceux qui veulent des raccourcis pour changer le monde. Dans le même temps, si les gouvernants pouvaient faire l'amalgame contestation du capitalisme = activisme criminel, je crois que ça les arrangerait bien. Tu connais aussi bien que moi l'histoire de ce préfet de police qui fut un grand organisateur d'attentats anarchistes à la fin du XIXe...

DC

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Louis Andrieux, le père d'Aragon, était préfet de police quand il finança par l'intermédiaire d'un agent provocateur, le création du journal anarchiste La révolution sociale. Dans ses mémoires, il se vante même d'y avoir écrit quelques articles. Le premier numéro de ce journal portait sur la fabrication des bombes...   Andrieux écrit: « On ne supprime pas les doctrines en les empêchant de se produire... Donner un journal aux anarchistes, c'était d'ailleurs placer un téléphone entre la salle de conspirations et le cabinet du préfet de police ».


Re: Légalité et légitilité par bquentin le Dimanche 14/12/2008 à 22:04

CD a écrit : Louis Andrieux, le père d'Aragon, était préfet de police quand il finança par l'intermédiaire d'un agent provocateur, le création du journal anarchiste La révolution sociale. Dans ses mémoires, il se vante même d'y avoir écrit quelques articles. Le premier numéro de ce journal portait sur la fabrication des bombes...   Andrieux écrit: « On ne supprime pas les doctrines en les empêchant de se produire... Donner un journal aux anarchistes, c'était d'ailleurs placer un téléphone entre la salle de conspirations et le cabinet du préfet de police ».

Relire Victor Serge est salutaire! Pour en rajouter et confirmer encore les décisions provocations tombées du ciel gouvernemental comme par miracle pour aider à ce que la peur gagne tous les esprits rebelles ou récalcitrants face aux mauvais coups assenés en tous domaines dont le social et les grévistes, je rajoute quelques faits têtus anciens qui là ne concernent pas que la France. Sans compter ce que narre Victor Serge dans ses Mémoires d’un révolutionnaire, ici juste un extrait de la p.21 :
« …Tatania Léontévia abattait en Suisse un monsieur qu’elle prenait pour 1 ministre du tsar ; Rips tirait sur les gardes républicains du haut d’une impériale d’omnibus, place de la République ; un révolutionnaire, confident de la police, exécutait dans une chambre d’hôtel de Belleville le chef du service secret de l’Okrhrana de Petersburg. Dans un quartier borgne de Londres, appelé Houndsditch, la Fosse-aux-chiens, quel nom approprié à des drames sordides, des anarchistes russes soutenaient un siège dans la cave d’une bijouterie et les photographes faisaient un cliché de M. Winston Churchill, jeune ministre, dirigeant le siège…. »
etc. etc.. Et sur cette même page là est narré aussi le sang ouvrier versé à Draveil, ministère Clémenceau puis à Vigneux la manifestation lors des obsèques des victimes et la troupe qui ouvre le feu («  manifestation organisée par le secrétaire de la Fédération de l’Alimentation, Métivier, militant d’extrême-gauche et agent provocateur qui la veille prenait ses instructions personnelles du ministre de l’Intérieur Georges Clémenceau »)… Pouvoir relire Victor Serge en toutes ses oeuvres est salutaire !

 


inexactitudes et questions manquantes par c_berthier le Mercredi 17/12/2008 à 10:18

L'article de Damaggio comprend, à mon sens, quelqes inexactitudes :
1 - l'appel Politis, sa déclaration de principe et l'appel récent concernant la préparation de l'élection europeenne de 2009 n'ignorent pas les militants du PCF, pas plus qu'il en "cible" une de ses tendances: il appelle au développement d'un espace politique commun de discussions unitaires entre les militants des organisations ayant pris part a la victoire du NON de 2005.
 2 - le Parti de Gauche n'entend pas regrouper en son sein toute la gauche ni entrer directement en concurrence avec d'autres regroupements que ce soit autour de la LCR, du POI, des communistes, etc. PG est issu du PS pour cause de colonisation inacceptable de celui-ci, via le PSE, par l'Union Européenne. 
Un PS "ouiste" sur la même affiche que Sarkozy, c'est, en effet pour le P"S" de 2005 à 2009, l'Union Sacrée de 1914 pour la SFIO. Pour m'en tenir aux textes, et notamment au parcours de Marc Dolez, il s'agit notamment de mobiliser les électeurs socialistes du NON sans lesquels la victoire du 29 mai 2005 aurait ete impossible.
3 - PG souhaite prolonger le "front du NON" de 2005 par une liste commune de refus des traités de l'Union Européenne, liste aussi souhaitée par les signataires de l'Appel Politis, la direction du PCF et d'autres mais pas ou pas encore par la LCR, le NPA, la tendance "offcielle- Riposte" du PCF, LO, etc, etc.
4 - Damaggio me semble faire son deuil de cette unité et ne considerer que le ballet des directions politiques...au moins le ballet des images qu'en fabriquent les media et les cabinets noirs de la Présidence. Ces derniers, après avoir fabriqué Ségolène Royal, vont-ils aussi fabriquer Besancenot, la nouvelle pôrte-parole de LO et un nouveau Bové-Cohn Bendit?
5 - Dans la ligne des réseves de Damaggio, il lui faudrait poser une question qui pourrait facher: Faut-il participer à cette "élection" couteuse, qui risque d'affronter une abstention populaire massive, compte tenu de la totale impuissance du parlement européen par rapport à un exécutif bruxellois tout puissant. Faudrait-il se concentrer sur la lutte contre son gouvernement "national"?
Je reviendrai plus tard sur les questions de fond posées par la campagne européenne qui s'ouvre et comment éviter une nouvelle division démoralisatrice du vote populaire.


NE VOTEZ PAS AUX EUROPÉENNES JUIN 2009 : Lire pourquoi ... par mourguy le Mardi 27/01/2009 à 16:20


NE VOTEZ PAS  EN JUIN 2009 AUX "ELECTIONS EUROPÉENNES " de JUIN 2009 :

Lire pourquoi sur le site web :
(copier-coller)

http://europennes2009.onlc.fr 
 


vous y apprendrez par exemple qu'en 2005 LES EUROS DÉPUTÉS se sont votés un salaire minimum commun !
 en tout 8500 euros par mois etc... STOP à cette MASCARADE


fabuleux non ?

cordialement  alain mourguy candidat 2012 Président URL ( union républicaine laïque) UDG union des gens républicains et laïcs



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