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A propos du Parti de Gauche 1 : Proclamation ou construction

Par Jacques Cotta • Actualités • Mardi 16/12/2008 • 6 commentaires  • Lu 3272 fois • Version imprimable


Au sein du comité de rédaction de DDR-, et plus largement, parmi les lecteurs réguliers de notre site, les avis concernant l’attitude à adopter au sujet du Parti de Gauche que Jean Luc Mélenchon et Marc Dolez ont proclamé, en rompant avec le parti socialiste à la veille du congrès de Reims, sont plutôt diverses. D’une part, synthétisée par Christophe Miqueu, la position de ralliement exprimée dans l’article « PG pour gagner ! » qui a donné lieu à plusieurs réactions allant de l’approbation à une opposition résolue. Signe de la vitalité de notre site et de la conception que nous avons à DDR- de la libre discussion argumentée, toutes ces positions ont ici droit de citer.

 

 

Nous allons dans les jours qui viennent aborder la question de façon ciblée, pour permettre le développement d’un débat qui manifestement ne se mène nulle part ailleurs. Lorsque nous avons appris l’initiative prise par le sénateur et le député socialiste, nous leur avons envoyé une lettre qu’on trouvera sur notre site « Lettre ouverte à Jean Luc Mélenchon et à Marc Dolez » dans laquelle nous proposions une réelle discussion sur deux points urgents pour commencer : la conception de la démocratie qui permet de passer de la proclamation d’un parti à sa création, et la question européenne à la veille des élections sur la ligne simple de la reconquête de la souveraineté populaire. Nous n’avons pas reçu de réponse. Si nos deux élus ne trouvent pas urgent de mener ce débat le plus largement possible, du moins tel que nous le concevons, cela nous semble quant à nous toujours d’une brûlante actualité. Voila pourquoi nous avons décidé de publier ici quelques contributions brèves, mais directes sur les questions qu’il nous semble indispensable d’aborder. La première d’entre elle, dans la continuité du texte de notre ami Christophe Miqueu, concerne quelques points de méthode.

 

Après la lettre que nous avons écrite aux deux élus socialistes, nous avons été, dans quelques cercles confidentiels, taxés de perpétuels hésitants, toujours insatisfaits, qui refusaient de prendre leur responsabilité. En un mot, toute question sur l’orientation, sur le moment, sur la méthode devait être tue, puisque tirant en arrière un processus décidé et engagé. Seulement voila, la vie est plus complexe que ce que voudraient voir quelques suivistes qui demandent le silence dans les rangs. Le processus semble peu suivi. Et nous avons ici la faiblesse de croire que pour entraîner, il faut d’abord convaincre. Et pour convaincre, il faut débattre. Toute autre démarche ne peut être assimilée qu’à des préoccupations dont les citoyens sont expulsés. N’y a-t-il pas d’ailleurs correspondance entre le moment choisi (même si mieux vaut tard que jamais) qui concerne une bataille interne au PS dont le commun des mortels n’a pas grand-chose à faire, alors que les occasions passées, -2002, le référendum du 29 mai 2005, la décision de bafouer la souveraineté populaire au congrès de Versailles en 2007- faisaient directement appel à la conscience du peuple exprimée dans les urnes contre le capitalisme et le social libéralisme.

 

D’où  quelques questions qui aujourd’hui demeurent et auxquelles pour l’instant nul n’a apporté de réponse :

 

  • Dans la rupture, la décision immédiate, avant même tout débat, a été de proclamer « le Parti de gauche ». Une appellation en réalité lourde de contenu. Pour le parallèle avec la situation allemande, on se réfèrera à l’article de Denis Collin sur notre site, « La gauche allemande est-elle un exemple à suivre ? ». Mais plus largement, cela entretient un flou dans lequel chacun pourra mettre ce qu’il désire, mais sans ouvrir grande perspective. Pourquoi en effet s'obstiner à parler de gauche et de droite? Ne serait-il pas plus judicieux de parler des classes sociales dont les intérêts sont contradictoires. Et partant de là de définir les partis notamment par la politique qu'ils défendent, les intérêts qu'ils privilégient, les classes qu'ils représentent. Comment ne pas voir, dans le maintien acharné de la dénomination de gauche pour définir le bon camp face au mauvais, la possibilité de marier sans distinction de programme, tous ceux qui y ont intérêt et qui se mettent « à gauche » malgré des positions souvent fort réactionnaires. Comment ne pas comprendre que « la gauche » a un effet suffisamment repoussoir pour des millions d’individus qui ont eu à subir des coups que la droite par elle-même aurait eu du mal à asséner ?

 

  • Comme tous les partis et groupuscules se veulent de gauche -le PS, le PCF, le NPA, le PG, les Alternatifs, le POI, (et quelques autres que je dois oublier)- n'est-il pas urgent de causer un peu de questions assez simples qui correspondent aux besoins et intérêts des ouvriers, jeunes, retraités, salariés, etc: le salaire, l'emploi, les services publics, les réformes hospitalières, les nationalisations, la question bancaire, la monnaie.... Pourquoi poser ainsi le problème ? Tout simplement parce qu’il semble vain de vouloir construire quoi que ce soit hors des batailles concrètes utiles aux citoyens, qui dépassent les professions de foi qui ne coûtent décidément pas cher. Ainsi, le « bouclier social » n’a de valeur que si le chemin est tracé. Quelle politique aujourd’hui pour empêcher l’économie de s’effondrer ? Quelle intervention de l’Etat ? Quelle réhabilitation des nationalisations ? En Argentine par exemple, toutes les caisses de retraite ont été nationalisées pour garantir les pensions, alors qu’au Chili madame Bachelet a laissé faire avec comme conséquence des retraites ramenées à leur plus simple expression, de 8 à 16 euros par mois ! Ici, que préconise au juste le bouclier social du PG, outre le mot d’ordre qui ne peut se suffire à lui-même ? Quelle attitude face aux délocalisations ? Aide de l’Etat pour maintenir l’emploi, comme le préconise le gouvernement de Nicolas Sarkozy et François Fillon, ou nationalisation pour permettre aux ouvriers de travailler, aux familles de vivre ? Quelle attitude face aux spéculateurs qui portent une responsabilité de premier ordre dans la crise actuelle ? En d’autres termes, quel programme de lutte précis contre le capitalisme dont le président de la République vient de réhabiliter le terme, puisqu’il se propose de le moraliser…

 

  • La clarification de ces sujets, et de quelques autres, dont la question  européenne, en vue d’un « front pour les prochaines élections », devrait venir au congrès de février du PG. Mais n’y a-t-il pas là toutes les limites qui séparent la proclamation d’un parti de sa construction ? Un parti ne devrait-il pas, sur une ligne directrice, être l’émanation des militants qui cherchent une représentation politique ? Des réunions appelées en bas, élisant leurs délégués, mandatés pour mettre au point programme, tactique et stratégie, ne sont-elles pas la seule démarche qui garantisse la démocratie en attirant les citoyens qui cherchent en vain un outil pour faire valoir leur point de vue.

 

Ces questions sont générales… Nous aborderons par la suite plus précisément quelques sujets constitutifs du PG qui méritent pour le moins discussion. Parmi eux,

1) "L'Europe démocratique et sociale"

2) "Le front de gauche"

3) "Le peuple de gauche"

4) "L'émancipation totale des personnes"

5) "L'alterdéveloppement"

…..

 

Jacques Cotta

 

 

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Commentaires

Discussion récente autour de l'appel Politis par c_berthier le Mercredi 17/12/2008 à 09:25

Un camarade :
Concentrons-nous sur l'essentiel et faisons plutôt de la politique, du genre de celle qu'on fait ensemble avec plus ou moins de force et de réussite dans des conditions difficiles et compliquées depuis plus de 4 ans : avancer coûte que coûte vers le rassemblement de TOUTES les forces réellement à gauche, pour combattre efficacement le libéralisme d'où qu'il vienne, de droite comme de gauche, et pour enfin offrir une perspective politique de gauche crédible à toutes celles et ceux qui souffrent en ce moment des politiques libérales et encore plus avec la crise actuelle, en France en Europe et ailleurs.

Avec les "recompositions" actuelles à gauche (PCF, fédération, LCR/NPA, parti de gauche, etc...etc..., appel Politis et maintenant l'appel pour une autre Europe...), les attaques incessantes contre les salariés, les retraités, les chômeurs, les précaires, les sans-papiers..., contre les services publics, etc..., avec les européennes de juin 2009 qui seront dans tout ça une échéance décisive pour la gauche de gauche en 1er lieu, il y a de quoi faire... ENSEMBLE, réservons nos coups à ceux d'en face !

Ma réponse : 
Tu ne saurais mieux résumer ce qu'il faut faire, d'autant que tu replaces les "recompositions" face à ce pourquoi elles doivent servir : apporter et mettre en oeuvre l'unité pour ceux qui souffrent - et ils sont les plus nombreux - des politiques dites "libérales" ( en fait imposées par une oligarchie financière impérialiste - osons le retour aux mots du passé dilués dans le prêt-à-penser des media).

Je me permets de suggérer de ne pas oublier les électeurs et militants socialistes de base qui sont encore majoritaires à gauche et ont permis la victoire du NON en 2005 contre leur direction ouiste grassement financée, via le PSE, par l'union européenne.

C'est cette direction qu'il faut expulser et faire expulser de ses positions, à commencer par le cancer royaliste et pas l'amalgamer avec les électeurs qui pensent voter pour le "moins pire" ou le "plus utile". Nous ne pouvons pas accepter un retour à une "troisième période" du PCF même drapée du "trotskisme" de la direction de la LCR qui désignait le militant socialiste comme "social-fasciste".

Reconstruire une "autre gauche" sur un vrai programme de reconquête sociale , politique et unitaire contre la droite - et la "gauche" ouiste-  est une chose, en faire l'instrument d'une division accrue au seins de la classe salariée en est une autre. D'ou la valeur du "vaste front" à construire dans la lignée de la campagne noniste de 2005...et du cadre unitaire de rencontre proposé par l'appel Politis.


Commentaire envoyé par Jean-Paul Damaggio par la-sociale le Mercredi 17/12/2008 à 21:47

Bonjour

Qu’on se comprenne :

1 – L’appel Politis n’ignore personne c’est vrai, mais aucun dirigeant officiel du PCF en tant que tel ne l’a signé, comme il avait signé l’appel à une candidature commune à la présidentielle, ce qui donna naissance aux collectifs anti-libéraux. Il préfère pour le moment se mettre d’abord d’accord avec le PG ce qui ne sera pas forcément aussi simple qu’on le dit.

2 – C’est vrai aussi, le PG n’entend pas regrouper en son sein toute la gauche (et oui ce n’est pas Die Linke !) donc il entre de fait en concurrence avec d’autres (le PS, la LCR ou les Verts pour le moment, pour le PCF on verra plus tard car ce parti aurait bien aimé récupérer en son sein les déçus du PS) comme le démontreront les élections européennes et les suivantes. Une organisation peut se vouloir unitaire, elle ne décide pas de l’unité.

3 – Membre de base des Alternatifs, je me doute qu’au moment du choix, entre ceux qui voudront aller avec le NPA et ceux qui voudront aller avec le PG-PCF, l’organisation restera en dehors, laissant ses membres faire leur choix, qui ira peut-être jusqu’à aller sur la liste Bové. Le PG peut vouloir prolonger le front du non, comme voulait le faire sur une autre base Bové en 2007, vouloir n’est pas pouvoir.

4 – Je ne fais le deuil de rien car je ne peux décider de rien. Je l’ai vérifié à la présidentielle. Je constate seulement les logiques partidaires que même la grave situation actuelle ne peut effacer. Et elles sont claires même si une minorité du NPA souhaite une liste unitaire, la même qui souhaitait la candidature Bové ! Michel Onfray signe pour l’unité aux européennes, comme il signa pour Bové, puis la campagne aidant, il signa pour Besancenot qui lui apparaissait le plus unitaire. Besancenot fut le premier à rompre l’unité en 2006 et contrairement à ce que pensaient certains, il n’en fut pas électoralement sanctionné, au contraire.

5 – Je suis pour participer à l’élection si les conditions permettent de participer. Je ne reviens pas suer les expériences passées.  Je sais, on me dit, les conditions ont changé grâce au résultat de 2005. Pourquoi donc ce n’est pas après ce résultat que se créa une force capable de lui donner une suite ? Les rendez-vous raté ne se rattrapent pas. Je crois montrer par mon intérêt pour les questions étrangères que je ne sépare pas les questions nationales, des autres. Et je remercie La sociale de permettre un débat unique sur ces questions en cours, qui sont plus fondamentales, c’est sûr, que les questions tacticiennes qui dominent depuis 20 ans la scène électorale.

En toute fraternité de luttes. Jean-Paul Damaggio


par Anonyme le Mercredi 17/12/2008 à 16:38

Pour ceux qui n'auraient pas eu l'occasion de le voir,Jean-Luc Mélenchon était"Chez F.O.G."la semaine dernière(émission intégralement visible sur France5.fr).

Vers la fin de l'émission,LA question lui fut posée:serez-vous candidat en 2012?
Après quelques détours et reformulation(:le parti de gauche aura-t-il un candidat?)la réponse fut celle-ci:
"Il soutiendra un candidat,çà c'est sûr,et ce sera pas le candidat socialiste,çà aussi c'est sûr"

Ainsi,4 ans avant la dite oh combien importante élection,JLM connait déjà la position du Parti de Gauche avant même que ce parti ait tenu son premier congrès...

Mis à part ce "détail", qui ne pourrait être que risible,cette position n'est-elle pas révélatrice d'une conception totalement figée de la politique(et du monde)qui voudrait que:
1°)Toute unité,sur le plan électoral,soit impossible en tout temps(même au 2ème tour?)et ne soit pas même nécessaire.
2°)Le Parti Socialiste ne puisse en aucun cas être un tant soit peu utile(ne serait-ce que dans le cadre électoral de la Vème République!)à la défense des intérets des exploités de ce pays,ceci même si en maintes occasions,il a prouvé le contraire?
A ce propos,le fait qu'aujourd'hui Benoît Hamon"porte parole" du PS,soit à peu près le seul qui se fasse entendre et dise, en substance, que c'est la crise sociale et politique à venir qui sera déterminante, me semble autrement intéressant.
Pour mémoire,BH et JLM était alliés,mais c'était avant le congrès de Reims et surtout avant la proclamation du PG...


Re: par Pierre Delvaux le Mercredi 17/12/2008 à 17:54

Le parallèle entre Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon ne manque pas d'intérêt mais je n'en tirerai pas les mêmes conclusions. Les deux me paraissent très proches dans l'exercice politique. Sur la question de l'unité électorale d'abord, j'aurais tendance à faire crédit à JLM d'avoir la franchise de ne pas cultiver l'illusion d'une unité de deuxième tour dont il est bien placé pour savoir qu'elle ne sera que politicienne. Et pour cause, Benoît Hamon peut se faire le chantre de l'unité à peu de frais puisqu'il sait très bien que c'est son parti qui donnera le là le moment venu pour recueillir les fruits du deuxième tour, que ce soit au pouvoir ou dans l'opposition. Sur le fait que BH "soit à peu près le seul qui se fasse entendre  et dise, en substance, que c'est la crise sociale et politique à venir qui sera déterminante", je crains qu'il n'y ait, là aussi, que calcul politicien. Benoît Hamon est chargé d'incarner la radicalité au PS mais pas au-delà de l'instant médiatique. La preuve nous en a été donnée récemment quand il s'est prononcé pour l'interdiction des licenciements et que son camarade Emmanuelli l'a aussitôt remis au pas. Enfin, s'en remettre à la crise pour déterminer sa conduite politique relève du même cynisme que celui pratiqué de longue date par la LCR, spécialiste de l'envoi des jeunes au casse-pipe (Besancenot déclarait il-y-a peu qu'il "ferait tout pour" que des émeutes comme celle de Grèce se produisent en France). J'ai le regret d'en conclure que PS, PG et NPA partagent la même conception politicienne et individualiste de la politique, laquelle recouvre un terrifiant vide de réel contenu oppositionnel. Cela dit sans assimiler tous les militants de ces organisations à leurs dirigeants. Au-delà de ce constat négatif, il est urgent d'ouvrir entre tous ces militants et bien d'autres de nos concitoyens un vrai débat politique sur les enjeux concrets d'une alternative, cela en s'appuyant sur les urgences sociales qui bruissent dans tout le pays. "Une autre Europe" ou "le rassemblement du peuple de gauche", cela ne donne de travail à personne, cela n'augmente pas les salaires ni ne protège nos industies et notre agriculture... Il ne s'agit pas de jeter l'anathème sur tel ou tel mais de cesser d'occulter les vrais sujets sous des débats sans fin sur les arrangements permettant une unité à tout prix qui sera aussi éphémère que les "collectifs antilibéraux" de 2005. Ce qui pose aussi la question essentielle des conditions du débat qui, pour être efficient et démocratique, doit partir de la base et non pas des sommets de quelques représentants parfois auto-proclamés... 


Re: par Anonyme le Mercredi 17/12/2008 à 20:53

Quoi qu'on puisse penser de la sincérité ou des réelles marges de manoeuvres de Benoît Hamon,ses déclarations depuis le congrès de Reims me semblent ouvrir en tout cas plus de possibilités pour l'ouverture d'un "débat qui, pour être efficient et démocratique, doit partir de la base et non pas des sommets de quelques représentants parfois auto-proclamés...  "que celles de Jean-Luc Mélenchon "Chez F.O.G."...

Au-delà,ma comparaison ne prétend à rien d'autre qu'à essayer d'évaluer à quoi tiennent les positions de tel ou tel.De ce point de vue,la rupture de JLM d'avec le PS pourrait apparaître comme positive en soi(d'aucuns ne l'ont-ils pas appelée de leurs voeux sur ce site?),mais qui aurait parié sur la situation d'aujourd'hui à la direction du PS,avant le congrès et même pourrait-on dire malgré le congrés?

Je n'y vois quant à moi aucun miracle,juste l'effet(foudroyant?)de la crise qui est en grande partie devant nous(qu'on la souhaite ou non n'y change rien) et qui ,déjà,a considérablement modifié le discours du PS(encore une fois qui l'eut cru?).

On pourra dire:ce ne sont que des mots.Je pense que les mots ont leur importance.En l'occurence,ils montrent qu'au PS comme ailleurs tout(ou presque...)peut arriver!

La vie du PS et du PG,en particulier médiatique, de ce point de vue peut être considérée comme anecdotique,mais aussi révélatrice d'une modification de la situation dans laquelle la question quitter ou non le PS,créer ou non le PG apparaitra pour une futilité...Tous ceux qui se positionnent du côté du travail,quelque soit leur situation,sociale ou politique,devront peut-être alors se poser cette question:que faire?...Et donc chercher la voie du rassemblement.

Cette problématique semblait en tout cas totalement absente du JLM de "Chez F.O.G."


Re: par Pierre Delvaux le Jeudi 18/12/2008 à 12:07

Effectivement, tout peut arriver partout et il faut se garder de jugements hâtifs. Comme je l'écrivais précédemment, il y a dans toutes les organisations des militants demeurant fidèles au mouvement ouvrier. Mais, en politique, les idées ne sont rien sans l'action. Et entre un PS corseté par son appareil et un PG tout dévolu à un homme, je ne suis pas le seul sur ce site à penser que l'élaboration d'une véritable alternative est impossible dans de tels cadres et doit partir d'ailleurs. En se soumettant servilement  aux institutions putréfiées de la Ve république et à celles, supranationales, de l'Union Européenne la plupart des partis ont rendu tout débat démocratique impossible en leur sein. Les vélléités revendicatives des militants sont phagocytées par les appareils, noyées dans les intérêts supérieurs du jeu politicien. Si Benoît Hamon est sincèrement socialiste au départ, il trahit sa cause à l'arrivée en se soumettant à ces intérêts supérieurs. C'est pourquoi il paraît nécessaire, à moi comme à d'autres, de faire jaillir le débat de la société elle-même, au niveau associatif, local, avec des élus de terrain. Nous y voyons la seule possibilité de retrouver un cadre de discussion réellement démocratique et le meilleur moyen d'être au plus près des aspirations populaires. Dans ce sens, nous envisageons de faire des propositions sur ce site et invitons chacun à en faire autant.

Amicalement.

Pierre Delvaux



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