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Elections régionales, déconfiture générale et affaires d'urgence!

Campagne pour la levée de l'état d'urgence n°3

Par Jacques Cotta • Actualités • Lundi 07/12/2015 • 0 commentaires  • Lu 1982 fois • Version imprimable


Les résultats des régionales sont sans appel. Avec la déconfiture du Parti socialiste, avec un des plus mauvais score des « LR » –ex UMP- le Front National fait figure de grand gagnant de la soirée électorale. Il est en passe de s’emparer de plusieurs régions dont les emblématiques Nord-Pas-de-Calais et Provence- Alpes côte d’Azur avec la famille Le Pen, fille d’un côté, nièce de l’autre. Le parti socialiste est en voie de disparaitre de la carte là où il se retire pour le deuxième tour  en appelant à voter LR, et là où il se maintient il sera pris au piège du « désistement républicain » qu’il a prôné en étant accusé de faire le jeu de l’extrême droite.
C’est bien une affaire d’urgence à laquelle nous assistons.
  • L’urgence sociale d’abord : en aggravant la situation générale comme jamais avec les lois Macron, la déréglementation généralisée, le « pacte de stabilité », les « mesures de compétitivité », les agressions redoublées contre les services publics, les attaques contre les fonctionnaires, contre les droits fondamentaux dont le droit à la santé et à l’éducation, en aggravant toutes les lois antérieures sur les retraites ou la sécurité sociale, en servant comme jamais le capital au détriment du travail, en attaquant le salaire et aggravant le chômage, le gouvernement Hollande Valls a creusé le sillon du front national.   
  • L’urgence démocratique ensuite : en niant la souveraineté populaire, en se soumettant à l’union européenne, le gouvernement Hollande Valls a dégouté des millions de citoyens démoralisés par une politique inique qui fait du front national la première formation du pays.
  • L’état d’urgence enfin : pour tenter de se donner une posture responsable, le gouvernement Hollande Valls est engagé dans une course sécuritaire qui nous ramène aux pires moments de notre histoire, histoire de la guerre d’Algérie ou du pétainisme triomphant, menaçant les libertés démocratiques individuelles et collectives, libertés associatives, syndicales ou politiques.

Le calcul était là, à peine camouflé. L’insécurité et l’état d’urgence qui ont selon les sondages contribué à redorés momentanément le blason du président Hollande devait limiter les frais électoraux. Echec !

La réalité sociale -l’urgence sociale- s’est imposée à tous les calculs. En faisant la politique de la « droite », en préconisant des mesures dans l’état d’urgence dignes de « l’extrême droite », Hollande, Valls et consort ont organisé la débâcle du parti socialiste et de ceux qui dés avant le premier tour annonçaient qu’ils feraient cause commune avec le parti socialiste au second tour. 

Sur la base de cette débâcle générale du parti socialiste en particulier, de toute la gauche en général, la tentative d’aller encore plus loin dans cette politique liquidatrice incarnée par l’état d’urgence, moyen de faire passer toutes les mesures anti sociales, vont redoubler. Voila pourquoi il est de première importance de mobiliser plus encore autour de l’appel des 333, pour exiger sans tarder « la levée de l’état d’urgence ». 

Jacques Cotta 
le 7 décembre 2015


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