Les 31 janvier et 19 mars, appelés par leurs syndicats, des millions de salariés, jeunes, étudiants, retraités chômeurs et leurs familles, ont manifesté leur refus de subir les conséquences de la crise financière mondiale. Ils ont exigé du gouvernement et des élus des mesures protectrices d’urgence contre le chômage, les licenciements, les expulsions, la misère. Ils ont refusé les attaques contre la protection sociale et les services publics : école, université, poste, hôpitaux, etc.
Dans les circonstances nouvelles d’une crise sociale qui menace tous les acquis sociaux, les organisations syndicales ont mandat de défense les salariés, retraités, chômeurs et assurés sociaux.
Avec elles, les salariés se mobilisent contre les licenciements, les suppressions de postes, les fins de contrat d’intérim, de CDD, de stages, les fermetures de chantiers, les refus de crédit, etc…Le problème est général, il est politique, il concerne le gouvernement de la France, il faut des solutions d’urgence au plan national et sans attendre 2012.
Les mesures prises contre la crise ne sont ni adaptées, ni acceptées. Les mandats populaires nationaux reçus par les partis politiques, les élus et le gouvernement avant le déferlement de la crise sont insuffisants ou non remplis.
Ils ne résolvent pas les problèmes. Ils doivent être renouvelés sans attendre.De nouvelles propositions, de nouveaux programmes doivent être soumis aux suffrages des électeurs pour les protéger efficacement, eux et leurs familles, contre les conséquences de la crise.
En conséquences, de nouvelles élections générales doivent être convoquées par le président de la république au nom du peuple français.
Les élections européennes ne sauraient répondre à l’urgence des mesures à prendre dans le cadre de la république pour le peuple et par ses représentants. Elections générales !
Dans ces conditions, refuser d’appeler les citoyens aux urnes porterait atteinte à la légitimité même de la présidence et des institutions de la république.
Une profonde crise politique serait ouverte, nos institutions mises en cause, une élection constituante nécessaire, pour répondre efficacement aux conditions de vie révoltantes qui menacent le peuple français.Il faut une réponse urgente et énergique aux conséquences de la crise financière et réaffirmer nos droits à la santé, au travail, à l’éducation, au logement, à la dignité.
« Il faut une réponse urgente et énergique aux conséquences de la crise financière et réaffirmer nos droits à la santé, au travail, à l’éducation, au logement, à la dignité. »
Oui.
« Les élections européennes ne sauraient répondre »
Oui, par leur nature d’une part et de l’autre parce qu’aucune liste ne les utilise en revendiquant hautement le rejet de l’U.E. (à laquelle le président des Etats-Unis….donne l’ordre d’intégrerla Turquie – sic !)
« En conséquences, de nouvelles élections générales doivent être convoquées par le président de la république au nom du peuple français. »
Il me semble que la situation actuelle se résume de la façon suivante : l’actuel président, son gouvernement et sa politique sont majoritairement rejetés. Cette situation ne peut perdurer que dans la mesure où les courants structurés de l’opposition ne lui mesurent pas leur soutien car ils ne veulent pas d’une réelle alternative au capital.
Par ailleurs, à ce stade, les salariés majoritairement, ne savent pas comment s’affranchir des consignes données par les dirigeants. C’est particulièrement flagrant avec les ballades bimensuelles orchestrées par les syndicats.
Imaginons un instant, comme vous le proposez, que le président convoque des élections générales, il ne le ferait que s’il y était acculé et après avoir reçu des assurances de l’opposition que l’ordre régnera durant la campagne (et on peut compter sur les fameux « responsables » pour l’être). Les médias prêteront main forte, comme à l’accoutumée…et je crains la suite pour les besoins de la population par dessaisissement de leur destinée.
Si, à l’inverse, on regroupe les salariés, les citoyens, autour d’objectifs clairs de satisfaction de leurs besoins fondamentaux, on peut raisonnablement penser qu’on risque moins de s’égarer.
Il me semble que votre proposition marquée du souci de répondre à la situation risquerait de manquer son but.