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Souveraineté populaire et rupture avec le capitalisme

La souveraineté populaire c'est aussi réapproprier collectivement et socialement l'économie pour sortir de la crise et rompre avec le capitalisme !

Par FABRE Gilles • Actualités • Jeudi 09/04/2009 • 1 commentaire  • Lu 1381 fois • Version imprimable


La souveraineté populaire c'est aussi réapproprier collectivement et socialement l'économie pour sortir de la crise et rompre avec le capitalisme !

Le capitalisme de notre époque est en crise ! Il ravage tout ! Pas un jour, sans licenciements, sans fermetures d'entreprises, sans fermetures de sites industriels, sans destruction du droit du travail et de la dignité humaine.

Les banques encaissent les centaines de milliards offerts par les gouvernements, les nationalisations se font dans le principe de la socialisation des pertes pour privatiser demain les profits et rémunérer actionnaires et dirigeants.

La révolte sociale gronde et partout notamment en France, le peuple, les citoyens, les salariés se mobilisent pour sauver ce qui peut l'être, ou obtenir quelques avancées ici ou là, ou alors fait positif et optimiste cherche à faire valoir leur souveraineté sur l'économie et les choix pour s'en sortir


 Pendant ce temps, les directions syndicales freine le mouvement social et refuse un mouvement social de grand ampleur débouchant sur une grève générale interprofessionnelle et illimitée.



 

Le Président Sarkozy (et son gouvernement) gesticule comme d'habitude mais alors qu'il distribue généreusement des milliards aux banques, aux constructeurs automobiles; il distribue, aux milliers de salariés menacés d'être licenciés ou au millions de manifestants des 29 janvier et 19 mars, soit des "bonnes" paroles compatissantes, soit des menaces de répression.

Sarkozy, le gouvernement Fillon, la Cheffe Patronale Parisot n'ont rien cédé. Ils sont droits dans leurs bottes de libéraux, de réactionnaires.

Le sommet du G 20 a accouché d'une souris. Le libre échangisme est maintenu et même renforcé. On a mis en place des financements virtuels qui demain feront fonctionner les planches et billet et l'hyper inflation. Un joli tour de passe passe a été réalisé avec les paradis fiscaux et bancaires. Bref, le G20 avec Obama, Sarko et Strauss Khan c'est le capitalisme éternel !

Peuple de Gauche, Salariés du public et du privé, retraités, chômeurs, étudiants nous devons redevenir en tant que citoyen souverain sur le plan économique.

La réappropriation collective et sociale pour rompre avec le capitalisme

 Le politique doit remettre au gout du jour la réappropriation collective et sociale des grands moyens de productions, d'investissements, d'échanges, les services publics (Education, santé, justice...) , les banques (un véritable service public bancaire doit être créer), les compagnies d'assurances dans un premier temps. Ces appropriations collectives et sociales devront concernées également tout les services permettant la vie en collectivité, les ressources naturelles (eau...), les ressources du sous sol, les énergies (un pôle 100% public de Edf, Gdf, suez, Areva, nucléaire, pétrole avec Total), les industries d'armement, l'aéronautique, le spatiale, les ports et aéroports, les transports (SNCF, Air France, Compagnie corse méditerranée, Compagnie transatlantique société d'autoroutes...), les communications (Entreprises de Télécom), la Poste 100 % publique, les médicaments et industries pharmaceutiques, les pompes funèbres.

Pour Total, il faut renationaliser et socialiser le groupe sans indemniser les gros actionnaires. Une expropriation en quelque sorte.

La constitution de 1958 formule les choses ainsi. Elle reprend le préambule de la constitution de 1946 et indique: " Tout bien, toute entreprise, dont l'exploitation a ou acquiert les caractères d'un service public national ou d'un monopole de fait doit devenir la propriété de la collectivité. La nation assure à l'individu et à sa famille les conditions nécessaires à leur développement". 

D'autres domaines devraient être concernés notamment Renault, Peugeot PSA , les chantiers navals et le secteur de la chimie en grande difficulté.

Une société publique de participations, prendrait des parts dans des entreprises telles que les équipementiers automobiles ou le bâtiment.

Le Foncier propriété publique du peuple !

Le domaine du foncier doit également revenir ou devenir propriété publique et sociale pour éviter spéculation, hausse du prix du m2, constructions anarchiques, immobilier commerciale guère respectueux de l'environnement sociale et écologique, politique de logement social faiblarde. De véritables officies fonciers publics et socialisés, doivent être créés au niveau des municipalités, des départements.

A noter que la volonté de réformer les cadastres ne serviront qu'à la spéculation, à l'immobilier commerciale, aux déséquilibres locaux et à la privatisation des outils publics. 

Un vaste secteur Associatif et coopératif doit être créer pour dynamiser l'Alter développement

la création de vaste secteur dans l'économie qui serait composé d'associations de producteurs ou de salariés et de véritables coopératives. Ce domaine pourrait prendre pied dans le transport routier de marchandises, l'artisanat, la reprise par les salariés ou par des producteurs associés d'entreprises menacées de fermeture ou de délocalisations.

L'Agriculture aussi doit être socialisée !

Ce secteur associatif, coopératif doit devenir majoritaire dans les exploitations agricoles pour permettre une agriculture de paysans non capitalistes, nourricière, alternative au développement intensif et productiviste. Des offices par produits doivent réguler les marchés, les orienter, les maintenir dans le cadre de la planification écologique.

Le foncier agricole devra appartenir également à la collectivité via des offices fonciers départementaux qui pourraient louer la terre, les parcelles à ces entités économiques agricoles nouvelles. Une nouvelle réforme agraire à faire en quelques sortes dans le cadre de l'alter développement et l'aménagement du territoire pour une nouvelle ruralité.
La maîtrise par la collectivité publique de ces outils économiques et financiers est vitale pour l'avenir de l'économie de notre pays, pour le partage et la redistribution des richesses, pour l'intérêt général, pour que la souveraineté populaire entre dans les entreprises, les banques ! que le citoyen, le salarié soit véritablement et pleinement citoyen !

C'est la république jusqu'au bout ! la république sociale comme aimait la définir Jean Jaurès

Ces entreprises publiques, collectives, ces services publics, ces offices publics doivent être aussi socialisés dans leur gestion, leur fonctionnement, leurs objectifs. Un comité de gestion démocratique composé des administrateurs représentants la collectivité, les salariés. Les mécanismes de contrôle et de corrections faits par les usagers, le parlement et la souveraineté populaire doivent être puissants , démocratiques, transparents.  

Droits nouveaux pour les travailleurs

De nombreuses personnalités politiques de gauche, quelques-unes de droite proposent la présence de représentants des salariés dans les conseils d'administration. C'est un premier pas mais largement insuffisant.

Les salariés doivent être des citoyens, de vrais citoyens informés,éduqués, motivés, éclairés, et pleinement acteurs et actifs y compris sur leur lieu de travail, dans l'entreprise, sur le lieu de la production et de la création de biens et de richesses.

Là encore le préambule de 1946 dit clairement :

"Tout travailleur participe, par l'intermédiaire de ses délégués, à la détermination collective des conditions de travail ainsi qu'à la gestion des entreprises".

Les comités d'entreprises devraient concernés les entreprises de 20 salariés et plus (au lieu de 50 aujourd'hui) leur rôle devrait être étendu notamment dans le domaine de la gestion, des livres de comptes, des investissements, de l'information, de la formation, des salaires, des embauches et d'éventuelles suppressions d'emplois, les fusions, les cessions ou acquisitions avec droit de véto.

Des conseils d'unité, d'atelier, de bureau, de service, d'usine devront être installé où les représentants des salariés feront entendre leurs voix.

Les comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail auront des compétences élargies notamment sur les questions en rapport avec l'environnement, le stress au travail, les nuisances, les normes de qualité avec droit de véto.

Un représentant du personnel sera élu et participera au comité de gestion dans les entreprises de plus de cinq salariés comme des instances de représentation des salariés doivent être constituées au niveau d'unité ou de la sous traitance. 

Socialiser les investissements

Il faudra aussi socialiser les investissements et les bénéfices. Une réserve composée des habituelles réserves statutaires, légales, réglementaires obligatoires dans les comptes des entreprises devront être cogérées (Administrateurs : salariés, usagers, collectivité, actionnaires) et devraient servir à des futurs investissements dans la recherche, le développement, le recrutement de personnel, la formation continue, la rénovation de leur actif immobilisé). Elle serait abondée par une part des bénéfices réalisés et en cas de pertes par une provision pour réserve.

Une banque nationale d'investissement

Une banque nationale d'investissement devrait être créée et un fonds collectif mutualiste gérerait les investissements des réserves des entreprises. Ce fonds serait alimenté par les ressources de ces réserves. Ce fonds collectif pourrait placer pour un temps limité les sommes. 

Une planification démocratique, sociale et écologiste

Nous devons relancer également le processus du planification démocratique, sociale et écologique.

Elle devra être financée, contractuelle et aura pour objectifs majeurs, le développement économique équilibré et durable de notre pays, le partage et la redistribution des richesses, le bien commun, le développement humain et durable dans le cadre d'un éco-croissance sociale. Bref, organisé un alter développement.

Les investissements, les infrastructures vitales, les moyens matériels, humains, financiers, les objectifs, les correctifs, pour le pays seront définis par un processus démocratique et contractuel par étape ou les citoyens, les salariés, les producteurs, les pouvoirs publics, le parlement, les entreprises seront associés et délibéreront des choix.

D'autres outils comme l'impôt direct, progressif et redistributeur, le budget, une politique des prix et de revenus (échelle mobile des salaires, utilisation de moyens coercitifs pour contrôler ou bloquer les marges, les prix, réformes des circuits de distributions...), les lois sociales (dont l'une interdisant les licenciements boursiers ou les fermetures pour délocalisation, une autre prévoyant une alternative au licenciement...) doivent aider à la refondation d'une politique d'intérêt général. 

En conclusion

Les salariés, les citoyens doivent reprendre possession de leur droit constitutionnel de souveraineté. La crise du capitalisme doit les y inciter. Comme la crise de cet ordre économique destructeur doit inciter la gauche à réapproprier collectivement et socialement l'économie et les marchés. J'appelle cela la République Sociale. Le Socialisme. 

La rupture avec le système capitaliste est vitale pour l'avenir de l'espèce humaine, pour l'avenir de l'écosystème, pour l'avenir de l'humanité toute entière. La République Sociale peut permettre de la réaliser.


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Commentaires

par c_berthier le Vendredi 10/04/2009 à 15:08

Bon document de formation et de discussion sur certains points.
Certainement, ce sont les mêmes forces qui peuvent s'opposer à la mise en cause des acquis par le gouvernement et le patronat qui, portées au pouvoir, pourraient réalisées les audacieuses reformes du texte. 
La même souveraineté populaire qui ne cherche qu'à se déployer, de la résistance au pouvoir à l'exercice du pouvoir.
De la lutte contre les expulsions, la vie chère, les licenciements, pour la défense de l'école et de la sécurité sociale, à la revendication du pouvoir. 
Des cahiers de doléances et de revendications, aux assemblées locales et d'entreprises. 
Du constat que ceux qui devraient les porter sont absents ou les contestent. 
De ce constat à la désignation de meilleurs délégués, députés, de quelques noms qu'ils portent.
Et de cette désignation, à l'expression collective de cette "souveraineté populaire" à tous les niveaux de la république.
Dans le  passé, ces étapes ne se sont pas succédées l'une apres l'autre, mais dans chacune, se développaient des morceaux des suivantes. De sorte que si l'absence de perspective politique freinait l'expression des revendications, celles-ci exigeaient pour prendre toute sa force que des formations politiques jouent completement leur role et ouvrent clairement et publiquement leur "offre politique" de souveraineté populaire jusqu'au gouvernement.



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