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D’une pierre deux coups !

Ou, comment les Etats-Unis éliminent en contournant une organisation gênante pour leur stratégie mondiale, l’ONU.

Par Serge Gomond • Actualités • Dimanche 05/04/2009 • 0 commentaires  • Lu 2630 fois • Version imprimable


Si on prolonge l’analyse faite dans les années quatre vingt huit par Ernest-Guy Debord, dans ses commentaires de "La société du spectacle" parut dix ans avant eux, nous avons comme perspectives probables :

 

a) La première forme concentrée (1), issue de la contre-révolution stalinienne et nazie, disposait de nombreux avantages (lors de sa conversion à l’économie de marché), un peuple soumis à ses dictateurs (Staline et Hitler), à un pouvoir oligarchique (un chef etc.) et la nomenklatura ou la kommandantur (le commandement général), qui sous couvert d’idéologies folles (pour les nazis), bafouée et ignorée (pour les staliniens), qui permettaient aux oligarques et dignitaires cités plus haut, de se partager le butin et de s'en mettre plein les poches.

Lors du télescopage (dans les années quatre vingt), des deux formes principales (2) la forme concentrée (la dictatoriale) et la forme diffuse (principalement étasunienne, basée sur le mensonge et la consommation), advint une troisième forme, la pire de toute, car ayant hérité des deux formes précitées, mais pour la première forme une adaptation facilité, due en grande partie aux avantages cités plus haut et au (soit-disant) rattrapage du au retard par rapport à l’économie de marché, nouvelle panacée mondiale.

 

b) Conséquences indirectes de ce télescopage ; la création de différentes formes de capitalisme, (3) la rapacité sans limite (apparente) et leur obstination à détruire l’ancienne forme de capitalisme bourgeois et, limitée aux pays occidentaux (4) et à l’URSS, à épuiser et à détruire les ressources naturelles, indispensables à la vie de et sur notre planète. (la Chine n'intervient qu'assez récemment dans ce schéma) 
                                                                                   

c) Les syndicats et partis politiques staliniens, jouèrent un rôle important sinon primordial pour les pays européens quant à leur adaptabilité à la troisième forme, (appelée aussi "gouvernance mondiale") qui de ce fait en fut grandement facilité, en partie grâce et à cause d’eux.

 

d) Les deux premières formes étaient à la fois rivales et complémentaires, pour ne pas dire complices objectives, dans la mesure où les intérêts de l’une complétaient ceux de l’autre (convergences positives ou négatives).

 

Aujourd’hui :

 

Très rapidement, les Etats-Unis et leurs alliés pour éviter l’effondrement de leur stratégie économique et idéologique mondiale, créèrent de nouvelles tensions, factices, pour justifier les budgets et les dépenses démentielles en armement de toutes sortes, et surtout pour palier à l’effondrement de leur idéologie, qui ne fonctionnait que sur un modèle binôme de dualisme frustre mais efficace.

La Russie (les Chinois sont pour les Étasuniens potentiellement plus dangereux, voir plus loin) répondit assez favorablement au rôle que lui ont attribué les Occidentaux, pour deux raisons. La première, il était urgent de mater une vague grandissante de mécontentement, de plus en plus difficile à contenir. La seconde découlant naturellement de la première, pour donner une nouvelle impulsion au nationalisme russe. Nationalisme passablement bafoué sous le gouvernement de Boris Eltsine, pour ne pas dire humilié selon Vladimir Poutine, et un tournant à cent quatre vingt degré sous l’ère Dmitri Medvedev (5), le nouveau président Russe. Les complexes militaro-industriels peuvent se réjouir et envisager l’avenir radieusement.

 

Mais pour contrôler la situation que ne ferait-on pas croire au peuple ?

 

La dernière pièce du puzzle, pièce éminemment majeure d’un édifice patiemment ajuster, l’OTAN (NATO) devrait achever cette nouvelle stratégie idéologique mondiale, et selon certains spécialistes ou conseillers, l’économie suivrait… en 2010 au plus tard.

Les Etats-Unis, par la voix de leur président Barak Obama, conseille vivement à l’Europe de se doter d’une armée en état de marche. Contradiction ? Absolument pas, cette armée dans l’esprit d’Obama et des chefs de guerre étatsuniens, serait une armée d’appoint en cas de conflit avec la Russie ou la Chine, et sans être pessimiste, cela ne serait trop tarder. Ils savent que les conflits sont inévitables à leur survie politique, et ils n’ont pas de solution de rechange viable à l’effondrement de l’économie néolibérale (même si certains conseillers et spécialistes de pas grand chose, prônent un retour de L’État dans la "Gouvernance" des affaires et un encadrement plus strict du libéralisme économique). (6)

Pourquoi insister sur le rôle de l’OTAN (NATO) et de son armée engagée dans le maintien de la paix mondiale ? 

La réponse, si on ose faire le prolongement avec les conflits engagés par les Étatsuniens en Irak ou en Afghanistan, conflits menés contre le terrorisme (7) et au nom de la sécurité et de la stabilité mondiale, faut-il le rappeler ?

A la clef un discours d’Obama, totalement schizophrène, quand il dit tendre la main aux Iraniens, à condition que ceux-ci renonce à la violence et au terrorisme (?) on ne peut qu’être interloqué par un tel discours. On comprend pourquoi les Etats-Unis renonceraient, pour  question de réalisme, à l’option de guerre (et à l’envoi de commandos sur sa frontière avec l’Afghanistan) contre l’Iran, (8) quand ceux-ci espèrent que ce faisant, ils deviendront de dociles alliés et collaboreront à la guerre contre leur terrorisme, (les États-Unis et leurs alliés sionistes israéliens, mènent des actions violentes et terroristes, voir des crimes contre l’humanité, mais le "terrorisme" sera celui qu’ils auront désigné à la vindicte public.)

D’autre part cela permet de contourner, voir d’éliminer de fait, une organisation qu’ils ne contrôlent pas, l’ONU. Et d’une pierre ils feront deux coups.

Mais jusqu’à présent ce calcul à courte vue n’a jamais fonctionné comme ils le désiraient, où du moins n’a pas donné les résultats escomptés. Les États-Unis, ont massacrés et pillés un pays en toute impunité, l’Irak, mais cette fois-ci ils avaient un accord de l’ONU dans la poche ; alors que pour les prochains conflits qu’ils ont en projet dans les cartons, l’ONU pourraient se montrer moins docile, voir récalcitrante, aussi pour parer à toutes éventualités, ils ont envisagé de la contourner, ce qui l’éliminerait de fait.

L’entrée de la France dans les forces de l’OTAN (NATO), l’un des derniers récalcitrants, est un joli coup de poker, un coup bluff. Non seulement ils reprennent la main, et grâce à ce bon coup se maintiennent à la place de leadership mondial ; ils éliminent cette dictature molle de la Commission européenne et ses commissaires auto-proclamés. Que l’Europe se dote d’une armée ne les dérangent pas outre mesure, puisqu’elle n’aura qu’un rôle secondaire dans le commandement de l’OTAN et leur sera d’un grand secours en cas de conflits avec la Russie (d’ailleurs la Russie a reçu le message cinq sur cinq, et va s’armer à outrance) ou plus probablement contre la Chine. Ce dernier est pour eux une menace permanente, ne détient-il pas les moyens de saborder à tous moments leur équilibre économique. C’est intolérable ! Il faut l’éliminer.

Comme vous le constatez, l’OTAN (NATO), sert au maintien de la paix et à sécuriser le monde contre les menaces "terroristes".

Et Sarkozy dans tout ça ? Sarkozy sera le "basset" d’Obama, comme Tony Blair était le "caniche" de W. Bush.            

 

(1)   "Les maîtres du monde", se divisent en deux catégories distinctes, la concentrée éminemment dictatoriale (l’URSS et ses alliés, l’Allemagne nazie, la Chine et ses alliés, les dictatures Sud-américaines), et la diffuse (les États-Unis et les occidentaux) ouverte à la liberté de consommation, à l’économie de marché, et axée sur le mensonge (promesses électorales, mensonges des dirigeants relayés par les médias etc.). La troisième est un mélange des deux premières formes (la dictature économique remplace la dictature idéologique, et le mensonge est beaucoup plus subtile et diffus qu’auparavant)

(2)   Les autres étant, soit expérimentales, soit marginales.

(3)   Le capitalisme bourgeois et le capitalisme d’État (en Chine et en Russie)

(4)   Les pays occidentaux (et aujourd’hui la Chine) ont pollué et détruit les sols (terre, cours et points d’eau) et les sous-sols (nappe phréatique etc.), ou se trouvaient les ressources naturelles bois, gisement de minerais, énergie fossile, nappe de gaz naturelle etc., sur les continents africain et sud américain.

(5)   Dmitri Anatolievitch Medvedev (en russe : Дми́трий Анато́льевич Медве́дев), est né le 14 septembre 1965 à Leningrad, il est le troisième président de Russie.

(6)   Vœux pieux jamais suivit d’effets, que les spéculateurs se rassurent.

(7)   Il y a trois formes de terrorisme :

a)      Le terrorisme d’Etat, c’est la forme la plus courante, qui est employée a outrance par l’armée sioniste et le gouvernement israélien.

b)     Le terrorisme de groupes armés, soit politique, soit religieux, soit mafieux.

c)      Le terrorisme individuel, beaucoup plus rare, (ce dernier est quasiment impossible à combattre).                                                                                                                       

(8)   Option que souhaitaient ardemment les sionistes et le gouvernement israélien, pour une soit-disant sécurité territoriale. L’Iran contrairement à Israël n’a pas menacé de bombardements ou autres représailles.

PS : le G20 a encore accouché d'une souris, il était question aux dernières nouvelles de ne rien changer au système économique actuel, les aménagements ne sont que de la poudre aux yeux, et selon certains dirigeants : « ça passe ou ça casse ! ». Espérons que ça pète vraiment.

 

 

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