Dans cette affaire, il faut commencer par établir clairement les responsabilités. Le maquillage des comptes publics de la Grèce, l’endettement au profit de l’oligarchie grecque et internationale, et notamment au profit de certains membres des gouvernements antérieurs y compris Papandréou, le chef du PASOK, tout cela s’est fait avec la complicité des autorités monétaires européennes et des États européens qui en ont tiré profit – par exemple pour vendre à la Grèce du matériel de guerre... Et matériellement, cela a été organisé par les grandes institutions financières au premier rang desquelles Goldmann-Sachs qui ensuite a réussi à placer ses hommes à tous les postes importants en Europe : un premier ministre grec, un premier ministre italien, transitoirement et le directeur de la BCE, Mario Dragui. On a donc fait appel à Al Capone pour lutter contre les trafiquants !
Mais les responsabilités sont aussi politiques. Sans la complicité et l’action des gouvernements, les banquiers ne pourraient faire la loi. En France, on pointe souvent, à juste titre, Mme Merkel – en oubliant que les 15 millions d’Allemands sous le seuil de pauvreté sont les premières victimes de la politique de Mme Merkel, soutenue activement par le parti social-démocrate. Mais l’Allemagne n’est pas le maître du monde. Encore plus que Sarkozy et ce n’est pas peu dire, Hollande partage les vues allemandes – après avoir dit le contraire dans sa campagne électorale. Autrement dit, une certaine campagne anti-allemande en France aujourd’hui n’a pas d’autre résultat que de camoufler les responsabilités de notre propre gouvernement. Ne jamais oublier ce que disait Lénine : l’ennemi est dans notre pays.
Au moment où se tient le congrès du PS, il convient d’être clair. Non seulement ce congrès est une mascarade, mais c’est surtout le congrès du soutien à Hollande contre les travailleurs, les jeunes, les professeurs, du soutient à une politique internationale guerrière, du soutien aux étrangleurs du peuple grec. Les bavardages de tribune n’y pourront rien changer. Ni la soit-disant « gauche » du PS, les soit-disant « frondeurs » qui ne sont qu’une caution, celle des idiots utiles comme Gérard Filoche, mais dont les textes qu’on a bien du mal à distinguer de ceux de Cambadélis-Aubry avalisent pour l’essentiel l’ordolibéralisme.
Le premier ministre grecque Alexis Tsipras est en accord avec la majorité du peuple grecque, même si les plus hautes autorités du FMI, de la BCE, de la Commission européenne et les caciques européens font le forcing via le FMI pour lui imposer leurs diktats, (et refuse même de le prendre simplement au téléphone…, c’est tout dire ! Ils-elles auront tout fait pour l’humilier !) Le 8 avril 2015 le Président Vladimir Poutine a reçu au Kremlin le Premier ministre grec Alexis Tsipras, le à Moscou… Le voyage qu’il a effectué à Moscou a été un franc succès pour les médias russes, et a été reçu chaleureusement… Merci pour lui ; Les institutions européennes et l’UE en ont pris plein la gueule ! Le monde est multipolaire, le centre de gravité s’est déplacé à l’Est, et l’occident décline, décline, décline !… Devinez la suite.