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L'histoire ne commence pas en 1989

1953 : Les prolétaires de Berlin se lèvent!

Par la-sociale • Actualités • Lundi 09/11/2009 • 4 commentaires  • Lu 1887 fois • Version imprimable


L'histoire ne commence pas en 1989. Derrière le grand cirque de la commémoration, les déferlements de pensée unique - sur Radio France, on n'a pas trouvé mieux que le programme unique sur toutes les chaînes en ce 9 novembre - c'est une véritable opération d'annihilation de l'histoire du dernier de demi-siècle qui se mène. L'annihilation d'un demi-siècle du combat des ouvriers et des peuples de l'Est  pour la liberté et le socialisme démocratique. Nous publions, pour rafraîchir les mémoires, par devoir de mémoire comme on dit aujourd'hui, l'article paru dans La Vérité, journal du PCI (IVe Internationale), n° 317, 26 juin-9 juillet 1953. Ils n'étaient si nombreux ceux qui luttaient ET contre la domination impérialisme ET contre la tyrannie stalinienne. Ils méritent qu'on ne les oublie pas. À la "une" du journal, à côté de l'article "Les prolétaires de Berlin se lèvent", un deuxième article, "Les Rosenberg crient: vengeance!"

Les prolétaires de Berlin se lèvent!

Salut aux travailleurs de Berlin-Est et de toute l'Allemagne orientale, qui viennent d'écrire une nouvelle page glorieuse dans l'histoire du prolétariat international !

Silence aux chiens sanglants de la bourgeoisie, aux impérialistes français, américains, anglais. L'histoire de leur régime n'est que boue, sang et misère, de la Commune de Paris à l'assassinat des Rosenberg.

Qu'ils se taisent, ceux qui par deux fois en vingt cinq ans ont déchaîné la guerre impérialiste pour défendre leurs profits. Qu'ils se taisent, ceux qui depuis huit ans font la guerre au Vietnam, ceux qui en un jour assassinèrent 45.000 Algériens, ceux qui en trois jours assassinèrent 100.000 Malgaches, les bourreaux de Ferhat Hached, les râtisseurs du Cap Bon, les hommes de la guerre atomique, les incendiaires de Corée, les chevaliers du Napalm et de la chaise électrique. Les travailleurs de Berlin se sont dressés contre l'oppression et la misère, c'est-à-dire contre vous et votre régime. Vos larmes de crocodiles sur le sort de l'Allemagne orientale ne tromperont personne.

Quant aux valets de plume de « l'Humanité » et de « Libération » en assimilant tout un prolétariat dressé pour le pain et la liberté à des, « provocateurs fascistes », ils ont montré, au grand jour, leur plate subordination aux bureaucrates du Kremlin et leur mépris de la classe ouvrière.

Travailleurs français, voici comment et pourquoi les travailleurs d'Allemagne orientale combattent.

Voici les faits

Le 16 juin, les gars du bâtiment de Berlin débrayaient en masse pour protester contre l'augmentation des normes de travail de 10 % sans augmentation de salaire. Les cheminots, les métallurgistes se joignirent au mouvement ; bientôt la grève fut générale. Les grévistes se répandirent dans les rues de la ville, aux cris de : « Nous en avons assez ! Nous ne pouvons plus vivre ainsi ! Nous voulons du pain et la liberté Vive la grève générale ! ». Par centaines de milliers, affluant de 30 et 40 kilomètres à la ronde, ils marchèrent sur le siège du gouvernement Grotewohl pour exiger sa démission.

Le 17 et le 18 juin, les manifestations ouvrières s'étendaient à toute l'Allemagne. En maints endroits, la police populaire fraternisa avec les travailleurs.

Le gouvernement stalinien de Grotewohl-Ulbricht – ce même gouvernement qui, pour satisfaire les exigences de la politique internationale du Kremlin, venait de tendre la main à l'évêque Dibelius, de préconiser le développement de la petite et moyenne industrie capitaliste et la liberté du commerce, de prôner les vertus de la libre concurrence, de promettre des avantages aux paysans riches ce même gouvernement qui venait d'amnistier en masse les mercantis et les trafiquants — ce gouvernement aux abois, tout prêt d'être emporté par les travailleurs insurgés. s'abrita derrière les troupes d'occupation russes. Celles-ci intervinrent avec leurs tanks et leurs mitrailleuses contre les manifestants qui scandaient : « Qui sommes-nous ? Nous sommes les travailleurs Berlin! Ils ne nous feront rien, nous sommes des ouvriers. »

Plusieurs dizaines furent tués, plusieurs centaines blessés. À Magdebourg, où 10.000 métallurgistes des usines Thaelmann s'étaient emparés de la préfecture et de la prison et avaient libéré les détenus politiques, vingt d'entre eux furent tués. Des événements semblables se déroulèrent à Weimar, Chemnitz, Hall, Dresde, Leipzig, Erfurt, et dans les mines d'uranium de Saxe. A Berlin, l'ouvrier électricien en chômage Willy Göttling, fut fusillé pour l'exemple. Le vice-président du gouvernement, Nuschke, déclara : « Les Russes ont raison d'employer les tanks, car c'est leur devoir en tant que puissance d'occupation de rétablir l'ordre ».

Où sont les complices de l’impérialisme ?

Travailleurs ! Vous ne vous laisserez pas duper. par les faussaires qui prétendent - (sus faire croire que les ti arai ours allemands, lorsqu'ils luttent pour leurs conditions d'existence. pour leurs libertés, pour l'unité de leur pays. sont des provocateurs fascistes ! Certes, l'impérialisme américain, qui vient de défier l'opinion publique mondiale en assassinant les Rosenberg, cherche, dans sa rage contre-révolutionnaire, à exploiter la situation.

Mais qui donc fait le jeu de l'impérialisme – qui donc compromet la défense de l'Union soviétique – sinon les bureaucrates du Kremlin qui ont consacré à Potsdam, la division de l'Allemagne entre les quatre Grands ? Qui, de concert avec les impérialistes occidentaux, ont imposé au peuple allemand, les démantèlements d'usines et d'écrasantes réparations ? Qui fait le jeu de l'impérialisme, sinon ceux qui instaurent en Europe orientale d'étouffants régimes policiers, provoquent l'indignation des masses ouvrières ?

Ne les reconnaissez-vous pas, ces dirigeants staliniens qui osent écrire aujourd'hui « il y a lieu rougir que des travailleurs allemands soient tombés dans le piège des machinations des provocations de Berlin-Ouest, que les ouvriers de Berlin n'aient pas réussi à empêcher que fût souillée leur ville. » (Neues Deutschland 18 juin) Ne les reconnaissez-vous pas ? N'est-ce pas les mêmes qui vous disaient, il n'y a pas si longtemps : « La grève est l'arme des trusts », ou encore « Seuls les fascistes veulent la grève générale ». N'est-ce pas eux qui prêchent aujourd'hui le « Front national uni ». avec les bourgeois - « patriotes » ? Ne sont-ils pas toujours prêts. aujourd'hui comme hier, en Allemagne comme en France, à sacrifier les travailleurs aux combinaisons diplomatiques du Kremlin ?

Seuls contre tous

Moscou et Washington sont aujourd'hui d'accord pour présenter les travailleurs manifestants de l'Allemagne orientale comme des partisans de la « démocratie » à la mode américaine. Ils entonnent, chacun pour ses raisons, le choeur de cette hideuse calomnie contre les prolétaires allemands. Pas une voix ne s'est élevée contra les falsificateurs, pour la défense des aspirations socialistes du prolétariat d'Allemagne. Personne ne s'est trouvé non plus à la tête des manifestants, inorganisés et livrés à leur seul sens de classe, pour donner un programme à la lutte qu'ils voulaient mener.

Des témoins oculaires ont rapporté comment, au matin du 17 juin, de nombreux travailleurs, manifestant dans les rues de Berlin, disaient entre eux : « Malheureusement nous n'avons pas de direction ». Malheureusement, en effet, les travailleurs allemands n'ont pas encore à leur tête un parti révolutionnaire authentique, indépendant de Wall Street et du Kremlin. Ce parti aurait proclamé devant les prolétaires du monde entier que les travailleurs d'Allemagne orientale, comme quelques jours auparavant ceux de Pilsen et de Morava-Ostrava, en Tchécoslovaquie, ne luttent pas pour le rétablissement du capitalisme ; ils luttent pour que les fruits de l'économie nationalisée et planifiée profitent à l'ensemble des travailleurs et non seulement à une minorité de bureaucrates privilégiés.

Ce parti aurait appelé les travailleurs de toute l'Allemagne à ne pas attendre l'unité allemande d'une conférence des grandes puissances — ces mêmes puissances qui à Yalta et à Potsdam consacrèrent la division de l'Allemagne. L'unité allemande doit être conquise par l'action des travailleurs allemands. C'est dans cette voie que seront engagés les travailleurs de Berlin. Aussi la. presse bourgeoise dissimule-t-elle mal son inquiétude sous ses ricanements. La bourgeoisie redoute que les travailleurs de toute l'Allemagne s'unissent dans un même combat, N'a-t-elle pas vu, le 20 juin précisément, des milliers de manifestants se heurter à la police à Munich, en zone américaine, au cours de violentes bagarres ? On comprend dès lors que Kayser, ministre d'Adenauer, ait adressé aux travailleurs insurgés de la zone orientale un appel au calme.

Solidarité

Travailleurs français ! Nous pouvons et devons aider la classe ouvrière allemande dans sa lutte pour l'unité de son pays, pour le départ des troupes d'occupation étrangères, pour la démocratie ouvrière, pour le socialisme.

Unissons-nous pour imposer le retrait de toutes les troupes d'occupation ! Exigeons le retrait des troupes d'occupation de notre propre bourgeoisie en Allemagne de la même façon que nous exigeons le retrait du corps expéditionnaire en Indochine, et des troupes d'occupation françaises en Afrique du Nord !

VIVENT LES TRAVAILLEURS D'ALLEMAGNE ORIENTALE !

VIVE L'ACTION REVOLUTIONNAIRE DES TRAVAILLEURS DE TOUTE L'ALLEMAGNE POUR L'UNITE ALLEMANDE, CONTRE ADENAUER . ET GROTEWOHL !

Le Parti Communiste Internationaliste (Section française de la Quatrième Internationale)

Le 22 juin 1953

 


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Commentaires

par regis le Mercredi 11/11/2009 à 01:36

Ce texte est bienvenu. L’exultation (la  « commémoration » a attendu 10 ans) des puissants de ce monde face à un évènement qu’ils redoutaient au fond (cf : attitude de Mitterrand) est écoeurante.

Il n’est besoin d’être grand clerc pour deviner qu’il n’en serait pas de même de la mise à bas du mur de Palestine…    


par Pierre Delvaux le Mardi 17/11/2009 à 19:15

Face à la nausée médiatique que je partage, ce rappel historique est intéressant. Mais je ferai remarquer que si la position du PCI était empreinte des meilleurs sentiments (sur la base d'un juste constat d'ensemble), la chûte du mur ne doit rien aux appels qui concluent ce texte. La collusion des staliniens et des capitalistes tout un chacun pouvait la faire à l'époque et elle demeure aujourd'hui. La IVe internationale n'a rien changé à cela. Ce texte fait donc la preuve qu'on ne pouvait renverser ce régime sur les semblables bases idéologiques qui l'avaient fondé, à savoir l'internationalisme prolétarien. Les milliers de gens de l'ouest qui affluèrent à Berlin en octobre 1989 n'étaient pour rien dans tout cela. La réalité historique est plus complexe, entre géostratégie est-ouest et situation économique intérieure. Ne substituons pas à l'illusion historique capitaliste une illusion historique internationaliste à laquelle nous cherchons désespérément une indispensable alternative idéologique...


Re: par la-sociale le Mardi 17/11/2009 à 21:47

Je ne suis pas sûr de bien comprendre. Tu écris:

Ce texte fait donc la preuve qu'on ne pouvait renverser ce régime sur les semblables bases idéologiques qui l'avaient fondé, à savoir l'internationalisme prolétarien
Je ne pense pas un minute que le régime de la RDA ait été fondé sur la base de l'internationalisme prolétarien! C'est un régime qui n'est qu'un prolongement du système stalinien russe, et les chefs de la RDA n'ont jamais été autre chose que des proconsuls de Moscou (ou encore pour parler allemand des "Gauleiter"). Pas un poil d'internationalisme dans ce régime fondé contre la liberté des peuples et en particulier du peuple allemand rendu collectivement responsable du nazisme.

Je ne fais pas de l'effondrement de 1989 le prolongement du mouvement de 1953 (je ne suis pas totalement stupide, ou du moins j'ai la faiblesse de le penser) et je ne méconnais le poids des illusions du PCI de 1953, ni le caractère souvent abstrait de ces proclamations venant de militants qui, pour le coup, étaient voués à être seulement des spectateurs. J'ai voulu seulement rappeler cet épisode et rappeler qu'en dépit de toutes leurs erreurs, leurs fautes politiques et leurs aveuglements, les trotskistes ont en ces moments-là reconnaître leur devoir. Entre ceux qui, aujourd'hui, sont devenus les thuriféraires du capitalisme et les nostalgiques du bon vieux temps du rideau de fer et du stalinisme triomphant (il y en a plus qu'on ne pourrait le penser), ce clin d'oeil historique n'avait pas d'autre prétention.

Il serait nécessaire de revenir sur toutes ces "révolutions de velours" (encore un oxymore très caractéristiques du langage de notre époque). La bureaucratie stalinienne ne s'est pas à proprement parler effondrée. Les vieux régimes staliniens sont tombés comme des fruits trop mûrs, car, pour l'essentiel la bureaucratie stalinienne était convertie aux bienfaits du capitalisme depuis très longtemps, bien avant la disparition de Brejnev.  Certains de ses membres, certaines de ses fractions jouaient d'ailleurs un rôle très actif sur les marchés financiers mondiaux dès les années 60/70. Je pense à la Banque pour le commerce de l'Europe du Nord, aujourd'hui disparue, banque soviétique qui était un acteur de premier plan sur le marché des euro-dollars. Je pense aussi à ceux qui s'occupaient de commerce des denrées alimentaires - souvenons-nous de Doumeng, agent et opérateur pour le compte des Russes qui contrôlait une partie importante du commerce agricole, avait noué des liens stratégiques avec des gros groupes européens (comme le groupe Ferruzzi) et qu'un journaliste bien inspiré avait surnommé "l'empereur de la faim"...

À l'Est, le personnel politique est d'une extraordinaire stabilité. En Tchéquie, la classe dirigeante actuelle faisait déjà partie pour les 2/3 de ses membres de la nomenklatura stalinienne avant 1989, à comment par l'actuel "ultra-libéral" Vaclav Klaus qui préside aux destinées de ce pays mais resta presque jusqu'à la dernière un défenseur de l'ancien régime. On passe sans difficulté du "socialisme" d'hier au capitalisme d'aujourd'hui.

Ce que ces "révolutions" des années 89-91 mettent en cause, c'est seulement le dogme trotskiste selon lequel l'URSS et les pays satellites étaient des "États ouvriers", dégénérés ou déformés, certes, mais dont les rapports sociaux fondamentaux restaient "prolétariens" et qui ne pourraient céder la place au capitalisme sans une violente contre-révolution. Cette thèse qui permet de maintenir quelques-uns des dogmes matérialisme historique standard est complètement ruinée par l'expérience historique. L'évolution de la Chine, du Vietnam, et de Cuba aujourd'hui, montre que les régimes staliniens ne sont que des formes atypiques du développement capitaliste dans les pays arriérés.


Re: par Pierre Delvaux le Mercredi 18/11/2009 à 18:10

Nous sommes d’accord sur la caractérisation de la RDA et la non-compromission des 
auteurs de ce texte de 1953. Mais puisque ce dernier
a été mis en ligne sur La Sociale 
très frontalement , je me permets d’insister
sur un point théorique qui ne me semble plus 
aller de soi : celui de
l’ internationalisme Peut-on, aujourd’hui encore, se réclamer de 
ce principe ?

 

L’analyse de l’Histoire des XIXe et XXe siècles ne rend-elle pas vaine la

distinction entre un internationalisme de la IIIe internationale à jamais dévoyé

et un internationalisme juste et honnête porté par les autres tendances telles

que la IVe internationale ou les mouvements libertaires ? Aujourd’hui, encore,

un certain nombre d’organisations se réfèrent souvent à l’internationalisme et,

en corollaire, aux divers mouvements à l’œuvre en Amérique Latine.

Cela appelle deux remarques de ma part. 

 

Au XXe siècle, face à l’ignominie du Komintern (et de ses variantes à

travers le monde…) aucune des tentatives de développer un internationalisme ouvrier 
sincère et honnête ne parvint à obtenir le moindre résultat conséquent ; toutes furent 
impitoyablement brisées au départ par l’alliance des régimes
bourgeois et des régimes 
bureaucratiques.

 

Dès lors, ne devons nous pas nous poser la question de l’efficience du principe même 
d’internationalisme face aux forces capitalistes ? 
Ce principe n’était-il pas condamné d’avance de par son lien consubstantiel avec celui 
de
révolution mondiale ? L’idée d’étouffer le capitalisme en allumant des feux

révolutionnaires aux quatre coins du globe a fait beaucoup de victimes.

Tous ceux qui firent l’expérience furent soit abandonnés à la répression

d’Etats bourgeois, soit encasernés ou éliminés par les révolutionnaires en uniforme 
qui les envoyaient au casse-pipe.

 

Ce que nous a prouvé le XXe siècle, n’est-ce pas ce terrible paradoxe qu’en

vue d’accomplir la révolution prolétarienne mondiale, l’organisation des

différents feux révolutionnaires débouchait forcément sur l’embrigadement

puis sur le totalitarisme ?

La différence entre le Komintern et les autres, n’est-ce pas que le premier assumait 
tout cela sans problème alors que les seconds périclitaient en se
débattant avec cet 
insurmontable problème, à savoir que la révolution
mondiale et son corollaire, 
l’internationalisme prolétarien, induisaient la militarisation des 
masses ?

 

En conclusion, si on comprend que l’idée d’internationalisme prolétarien

soit apparue à l’époque du capitalisme triomphant et essentiellement

industriel, n’a-t-elle pas fait la preuve de son impéritie face à  ce dernier et n’apparaît-
elle pas d’autant plus anachronique aujourd’hui face au techno-capitalisme globalisé ?

 

Je crois que nous nous accordons à peu près tous sur ce site pour penser que la fin ne 
justifie pas les moyens et qu’aucune élite, aussi brillante soit-
elle, ne saurait faire le bonheur 
des peuples malgré eux. Ce n’est pas faire
injure à nos respectueux ainés marxiste-léninistes 
que de tirer leçon de
leurs expériences et de rechercher d’autre voies qu’eux pour mettre fin à 
l’exploitation. Cela ne condamne en rien la solidarité entre les peuples
mais appelle sans 
doute d’autres méthodes pour l’appliquer et d’autres
appellations dépourvues d’ambiguité…



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