Je pense que 10 ans pour se rendre compte d'une erreur (et encore est-ce une erreur ?) bonjour la réactivité de la dite commission.
Le réclamer aujourd'hui, en pleine crise grave, ou des producteurs qui ont touché les sommes ne sont plus en activités, sont en faillite ou au bord de la faillite, c'est proprement irresponsable, cynique et excusez-moi du mot : débile !
Nous savons tous ici, que la Commission de Bruxelles est un bureau oligarchique non élu, faiblement contrôlé, très opaque (donc très peu transparent et là les médias français comme européens sont moins loquaces, moins bavards, moins téméraires pour nous faire des pages comme ils savent les faire abondamment depuis quelques temps et encore aujourd'hui sur les indemnités et frais des parlementaires français) impose encore son pouvoir bureaucratique, a-démocratique et surtout son idéologie ultralibérale (concurrence libre et non faussée...).
Ici c'est l'agriculture et notamment la production de fruits et de légumes et l'activité de la pêche. Bien sur on ne parlera pas des innombrables et incommensurables aides et subventions que touches les géants céréaliers de la Bauce, des industries agro-alimentaires. Là, c'est l'agriculture fruitière et maraîchère qui est visée.
Nous savons que dès 2011, le système des subventions, des soutiens au marché et aux exploitations vont-êtres supprimés. Nous allons entré dans l'ère de l'agriculture libérale, productiviste, libre échangiste où la concurence libre et non faussée sera la loi en toute chose et en toute circonstance. Le capitalisme agricole sans mesure ni contrainte va donc refaire son apparition. Il sera gréffé aux puissants céréaliers, aux industries agro-alimentaires, aux grandes firmes de distribution et aux semenciers patentés.
La Commission de Bruxelles devance ses propres décisions et directives et cet ordre donné aux producteurs de fruits et légumes sonnent le glas de la solidarité et de l'aide aux paysans et annonce la suite la fin de l'agriculture régulée et subventionnée remplacé par l'agriculture capitaliste qui deviendra transnationale et industrielle dans le cadre du Grand Marché Transatlantique (GMT) prévu pour 2015.
Je pense que la Gauche, que nous militants, nous devons nous intéresser aussi à l'agriculture et nous en saisir rapidement. La droite, le Gouvernement (voir la réaction du Ministre demanda aux producteurs de rembourser les aides perçues) souhaitent épurer les petites exploitations agricoles, productrices de fruits et de légumes qui "coûtent" trop au budget de l'Etat et au budget de l'Union Européenne.
L'évolution actuelle vers une agriculture libérale, capitaliste va entraîner la mort des petits exploitations agricoles et va entraîner une concentration sans précédent autour des énormes exploitations, autour des géants céréaliers, autour des industries agro-alimentaires et des multinationales semencières.
Ce sera le productivisme sans frein. A forte valeur ajoutée, faible main oeuvre, forte mécanisation outrancière, avec production intensive et destructrice de l'environnement.
Le projet en matière d'agriculture du rupture et de gauche doit engager la réflexion autour de ces tendances.
Nous devons proposer une nouvelle réforme agraire qui permettra :
- la mise en place d'un vaste secteur coopératif et solidaire qui devra à terme devenir majoritaire dans ce secteur d'activités ; ces nouvelles entités (véritables coopératives et union de producteurs libres et associés) concernera aussi bien l'acquisition de terres et de parcelles, l'acquisition de matériel, l'exploitation en commun (matériel, terre, personnel, investissement, financement, personnel), la distribution des produits et la vente et la partage des bénéfices.
- la pleine possession par la puissance publique des terres, du foncier agricole par l'intermédiaire d'office publics fonciers agricoles au niveau du canton et du département. Cet organisme sera socialisé dans sa gestion et dans ses objectifs. Il louera (ou fera des concessions) des terres aux paysans et notamment aux futures coopératives.
- pour la régulation des marchés, il doit être envisagé de créer des offices par produits ou groupes de produits pour permettre dans le cadre de la planification écologique afin de prévoir à la fois les conséquences écologiques, sociales, humaines et codéveloppement et prévoir les financements, les soutiens, les maintiens des (prix, exploitations...), les ajustements, les corrections, les reconversions à faire ou à envisager.
- pour permettre une agriculture paysanne, locale, vivrière,nourricière, biologique, créatrice d'emplois et de développement équilibré du territoire, respectueuse d'une nouvelle ruralité et de la solidarité avec les pays du sud.
- pour permettre à notre pays de maintenir son indépendance et son autosuffisance alimentaire et agricole.
Au fait entendez-vous quelque chose en provenance de la Commission de Bruxelles sur les milliards reçus par les grandes entreprises industrielles et commerciales, les puissants lobbies céréaliers, les banques depuis 1992 et surtout depuis la crise en cours ? Rien bien sur. Dans dix ans non plus rien ne sera réclamé à ces puissances capitalistes et financières.
Les intérêts des producteurs de fruits et légumes ne pèsent pas grand chose face aux intérêts de la finance, des banques.
Voilà un petit peu mes réflexions sur ce sujet et quelques unes de mes proposition. A débattre. Merci.
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