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La Grèce saignée à mort

Par Pierre Delvaux • Internationale • Mercredi 26/01/2011 • 1 commentaire  • Lu 2125 fois • Version imprimable


 L'UE bloque la fusion d'Olympic Air et Aegean Airlines
 BRUXELLES, 26 jan 2011 (AFP) - La Commission européenne a interdit mercredi la fusion entre les deux premiers transporteurs aériens grecs, Olympic
Air et Aegean Airlines, estimant qu'elle poserait trop de problèmes de concurrence et mettant ainsi pour la première fois en quatre ans son veto à une fusion.

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Non contentes de la saigner par la dette, les institutions transcapitalistes interdisent à la Grèce de se doter souverainement d'outils industriels performants. Comment peut-on encore défendre ces organismes ?


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Commentaires

La « construction » européenne est un mal incurable. par gilles le Samedi 29/01/2011 à 21:36



Le Financial Times relate que la Commission entend renforcer la croissance grâce à  une version renforcée de la directive services.  Il est bien connu que la crise actuelle vient des affreux monopoles publics...
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Euractiv, de son côté, rapporte qu'un comité secret travaille à une réforme de l'euro. La version française de l'article est abrégée. La version anglaise précise que le comité secret travaille en fonction de l'agenda allemand, avec comme mission de faire payer aux états membres de l'euro toute garantie que l'Allemagne pourrait être amenée à payer. Le paiement sera à faire en efforts de rigueur accrus.
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Jean Quatremer explique ainsi que, du fait des exigences allemandes, la retraite à 67 ans devra devenir rapidement la règle en Europe. La conclusion de son billet :   « Bref, à terme, la zone euro ressemblera à une grande Allemagne. » En commentaire, il ajoute, et c'est tout à son honneur (où alors il ne se rend pas compte de la portée de ce qu'il écrit, ce qui n'est pas impossible) : « Il y a des raisons évidentes au recul de l'âge de la retraite. Mais l'Allemagne exige que tous les pays le fassent pour que les marchés sachent que les finances publiques resteront soutenables sur le moyen terme. »
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 Le Financial Times, encore, explique que le potentiel prochain ministre des finances irlandais a comme programme d'exiger une baisse du taux d'intérêt - punitif - qui lui a été infligé dans le cadre de son plan de redressement. Un sous-fifre de la Banque Centrale Européenne a aussitôt répliqué qu'il n'en était, d'avance, pas question ( ECB official rejects Irish loan cut hopes ). On voit bien, dans le système européen, où sont les vrais pouvoirs.
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Personne alors ne sera étonné d'apprendre qu'à Davos, le PDG de Morgan Stanley, Jamie Dimon, a affirmé que l'Union européenne  « est une des meilleures  réalisations humaines de tous les temps. »
Pour que chacun comprenne en quoi c'est formidable, il a ajouté : « Le problème fondamental sous-jacent est qu'il y a un pays où les gens partent à la retraite à 55 ans en touchant leurs droits à 100%, où il y des programmes sociaux généreux et une semaine de 33 heures, et une autre nation où l'on travaille 40 heures par semaine et où l'on part à la retraite à 65 ans [...] L'un n'est pas prêt à payer pour l'autre. C'est juste une question de temps avant que l'on commence à dire: je ne vais pas payer pour un tel mode de vie. » Visiblement, des sources bien informées ont expliqué à M. Dimon que les acquis sociaux dans l'Union n'en ont plus pour longtemps, et ça lui a beaucoup plu.
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 Quelle est la vision d'ensemble qui se dégage de cela ? L'Union amuse la galerie en expliquant que la crise vient de rigidités des réglementations publiques. Pendant ce temps ce sont des technocrates qui planifient la suppression des acquis sociaux pour rassurer les marchés financiers. Et les marchés financiers ont reçu le message 5/5. C'est ainsi que, en Irlandais ou ailleurs, quelle que soit la couleur politique des gouvernements, c'est le plan européen qui s'imposera.
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Il est important de comprendre à quel point la mécanique européenne est implacable.





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