Pourra-t-elle mettre en œuvre les idées qu’elle défend ? Pour le moment l’important est de bien prendre note de ses engagements en faveur des droits des immigrés, de la défense de l’environnement et de la sécurité sociale. Sa double origine latino (Nicaragua et Mexique), son implantation à Los Angeles et son engagement fortement à gauche, nous renvoient à une des promesses d’Obama : défendre les travailleurs dans la mesure où les travailleurs eux-mêmes prennent leurs droits en main.
La récente victoire stupéfiante des travailleurs d’une usine de Chicago qui décidèrent d’occuper leur usine pour défendre leurs droits, le soutien que leur apporta sans hésiter Obama sont-ils l’indice d’un renversement de tendance ? Un article de Peter Dreier dans Le Monde diplomatique de ce mois-ci, qui traite très bien le sujet, peut-il nous rendre optimiste ? La révolution conservatrice ne fut pas seulement une opération économique mais une guerre sociale où aux USA comme en Grande-Bretagne il a été décidé de casser le mouvement syndical. Que la ministre du travail d’Obama soit une syndicaliste de premier plan n’est donc pas sans intérêt ! (voir article sur ce site : Obama et Piolin)
Hilda Solis, 51 ans, travaille au Congrès depuis l’an 2000 et sur le site de Hilda Solis vous trouverez en anglais comme en espagnol les traces d’une action importante en faveur des droits des travailleurs (elle était dans les manifestations monstres en faveur de la légalisation des sans papiers).
Elle n’a pas oublié de rendre hommage à Cesar Chavez et Dolores Huerta.
“C’est avec un certain orgueil que j’accepte avec mes collègues de travailler à ce projet qui reconnaît les mérites de la vie de Cesar Chávez. Sa vie m’a incité à lutter pour la justice dans l’environnement pour que nos familles aient un futur meilleur”
Hilda n’oublie pas que le combat de César fut aussi le combat, tout aussi grand, d’une femme moins médiatisée, Dolores Huerta : “La vie valeureuse de Dolores Huerta m’incite chaque jour à continuer de me battre pour les droits de nos enfants et familles pour qu’elles aient un futur plus prometteur et plus salutaire que le présent”.
C’est en 1962 que Huerta avec Cesar Chávez, fondèrent el Sindicato de Trabajadores Agrícola (UFW en anglais).
Par ailleurs, dans un domaine qui ne sera pas de sa compétence, Hilda Solis est déjà allé à Cuba pour dire : “Il est temps que les USA commencent un dialogue avec Cuba”.
Une ministre n’ayant jamais fait le printemps, cette information vise seulement à attirer l’attention, une fois de plus, sur les luttes sociales aux USA qui ont toujours eu une réalité masquée par les observateurs. Au moment même où les industries étasuniennes qui avaient été délocalisées au Mexique partent pour la Chine, chacun comprend que le mouvement syndical des USA est lui aussi à la croisée des chemins.
12-01-2009 Jean-Paul Damaggio
Une promesse d'Obama : Hilda Solis : " Un article issu de : Une promesse d'Obama : Hilda SolisÀ voir en ligne ici : http://la-sociale.viabloga.com/news/une-promesse-d-obama-hilda-solis"