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A nouveau la Société du spectacle

Comment faire du fric avec du vent

Par Serge Gomond • Débat • Samedi 16/05/2009 • 1 commentaire  • Lu 2584 fois • Version imprimable


La "Société du Spectacle (intégré et diffus), de la consommation de masse et des loisirs", une industrie qui ne fabrique que de la déception !

 

Cet article est tiré d’un autre article beaucoup plus long (1), et qui décortique les dessous du monde de la publicité, des agences d’opinion (2) (pompeusement intitulé "instituts" de sondage) et des médias (3). Il a été impossible d’y inclure tous les chapitres (ceux-ci seront publiés, si le Webmaster donne son accord en ce sens, en plusieurs articles (en feuilletons), et pour paraphraser un commentateur des années soixante : «… à l’ombre du grand siècle (?), la réunion de ceux dont le rôle est déterminant dans la construction du nouveau siècle, tant la publicité est maintenant indissoluble du progrès et du rayonnement… » (4)

 

Nous commencerons cet "épisode" de la grande saga, dans la année soixante (bien que le texte intégral débute à la fin du 19è siècle). La voix off est cette voix complaisante et très servile, qui accompagne durant ce long documentaire, le déroulement de l’histoire du "Pape" de la publicité.

 

Les commentaires en italiques sont insérés pour souligner l’absurdité ou le contre-sens du texte du commentaire original. En arrière plan, il s’agit d’images qui illustrent le propos des commentateurs, des interviewés ou des intervieweurs, ou tous simplement un décorum. 

 

La voix off : (…Les années soixante entraînent toute la société dans une mutation toujours plus rapide, et M… comprend l’essentiel de la révolution (5) qui court, la jeunesse est en train de devenir une véritable classe sociale, avec ses règles, ses signes, et surtout sa capacité nouvelle à consommer, et à consommer ce qu’elle veut (c-à-d, ce que veulent lui imposer M… et ses commanditaires…). Alors pourquoi ne pas suggérer (6) à cette jeunesse de venir allégrement consommer dans un lieu où l’on trouve déjà tous les objets à la mode (mode importée des États-Unis ou créée de toute pièce par M… et ses commanditaires, bien entendu !), le drugstore par exemple…(ben voyons ! Un lieu pris au hasard sans doute ?)

 

Dans un bureau "impérial", avec derrière les vitres de ce bureau, en arrière plan, l’Arc de Triomphe, M…, : (… J’ai fait une étude aux Etats-Unis (7) de ce qui se passait pour la jeunesse, et en cinquante neuf, dans une conférence que je faisais à la Sorbonne, devant des étudiants en lettre, j’avais dit à ce moment là, vous verrez que dans quatre ou cinq ans, exactement le même phénomène, se passer chez, se passait pour la jeunesse française, (gros plan sur la bobine de M…), le fait de donner de l’argent,…, à des enfants ;…, (qui ont entre 16 et 21 ans, tout de même !)

Voilà une belle revanche pour celui qui n’avait pas pu (ou voulu ?) suivre d’études secondaires, la Sorbonne lui était ouverte ! (8)

,…, raisonnablement, bien entendu ; vous connaissez les pourcentages (il jette rapidement un œil sur une pile de feuillets où sont inscrits des notes, dont le pourcentage), que vous connaissez,…, je peux vous donnez,…, à peu près, heu,  28 % reçoivent environ 10.000 francs par mois…) (ce qui correspond à 25 euros) On voit apparaître sur les Champs-Élysées un groupe de jeunes gens, issus de la "jeunesse dorée", costumes cravates, cigarettes au bec, et pour les filles tailleurs chics et de gros nœuds de velours noir dans les cheveux, l’Arc de Triomphe en arrière plan. ,…, Heu, donc cette jeunesse est une force !)

M… ne croit pas si bien dire, cette "jeunesse dorée" sera reléguée au second plan, et pour quelques temps… Mai-68 et les évènements vinrent remettre en cause ce bel "équilibre".

 

Tout y est ! Ce petit bout de documentaire, rassemble tous les ingrédients de ce que sera la com’ politique ; la position du personnage, centrale évidemment, le "décor", tous les symboles de la "réussite", l’habillement, costume sombre, chemise blanche, pochette blanche, et au-dessus une décoration faussement discrète, etc.

C’est sa propre pub pour la com’ politique ! Et les deux "produits" sont : l’image et le discours ; deux "produits" éminemment politiques ! (9)

(A chaque fois qu’il emploie le pronom personnel "Je", on est à peu près sûr qu’il s’agit d’une armée de collaborateurs qui s’est escrimée à faire réellement ce travail

)

On entend à présent une musique légère : « di, da, doum, di, ba,da, ta, ta… », puis un commentaire : « …vivre, elles vivent en liberté… de consommer frénétiquement ! », et l’on voit un groupe de jeunes femmes défiler en ligne, au premier étage de la Tour Eiffel… d’où l’impression de légèreté, de "liberté"… de consommer frénétiquement !

 

Un voix off "maison" : (…Au drugstore des Champs-Élysées se rencontre une jeunesse qui est "dans le vent", des vacances,…, passées à l’étranger bien suûûr…On a rapporté les derniers "tubes", entendez par là, les derniers disques z’à succès, et ceux qui sont restés en France, n’ont plus qu’à ce précipiter chez leur disquaire, s’ils veulent être "à la mode" ; c’est ainsi, que bien avant leur venue à Paris, on s’arrachait les disques des "Rolling Stoôônes" (interview rapide d’une jeune vendeuse) : « …Mademoiselle, est-ce que ces jeunes gens, ces jeunes filles, dépenses beaucoup d’argent pour acheter,… » la jeune vendeuse : « …Ouîîî… », « …pour acheter leurs disques de chansons ? … », la demoiselle en question : « …Ouîîî, énormément d’argent, d’ailleurs il m’est arrivé de vendre à des jeunes gens de quinze à seize ans, de quarante à cinquante mille francs de disques… » (c-à-d, une dizaine de 33 tours) l’intervieweur : « … En une seul fois ? … » la jeune vendeuse : « …En une seule fois, oui, oui… »

 

Sur des images de Dutronc, des jeunes des deux sexes, cigarettes au bec, un peu moins guindés que les représentants de la jeunesse dorée, dans l’un des drugstores de M… : (… Croyez-vous que c’est par hasard, que des gosses de quinze ans, de seize ans, des filles et des garçons se donnent rendez-vous au drugstore, qui était un endroit qui n’existait pas ? Ça prouve que ch’uis toujours au contact avec mon homme de la rue, avec mes gosses de la rue de Montmartre, c’est comme les pigeons (?), ils sont bien chez-eux ! (?) Laissez-les là ! Surtout n’y touchez pas ! Même s’ils ne consomment pas,…, moi je suis en accord avec eux ! … »

 

Stupéfiant cette dernière réplique ; mon homme de la rue, mes gosses de la rue Montmartre, c’est comme les pigeons, ils sont bien chez-eux !

Drôles de pensées…

Dans ce court extrait, il semblerait qu’il fasse allusion à sa (déjà) lointaine enfance, où lui et les membres de sa famille étaient démunis, mais quel rapport tout cela peut avoir avec la jeunesse (consumériste) actuelle ?

La "jeunesse dorée" ? une minorité sans grand intérêt.

La jeunesse des familles de Français moyens ? Ils sont à des lieues de sa vision du monde, et particulièrement quand il raconte qu’il est en accord avec eux.

Les gosses des rues ? C’est pour lui une époque si lointaine, qu’il semblerait qu’elle ne correspond absolument plus aux souvenirs qu’il lui en reste (voir à ce sujet les actions coup de poing de l’abbé Pierre, pour obtenir des logements décents, à toutes ces familles, qui à l’époque pas si lointaine de la "révolution" consumériste que M… aurait inventé, occupaient les bidonvilles tout autour de la capitale et de sa proche banlieue !

 

M… : (…elle a une capacité d’achat,…, en elle même,…, je vous l’ai dit, qui représente environ (?) cinq cent milliards d’anciens francs par an…) (c’est à peu près 2O milliards d’euros)

 

Nous y voilà, la jeunesse pour M…, représente une "capacité d’achat", terme éminemment technocratique, de cinq cent milliards par an… (même s’ils ne consomment pas !

 

No comment !

 

La voix off : (…Ahâââ ! Les jeunes, M…, les aime tant ! Il a tant aimé sa propre jeunesse, mais les jeunes des années soixante sont devenus ultra-jeunes (?) (est-ce parce qu’une pub pour un dentifrice ultra-chose, défile à l’écran ?) le cœur de cible,…, c’est déplacé,…, (encore une expression technocratique) les enfants du "Baby-boom" consomment "à mort ! " avant de faire la révolution,…, Amour, liberté, rock’n’roll sont leurs devises et du coup celle de l’histoire que raconte la pub,…,) encore et toujours de la pub, avec un groupe de jeueûeûne à motocyclettes, puis un groupe de rock très "franchie", il est vrai que la pub a su s’adapter à ce nouveau "cœur de cible".

 

La voix off continue : (…naturellement,…, après avoir bien consommé, la vague contestataire prendra aussi la pub comme cible. Les intellos des années "Mao", dénoncent avec allégresse les turpitudes de l’affreuse société de consommation, dont la pub est le bras armé…)

 

Apparaissent à l’écran, des groupes de jeunes femmes sur des bicyclettes à plusieurs places, des tandems, des triplaces, des quadriplaces et jusqu’à six places, habillées en "moderne" avec des collants, de toutes sortes, et survient le cinéaste Suisse, le plus con du monde, qui critique de façon absurde un produit de consommation courante. Tout cela correspond aux commentaires de la voix off , qui parle de révolutionnaires, en fait il s’agit de vagues contestataires qui dénoncent avec allégresse les turpitudes de la société de consommation, en parlant de la surface des problèmes, en évitant soigneusement le fond des choses (c-à-d les causes réelles).

 

A nouveau M… : (…Je pense qu’il faut que l’on comprenne,…, qu’il n’y a pas de boônne publicité pour un mauvais produit, je pense qu’il faut que l’on sache, qu’on ne peut pas tromper tout le monde, tout le temps ! …)

 

Et de nouveau apparaît (dans les épisodes précédents, il apparaît à plusieurs reprises) à l’écran le cinéaste Suisse *etc. : (… Moi j’fais de que, quand, en  quelque sorte le même métier, j’fais du cinéma, je fais des enquêtes, et je vois des gens, et je dis tel genre existe, J.P. Sartre existe, voilà ce qu’il y a d’intéressant, je fais de la publicité pour ce que j’appelle de la publicité pour J.P. Sartre…) des fadaises dîtes très sincèrement…

*Le "etc." correspond à : " le cinéaste Suisse le plus con du monde ! "

 

Allez, une petite intervention de M…, pour la route ! : (…C’était la formule de Lincoln, hé, bien, je pense qu’elle est plus vraiaîaîe que jamais, « on peut tromper une personne tout le temps,…, on peut tromper tout le monde un certain temps, on n’trompe pas tout le monde tout l’temps ! »,…, c’est impensable ! …) Une formule éminemment politique pour soutenir un slogan publicitaire, tout est dit !

 

Encore le cinéaste Suisse etc., qui trouve scandaleux et obscène, une pub qu’il trouve extraordinaire, parue dans un numéro spécial de "la Nouvelle Pravda/le Figaro" de Noël, pour des bas qui séparent les fesses des femmes en les maintenant ou le contraire…

Bon ! Entre les slogans publicitaires, assénés comme des évidences et les faux étonnements de Godard pour ces slogans, la différence est effectivement assez mince, et le terrain idéologique de la vraie contestation, durant tout ce documentaire, est à tout prix (absolument) évitée, pour ne pas faire ressortir certains non-sens. Puis enfin surgit une réflexion, sortie de la tête du cinéaste Suisse etc., pour dénoncer l’un des aspects de l’idéologie publicitaire, ou la publicité de l’idéologie, on ne sait pas trop ? : (…l’intervieweur : « …En somme vous reprochez aux publicitaires, c’est le manque de morale ? … » Godard : « …absolument ! bah ! c’est une technique, et le fachisme (fascisme ?) est une technique et n’a pas de morale, contrairement à d’autres idéologies qui en ont une…) et ce "tandem" fonctionne, du moins au montage !

 

M… : (… Vous croyez que je ferai un métier avec des collaborateurs,…, cinq cents collaborateurs ! Qui sortent d’la Cours des comptes, de Polytechnique, de Centrale, des gens qui sont fiers de leur métier, pour un métier de marchand de tap.,…, (il se ravise à temps, car ce fut l’une de ses premières activités professionnelles…) de be, be, de marchand d’savon, bon heu, je dis marchand de savon, je m’excuse auprès des marchands d’savon, (l’un des intervieweur : « marchands de savon ? ») (les savonniers sont pour son agence de très gros clients, alors l’intervieweur le met en garde discrètement) des marchands d’soupe ! (et il embraie imperturbable) On n’peut pas tromper les gens,…, où les gens on les trompe p’être une fois, où vous les prenez pour des imbéciîîîles ! …)

 

Et maintenant au tour des médias !

 

Ensuite, c’est la grandiloquence, la folie des grandeurs, au Château de Versailles, il organisera le 19 septembre 1965, sous la présidence du ministre de l’économie , Giscard, un professionnel du genre…

Un commentateur : (… Pour un dîner de gala, qui clôturait l’assemblée générale de l’association européenne des agents de publicité, dans la salle des croisades, exceptionnellement mise à la disposition pour la première fois en France, sous les hospices de M… qui s’est achevé à l’ombre du grand siècle (?), la réunion de ceux dont le rôle est déterminant dans la construction du nouveau siècle, tant la publicité est maintenant indissoluble du progrès et du rayonnement…) débitait son commentaire d’une voix forte et claire, comme ceux qu’on accolait aux images des films d’actualités pour salles de cinéma.

 

Là les choses sont claires, les agents de la publicité se sont rendus indispensables au monde des décideurs en tous genres, les politiques (les femmes et les hommes) et les chefs d’entreprises ainsi que tous leurs affiliés. Ils créent des réseaux d’obligés et jouent dans toutes les sphères (10) de l’Etat y compris au plus haut niveau. Lorsque l’on entend : « … la réunion de ceux dont le rôle est déterminant dans la construction du nouveau siècle, tant la publicité est indissoluble du progrès et de son rayonnement… », il faut évidemment comprendre, l’association de ceux qui décident au plus haut niveau de ce que sera la construction du nouveau siècle. Ni plus, ni moins.

 

La voix du commentateur reprend à nouveau : (…En 1968, c’est une autre révolution que (sa boite de pub) va accompagner, la diffusion de la première publicité de marque, à la télévision,…,)

Une "révolution" dans la révolution, incroyable, ce commentaire escamote totalement les évènements de mai-68, le rêve du président actuel (Sarkozy), pour le remplacer par un truc sans importance…

 

De tout temps, ce fut une priorité permanente qu’exécutèrent fébrilement (dans l’ombre) les vrais décideurs, technique d’escamotage par petites touches successives mais continues, de la réécriture des évènements historiques, où les faits réels sont revus et corrigés pour correspondre à l’idéologie du moment (l’idéologie dominante, bien entendu). Les gens du commun n’ont pour référence, que cette réécriture permanente de leur propre histoire. Ainsi va le peuple dit "souverain" (un peuple alibi*), vers un oubli total de sa propre histoire (10). Et les vrais décideurs, discutent de ce que seront les évènements à venir, et surtout quelle sera l’idéologie la mieux adaptée à leurs propres intérêts. Le peuple n’aura rien à redire, il devra s’exécuter sans rechigner. Tel est son avenir.                          

* On peut aussi dire "peuple virtuel", puisqu’il n’est sollicité qu’un jour tous les cinq ans en ce qui concerne par exemple l’élection présidentielle.

 

M…, grave : (…Pour beaucoup, ch’uis un grand homme d’affaire, moi je prétend que je ne suis pas du tout un homme d’argent, je suis un créateur, j’ai toujours créé sans arrêt, dès qu’il y a une chose de créé (il fait une moue avec sa lèvre inférieure en secouant la tête, laisse un temps, puis…),…, la consécration pour moi c’est aussi de,…,  gagner de l’argent parce que, quelque,…, quel résultat avez-vous, aussi bien je dirai même d’être un grand auteur, d’un grand écrivain c’est de vendre des livres, il fait un livre, c’est, d’en vendre des quant…, d’en, d’en vendre le plus possiîîîble, mais il a p’…, il ne pense pas à faire beaucoup d’argent, moi c’est la même chose,…, (on voit en gros plan ses mains, qui en disent long sur son état d’esprit, on sent qu’il aimerait persuader, se persuader que tout cela est vrai, mais…)

 

(1) Du même auteur ; voici le compte-rendu original d’un documentaire, dont le sujet traite de la vie de celui qui s’inventa "Pape de la publicité", le mieux n’est-il pas de créer soit même sa propre légende ?

Ensuite, il s’agit de se faire adouber dans cette délicate opération, par ses paires, (c’est-à-dire, par d’autres "personnalités" qui se sont aussi créé une légende sur mesure), le cas se répète à tous les échelons, dans tous les domaines ou compartiments de la "Société du Spectacle, de la consommation de masse et des loisirs". Ce documentaire était diffusé (et à deux reprises très tardivement, car la première fois il est passé à 22h30, puis la seconde fois beaucoup plus tard encore, à 1h50 du matin…) sur la chaîne de télé public FR3, qui se targue, elle même, d’être

La chaîne du documentaire des documentaires.

 

(2) des fabriques d’opinion serait plus approprié.

 

(3) du moins tous les médias ouvertement entre les mains du pouvoir dominant, et tout particulièrement ceux qui sont entre les mains des amis de Sarkozy, les médias nationaux entre-autres.

 

(4) Nous atteignons des sommets, en quoi le parcours social ou la vie de marchands d’illusions, pourraient-ils influencer à ce point le cours du siècle écoulé et durant lequel ils ont vécut ? Ont-ils fait une découverte scientifique majeure, trouver un concept artistique qui a révolutionné son siècle, etc. qui auraient bouleversé à ce point l’époque pendant laquelle ils ont vécu, et que l’on remarquerait où qui mériterait que l’on s’y arrête ?  Non, rien de tout cela, ils ont (et M… en particulier) exporté des Etats-Unis quelques connaissances pseudo-scientifiques (de vagues méthodes ou techniques pour exécuter un sondage d’opinion, « Bourdieu déclarait que l’opinion ça n’existe pas ! Et pour cause », faire de la com’ politique, ou de la pub. Tous les ingrédients de ce qui fait le monde politique "moderne" et qui ne présente aucun intérêt, aucun ! Le seul intérêt que l’on a pu réellement constater, c’est les gains sonnants et trébuchants qu’en tirèrent, pour leur plus grand profit, les quelques centaines de parasites qui s’engraissent avec des bobards pour demeurés, tels les "instituts" de sondage et les boites de pub. "Instituts" pour de se donner, et à bon compte, une apparence "scientifique", ceci pour mieux endormir la méfiance des gogos. Ils se sont fait un pognon fou en vendant du vent ! Voilà leur seul vrai mérite. Cela s’apparente à de l’escroquerie consentie, mais sur le fond cela reste de l’escroquerie tout de même.

 

(5) Pour le énième fois la "révolution" montre le bout de son museau, et dans cet exemple précis, il s’agit d’une "révolution" consumériste. Les "jeunes" sarkosystes de l’ump se revendiquent aussi de la révolution, mais de quelle révolution s’agit-il ?

 

(6) C’est l’arme absolue, on n’impose plus, on suggère… C’est tellement plus efficace !

 

(7) C’est une constante chez cet homme, rien de réellement sérieux ne se fait en dehors des Etats-Unis !

 

(8) Un p’tit gars de la rue, sans autre diplôme en poche que le fameux "certificat d’études", alors que pour lui c’est un sujet de satisfaction personnelle, et il a parfaitement raison et le droit de penser cela, (car malgré une certaine déficience de diplôme, il côtoyait d’égal à égal et sans complexe, les présidents ou autres décideurs de la planète), pour d’autres (par exemple Sarkozy, Dati et d’autres, qui n’ont pas hésité un seul instant à falsifier leurs CV ou l’obtention de certains diplômes) c’est un handicap presque insurmontable, au point de s’inventer un cursus à leur avantage ou/et des diplômes bidons.

 

(9) Et là on distingue nettement deux méthodes (types de vente). La première, réservée aux professionnels bonimenteurs, qui ventent indifféremment tel ou tel produit, c’est du vent. C’est celle qui correspond à sa première période.                                                                                  La seconde est basée sur la persuasion, on manipule l’opinion, et la méthode s’adresse prioritairement à une clientèle de femmes et d’hommes politiques, aux chefs d’entreprise et aux décideurs en tout genre. On ne persuade pas, on suggère. Gallup*, c’est la suggestion, puis l’autosuggestion et M… est persuadé de détenir un bon produit (un produit phare), dont il pourra tirer tous les avantages.

*Les sondages d'opinion concernant les sujets politiques sont nés du développement de cette technique en marketing. Les entreprises des États-Unis ont été les premières à utiliser ces derniers afin de connaître les attentes supposées des consommateurs et augmenter leurs marchés. Progressivement, la frontière entre marketing et politique s'est effacée, et en 1936 le journaliste G.H. Gallup fonde l'American "Institute of Public Opinion" en vue de l’élection présidentielle. En France, le sondage d'opinion appliqué à la politique est apparu autour de la 2ème guerre mondiale, par l'entremise de Jean Stoetzel, qui a fondé l'"IFOP" (Institut Français d'Opinion Publique). Aujourd'hui encore, les sondages politiques d'opinion sont indissociables du marketing : ce type de sondage ne représente que de 10% à 20% du chiffre d'affaires des instituts de sondages, l'essentiel de leur activité concernant les études marketing commandées par les entreprises. À ce titre il serait plus juste de les qualifier "d'entreprise de marketing et d'opinion" plutôt que d' "institut de sondages", terme laissant à penser qu'il s'agit d'organismes universitaires ou scientifiques.

 

(10) Il faut ajouter à cette listes, toutes les organisations et les organismes (plus ou moins secrets), qui gravitent dans les sphères des pouvoirs et qui en tirent toutes sortes d’avantages.

 

(11) Tous les gouvernants de toutes les Nations, pratiquent de la sorte, mais on peut dire que les gouvernements des Etats-Unis et d’Israël sont particulièrement actifs dans ce domaine, et sont sans conteste les mieux adaptés (et équipés) au travail de réécriture des évènements de l’histoire de leurs peuples. Durant les derniers conflits "mondiaux" en cours (il s’agissait d’anéantir/détruire un seul pays, et une coalition de plusieurs pays était formée pour cette ignominie), les médias étaient réduits à néant, toutes les informations étaient canalisées puis filtrées, et ensuite elles étaient substituées par celles que fournissaient les agences de propagande gouvernementale et les officines officielles (ou officieuses) en tous genres, les évènements et les faits réels étaient ouvertement réécrits et adaptés à l’idéologie dominante. Maintenant que les gens sont habitués aux conflits en cours, les gouvernants suppriment tous ce qui les dérangent et en premier lieu les images en provenance des théâtres d’opérations (là où se commettent les pires exactions).

Les pays occidentaux sont considérés comme en temps de paix ! Imaginez le contraire…

Très rapidement, ils (les gouvernants) ont franchi le pas, et ont pris la mauvaise habitude de (au mieux) tronquer ou de taire les faits réels et au pire de les transformer. C’est leur conception de l’actualité. Cela ressemble de plus en plus aux méthodes développées et utilisées systématiquement par les anciens pays du bloc communiste. Aucun pays n’est plus à l’abri…

La propagande !

 

P.S. : (1) Pour ne pas personnaliser cet article, l’identité du principal intéressé ne sera jamais dévoilée, certains pourront le reconnaître facilement, les aux autres, pourrons, et nous leur en serons gré, se documenter.

       (2) Les dialogues ont été transcrits tel quel, sans en changer une virgule, si l’on ose dire ; les points d’interrogations (?) sont là pour marquer une incompréhension dans le ou les dialogues, dans sa formulation ou la tournure d’un mot, d’une phrase, et parfois d’une idée. Le dialogue le plus difficile à "traduire" fut évidemment son "laudateur préféré" (il s’agit de son successeur à la direction de sa boite de pub.), son discours ne s’adresse pas à un interlocuteur, ou à des auditeurs, et de ce fait c’est un panégyrique cafouilleux, sur de lui et sans grand intérêt, contrairement à celui de sa fille, qui est plein d’émotion et de tendresse non feinte pour son "papa", M…. *

        (3) Le conseil en stratégie managérial est un concept purement étasunien, et M… n’a rien inventé, ni même exporté des Etats-Unis, puisque c’est le système économique mondial (sauf évidemment pour les pays du "bloc communiste") qui domine à ce moment là (et a perduré jusqu’au début des années soixante dix), il était directement issu des accords de Bretten Woods, et la France n’y avait joué qu’un rôle mineure ; le leadership étasunien était la seule référence en la matière et le suivisme politique était très répandu (aucun pays n’aurait pris le risque de l’isolationnisme), et ce, malgré de Gaulle et son goût très prononcé pour l’indépendance. Lorsque M…, s’en attribuait tout le mérite, on ne peut qu’être assez sceptique. Il était le propriétaire d’une agence de pub, certes, qui pouvait éventuellement s’adapter (via son système de réseaux) pour mettre en relation des chefs d’entreprises avec des hommes politiques. Puisque ces derniers avaient d’énormes commandes à passer (entre autre, dans le cadre du plan Marshall etc.), ils devenaient tributaires des uns et des autres (et par la suite les chefs d’entreprises étaient leurs obligés etc. Voir à ce sujet la note 18), et M… était l’entremetteur, moyennant une commission de X % sur toutes les transactions (en général elle était de l’ordre de 10%), rien de plus.                                                                               

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Commentaires

par Anonyme le Samedi 06/06/2009 à 12:00

errata :
Lire à la 8e ligne, ou tout simplement un décorum. 
au lieu de, ou tous simplement un décorum.
 

Lire de la 53e ligne à la 56e ligne, 
M… : (…elle a une capacité d’achat,…, en elle même,…, je vous l’ai dit, qui représente environ (?) cinq cent milliards d’anciens francs (d’A.F.) par an…) (c’est à peu près 762 millions d’euros)
Nous y voilà, la jeunesse pour M…, représente une "capacité d’achat", terme éminemment technocratique, de cinq cent milliards d’A.F. par an… (même s’ils ne consomment pas !)

au lieu de,
M… : (…elle a une capacité d’achat,…, en elle même,…, je vous l’ai dit, qui représente environ (?) cinq cent milliards d’anciens francs par an…) (c’est à peu près 2O milliards d’euros)
Nous y voilà, la jeunesse pour M…, représente une "capacité d’achat", terme éminemment technocratique, de cinq cent milliards par an… (même s’ils ne consomment pas !)  



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